jeudi 22 octobre 2009

VIVE LE QUÉBEC AFICIONADO !!



Cette affiche figure en bonne place sur le mur d'un séjour d'une maison québécoise, elle m'a été transmise par mon ami Francis, marciacais "émigré" et établi là-bas depuis quelques décennies.
Preuve évidente que le gusanillo - le vrai, non pas la lubie du milliardaire Don Bull de las Vegas, enterreur de corridas moribondes - demeure bien vivant malgré les longues années d'exil et les milliers de kilomètres qui séparent de la tierra querida gersoise.
C'était à BARCELONA, le 9 juillet 1943 !! Un "cartel de lujo"!
Merci à toi, Francis. Un abrazo de Pierrot !

jeudi 15 octobre 2009

L'INDULTO N'EST-IL PAS QU' UN ARTIFICE, UNE FICELLE, UN TRUQUAGE?

Il y a une semaine, PERERA indultait une bestiole propriété de Nuñez del Cuvillo- un semblant de toro - dans les arènes de ZAFRA....

Avant d'entendre 3 avis trois jours plus tard dans la plaza de la Misericordia de Zaragoza.

Il y a là véritablement un problème choquant: ou bien ce type - comme ses semblables, qui jouent de l'indulto auprès des publics sans aucune aficion que la sensiblerie excessive- est un phénomène du toreo, ou bien c'est un prince de la triche, je pencherais plutôt pour ma part pour la seconde hypothèse.

Quand le matador indulte, il s'évite, par cette dispense d'entrer à matar, le risque de l'échec avec l'acier: et c'est le triomphe facile assuré, sans risque des pinchazos ou du honteux bajonazo généralisé !! C'est pourquoi on voit de plus en plus de toreros, après avoir pris l'estoc, lever les yeux vers la Présidence et le public, à tour de rôle, faire éterniser la faena, recommencer, écouter les avis comme s'ils ne les entendaient pas, attendre enfin le troisième pour faire monter la bronca vers le palco qui finit ainsi par jeter l'éponge: et le mouchoir orange apparait enfin comme par miracle.

Tout cela finit par être infiniment bien rôdé: sauf que, dans certains cas, trop rares, hélas, le palco ne cède pas au chantage de la figurita. Certainement ce qui s'est passé à Zaragoza, où Perera a probablement trop tiré sur la corde de son registre habituel, devant un Puerto de San Lorenzo décasté, comme tout le lot, ce que le Président n'a pas dû apprécier.

Quelqu'un peut-il confirmer? Ou infirmer, ce qui serait étonnant....

dimanche 11 octobre 2009

.....ET UNE CHÈVRE GRÂCIÉE - DANS UNE NSP- LE LENDEMAIN, TOUJOURS EN EXTRÉMADURA !!!! LA FIN APPROCHE, ET C'EST PAS UNE VUE DE L'ESPRIT!!

La cupidité fait des ravages, et la contagion s'étend: après les multiples indultos dans les placitas pour milliardaires des côtes andalouses, après le scandaleux indulto de 2008 dans les arènes de Dax les thermes et sa clientèle huppée aujourd'hui desgarbadisée, - regrets pour ses vrais aficionados, et il en reste- après celui tout aussi scandaleux de 2004 à St Gilles demandé et obtenu par le clan de l'éleveur empresa local, les tenants de la corrida dite "moderne" peuvent se réjouir, - ils devraient plutôt s'inquiéter-, l'épidémie de l'indultite semble gagner chaque semaine toutes les contrées de la planète taurine.
Il en va de la corrida comme de la démocratie, mais, dans les deux cas, saurons-nous faire face?
La corrida est attaquée de toutes parts, de l'intérieur, comme de l'extérieur, cela, nous le savons, et nous constatons de plus en plus souvent que la sensiblerie dans nos sociétés asptisées fait des ravages parmi les nouveaux publics perméables aux arguties des anti-corrida, - arguties sans cesse véhiculées par les médias,- et parmi les taurinos et les palcos notamment qui ne réagissent même plus à l'imposture de ces publics ignorants, relayée par les occupants des callejons en quête de gloriole stérile: nos cultures sont mises sous boisseau, les peuples sont docilement mis au pas ou au pli, et la fin prochaine de la corrida ne fait aucun doute, si rien de fort n'est organisé très vite par les aficionados. Ce dont on peut douter, vu la sélection ou l'exclusion, -c'est selon, comme on voudra,- que certains pratiquent en leur sein, malgré nos très modestes effectifs comparés à la majorité des spectateurs- d'autres les appellent des "clients" !!!- que nos préoccupations communes n'effleurent même pas.
Les uns et les autres, dans ces conditions, ne peuvent pas grand chose : alors, imaginez, les uns contre ou sans les autres, que pouvons nous?
C'était hier à Zafra la "grâce" accordée à un aimable toutou de Nuñez del Cuvillo, tout le lot qualifié par Bastonito de "perrillos falderos".
Aujourd'hui, c'est un novillo noblissime de Bernardino Piriz qui a été indulté dans une arène de pueblo extremeño, quelque chose comme Almendralejo.
Les choses ne s'arrangent pas pour la fiesta brava: au contraire, elles prennent une tournure dramatique. On a vu le Président agiter d'abord désespérément les bras, pour "dire" au public que çà n'était pas possible dans une plaza de cette catégorie, avant qu'il ne se résigne à sortir un mouchoir orange.
Vaincu ? Ou complice ?
Et tout çà, au nom du fric !
En tout cas, pour moi, un peu plus d'écoeurement, d'inquiétude ! Même s'il me reste peu, j'aimais tellement çà, la corrida...
¡Vaya aficion!

UN PERRILLO FALDERO INDULTADO AYER EN ZAFRA.....!

Perrillo faldero ? Caniche apprivoisé ? Chèvre domestiquée?
Comment qualifier ce bovidé de Nuñez del Cuvillo toréé par Perera ce samedi 10 Octobre ? Une demi pique, astillado, honteusement "arréglé", noblissime jusqu'à la débilité, buvant inlassablement le leurre, comme la plupart des 6 astados lidiés par le torero extremeño dans son jardin....
Pourquoi n'existe-t-il pas une autorité compétente, comme dans toute discipline obéissant à des règles strictes, chargée de faire respecter par les palcos et tous les toreros un minimum de sérieux dans l'application des canons de la lidia? Au contraire, tout le monde, taurinos, acteurs des ruedos,revisteros papier ou télé, ainsi que la plupart des organisateurs, ferment les yeux sur ces excès et ces dérives, sans se soucier du tort qu'ils causent à la fiesta brava: la mise à mort d'un animal domestiqué ne sera plus défendable, insidieusement l'indulto devient la règle. De drame, qu'elle était, la corrida devient un jeu, un sport. Pas banal, certes, mais les frontières continuent de reculer.
L'aficionado disparu, resteront les spectateurs: jusqu'où pourront-ils justifier l'indéfendable, la lidia consistant à jouer avec un semblant d'animal de combat, un bovin noble et dressé, et peut-être même drogué, après avoir été génétiquement recréé?
Voir à ce sujet l'article "RUMORES PREOCUPANTES SOBRE LOS CORRALES DE LAS VENTAS" de Carlos Carbonnel sur "OPINIONYTOROS"....
Insupportable!!
Tout cela est de mauvaise augure.

vendredi 9 octobre 2009

LAS VENTAS N'EST PLUS CE QU'ELLE ÉTAIT !


domingo 4 de octubre de 2009
Madrid, en caída libre
MADRID EN CHUTE LIBRE
Article recueilli sur le blog « TAUROFILIA » et qui en dit un peu plus long –on le voit de plus en plus depuis ces dernières années, mais çà devient dramatique- sur ce qu’est devenue l’aficion madrilène, « Las Ventas » étant théoriquement jusqu’à aujourd’hui la référence dans tous les domaines qui touchent à la corrida.
Pardon pour la qualité de la traduction, mais je ne saurais trop vous recommander de visiter le site de Bastonito, et les commentaires de son message sont du même tonneau. Combien de temps va pouvoir résister la placita du Vallespir – et quelques autres trop rares - à la mode torerista, si nous ne sommes plus assez nombreux pour exiger et soutenir sans se faire agresser par les nouveaux clients des ruedos la tauromachie authentique, qui peut seule justifier, par définition, l’aficion a los toros ?
Va-t-on laisser tuer la corrida par l’association des taurinos peu scupuleux, le mundillo, et la PEÑA CHUUUTTTT ?????

Voici le texte de Bastonito.

« Dimanche 4 Octobre.
Les bestioles de Nuñez del Cuvillo qui sautèrent hier dans les arènes de Las Ventas, n’auraient pas été acceptées, il y a peu, par les mêmes vétérinaires qui les acceptèrent hier. Les deux oreilles que M. Muñoz Infante offrit à Castella, auraient, il y a peu de temps, provoqué une émeute, la pétition al ruedo pour le troisième toro aurait été inimaginable il y a seulement quelques années, enfin, il n’y a pas longtemps, les matadors d’hier seraient sortis sur un tapis de coussins lancés par les aficionados mécontents.

Rien de cette époque n’est arrivé hier. Ce sont des bovidés de type novillo qui furent lidiés, sans force, dociles comme des chiens de dressage, qui ne plurent ni à Aparicio, ni à Morante de la Puebla. Tous deux avaient pourtant commencé en laissant entrevoir quelques possibilités, mais ils abandonnèrent très vite.
Le troisième de la tarde, une créature imprésentable, et plus innocente qu’une novice du couvent des ursulines, ne fut pas piqué, ce qui explique qu’il put trottiner avec légèreté, comme s’il voulait jouer, pendant que Castella déroulait sa faena standard. Depuis les passes changées dans le dos à son entame de faena, en passant par les statuaires, auxquelles il faut ajouter ses interminables derechazos et naturelles en citant sans se croiser, mais en usant du pico en permanence. Il acheva par une épée dans le rincon, et ce fut du délire. Le président accorda deux oreilles, que très peu d’entre nous protestèrent, et les spectateurs exigèrent la vuelta al ruedo, pour la dépouille de ce semblant de toro de combat.
Mais Castella n’avait pas donné une seule passe dans les règles de l’art, - pas une, je le jure,- et le toro n’avait fait autre chose que de trotter en regardant les chiqueros et suivre la muleta avec noblesse.
Même chose du 4ème au 6ème toro, mais sans oreille. Un spectacle écoeurant !
Une autre fois, les taurinos essayèrent de me dégoûter mais je refusai de les suivre, parce que Bego m’invita à un mémorable pot au feu en montagne, ce dont nous profitâmes, malgré les toros.
Car çà aussi, c’est de l’art »

Bastonito