mercredi 5 mai 2010

"ARTE Y ARENA" AU MUSÉE DES BEAUX ARTS DE PAU

                                          PICASSO PREND LES TOROS
                                                      PAR LES CORNES
Jusqu’au 17 mai, le musée des Beaux-Arts de Pau présente la série « Arte 
y Arena » de la Fondation Picasso de Malaga.
Le musée des Beaux-Arts de Pau joue dans la cour des grands.Il présente jusqu’au 17 mai et pour la première fois en France, une série (« Arte y Arena ») de la Fondation Picasso de Malaga. Trente-deux oeuvres gravées et sept céramiques. Pour Picasso, « les toros sont des anges qui portent des cornes », des démons qui traduiront ses pulsions, ses fantasmes, ses passions, tout au long d’une vie. Une exceptionnelle série réalisée en un mois (décembre 1945-janvier 1946) part du toro rupestre, représentation graphique de l’homme, aux lignes et formes épaisses, et stylise progressivement l’animal jusqu’à l’épure totale  : le toro en cinq traits, simplifié à l’extrême. Une fausse impression d’extrême facilité. Le toro devient un concept.

Plus loin, les trois scènes d’arène donnent à voir et entendre des corps déformés, convulsifs, des cris, une agonie guerniquienne. Du sexe, du sang, la mort et la souffrance. Le sang de José Tomas répandu à flots sur le sable mexicain de Aguas Calientes… « Suerte José  ! » Deux poèmes de l’artiste, lithographiés, miniaturisés, proposent le trait picassien par excellence.

Et le Jeu du toro, l’homme à tête animale, minotauresque, viril , « muy macho ». Les Trois Femmes et le Torero. L’évolution graphique va des années 1920 aux années 1950. Reste-t-il aujourd’hui des toros  ?

Jean Ortiz

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