mardi 24 août 2010

LA BONNE "COQUILLADA" DE ROQUEFORT.



Où le piquero fait sa loi, sin vergüenza!

Premier Coquilla de SANCHEZ ARJONA
Ici, terrains un peu plus respectés. Mais le cheval n'est pas présenté face au bicho.

Esaü FERNANDEZ : le toreo peut-il être arte, dans une telle attitude ?

Deuxième COQUILLA

Là aussi, le piquero est dans le petit cercle, très loin se son sitio, et enferme le novillo.

Troisième novillo de SANCHEZ ARJONA
Farol de GOMEZ ....

.....et entière.....
avant la double vuelta , malgré les larmes de dépit

Le très beau cinquième exemplaire, que FERNANDEZ va invariablement laisser passer.

Torchonnades de FERNANDEZ

Le sixième COQUILLA
Derechazo timide et profilé de LOPEZ SIMON
Estocade périphérique du même

SANCHEZ ARJONA PEUT ÊTRE SATISFAIT DE SES COQUILLAS.


Quel dommage que ne soit pas exigés des coletudos le respect des règles, de toutes les règles, notamment en matière de piques. Les toros en sortiraient respectés et donc grandis, les hommes aussi. Au lieu de cela, on a encore assisté à quelques assassinats en règle de novillos pour la plupart pétris de qualités, braves ou bravitos, nobles sans être niais, dans une course intéressante de bout en bout, malgré les carences habituelles des aspirants, plus habitués à affronter des bovidés doméquisés, et donc aux abois et désarmés dès que surgissent les problèmes posés par de vrais opposants.


Le 78, premier de la tarde qui échoit à GOMEZ DEL PILAR, tape dans les bois. On a déjà l'eau à la bouche, d'autant qu'il laisse deviner puissance, caste et sentido, après avoir arraché plusieurs capes: malgré la trasera que lui inflige le piquero, il renverse la monture, puis reçoit sa deuxième ration entre les cercles, alors qu'il devait être cité dans les terrains règlementaires. La suite sera assez agréable: série de naturelles croisées de GOMEZ, mais le garçon tombe aussi vite dans le toreo en vogue, marginal, profilé, le novillo n'est pas dominé, il serre et se retourne. Beaucoup de temps pour le cadrer, demi épée tendue, et le novillo se couche.

Son second, n° 72, haut sur pattes, tape lui aussi dès sa sortie dans les planches: farol arodillado du novillero, avant une vara crapuleuse. Cambio demandé et obtenu. GOMEZ cite à l'ancienne et se croise, trouve vite la distance pour un début de faena agréable. Mais les travers reprennent le dessus, le travail devient brouillon. Le novillero se jette dans les cornes pour une entière efficace, et, des larmes plein les yeux, s'accorde une double vuelta fêtée.(Oreille refusée incompréhensivement par le palco, qui venait d'accorder un pavillon à SIMON LOPEZ après un horrible golletazo!!)


Et revoilà ESAÜ FERNANDEZ! Il commence par laisser assassiner son opposant , le n° 72, qui renverse presque la cavalerie, et le piquero recharge et pompe à bout portant. Bouche ouverte, le novillo glisse plusieurs fois, il semble s'être blessé à une patte. Esaü prend la muleta avec la main gauche, mais il donne juste l'illusion de torér, tellement il recule, et tellement le novillo lui bouffe le terrain, maitre du ruedo. De plus, Esaü gueule beaucoup, et beaucoup trop, et çà devient insupportable. Novillo encasté, pourvu de sentido, malgré l'essorage infligé par le piquero, il ne cède rien, au contraire. Et FERNANDEZ s'en débarrasse d'une affreuse entière dans les poumons: le novillo va mourir aux tablas, et le public tape connement dans ses mains. Soulagé, sans doute?

Son second novillo, le 77, negro bien armé, brave et noble, soulève la monture équestre, puis repart pour la seconde charge sans se faire prier. Quelques derechazos de loin et sans se croiser, et le premier avertissement ne tarde pas. Puis essai à gauche, et le novillo semble poursuivre sa charge vers les planches. Problème de vue? Probablement. Il semble en tout cas distrait et ne charge plus. Une atravesada qui ressort sous le ventre: du "grand art" auquel nous habitue FERNANDEZ à chaque tarde. Rideau. Ce garçon devra vite se reconvertir.
Le negro bragado qui échoit à LOPEZ SIMON pousse jusqu'au centre la cavalerie: caste et bravoure là aussi malgré la longue morsure du fer. Très belle pique applaudie. Par la suite, le novillo mangera la muleta de Simon. Aucun sentido, aucun vice , ni sur la droite, ni avec la gauche. Noblesse idéale, sans niaiserie, le Coquilla est le partenaire idéal dont rêvent les toreros. Il pourrait prendre 100 passes et plus. Mais il guette là où on ne l'attend pas: et c'est la cogida, heureusement sans bobo. Bouche fermée, il reçoit lui aussi un très vilain et déloyal golletazo.

Qui ne méritait pas l'oreille injustement accordée.

Le dernier, n° 88, est un manso perdido: il est placé sous le cheval pour recevoir une première râclée, puis est poursuivi jusqu'au centre par le piquero pour recevoir la seconde ration. Simon se découvre et se fait rapidement avertir: le novillo a une tête et il s'en sert pour se défendre. Le toreo de profil n'est toujours pas et ne sera jamais la solution pour régler de tels problèmes. Le novillo a appris le latin, et jusqu'à la fin, bouche fermée, il imposera sa volonté: après avoir longtemps reculé, c'est lui qui avance et mange le terrain du novillero. . Pinchazo, vilaine épée hasardeuse, deux descabellos

Tous les arrastres ont été applaudis.

Tarde intéressante, par la qualité de l'encaste, même s'il y eut quelques insuffisances, et surtout MALGRÉ les lacunes des coletudos.


Ces quelques images ci-dessus ont été prises DESDE LOS TENDIDOS. A ne pas comparer, bien sûr, à celles bien plus élaborées et soignées des petits veinards invités, "professionnels" ou pas, autorisés, eux, à squatter les callejons.
Qui affichent en plus l'exclusivité de leurs images.

dimanche 22 août 2010

QUELQUES CLICHÉS DEPUIS LES TENDIDOS DE PARENTIS

La señora ganadera des PRIETO DE LA CAL, dimanche 8 Août
Premier exemplaire de MORENO DE SILVA

Derechazo de ORTIZ
Qui veut bien s'approcher?


Suerte de matar de PALENCIA: à réviser !

No comment.
Un bon puyazo....
.... malheureusement repris sans le novillo ne décolle du peto

Toreo "lejano"
Les mises à mort se ressemblent toutes, dans leur approximation

Batacazo....
.... et novillero aux abonnés absents. Alain BONIJOL au quite de son cheval par la cola

CASQUINHA ....
....dans le même acte suprême hasardeux.

Estocade d' Esaü FERNANDEZ à son premier novillo

De la présence en piste, des vrais novillos toros!

La même que ci dessous, pour Javier HERRERO

Luis MARTIN NUÑEZ: pas très orthodoxe, et ne méritait pas la vuelta auto décernée
Javier HERRERO : entière, après un avis¿ Suerte de picar, o suerte de matar ? Pique pompée, carioquée, sortie fermée, dans le rond!! n° 68 Premier de PRIETO DE LA CAL, jabonero























jeudi 19 août 2010

PARENTIS: SUITE ET FIN

DIMANCHE 8 AOÛT: LES MORENO DE SILVA.



9/10° d'arène. Grand beau temps.


Le premier, n° 19, est mis en suerte à 2 mètres du cheval: pas terrible, pour le prix pour la meilleure pique. Carioqué, sortie savamment fermée.... Deuxième pique prise elle aussi à l'arrêt, toro posé sous les étriers. A croire que la prime aura été directement prélevée sur l'enveloppe de CASQUINHA, pour les basses oeuvres du piquero aux ordres. Alguazil peu présent.

Le novillero débute sa faena par naturelles, avec petits pas en arrière stylés. Lui aussi torée avec beaucoup de pico, sur le passage. Une envie certaine, mais bagage insuffisant, le novillo ne s'en laisse pas compter. Il gratte le sol, collabore peu, et reçoit illico un bajonazo de gala après deux pinchazos. N° 19, le second adversaire du Portugais pousse les trois fois avec force et bravoure sous la morsure du fer. Trois grosses piques, dont une forte carioca, sans que le Portugais ne bronche ni ne lève le petit doigt. Solide, sur des pattes d'acier, le novillo garde la bouche fermée, malgré le châtiement. Devant un tel animal, Casquinha ne peut opposer qu'une faena en trompe l'oeil, sur le passage du cornu, il se fait déborder, dominer, le novillo restera le maitre du rond jusqu'à la fin, jusqu'à l'entière qui le couche, après un pinchazo. Mais c'est vrai qu'il faut du courage, à défaut de métier!

Le second de la tarde, applaudi longuement à sa sortie, est un manso qui voudrait bien trouver l'issue de secours. Il est faible, semble trainer ses pattes arrières. Il prend deux belles piques DE FRENTE ( ¿ Contentos, los compañeros QUINTANA ?), bien poussées, et galope depuis le centre du ruedo pour une troisième embestida, sans être touché. Le novillo est noble, plein de ces qualités qui font un grand toro. ORTIZ cite de loin et de face, tente une faenita agréable, mais qui sera brève, il étouffe trop vite son toro qui s'éteint sans exprimer ces qualités entrevues. Entière ladeada.


Il reçoit son second par farol. Le novillo parait tardo, distrait, puis fuse et renverse la cavalerie. Deuxième pique, levée, puis reprise, troisième reçue sans répondre. Avec la flanelle, Ortiz sera vite en danger: quelques passes, puis il est bousculé, se permet aussitôt un desplante alors qu'il est lui aussi, comme ses copains de cartel, dominé par la caste du Silva. Mais le novillo fuse sur lui à nouveau, ne laisse aucun répit: débandade habituelle....Une entière dans les poumons.

Une oreille !!!! Honte au palco incompétent pour ce non-sens taurin!
S'il le faut, et IL LE FAUDRA BIEN, si l'on veut sauver la corrida avec des arguments aficionados irréfutables, puisque des "spectateurs" hurlent pour réclamer un pavillon pour une épée de voyou, hors des règles et des canons, pourquoi ne pas expliquer au micro que cette récompense totalement imméritée ne peut-être et ne sera pas décemment attribuée? Cela ferait réfléchir : 1°les petits tricheurs qui se prennent déjà pour des vedettes en nous prenant pour des jambons, 2° le public commencerait aussi à ouvrir les yeux!
Le 8 est un manso qui cherche lui aussi la sortie. Daniel PALENCIA est impressionnant d'inaptitude ou d'incompétence, comme on voudra. Il regarde distraitement son peon conduire la lidia, pas concerné pour deux sous à ce qui se passe. Pourquoi est-il là? Le sait-il mui-même? Une honte, qui se prolonge alors qu'il laisse assassiner son novillo par le piquero de turna, avec une deuxième pique infligée à l'animal collé au cheval, sans embestida, puis une troisième, poussée avec bravoure. Palencia prend la flanelle, fait deux ou trois gestes à reculons, puis va chercher l'épée, tente six pinchazos, jusqu'à ce que le novillo se couche, avant d'être relevé plusieurs fois par l'estoc et la puntilla. Sin vergüenza! Quel gâchis!!!
Son dernier, n°4, trottine vers les tablas. Puis échappe évidemment aux capes - l'inaptitude de Palencia n'est pas un phénomène passager - et se présente au cheval au trot pour une bonne rencontre appuyée, deuxième pique dans l'épaule, -dans l'indifférence, vaya aficion -,la troisième pour la forme. L'animal se révèle très noble, toréable à souhait, mais la faena sera exclusivement droitière, en abusant du pico. Le garçon fait des passes, quelques séries sans relief, ni transmission, puis loge une épée dans les côtes, sans aucun complexe, ni honte, puis un pinchazo, puis deux tiers d'épée.
Grosse marge de progression pour les 3 actuants: un seul accèdera-t-il au grade supérieur? Et pour combien de temps?
Comme Florent, j'ai beaucoup pensé à Diano, le frère de ces Moreno de Silva, qui sema la terreur dans le ruedo Carcassonnais en 2009. Qui n'eut même pas droit à une vuelta, alors que des chèvres de merde sont régulièrement "grâciées" sans avoir reçu une seule VRAIE pique. Les Moreno de Silva du jour étaient de belle prestance, mais furent gâchés par les piqueros aux ordres de novilleros très en-dessous des novillos.
Très intéressante tarde, malgré tout, pour les aficionados a los toros. Vive PARENTIS 2011!

ME GUSTAN LAS NOVILLADAS DE PARENTIS EN BORN

SAMEDI 7 AOÛT: PRIETO DE LA CAL.
Lleno absolu pour cette novillada d'ouverture de la San Bertomiu.
Trois piques pour le novillo d'ouverture, n° 68: forte, la première, sort seul de la seconde, hésite longuement puis pousse peu pour la troisième. Peu de charge ensuite pour une faenita assez compliquée, et profilée, de Javier HERRERO, dont la muleta tutoie souvent la corne du Prieto, qui garde la bouche fermée jusqu'à la mort, après une entière et un avis. Le n° 20, sorti en quatrième position, tape dans les planches. Il prendra lui ausi trois piques, et poussera avec force trois fois, les deux dernières après un galop depuis le centre du ruerdo. Puis gardera la maitrise des débats. Hérrero torée de profil, en criant beaucoup, et beaucoup trop, c'est assez insupportable. Il est promené et désarmé plusieurs fois, sa prestation s'achève en eau de boudin. Ce qui ne l'empêche pas de descabeller son novillo après 4 pinchazos, sans une seule épée.
Le second de la tarde, n° 40, prend lui aussi trois bonnes rations de fer. Il parait un peu faible, glisse plusieurs fois, il est noble à souhait. Quelques derechazos de Luis MARTIN NUÑEZ, ajoutez-y les bêlements de la cuadrilla de service - bièèèènnnn!!!!-, et le palco déclenche la musique! Protestation sonore de M. CHAVANIEU à l'adresse de la peña: " La musique ne doit pas jouer tant que le torero n'a pas toréé de naturelles!!!" (Et c'est vrai que des stages pratiques devraient être sérieusement organisés pour la Présidence: car ces gens-là, du palco, se prennent souvent pour plus aficionados que nous.... Il y en a un qui a su me l'écrire, il y a peu... Être président, c'est une référence. Comique! Tenez: celui qui sévissait à VIC, le vendredi soir, et qui a distribué des paniers d'oreilles de compassion ou de reconnaissance, accumulant conneries ou magouilles, et bien vous le voyez souvent et vous continuerez de le voir partout, à AIRE, à RIEUMES ou ailleurs. A croire qu'ils ont un contrat d'exclusivité, qu'ils sont uniques, indispensables, irremplaçables. ) Et comme la plupart de ses compañeros, Nuñez fait des passes, sans toréer, se découvre beaucoup, se profile, et se fait bouffer. Deux pinchazos, une entière qui ressort, et le gamin s'octroie une vuelta imméritée, avec la complicité du palco silencieux. Son second opposant cherche lui aussi l'issue de secours: il prend d'autorité une sévère pique trasera, puis une autre dans l'épaule, des rations de voyoux. Pour le reste, ce sera bis repetita: avec le pico, essentiellement, dont il abuse, Nuñez fait des passes, sans imposer son poignet, se fait promener, subit la loi de la caste. Entière. Circulez....
Le troisième, jabonero, n° 50, est reçu par farol à genoux par Esaü FERNANDEZ. C'est la signature du chaval. Pour le reste, pas grand chose, si ce n'est presque rien.Après deux piquettes et un embestida ratée, c'est surtout en gueulant que le garçon tente de faire croire qu'il torée, alors qu'il subit lui aussi la loi du Prieto de la Cal. Aucune transmission du torero vers le respectable, puis l'animal se fige très vite. Pinchazo, un tiers d'acier tendu, entière sur le côté. Le dernier est accueilli comme son premier: afarolada arodillada! Puis le novillo ira trois fois au cheval, mais ne poussera qu'une fois. Et comme au premier, Esaü nous sert sa cambiada dans le dos: çà donne un frisson sur les gradins, les "oh" fusent, puis le feu s'éteint aussitôt, le toro, très noble, se figeant très vite. Sans se croiser, le garçon torée de la droite, -musique à nouveau, sans que Fernandez ne donne UNE naturelle, aberration que soulignent les voisins de tendido !-, puis le garçon se découvre, est poursuivi, puis loge enfin une épée hasardeuse sur le côté, loin de la croix. Le novillo va mourir aux planches. Oreille scandaleuse qui laisse croire au novillero qu'il a un avenir!
Seize piques, tarde de toros, mansos con casta la plupart, donc intérêt soutenu malgré le trop léger bagage des garçons.
Fin du premier acte.

vendredi 13 août 2010

EN RUSSIE, AILLEURS, CHEZ NOUS.....CE N'EST PAS FINI !!!

 par Armen Oganessian

Publié 13 août 2010 Russie



pour RIA Novosti La fumée des incendies en Russie, l’inquiétude pour soi et ses proches, nous détourne pour un temps du tableau planétaire peu réconfortant. D’énormes éruptions volcaniques, des tremblements de terre, suivis d’une canicule record en Russie, d’inondations en Europe. Une suite pratiquement ininterrompue de catastrophes. Une question légitime se pose : quelle est la suite? À quoi faut-il se préparer? Malheureusement, la réponse est simple : à tout.

Aujourd’hui, les manifestations de folie « éclairée » sont nombreuses. Dans notre cas elles se traduisent par la certitude qu’il faut « contrôler le climat », tandis qu’il faudrait apprendre à se contrôler soi-même. S’y joignent « les complexes de supériorité » historiques qui se traduisent pas une démagogie futile (un désir étrange d’avoir le beau rôle dans le contexte des cataclysmes imminents), par exemple, par la thèse « Le défi des changements climatiques propose un rôle global à l’Union Européenne ».

Les événements dans le monde ne proposent plus à personne de rôles. Le rideau est tombé.

Le syndrome obsessionnel d’optimisme est un autre type « d’inadéquation ». Il s’exprime dans l’espoir qu’un esprit collectif, réuni dans un local bien climatisé, puisse trouver une solution à tous les problèmes. Le problème n’est pourtant pas seulement dans les limites de l’esprit humain face à l’Univers, mais dans le fait que chacun de nous en particulier est, sans aucun doute, « un citoyen du monde ». Mais quand nous nous réunissons ensemble, bonjour les dégâts !
En décembre de l’année dernière, les représentants de 115 pays, armés d’avis d’expert en tout genre, se sont rendus au Sommet climatique à Copenhague. Au final, ils n’ont réussi qu’à s’entendre sur le fait qu’il serait bien de limiter la hausse de la température dans le monde de deux degrés Celsius.

Ce serait bien, en effet. Mais la réalité, comme toujours, a devancé de loin « la sagesse des sages ». Il serait intéressant de savoir de quelle manière les événements de cette année influenceront l’ordre du jour et les décisions du futur forum mondial, qui se déroulera cette fois à Mexico. Je crains que les lobbyistes de la croissance économique tentent de nouveau de saboter le travail du sommet au profit de la croissance économique.

« Il existe une relation directe entre la prospérité de l’homme et la santé de la planète », affirme Walter Reid, professeur à l’institut d’écologie de Stanford, en se basant sur les résultats d’une étude approfondie menée par ses collègues. Depuis 50 ans, les gens vivent plus longtemps et se nourrissent mieux. « Le nombre d’édifices qui seront construits au XXIe siècle sera égal au nombre d’édifices construits dans toute l’histoire de l’humanité ». Les méthodes modernes d’agriculture, axées sur la croissance de la productivité grâce à l’utilisation des produits chimiques, restent à l’heure actuelle « la plus grande modification de la Terre par la main de l’homme et le plus grand consommateur d’eau douce ». Un tel progrès, selon les auteurs du rapport, coûte cher aux ressources naturelles et la diminution des ressources telles que les forêts ou l’eau douce vont avoir (ont déjà!) un sérieux impact sur la qualité de vie, en particulier des populations pauvres. En étant cohérent, l’économisme moderne devrait reconnaître que les crises et les récessions ne sont pas un mal absolu mais une saignée nécessaire du « progrès » contemporain.

Comme nous pouvons le voir, la boucle est bouclée. À l’avenir, la croissance globale du bien-être économique de l’humanité ne conduira pas seulement à une impasse. Elle deviendra une force destructrice de ce même bien-être, à commencer par les périphéries, par les plus vulnérables et les plus pauvres. Toutefois, ses conséquences négatives atteindront irrémédiablement les métropoles du monde contemporain. Cependant, au lieu de procéder par étapes, « la vengeance des éléments » pourrait s’abattre sur tout le monde en même temps, à l’instar d’un « violeur de nuit ».

« Celui qui croit que la croissance exponentielle peut continuer éternellement est soit fou, soit économiste », a noté l’économiste britannique Kennet Boulding. Par ailleurs, dans l’histoire de l’après-guerre, le général de Gaulle a été le seul à ne pas utiliser le slogan de l’amélioration du bien-être social en tant que crédo sociopolitique (à ne pas confondre avec la lutte nécessaire contre la pauvreté et la famine). Il estimait qu’un tel objectif était indigne de la nation française. À ses yeux, c’aurait été le retour de la civilisation à la profession de foi païenne : « Leur Dieu est leur ventre! »

Toutefois, l’Europe et le monde n’ont pas partagé l’idéalisme sain du grand Français et jusqu’à aujourd’hui, les discours magistraux des chefs d’Etat comprennent obligatoirement les fameuses « prospérités » et les clichés de ce genre. C’est vrai que, d’autre part, à un moment donné, face à la déficience évidente d’une interprétation aussi simpliste du progrès, une béquille idéologique a été inventée sous forme de « qualité de vie ».

Il a été suggéré aux personnes les plus sensibles d’interpréter les procédés modernes de manière extensive, pour ménager leur perception non-matérialiste du sens de la vie.

Une autre chose est encore plus surprenante. Même face aux crises dévastatrices et aux éléments, peu ont le courage de reconnaître, et c’est d’autant plus vrai des politiques et des grands de ce monde, que toute l’idéologie moderne de l’évolution de l’humanité, la conduit à sa perte.

jeudi 12 août 2010

UN JUEZ ESPAÑOL QUE "EN" TIENE : BALTASAR GARZON.

El juez Garzón, increpado en el juicio contra el ex dictador VidelaEl magistrado asiste como invitado al juicio contra el ex dictador argentino y otros 30 represores de la última dictadura militar en el país.

PUBLICO.ES/EFE Madrid 10/08/2010 20:59 Actualizado: 10/08/2010 23:13

El juez Baltasar Garzón en el juicio contra el ex dictador argentino Jorge Rafael Videla y otros treinta represores, por crímenes de lesa humanidad.EFENoticias relacionadas"Las dictaduras han torturado más a las mujeres que a los hombres"Con gritos como "¡vivan los cristianos de España, vivan los falangistas, váyase por los terroristas de ETA!" recibieron a Baltasar Garzón simpatizantes de los acusados en el juicio que se celebra en la ciudad argentina de Córdoba contra dirigentes de la última dictadura militar.



Entre los acusados está el ex dictador Jorge Rafael Videla, que se enfrenta al cargo de haber cometido crímenes de lesa humanidad.



Los incidentes se produjeron a la salida del recinto donde se tramita el juicio, al que el magistrado asistió en calidad de público junto al secretario argentino de Derechos Humanos, Eduardo Luis Duhalde, quien también fue increpado por seguidores de la Asociación de Familiares y Amigos de los Presos Políticos de la Argentina, que, además, golpearon a un periodista.

Garzon: " los juicios contra dictadores no rompen la sociedad"
En protesta por la presencia de Garzón y Duhalde, los acusados pidieron retirarse a una sala contigua al recinto donde se enjuicia a Videla y a otros 24 antiguos jefes militares y policías, entre ellos el ex general Luciano Menéndez, por crímenes de lesa humanidad cometidos en la dictadura (1976-1983).



Un grupo de simpatizantes de los acusados golpeó en la nariz a un reportero de Radio Nacional cuando intentó fotografiarles mientras insultaban a Garzón, quien se dirigía a otra sala del tribunal para ofrecer una rueda de prensa en un receso de la vista.



"Estar aquí es un derecho que tienen los acusados, pero con estas situaciones buscan cargar contra quienes quieren trabajar con legalidad. Creo que los acusados deberían demostrar dignidad, sobre todo con los testimonios de quienes sufrieron la falta de libertad", sostuvo el juez español minutos después en la rueda de prensa.



Garzón consideró que en el juicio todos deben tener "garantías" incluidos los imputados, quienes "privaban de la libertad" durante el régimen.

Justicia para las victimas

En la misma línea de peticiones que hicieron a Garzón las víctimas del franquismo , el magistrado ha querido subrayar que los juicios contra represores "demuestran que la sociedad no se rompe, y que hay una reconciliación de las víctimas y la sociedad civil con la justicia, la cual, durante mucho tiempo, por leyes de impunidad no podía hacer nada", opinó.

El magistrado evitó de nuevo referirse a su situación en España y dijo que será "respetuoso con el tribunal" que sigue su proceso, el Tribunal Supremo.

El tribunal de Córdoba, a unos 800 kilómetros de Buenos Aires, enjuicia a Videla, presidente de facto entre 1976 y 1981, quien hasta ahora suma cuatro condenas a prisión perpetua en otros tantos juicios por violaciones a los derechos humanos.



Antes de asistir al juicio, Garzón se entrevistó hoy con el gobernador de Córdoba, Juan Schiaretti, y se reunió además con miembros de organismos de derechos humanos que le entregaron un documento respaldando su actuación en España.

Garzón anunció este lunes que trabajará con Argentina en el desarrollo de programas relacionados con la defensa de los derechos humanos tras reunirse en Buenos Aires con el canciller argentino, Héctor Timerman.

El magistrado, que trabaja como asesor en la Corte Penal Internacional de la Haya, pasa unos días en Argentina donde ayer participó en unas jornadas sobre derechos humanos y género.

lundi 9 août 2010

ECHOS DE LA GUERRE DU VIET-NAM EN AFGHANISTAN PAR NOAM CHOMSKY

Echos de la guerre du Viet- nam en Afghanistan par Noam Chomsky
9 août 2010 Actualité , Asie , philosophie-idéologie



note et traduction de Danielle Bleitrach pour changement de société.

The War Logs – un ensemble de documents militaires classés qui embrassent six ans de la guerre de l’Afghanistan, lancés dans Internet par l’organisation Wikileaks - raconte une lutte passionnée la plus acharnée, quotidienne, si l’on prend la perspective des États-Unis. Pour les afghans, il s’agit d’une horreur croissante. Bien que ces documents soient précieux, The War Logs peut contribuer à alimenter la croyance désastreuse que les guerres sont seulement une erreur si elles ne sont pas victorieuse – un peu le même sentiment que celui ressenti par les nazis après Stalingrad.

Le mois passé nous assistons à la mise à la retraite forcée du général Stanley A. McChrystal, remplacé comme commandant des forces des EU à l’Afghanistan par son supérieur, le général David H. Petraeus.

Une conséquence probable en sera le relâchement des normes de combat, de façon à ce que il soit plus aisé de tuer civils , et une prolongation de la durée de la guerre dans la mesure où Petraeus emploie son influence sur le Congrès pour obtenir ce résultat.

L’Afghanistan est la guerre principale du président Obama. Le but officiel en est de nous protéger d’Al Qaeda, une organisation virtuelle sans base spécifique – un « réseau de réseaux » et une « résistance sans leaders », comme elle est appelée dans la littérature professionnelle-. Maintenant, encore plus que jamais, Al Qaeda est devenue une série de noyaux relativement indépendants et associés d’une manière distandue autour du monde.

La CIA calcule qu’il peut y avoir entre 50 et 100 activistes de Al Qaeda en Afghanistan, et rien n’indique que les talibans veuillent répéter l’erreur d’offrir un refuge à Al Qaeda. À ce qu’il semble, les talibans sont bien établis dans leur vaste et rude territoire, une grande partie des territoires pastún.

En février,lors du premier exercice de la nouvelle stratégie d’Obama,les marines étasuniens ont conquis Marja, un district mineur de la province de Helmand, un centre principal de l’insurrection. Une fois là, selon un rapport de Richard A Oppel Jr., du The New York Times, » les marines se sont retrouvés avec une identité taliban si répandue qu’elle paraissait une organisation politique intégrée au peuple un parti unique, avec une influence qui embrasse tous … ».

« Nous avons eu à réévaluer notre définition du mot un ennemi », affirme le général Larry Nicholson, un commandant de la brigade expéditionnaire de marine dans la province de Helmand.

« Ici, la majorité des gens est identifiée comme taliban ..Nous avons à réajuster notre manière de penser de façon à ce que nous n’essayions pas d’expulser les talibans de Marja,mais nous attaquer aux vrais ennemis ».

Les marines font front à un problème qui a toujours poursuivi les conquistadors, et qui est très familier aux EU depuis le Vietnam. En 1969, Douglas Pike, l’expert en Vietnam du Gouvernement des EU, se lamentait sur ce que l’ennemi – le Front de Délivrance Nationale (FLN) – « était le parti politique unique avec une adhésion généralisée au Viêt-Nam du Sud ».

Comme a reconnu Pike, n’importe quel effort pour concurrencer politiquement cet ennemi serait d’affronter un conflit entre une sardine et une baleine. En conséquence, nous devions surpasser la force politique du FLN en recourant à notre avantage comparatif, la violence, avec des résultats terribles.

D’autres ont fait front à des problèmes similaires : par exemple, les Russes en Afghanistan pendant les années quatre-vingts, ont gagné toutes les batailles mais ils ont perdu la guerre.

Ou encore une autre invasion américaine – les Philippines, en 1989, Bruce Cumings, un historien spécialisé sur l’ Asie dans l’Université de Chicago, a fait une observation applicable aujourd’hui à la situation de l’Afghanistan : « Quand un marin voit que sa route est désastreuse il change d’une direction, mais les armées impériales enfoncent leurs bottes dans des sables mouvants et continuent de marcher, bien qu’ils soit enlisés, tandis que les hommes politiques ornent l’histoire de phrases sur les idéaux nord-Américains « .

Après le triomphe de Marja, on s’attendait à ce que les forces coalisées avec à leur tête les EU attaquent la ville importante de Kandahar, où, selon une enquête de l’armée américaine, l’opération militaire est repoussée par 95 % de la population et cinq sur six des habitants considèrent les talibans comme « nos frères afghans » – encore une fois, des échos de conquêtes préalables-. Les plans sur Kandahar ont été retardés, en partie grâce au départ de McChristal.

Etant données ces circonstances, il ne faut pas s’étonner que les autorités des EU soient préoccupées parce que l’appui populaire à la guerre à l’Afghanistan érode toujours plus.

En mai dernier, Wikileaks a permis de divulguer un rapport de la CIA sur la manière dont a été entretenue l’appui de l’Europe à la guerre : le sous-titre disait : « Pourquoi compter sur l’apathie n’est peut-être pas suffisant ».

Comme le remarque le dit rapport, « Le Profil bas de la mission en Afghanistan a permis aux leaders français et allemands de faire la sourde oreille à l’opposition populaire et de graduellement augmenter leur contribution aux troupes de la Force de l’Aide à la Sécurité Internationale (ISAF) ». « Berlin et Paris s’entêtent à occuper la troisième et quatrième place des troupes de l’ISAF, malgré l’opposition de 80 % des personnes interrogées allemandes et françaises à de plus grands envois de forces ». Il est nécessaire, en conséquence, « dissimuler les faits » pour « empêcher, ou au moins contenir, un reaction négative”.

Ce rapport doit nous rappeler que les États ont un ennemi interne :leur propre population, qui doit être contrôlée quand la politique étatique se trouve en opposition avec le peuple. Les sociétés démocratiques ne dépendent pas de la force mais de la propagande, en manipulant le consentement au moyen d’une « illusion nécessaire » et une « surimplification avec puissante émotivité « , pour citer le philosophe favori d’Obama, de Reinhold Niebuhr.

Donc la bataille pour contrôler l’ennemi interne continue d’être hautement pertinente. De fait, l’avenir de la guerre à l’Afghanistan peut dépendre d’elle.

Noam Chomsky, distribuido por The New York Times Syndicate

vendredi 6 août 2010

PARENTIS 7 ET 8 AOÛT : CAPITALE DE LA NOVILLADA !

C'est samedi, et c'est dimanche.  Et nous y sommes!
Et c'est à PARENTIS EN BORN, dans les Landes, la feria du novillo, on peut dire LA FERIA DU NOVILLO TORO, lorsqu'on sait le sérieux, l'acharnement, que déploient les organisateurs aficionados pour faire appliquer les règles fondamentales de la lidia, en premier lieu la suerte de varas.

La fièvre gagne les aficionados a los toros, qui demain viendront de partout: de CANOHÈS, de LA ROCHELLE, d'ARLES et de NÎMES, de RIEUMES, BAYONNE et TOULOUSE, mais aussi de St MARTIN DE CRAU, de COLLIOURE, du MOUN, peut-être même de DAX !

Seuls les absents auront tort.

Ce samedi: PRIETO DE LA CAL
Et dimanche: MORENO DE SILVA.

Qui ne se souvient de cette novilla -historique dans une vie d'aficionado !- de RASO DE PORTILLO, en 2008, où les six picadors - SIX PIQUEROS !!!-  furent appelés à saluer, castoreño en main, une arène "en pié", qui les ovationna longuement, comme ils le méritaient?
Il reste quelques heures aux indécis qui ne connaitraient pas encore la "grande" placita, pour se décider: elle vaut la peine, les organisateurs mériteraient le lleno.

PARENTIS, amis aficionados, du Sud ou d'ESPAGNE, ces 7 et 8 Août, c'est vraiment l'arène landaise de l'aficion torista, le rendez-vous obligé de tous ceux qui aiment et respectent la lidia, et qui veulent la défendre.

Mieux que par les discours des faux-culs, les ennemis de l'intérieur !
Et efficace, par les temps qui courent....
¡ Hasta mañana, en las LANDAS !

jeudi 5 août 2010

LA CONFIANCE: L'ÉRUPTION DE L'ÉTERNITÉ DANS LE TEMPS

par DANIELLE BLEITRACH
Publié 4 août 2010
" LABORATOIRES DU CHANGEMENT SOCIAL"

Je prends le risque de vous dire des mots que l’on n’entend plus sur le communisme et qui fait qu’il n’est pas l’apanage d’un parti, d’un quelconque dirigeant, mais une espérance dont l’humanité a besoin. si je prends ce risque, c’est parce qu’il y a la joie de savoir que gerardo est sorti du trou, une respiration physique, mais aussi que ces derniers temps j’ai vu tant d’amis, tant de communistes de ma génération, et des plus jeunes, au bord des larmes de se sentir dupés, seuls,impuissants… Et puis c’est l’été prenez cela comme ma photo à Vauvenargues, la semaine dernière, une carte postale d’amitié, quelques lignes envoyées à des amis après une ballade dans la campagne provençale…

Aussi étrange que cela puisse paraître ce qui fait la force du communisme est totalement contradictoire : Il y a au fond de ce rationalisme matérialiste une espérance messianique, l’idée d’un être humain souverain et pourtant déchu. Quelque chose, un fait, j’oserais même un terme: un péché originel qui obscurcit tous ses actes et empreint même l’histoire de l’humanité d’une ombre maléfique. Ce péché est l’exploitation de l’homme par l’homme, au lieu de faire de l’être humain une fin il en a été fait un moyen et celui qui accepte cela est condamné à n’adorer que des fétiches, des leurres. Toutes les croyances, toutes les connaissances sont prises alors dans cette gangue idéologiques, les discours qui vantent l’amour de dieu et d’autrui sont les pires illusions, comme celles qui inventent un libre arbitre.



Marx s’est donné pour tâche de révêler cette duperie, il dénonce à chaque moment la fausseté du monde, l’exploitation cette extraction de la plus value du travail de l’homme enchaîné au capital, ce pillage généralisé des nations au stade impérialiste. Mais si cet état de fait peut être dénoncé c’est que l’heure est proche de la mise à jour de la justice et de la vérité. Et c’est cette conscience là qui rend si forte l’espérance sans laquelle il n’y a pas d’action collective et sans laquelle la foule n’est que destruction, violence, étouffement et pietinement d’autrui.

Ce péché d’exploitation toutes les classes de manières diverses en sont entachées sous différentes formes, et l’existence de la société divisée en classe, de son extension à un niveau planétaire est le symptôme de la débilité de l’individu devant les forces de la nature, la coopération nécessaire devenue totalement irrationnelle jusqu’à la destruction des hommes et de leur environnement. Alors la croyance religieuse ne reflète plus que cette crainte irrationnelle, l’impuissance, tandis que se développent les forces productives, l’espérance d’une maîtrise de la nature, d’une véritable puissance sans cesse dévoyée parce que canalisées vers le profit.



Cette espérance qu’il peut en être autrement donne une force surhumaine, une énergie incommensurable, et quelques spiritualistes ont perçu cette force du communisme, de la vision révolutionnaire, l’un d’eux a parlé de « l’éruption de l’éternité dans le temps ».

Souvenez-vous de ce moment où récemment Fidel Castro rencontre les pasteurs de la paix, ils ont un dialogue étrange. le pasteur dit en gros à Fidel: « donnez nous une parole d’aide morale à nous peuple américain ». Et s’ensuit une discussion à laquelle sans doute peu de gens ont prêté attention, le prêtre dit encore à Fidel, ce qui me conduit ici aux côtés de la Révolution cubaine est la même chose que ce qui vous a fait agir dans la caserne de la Moncada. Fidel lui donne raison et explique qu’il s’agit « d’inpiration », il se retourne vers les artistes et leur dit « vous savez de quoi il s’agit ». Ou l’on fait de l’inspiration un fétichisme supplémentaire, un souffle du « créateur », ou on retrouve cette idée de « l’éruption de l’éternité dans le temps », une soif d’absolu transcendante maîs à travers le primat du matériau, comme dans toute création artistique, scientifique qui ne sont jmais idéologie simple. D’ailleurs Fidel va ajouter que l’on ne sait pas ce qu’est le temps, c’est une création humaine et il va aller encore plus loin en expliquant que quand il est devenu communiste il a cru que l’athéisme, le matérialisme étaient des choses simples, mais depuis les connaissances ont tellement évolué que nous ne pouvons pas prendre les questions de manière aussi sommaire. Et il se réfère à la discussion qu’il a eu jadis avec frei betto, son refus de toujours de mener une lutte anti-religieuse.



Certes il parle à des pasteurs et Fidel a décidé de convaincre, il sait toujours trouver les mots pour son interlocuteur, mais une de ses forces est qu’il ne ment jamais, il cherche la part de vérité commune mais ce qu’il dit n’est jamais opportuniste.

Frei betto l’a d’ailleurs entendu lui qui aussitôt lui répond ce texte que j’ai traduit ici : le nouveau transcendant. Il se situe exactement au niveau de Fidel.

Il proclame la nécessité de l’athéisme le plus radical face à l’idéologie bourgeoise qui a engendré le capitalisme, celle qui s’est montré trop optimiste sur « la nature humaine » en croyant à une sorte d’harmonie naturelle basée sur le jeu des intérêts privés, donc en niant le péché originel de l’exploitation. En fait sous l’harmonie du marché, la transcendance du « grand horloger », c’est le péché originel de l’exploitation qui organise la société et la seule solution est d’accepter de le considérer avec lucidité, de l’abattre dans une recherche difficile de justice et de vérité, le nouveau transcendant. Auquel Fidel, élève des jésuites et de leurs exercices spiritiuels et physiques quotidiens répond par l’exemple, sa lutte contre la vieillessse et la maladie pour porter à l’humanité ce message d’une espérance qui peut naître au coeur de la crainte de l’apocalypse, l’humanité au stade de développement où elle en est ne peut pas renoncer à l’opportunité de survivre et il explique qu’il suffit de se vouloir chaque jour un peu meilleur que la veille.



Je ne sais combien nous avons été à entendre ce dialogue de cette manière là, du moins parmi les communistes, les matérialistes de stricte obédience. Des gens qui comme moi ne croient ni en dieu, ni en diable et ont tendance à considérer toutes références à ces questions là comme relevant de l’illusion par laquelle les classes dominantes ont jusqu’ici entretenu leur domination.

Mais est-ce un hasard si quelques jours après intervient la nouvelle de Gerardo enfermé au trou, là encore celui qui trouve le mot qui me bouleverse est Fidel, ce simple mot « c’est une torture ».



Et à ce moment là la colère me saisit, je me sens régénéré par ce que subit cet homme dans le trou du trou d’une prison de haute sécurité, capable de supporter tout ça au nom de la transcendance de l’amour de sa patrie, médiation de l’amour de l’humanité, si bien décrite par josé marti.

ce moment de torture ce qui permet de le supporter est justement cette éruption de l’éternité dans le temps, qu’on l’appelle justice, vérité, révolution ou le nouveau transcendant.

ce que je ressens alors je suis convaincue que nous avons été des milliers, voir des centaines de milliers dans le monde à le ressentir et le coeur des communistes a battu à nouveau, ils sont devenus une force irresistible, une force matérielle capable de changer le monde: cela s’appelle tout simplement l’idée de la conviction, de la confiance et c’est ce qui manque le plus aujourd’hui. Quand je parle des communistes que l’on m’entende bien, cela va au delà du cercle de ceux qui se disent tels, le mot consacré serait plutôt celui par lesquels nos ancêtres stigmatisaient les révolutionnaires « les partageux »…

Gerardo n’est plus au trou… Souvenez-vous de ce jour où nous avons pleuré en voyant Mandela sortir de sa prison, chacun d’entre nous avait accompli un acte, un seul ou plusieurs peu importe mais nous étions libérés avec lui…

Il faut garder au fond de nous cette expérience si précieuse de l’engagement parce que nous allons en avoir besoin, nous allons avoir besoin de ce savoir oublié, celui de n’être qu’un maillon dans une immense chaîne et de conquérir notre liberté dans l’anonymat de ce collectif.

Etre communiste pour moi c’est avoir confiance, confiance dans la justesse d’un combat, confiance dans ceux qui m’invitent à le mener parce qu’ils ne m’ont jamais trahis ni par leur lâcheté, ni par leur manière de sacrifier les autres à leur propre gloire, ou à leurs intérêts. Et que comme Fidel ne cesse de le répéter « la gloire et les honneurs me sont indifférents » et il jette la crédibilité d’une vie « en défense de l’humanité »parce que c’est la puissance d’une nature déchaînée qui menace d’anéantissement comme les maîtres du monde sont prêts à franchir le pas comme le docteur Fol amour… Qui pourrait aujourd’hui prevenir de tels périls et emporter la conviction?

je suis comme une vieille mule, entêtée, incrédule, mais je ne suis pas la seule, simplement il est devenu difficile de me duper et le mépris remonte en haut le coeur si souvent , trop souvent.

Et pourtant, je crois parce que je l’ai entrevu, en ce monde nouveau où l’adhésion aux masses ne vulgarise pas les âmes, n’abaisse pas la culture, ni l’art, ne détruit pas la noblesse des aspirations, refuse toutes les démagogies, j’ai vu au sein de ce monde naître des aspirations à la sainteté dont le Che reste l’illustration mais qui fut porté anonymement dans combien de cachots par d’humbles individus que l’histoire ignorera.

Quand jentends Fidel c’est l’écho d’une vie qui n’a jamais trahi cette masse de combattants, n’a jamais prétendu marcher loin devant eux, voilà ce que j’entends. Ce que je souhaite c’est que l’écho de cette voix soit encore assez forte pour inspirer la confiance dont nous avons tant besoin pour que naissent des temps nouveaux. Parce que ces temps nouveaux seront le fruits de centaines de milliers d’actes minuscules et sans ces gestes là rien n’aura lieu.

Danielle Bleitrach

mercredi 4 août 2010

RECUERDOS DE AZPEITIA .

 Palco  présidentiel    
                                                                                                                                                                                 La cogida de Rafaelillo........et l'estocade ratée........et reratéeAlberto AGUILAR: fraîcheur et séduction....NaturellePremier batacazo par GuitarinhoAlberto en mauvaise postureSéquence émotion: plus de peur...Oreille du courageJe vous dépose à terre.........et je vous relève aussitôtPecho alluréLa mort du sixième : astifino !!Surprise: aux fenêtres du couvent, les hermanitas ....L'avenir de la fiesta brava passe aussi par l'arrastre.