vendredi 29 octobre 2010

LA REVANCHE PERSONNELLE D'UN CANCRE


Sarkozy et l’Université – la revanche personnelle d’un cancre.
jeudi 26 février 2009 par Alain Garrigou, professeur de science politique, université Paris X – Nanterre.





L’histoire universitaire et le rapport malheureux de Nicolas Sarkozy à celle-ci permettent de comprendre la politique de mépris qu’avec constance ses affidés développent à l’endroit de la recherche et des chercheurs, de l’université et des universitaires. Preuves à l’appui.

Les propos de Nicolas Sarkozy sur l’université et la recherche trahissent une implication personnelle qui n’obéit pas seulement à la centralisation présidentielle du pouvoir. Il ne suffit pas de mettre en cause les conseillers et la plume du discours du 22 janvier 2009 sur « une stratégie nationale de recherche et d’innovation » alors que des passages improvisés de cette allocution prennent un ton acrimonieux et que bien d’autres interventions confirment un solide ressentiment. Pendant sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s’en prenait par exemple à celui qui avait mis la princesse de Clèves au programme du concours d’administration centrale : « Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur la princesse de Clèves. Imaginez un peu le spectacle » (23 février 2007 à Lyon). Depuis, les propos méprisants se sont multipliés contre les scientifiques ou des sciences. En février 2008, la mise en place d’une commission présidée par le professeur Guesnerie, visait à donner une caution académique aux reproches adressés à un enseignement qui négligerait l’entreprise, accorderait trop de place à la macroéconomie et à la sociologie et préparerait, on le devine, à des pensées politiquement subversives. Toutefois, la commission Guesnerie conclut à une excellente qualité d’ensemble des manuels. Les attaques contre la section économique et sociale ont néanmoins continué en prenant parfois le ton du persiflage au nom d’une compétence peu évidente. Ainsi, le 27 janvier 2009, Nicolas Sarkozy ressassait-il son hostilité devant un nouveau public : « Il y a une filière économique pour vos enfants. C’est une blague. Mettez vos enfants dans la filière ES, ils ne pourront pas se permettre de se présenter dans les meilleures écoles économiques ».

Titres de compétence ? Les sociologues savent bien que les jugements en disent souvent plus sur leurs auteurs que sur les choses dont ils parlent. Or les études de Nicolas Sarkozy n’ont pas été si brillantes ni spécialisées qu’elles l’autorisent à juger de haut les questions d’orientation scolaire et de pédagogie. Par contre, elles ont été assez médiocres pour nourrir son ressentiment personnel qui, en affinité avec l’humeur anti-intellectuelle des milieux qui le soutiennent, explique largement la « petite guerre » faite aujourd’hui aux scientifiques et universitaires.

Avant l’élection présidentielle de 2007, les sites officiels (ministère de l’Intérieur, Conseil Général des Hauts de Seine), partisan (UMP) ou professionnel (Cabinet d’avocats Arnaud Claude – Nicolas Sarkozy) indiquaient que Nicolas Sarkozy avait une maîtrise de droit privé, un certificat d’aptitude à la profession d’avocat, un DEA de sciences politiques et fait des études à l’Institut d’Etudes politiques de Paris. Quelques uns étaient plus précis comme le Ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire indiquant un « DEA de sciences politiques avec mention (mémoire sur le référendum du 27 avril 1969 » ainsi que celui du Conseil Général des Hauts de Seine qui assurait que « Nicolas Sarkozy décroche un DEA de sciences politiques avec mention, lors de la soutenance d’un mémoire sur le référendum du 27 avril 1969 ».

La mention des Etudes à l’IEP de Paris est problématique puisque Nicolas Sarkozy n’y a pas poursuivi ses études jusqu’au bout comme il est aisé de le vérifier dans l’annuaire des anciens élèves. Or, selon les usages, le titre d’ancien élève ne vaut que pour les diplômés. Il fut donc abandonné. Toutefois, le site de l’Elysée porte toujours cette indication lapidaire : Institut d’Etudes Politiques de Paris (1979-1981). Quant à l’expression « avec mention » accolée à un diplôme, elle indique cette propension à « gonfler » son CV caractéristique des candidatures aux emplois d’aujourd’hui. Si les universitaires savent que tous les diplômés ont au moins la mention « passable », tous les Français ne le savent peut-être pas. L’ensemble des CV est flou à d’autres égards puisqu’on ignore où les diplômes ont été obtenus. Seul le site professionnel du cabinet d’avocats des Hauts de Seine indiquait que Nicolas Sarkozy « est diplômé de droit privé et d’un DEA de sciences politiques de l’Université de Paris X Nanterre ».

C’est en effet là que Nicolas Sarkozy a fait ses études. Faute d’annuaire d’anciens élèves, il était plus difficile de vérifier ce curriculum vitae. Le certificat d’aptitude à la profession d’avocat a bien été obtenu en 1980 avec la note de 10/20 (cf. doc. 1 en annexe). Il y a par contre un problème pour le DEA. Sauf la même défaillance de mémoire des professeurs exerçant en 1979 dans le DEA de sciences politiques de Paris X Nanterre, Nicolas Sarkozy n’a pas obtenu son diplôme. Une petite enquête se heurte à la page noire du réseau intranet de l’université. L’auteur de ces lignes a alors adressé une demande écrite à la présidence de l’université qui a confirmé que le service de scolarité disposait bien d’un document certifiant l’obtention du DEA. Il restait à vérifier avec la pièce qui fait foi en la matière, à savoir le procès verbal de délibération, document autographe au format A3, difficile à contrefaire. Le candidat apparaît bien dans le procès verbal de la première session : il est « ajourné » car absent de l’épreuve écrite terminale et n’ayant pas rendu son mémoire (cf. doc. 2). Il restait à consulter le procès verbal de la deuxième session. Or, le procès verbal a disparu des archives de l’université. Il est même le seul procès verbal manquant de toute l’existence du DEA.

Un conclusion est certaine : les universités protègent mal leurs archives. Si l’auteur de ces lignes a pu y pénétrer pour enquête, on peut supposer que d’autres puissent le faire aussi, légalement ou non, pour des raisons illicites. Voila en tout cas un bon motif de réforme de l’université : garantir l’authenticité des diplômes.

Alain Garrigou Professeur de science politique à l’université de Paris X Nanterre
PS : Le titre de l’article est de la seule responsabilité de la Fondation Copernic.

mercredi 27 octobre 2010

LES MESSAGÈRES DU FROID .

On dit qu'elles glapissent, qu'elles trompettent, on dit aussi qu'elles craquent.... Au fur et à mesure qu'elles approchent, leur cri inimitable nous oblige à lever les yeux pour scruter le ciel, et découvrir leur vol majestueux, en de gigantesques V ondulants, qui se déforment et se reforment au gré de gracieuses paraboles.
Ce mardi 26 Octobre, plusieurs vols constitués de centaines de grues ont ainsi survolé Marciac: le temps de saisir le Canon habitué des ruedos, et voici l'image, un peu lointaine, certes, mais tellement empreinte de cette beauté naturelle des voyageuses du ciel.... Ces migrations qui rythment les saisons, et nos vies.... La lente pérégrination depuis le nord vers le sud sur fond bleu immaculé, de ces messagères du froid, n'a pas fini de nous émerveiller. Chaque année, en Octobre, elles nous laissent à nos frimats inhospitaliers, pour voler vers des horizons plus accueillants, plus tempérés, vers leur terre promise, à grand renfort de leurs battements d'ailes libérateurs.
Elles nous laissent à nos rêves.
Que revienne vite le printemps, pour assister au spectacle de leur éternel retour !
(Pour agrandir la photo, cliquer dessus)

mercredi 20 octobre 2010

PRIÈRE D'UN ATHÉE FIEFFÉ MENTEUR .

Chers dieux

Je serai bref

Cette année, vous m'avez pris mon chanteur préféré, Jean Ferrat.
Vous m'avez pris mon acteur préféré, Bruno Cremer.
Mon réalisateur préféré, Claude Chabrol

Et finalement mon sportif préféré, Laurent Fignon

Je désire simplement vous rappeler que mon politicien préféré est Nicolas Sarkozy.


PS J'ai reçu ce savoureux message, dont je ne suis, hélas, pas l'auteur, mais je vous le fais partager. Seul le titre est de moi.
Pedrito

dimanche 17 octobre 2010

¡ESCANDALOSO! UN SCANDALE DE PLUS A L'ÉLYSÉE!


SCANDALEUX !!!
Lorsqu'on sait que le petit Louis (dernier de Sarkozy) est scolarisé depuis septembre à Dubaï, notre avenir s'éclaire d'un jour nouveau ! Très intéressant. Pendant que Le gouvernement ratiboise les effectifs des profs, Sarkozy veut imposer une réforme géniale. Il a décidé d'offrir aux expatriés la gratuité des écoles et lycées français de l'étranger.
Un cadeau sympa, non ? Sauf qu'il va surtout profiter aux plus aisés, et que l'addition, pour l'Etat, s'annonce carabinée. Ces Ecoles, très cotées étaient jusqu'à présent payantes. Certains lycées sont des établissements publics, d'autres, privés sous contrat. En tout 160 000 élèves y sont scolarisés, dont 80 000 français. Sous la tutelle du Quai d'Orsay, chaque établissement fixe assez librement ses tarifs et cela atteint des sommets : 5 500 € l'année à Tokyo, 6 500 € à Londres, 15 000 € à New York et 17 000 €, le record, à San Francisco. Au diable l'avarice! Pour les expatriés modestes, un système de bourses plutôt généreux est déjà en place. A New York, par exemple, Il faut gagner moins de 65 000 € par an - pas vraiment le smic - pour décrocher 4 500 € d'aide. Environ un quart des élèves français bénéficient d'une bourse.
Mais pour Sarkozy, ce n'était pas assez. Depuis l'an dernier et à la demande expresse de l'Elysée, l'Etat Français prend en charge l'intégralité des frais de scolarité des élèves français de terminale... Quels que soient les revenus des parents! Plus besoin de bourse ! A la rentrée de septembre, ce sera le tour des premières, puis des secondes l'an prochain, et ainsi de suite.
" J'aurais pu commencer la gratuité par la maternelle, a expliqué Sarkozy, le 20 juin dernier, devant la communauté française d'Athènes, mais j'ai voulu commencer par l'année la plus chère pour que vous puissiez constater la générosité des pouvoirs publics français."
Encore merci ! Mais générosité pour qui ? A Londres, l'une des familles concernées par ce généreux cadeau déclare plus de 2 millions d'euros de revenus annuels. Et deux autres gagnent plus d'un million. Jusqu'alors, une partie du financement était assurée par des grandes entreprises françaises désireuses d'attirer leurs cadres vers l'étranger. Ces boîtes, comme Darty ou Auchan, rentrent déjà leur chéquier: pourquoi payer les frais de leurs expatriés si l'Etat régale ? Un coût qui fait boum au Quai d'Orsay, l'Agence française de l'enseignement à l'étranger a simulé le coût de cette plaisanterie mais s'est bien gardée d'en publier le résultat. Lequel est tout de même tombé dans les palmes du "Canard Enchaîné". D'ici dix ans, appliquée du lycée jusqu'au CP (sans parler de la maternelle), la gratuité coûterait à l'Etat la bagatelle annuelle de 713 millions d'euros! Intenable! La vraie priorité, c'est l'ouverture de nouveaux établissements, pas la gratuité pour les plus nantis. Mais pourquoi Sarkozy s'est lancé là dedans? Peut-être parce qu'il se sent personnellement concerné par la question : après avoir été annoncé à New York puis à Londres, petit Louis est finalement inscrit au lycée français de Doha... Et il va falloir payer! Pour ce fils de riche, et tous les autres.
Auditionné par le Sénat à la fin juin, Bernard Kouchner n'a pas nié ces menus "inconvénients". Son cabinet songe d'ailleurs à couper la poire en deux : une gratuité partielle... mais toujours sans conditions de revenus. Sauf que, pour le moment, Sarkozy n'en veut pas. "Je tiens beaucoup à la gratuité", s'entête-t-il à chaque déclaration à l'étranger. Sans prendre le temps de préciser comment sera financée cette très généreuse gratuité ! Ce ne sont pas les médias qui nous le diront. Et puisqu'il faut faire des économies à l'Education Nationale, je vous laisse juges. Tout va bien. Surtout pour certains. Il n'y a plus d'argent ???
Et oui, les caisses de l'Etat ne sont pas vides pour tout le monde....

dimanche 10 octobre 2010

AU NOM DU PÈZE, DU FRIC, ET DU PUNDONOR PERDU.

Il y avait Ponce, le Cid, Morante, le Juli, Perera, Ordoñez, et Talavante. Tous les sept des "figuras", représentatives du monde des ruedos. Pas d"éleveurs, ni d'empresas, ni surtout pas d'aficionados, ceux qui à chaque tarde "crachent au bassinet", et pourtant sont les témoins conscients du cancer endémique qui mine la corrida, mais que les occupants des callejones, complices du mundillo, tentent de réduire au silence, avec le concours des avale couleuvres, membres dociles des peñas "chuttt"! Les gogos au service de la corrida moderne: la corrida des "TORÉROS"!

Face aux multiples attaques qui la menacent, et sans doute conseillés par ce monde de ganaderos affairistes et de tous ceux qui dans l'ombre ou au grand jour vivent de notre passion, nos sept mercenaires militants de la corrida pompe à fric, déguisés pour la circonstance en jeunes hommes sages et sérieux, "délégués" (par qui ?) alignés en costume-cravate, ont enfin trouvé la solution: proposer au pouvoir politique espagnol que la corrida qui dépendait du ministère de l'Intérieur, appartienne désormais au ministère de la Culture.
Leur crédo : nous étions d'anciens lidiadors, nous sommes devenus des artistes.
Il fallait y penser! Et oser le faire!

Nos sept mousquetaires - c'est comme çà que les nomment certains aficionados ibères sur leurs blogs- l'ont fait! Persuadés qu'ils sont d'avoir servi la cause de la corrida, propre, innattaquable, irréprochable. Élever des chèvres sans force ni caste, et les tuer ensuite d'un bajonazo, -à défaut d'avoir décoché l'autorisation de les indulter,- au terme de ballets à cent passes relèverait de la "culture", ce qui justifierait que ces pratiques cruelles, - l'animal n'étant plus le taureau sauvage qu'il doit être, à la demande des "figuras" et grâce aux multiples tricheries de règle chez les éleveurs, la cruauté est évidente !- ne puissent être interdites. Ponce, leur porte parole, a déclaré que les uns et les autres se considéraient satisfaits que la ministre de la culture les ait reçus, et tous ont apprécié les connaissances de leur interlocutrice.
Ce qui leur parait nécessaire et suffisant pour sortir la corrida de l'impasse où ils l'ont acculée!
Au nom du pèze, du fric, et du pundonor perdu ! Amen (ez) le flouze, et le spectacle continue !
Le problème, entre autres multiples tricheries et escroqueries qui sont le lot de la "corrida spectacle" ou "moderne", c'est que deux d'entre eux de ces jeunes hommes sages mais cupides à l'excès, sont juge et parti, donc particulièrement mal placés pour parler au nom des aficionados absents, puisqu'ils sont toreros et éleveurs. Et les cinq autres - comme la plupart des figuras et figuritas plus enclins à danser devant des chèvres qu'à lidier des toros braves-, se prêtent complaisamment aux avantages d'un système corrompu, et veulent totalement ignorer le mal que dénoncent les aficionados, isolés ou esseulés, comme on voudra, parce qu'ils n'ont jamais été invités à donner leur avis, mais qui se démènent pourtant, innefficacement jusqu'à ce jour, pour mettre un terme à ce système perverti par le fric, exigeant à la fois le respect :
- 1° dû au toro intègre, - al toro rey -
- 2° et au public aficionado, le seul garant, si c'est encore possible, de la pérennité de la corrida.
Heureusement, de temps en temps, un rayon de soleil parvient à illuminer ce sombre tableau. Et le dernier pavé balancé par Luis Francisco dans le marécage taurin n'a pas manqué de ravir l'aficion a los toros, celle qui est dans le vrai, et qu'il faudra bien finir par écouter. Le maestro en tout cas n'a pas la langue de bois, et appelle un chat un chat, eût-il le vague et lointain aspect d'un toro. Il dénonce l'aspect catastrophique de la corrida actuelle. J'avais, depuis toujours, une grande admiration pour Esplà, torero macho, parfois roublard autant que fin lidiador, toujours consciencieux, pundonoroso : une nouvelle fois, il ne m'a pas déçu. Il m'a même ravi. On se souvient de sa ferme condamnation, depuis son lit d'hopital, après sa grave cogida de Céret, de l'attitude scandaleuse de Padilla, qui plia courageusement ses bagages sous le prétexte que le vent était trop fort, après ses numéros habituels de cirque. Et qui faillit faire capoter la tarde, déjà compromise par la blessure de Esplà. Qui remit choses et gens en place. Aujourd'hui, il remet le couvert, quitte à s'attirer les foudres du petit monde coulé dans le moule du fric, et qui ne lui fera pas de cadeau. Il dit, parlant des sept: " Ce qui les intéresse, c'est leur ferme privée, ils ne savent ni ne veulent s'occuper de faire le ménage dans la maison taurine. Ponce, quand à lui, torero et ganadero, a sorti cette année une novillada, bien présentée, certes - d'ailleurs, ils misent tout sur la "présentation"-, mais les six novillos sortirent invalides et décastés. Si ces messieurs sont les défenseurs de la fiesta, nous ne sommes pas sortis de l'auberge! Pour ce voyage, il manque les provisions essentielles...., dirait un aficionado averti."
Aficionados éternellement absents! Pourquoi? Parce qu'indésirables dans les sphères du mundillo et de tous les mundillitos corrompus, ces gens qui traditionnellement ne veulent aucun témoin dans l'exercice de leurs magouilles, qui ne s'entourent que de complices inconditionnels, sourds et aveugles pour tout ce qui concerne les trafics, les trampas, la tricherie de leurs mentors: dévoués corps et âme à leurs maîtres et bienfaiteurs, et surtout pas curieux. Mais aussi aficionados trop peu nombreux et pourtant divisés, les humbles traités de haut par une pseudo élite. Les fundas sont une merde! Mais les fundas ne sont qu'un des innombrables maux, dont souffrent la tauromachie et l'aficion.
Pourquoi le public devient rare? Pourquoi se détourne-t-il de la tauromachie? Pourquoi les prix des spectacles sont-ils si élevés? Pourquoi les animaux sont-ils nobles, jusqu'à la soumission quasi domestique? Et faiblissimes, jusqu'à s'effondrer dès le premier picotazo? Mais pourquoi les piqueros sont-ils aux ordres des matadors? Si ce n'est pour les laisser assassiner impunément les bêtes qui leur opposent la moindre velléité de combat, - piques essentiellement traseras - sous le regard indifférent des alguaciles, ces "huissiers" ou gendarmes chargés de faire respecter les règles de la lidia, et avec la complicité des petits maestros qui vérifient la propreté de leurs souliers pendant le forfait du piquero?(1) Ils font mine de lui hurler de s'arrêter, pour donner au public l'illusion que le piquero est un entêté, le seul responsable de l'état lamentable d'un toro qu'il fallait avant tout ménager et respecter en le piquant dans les règles toujours en vigueur, mais dont tout le monde se fout, taurinos d'abord, public de gogos enfin.
Alors qu'il ne fait qu'obéir aux ordres de son petit chef de "maestro", les mêmes "spectateurs" qui ont sifflé le picador vont aussitôt encenser celui qui va crâner avec son chiffon rouge devant le pauvre bovidé rendu invalide par la faute du tricheur en quête d'art.
Pourquoi les callejones sont-ils pleins de gens qui n'ont rien à y foutre, surtout pas à applaudir les attitudes trompeuses ou irrespectueuses des acteurs des ruedos, encore moins à solliciter récompenses et indultos? Pourquoi les pseudos présidents sont-ils aux ordres des figuritas, jusqu'à se courber moultes et moultes fois devant elles? Pourquoi la musique, à la moindre faena droitière? Pourquoi les trophées TOUJOURS -ou presque- excessifs?
Il y a quatre ou cinq décennies, que ce soit à Vic Fezensac ou aux arènes du Soleil d'Or de Toulouse, on se souvient que 80 à 90 % des spectateurs étaient aficionados, et les broncas étaient nombreuses: bien sûr que les tricheurs tentaient leurs trampas, mais ils étaient copieusement et vertement dénoncés, et les sorties sous les projectiles étaient légion. Aujourd'hui, la tendance s'est inversée: les gradins sont souvent recouverts de rouge et blanc, d'un public choisi, sage, venu exclusivement pour voir "toréer" les "figuras", plus préoccupé du ballet des "toréros" que de la bravoure et de l'intégrité de celui qui doit revenir le ROI de la fiesta brava, sous peine de la disparition définitive du premier et de la seconde.
Faut-il énumérer d'autres causes au mal incurable de la corrida? Que tout le monde connait, mais dont les responsables ne veulent pas entendre parler, préférant perpétuer le mur du silence?
Cette réunion fut historique, ironisent beaucoup d'aficionados des deux côtés des Pyrénées. Ne laissons pas pour ce qui nous concerne leurs illusions à ses instigateurs. Comme la corrida moderne est un spectacle condamné par la seule faute de ses acteurs, la réunion spectacle avec la ministre ne saurait être qu'une farce de plus, tout au plus un coup d'épée dans l'eau, aucun vrai problème n'ayant pû y être abordé par aucun des protagonistes, les aficionados restant, comme toujours, mais eux surtout en raison de leur faible nombre et de leurs divisions cultivées par quelques prétentieux, systématiquement écartés de toute sérieuse discussion.
Aragon écrivait, face à la menace nazie : "Quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat".... Mais par ces temps de folie individualiste, sagesse et ego ne sont pas forcément, hélas, synonymes.
Ces choses rappelées, tout a fini par un bon repas: devinez qui devrait règler l'addition?
Rendez-vous l'année prochaine sur les gradas de Céret, Parentis, Roquefort, Alès.... En raison de son indulto crapuleux sollicité depuis le callejon, à partir de 2011 j'ai gommé définitivement de mes pérégrinations taurines SAINT MARTIN DE CRAU. Comme ST GILLES après celui des Margé.
Continuez, messieurs, à vous étonner de la baisse de fréquentation dans les arènes !!!
(1) Les alguaciles viennent essentiellement pour défiler sur leurs chevaux, pour la parade, pour le côté circus: pour du vent ! Pour l'esbrouffe! Parce que çà fait joli, le "cérémonial". Ne parlons pas quand c'est une blondinette ou deux qui ouvre le paseillo, comme dans la plus grande arène du cosmos: vous pourrez compter sur leur efficacité tout au long de la lidia, en cas de nécessité...

vendredi 1 octobre 2010

ESTADOS UNIDOS PREVENIDOS POR UNASUR : PROHIBIDO METER SUS MANOS IMPERIALES EN LATINOAMÉRICA


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Chávez pide a EEUU no meter sus manos imperiales en Latinoamérica
1 Octubre 2010 Haga un comentario
El presidente de Venezuela, Hugo Chávez, urgió hoy al gobierno de Estados Unidos a no meter “sus viejas manos imperiales” en Latinoamérica.
“Debemos exigirle al gobierno de los Estados Unidos que no siga metiendo sus viejas manos imperiales en este continente”, sostuvo Chávez en Buenos Aires, donde participó en la reunión de la Unión de Naciones Suramericanas (Unasur) convocada de urgencia por la sublevación de fuerzas policiales en Ecuador.
El presidente venezolano advirtió que Estados Unidos actúa “financiando con millones y millones de dólares a movimientos de la extrema derecha, muchos de los cuales andan conspirando para desestabilizar a los gobiernos de los países de la alianza bolivariana”.
“Sobre todo -continuó- a los países cuyos gobiernos, absolutamente legítimos y democráticos, hemos levantado la bandera de la revolución socialista en democracia”.
El mandatario de Bolivia, Evo Morales, coincidió con su par venezolano.
El mandatario boliviano remarcó en ese sentido que “Honduras ha sido un mensaje para América Latina”. “Lamento mucho que quienes dicen que son grandes defensores de la democracia son los que vacíen, impulsen dictaduras militares”, señaló.
“Los presidentes de Sudamérica somos los grandes defensores de la democracia. Quedan todavía algunos grupos retrógrados en América Latina que piensan que con un golpe de Estado se pueden resolver los problemas o las diferencias políticas y programáticas”.
(Con información de DPA)