vendredi 24 décembre 2010

L'ÉCOLOGIE POLITIQUE: UN LEURRE !

L’ÉCOLOGIE POLITIQUE EST UN LEURRE


Il est de bon ton dans une certaine gauche de reprendre les thèmes les plus éculés d’une écologie passéiste. Car cela fait tendance, de se réclamer du « développement durable » et de prôner la décroissance sans jamais mettre en cause le capitalisme.

NE JAMAIS REMETTRE EN CAUSE LE CAPITALISME !!!

Sous peine de passer pour des ringards, face aux modernistes ….

Tiens ! Bizarre….. On entend le même discours en tauromachie ! « Modernes » contre « puristes » toristas !!

Mais ne quittons pas le sujet : par exemple, n’avons-nous pas récemment entendu sur les « medias » aux ordres de la pensée unique sous toutes ses variantes un dirigeant écologique picard, devant une assemblée du Medef (!!!!), expliquer comment le label « développement durable », pouvait devenir source d’affaires et donc de profits ?

L’écologie politique développe en général une idéologie du passé, en ce sens qu’elle fige les capacités de la société à résoudre ses problèmes, en agitant des démons comme : les déchets nucléaires, les dérèglements climatiques, la production alimentaire industrielle. Trop souvent, ces thèmes sont l’objet de campagnes qui se fondent certes sur des réalités, mais qui développent l’argument selon lequel les nouvelles technologies et les sciences seraient responsables des problèmes rencontrés.

Or, justement, c’est le contraire, et c’est bien parce que l’humanité consacre la moitié de ses richesses à L’ARMEMENT, que la production est destinée essentiellement et presque EXCLUSIVEMENT à l’accumulation financière du capital, que les richesses ne sont pas consacrées autant qu’elles devraient l’être pour la recherche du développement. Par exemple, Génération Écologie et les Verts hurlent contre les déchets nucléaires. Mais les déchets sont là ! Ils existent ! Et il faut arrêter d’agiter un épouvantail qui ne règle pas ce problème.

Pourquoi ne pas penser plutôt que ces déchets pourraient, grâce au développement de la recherche, être traités de telle sorte qu’on en diminuerait la nocivité, et surtout on pourrait diminuer la DURÉE de leur radio activité. (Voir ci-dessous l’article du C.N.R.S.)

Certains chercheurs envisagent même de les transformer en matière utile à d’autres applications. C’est plus sage que de distiller la peur, qui n’a jamais un moyen pour faire progresser la démocratie, si ce n’est pour certains politiciens servir à rassembler des voix de gogos déboussolés, le temps d’un scrutin.





UN REACTEUR « MYRRHA… CULEUX »
(Article du C.N.R.S.)


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© SCK*CEN/Mol & CNRS/IN2P3/IPN Orsay
Le projet Myrrha pourrait donner naissance à un nouveau système nucléaire capable de transmuter les déchets radioactifs.
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La transmutation fait aussi partie des axes de travail privilégiés par le programme Pace. Mais en parallèle, le CNRS s'est lancé, en collaboration avec le Centre d'étude de l'énergie nucléaire belge (SKC-CEN), dans le projet Multi-purpose hYbrid Research Reactor for High-tech Applications (Myrrha). Objectif : réaliser le premier représentant d'un nouveau système nucléaire dont un des buts principaux est de transmuter les déchets radioactifs. Dans un réacteur classique, la fission d'un noyau bombardé par des neutrons libère un neutron qui, à son tour, fissionne un autre noyau et ainsi de suite : on parle de réaction en chaîne. Dans le nouveau système ADS (Accelerator Driven Systems), une source de neutrons – un accélérateur de particules – est extérieure au réacteur, ce qui permet de mieux maîtriser la réaction en chaîne. De fait, ce réacteur dit « sous-critique » est très flexible et contrôlable, un gage de sa sûreté. De plus, l'ADS permet, de façon contrôlée, de transmuter les déchets hautement radiotoxiques, autrement dit de transformer des isotopes à vie longue en d'autres à vie plus courte, voire stables. Ainsi, les actinides mineurs qui ont des durées de vie de centaines de milliers d'années y seraient transmutés en fragments de fission à vie beaucoup plus courte, environ cent ans. Bilan de l'opération : une réduction immédiate de la toxicité des déchets à long terme et donc une réduction du temps de stockage.

mercredi 22 décembre 2010

LISTE NOIRE ......(*)







.....DES TAURINOS QUI SE MOQUENT DE LEURS OBLIGATIONS.




"Soyez assurés que la LISTE NOIRE de la A EL TORO avec ses élevages indésirables va bientôt solder ses produits, sans tarder, mais cette équipe qui pôse sur la photo de la MESA DEL TORO est autrement plus dangereuse, la plupart d'entre eux passent des accords, pactes taurins et conventions malhonnêtes sous un arc de triomphe, au grand jour, pour eux il y a ni prison,ni condamnation aucune,les mêmes amis de la commission de suivi, de vigilance, et de contrôle de la convention nationale taurine,tous ensemble, excepté le syndicat U.G.T.,sont assis à la table du toro: LA MESA DEL TORO.

Je ne comprends pas comment ces messieurs, du moins certains d'entre eux,restent impliqués dans ce mundillo taurin, plein de sociétés occultes, avec des prêtes noms et hommes de paille, pires les uns que les autres, avec des novilleros et des municipalités qui se soumettent à eux, c'est là que se vautrent ceux du G 7 , de la MESA DEL TORO, et les autorités.

Comme dirait Berlanga : ¡ EN PRISON, TOUS !! "


Pour illustrer ce propos de Javier Salamanca, voici trois photos: photos du haut et du bas, la clique, qui vit de notre aficion, qui pense ou feint de penser que le passage de la corrida de l'intérieur à la cultur va résoudre le problème de sa pérennité tant décriée.


Entre les deux, une image de la "corrida moderne", qu'ils préconisent et défendent, spectacle insupportable d'animaux faibles, décastés, mutilés: une honte, une vergüenza! Tous d'accord, minant les fondations de la Fiesta Brava tels des termites dévorant la charpente d'un chateau: Ponce, Juli, les Choperas, Casas....la Mesa del Toro,TOUS coupables de tricherie ou de complicité




QUAND COMPRENDRONT-ILS, CES TRICHEURS, QU'ILS COURENT AU DÉSASTRE ?





* Texte de Javier Salamanca, traduit par Pedrito.

N'oublions pas non plus que les fundas, - et çà, je l'écris à ma manière, personne me l' interdira - C'EST DE LA MERDE !


Un toro avec des fundas, OUI, c'est de la merde: çà tue un peu plus la corrida.






A QUAND LA LIBÉRATION DE SALAH HAMOURI?

DEUX MILLE CENT DOUZE JOURS DE PRISON!
IL Y A 5 ANS, 6 MOIS, ET l l JOURS,
QUE SALAH HAMOURI CROUPIT DANS LES
PRISONS SIONNISTES D'ISRAËL.
Parce qu'il est un jeune Franco Palestinien, et qu'il a
tenté de s'opposer à l'occupation de son pays,
la PALESTINE,
par une puissance colonisatrice armée par les USA,
ISRAËL.
Mme BETTENCOURT, amie des puissants de ce monde,
a eu plus de chance et d'appuis que ce jeune: ne demandez
pas pourquoi !
Merci M. Sarkozy, d'essayer de penser à ce que peuvent représenter
2112 jours de prison, pour le seul crime d'avoir lutté,
avec des pierres, pour libérer son pays.

SÉRÉNADE SARKOZIENNE.

D'APRÈS LE "LOS ANGELES TIMES".
Voici comment le "LOS ANGELES TIMES", voyait,
il y a quelques semaines, le petit fan du petit Bush:
alors que des millions de Français manifestent dans les
villes, depuis plusieurs mois, leur opposition déterminée
et leur mécontentement, dans une parfaite unité
syndicale,pour refuser le recul de l'âge de la retraite,
notre Sarkoléon leur joue sa sérénade: avec, en plus,
l'art de son mépris souverain, pourrait-on dire .
Sous un portrait de Louis XVI, clairement désigné, on
voit le trublion à talonnettes humblement tourné vers
le monarque et lui adressant un clin d'oeil, comme pour
lui susurrer:
"Sire, entends cette rumeur: à moi, ils ne me couperont
pas la tête, comme ils t'ont fait en 89, et je les aurai
jusqu'au trognon. Je veux te venger, et je te vengerai,
toi et ta caste, où je veux être admis avec
mes amis milliardaires, malgré mes très mauvaises manières
de gosse de riches, - à ma décharge, j'ai fait parti de la jeunesse
dorée et friquée, qui chassait les rouges en 68, - je veux qu'ils
en bavent, et je leur jouerai la même sérénade jusqu'à la dernière
note, je ne lacherai rien de rien, les salauds de pauvres sont
là pour subir la loi des riches et des puissants, les gens comme
moi sont là pour les écraser: j'ai été élu pour çà!"
Je pense que c'est ce que doit vouloir exprimer le journaliste
américain: c'est en tout cas à cela que son dessin me fait penser.
Avant j'aimais bien mon copain américain, mon compañero
y hermano, este ciudadano encastado del mundo,
David,
qui rentre de Californie.
Ce soir, grâce à lui, j'aime d'AUTRES Américains.

samedi 18 décembre 2010

9 et 10 JUILLET 2011 : DESTINATION CÉRET POUR EXOTISME TAURIN

Une charge d'un portugais de Coïmbra, lors de la feria cérétane 2009 . Souvenirs.... Exotisme ? Pourquoi pas, tellement CERET est si près de notre coeur aficionado, imprégnée de l'esprit de la FIESTA BRAVA, mais tellement son authenticité justement est à l'opposé des préoccupations et des desseins des organisateurs des "grandes" ferias friquées aux faenas de frivolités.
D'un côté: la LIDIA de toros!
De l'autre, le ballet du torero et celui des mouchoirs, que parachève trop souvent un indulto crapuleux, immérité, imbécile, comme celui d'un becerillo par Castella, à Mexico

A CERET, on a choisi, depuis longtemps, pour défendre efficacement la Corrida, de respecter son esprit, - ils choisissent de vrais TOROS - on respecte les canons, tout ce qui préserve et garantit l'authenticité et la vérité du combat.
Car la corrida est avant tout un combat.
L'ADAC, Association Des Aficionados Cérétans, vient de dévoiler les noms des élevages qui fouleront son ruedo, pour la prochaine feria des 9 et 10 Juillet prochains.


Cette année, les organisateurs du haut Vallespir nous proposent deux corridas et deux novilladas


Une corrida avec 6 toros de COUTO DE FORNILHOS de Barranco, -Alentajo, Portugal,- encaste Tamaron, la seconde avec 6 resos de Don José ESCOLAR GIL, de Lanzahita - Àvila-, encaste Saltilla Albaserrada.


Une novillada de 6 novillos de Don José Joaquin MORENO DE SILVA, de Palma del Rio - Cordoba-, encaste Marqués de Saltilla, et enfin 4 novillos de IRMÀOS DIAS, de Salvaterra de Magos, de Santo Estêvão, Benavente, encaste Tera Prtuguesa - Norbert Pedroso-


Que souhaiter, tant pour les Cérétans organisateurs que pour les aficionados al toro accourus de toute la planète torista? Que la déception, s'il y a, ne vienne que des coletudos confrontés à des problèmes difficiles à résoudre, que l'on espère non insurmontables, que piqueros et peones soient de vrais professionnels, respectueux du toro, du public, du palco, et de leur fonction. Qu'au moins les élevages soient à la hauteur de nos espérances et de nos exigences, et que les règles de la lidia soient appliquées avec le maximum de sérieux.


Effectivement, de nos jours et en règle générale, les toreros s'habituent à faire des dizaines et des dizaines de passes devant des bêtes tellement nobles et faibles, provenant d'élevages de mono encaste, c'est-à-dire sans caste, ni force, ni sentido, que lorsqu'ils sont confrontés à des élevages encastés, donc trop difficiles pour mettre en application leur toreo stéréotypé, leur bagage technique s'avère très vite cruellement insuffisant: ils sont promenés, toréent sur le passage, le maître, c'est le toro, c'est la débâcle, qui laisse l'aficionado insatisfait, d'autant que souvent le torero dominé tente devant le public de camoufler ses carences criantes par un desplante jugé de mauvais goût.


Les noms des toreros ne sont pas encore connus.


En attendant, retenons ces dates: CERET, 9 et 10 Juillet 2011.


jeudi 16 décembre 2010

HOMENAJE DE UN GANADERO DE VALOR A LA AFICION GALA: TOMÅS PRIETO DE LA CAL.

QUAND TOMAS PRIETO DE LA CAL REND HOMMAGE A L’AFICION
FRANÇAISE: UN PLACER A DIFRUTAR !

Pour l’aficionado français, il est des noms évocateurs de ce que nous recherchons tous en matière de vérité, d’authenticité : PRIETO DE LA CAL est de ceux-là, une référence, qui impose le respect. Et lorsque ce ganadero – on devrait écrire ce mot en majuscules, tellement des affairistes cupides le dénaturent en nous imposant des toritos dégénérés pour figuritas stupides et tricheuses-, lorsque donc cet éleveur de toros BRAVOS écrit et publie un texte tel que celui que je viens de découvrir dans la prestigieuse «REVISTA DE LA ASOCIACION CULTURAL TAURINA CERRO DE SAN ALBIN », c’est un vrai bonheur pour les aficionados « galos », de découvrir - ou redécouvrir, pour certains autres- ce regard et ce jugement conscients portés sur nous par cette aficion militante espagnole – hélas, trop rare-, pétrie de courage et d’authenticité, au point de scrupuleusement s’appliquer, contre vents et marées « modernistes », à élever de vrais toros de LIDIA, à l’opposé des affairistes du mono « encaste » préoccupés surtout à condamner la FIESTA BRAVA en sélectionnant du mediotoro, du perritoro, des « gatitos domec-sticados », et des cabestros pour évacuer des ruedos ces pitoyables terreurs INDULTÉES ( !!!!) par les borgnes, les aveugles, tous au service des taurinos véreux, tous complices de la mort prochaine de la corrida, si des gens comme PRIETO DE LA CAL et d’autres tels que lui étaient un jour par malheur gangrenés par le mal du fric.

Jamais nous ne les remercierons assez, ces ganaderos de l’Honneur, nous qui passons à la taquilla, pour vivre de vraies tardes de toros, les seules défendables, les seules que nous défendons et nous défendrons becs et ongles hasta la victoria, o hasta el final, contre la maffia des affairistes, ceux du mundillo, et tout ce qui tourne autour, tels ces pseudos revisteros bobos (ou fachos) du Boucau, de Bordeaux, de Toulouse et d’ailleurs, tous ceux qui nous prennent, nous, cochons de payants, pour des gogos justes bons à râcler et se taire.

Merci, muchisimas gracias, señor TOMÄS PRIETO DE LA CAL !

Y muchisimas gracias tambièn a PEDRO GARCIA MACIAS, presidente de la la Asociacion cultural taurina « CERRO DE SAN ALBIN, - MERIDA, ESPAÑA ». Merci pour ton travail opiniâtre pour promouvoir et défendre la CORRIDA DE TOROS, ta disponibilité, générosité et gentillesse, car l’aboutissement de ton travail valait la peine, selon tes propres mots. « Si señor : ha merecido la pena tu trabajo para llegar a esa prestigiosa revista de que puedes ser orgulloso, que iba cierto de menos a màs, como una faena de maestroGracias tambièn a todos los que te han ayudado en tu obra, todos y todas merecen nuestro reconocimiento. ¡ GRACIAS, Y CHAPEAU !

Voici donc le texte de Tomàs Prieto De La Cal, traduit avec l’aimable autorisation de Pedro Garcia Macias, Président de la prestigieuse revue extremeña de Mérida.

25 AÑOS DESPUÉS - 25 ANS APRÈS.

Cela fait 25 ans que j’ai lidié ma première novillada en France, précisément à PARENTIS EN BORN. J’avais 18 ans, en 1985, et aucun des trois lots préparés pour cette temporada n’était vendu. Comme pour commémorer la destruction des arènes de Bordeaux, 25 ans auparavant, une association regroupant de bons aficionados, l’UNION TORISTA DE BORDEAUX-PARENTIS, prit contact avec moi pour m’acheter la plus importante de leurs novilladas, et finança cet achat des propres deniers de ses membres.
Je me souviens d’un novillo, berrendo en càrdeno, qui envoya la cavalerie au complet dans le callejon : les 3 novilleros étaient terrorisés, le lendemain les journaux titraient « TOROS SORTIS DE L’ENFER ». Je me rappelle du critique taurin du journal communiste « L’HUMANITÉ », prenant un cubalibre à la sortie des arènes avec le dernier ministre des armées de FRANCO, l’un et l’autre partageant le même enthousiasme de ce qu’ils avaient vécu, et cette foule sur les gradins ovationnant longuement le mayoral, au demeurant très jeune, c’était son début à ce poste(Il s’agissait de Rafaël). La France venait de découvrir les VERAGUA de Prieto De La Cal, à une époque où ils faisaient autant preuve de mansedumbre que de puissance.

25 ans plus tard, je suis revenu avec fierté dans cette même arène, qui a gardé la même aficion pour le toro, accompagné d’un autre Prieto De La Cal : mon fils. L’élevage sort parfois avec ce même poder- je l’espère chaque jour plus – mais chaque fois avec plus de bravoure. Notre maison s’est remplie de trophées, toujours plus nombreux, avec des têtes de toros, ( Farolero et Aguardentero, les derniers), de mille et mille souvenirs de ces 25 années au cours desquelles, bien que la Fiesta Nacional soit allée inexorablement de mal en pis, nous autres, c’est le contraire.¡NON ! Nous, nous continuons à aller à màs, toujours en nous améliorant, à contre-courant de la tauromachie ambiante, à la recherche de cette aficion que reflète comme un miroir cette placita française, symbole pour moi de la RECONQUÊTE DE LA FIESTA, ensemble nous chargeons la suerte, toujours vers l’avant, sans jamais reculer.

Vous tous, mes amis du Côteau de San Albin, et vous tous, aficionados de partout, vous allez aussi à màs, et comme jamais, comme des braves que vous êtes, vous vous défoncez, aussi, ensemble, nous pourrons vaincre et nous vaincrons, et la Fiesta grâce à ce petit miroir que j’évoque dans ces lignes, se sauvera toute seule. Un abrazo. »

samedi 4 décembre 2010



Traduit par Esteban G. pour Cuba Si Lorraine
Lorsque le jour s’éteint et que le sommeil commence à m’envahir, j’aime bien lire ou regarder quelque chose de distrayant à la télévision. Les gens qui, comme-moi, par conviction, responsabilité morale ou tout simplement par obstination, tentons de nous tenir informés et dénoncer ce qu’il ne convient pas d’être connu, nous avons besoin d’une échappatoire pour ne pas perdre la raison après avoir vu toutes les luttes, les misères et les ignominies qui se développent chaque jour sous nos yeux.
Avec le temps, vient le moment où nous parvenons à nous endurcir, et seulement de temps en temps, une de ces informations vient nous détruire chaque fois un peu plus à l’intérieur. C’est l’une d’elles, précisément, que j’ai vue aujourd’hui. Ezequiel Ferreyra est mort d’une tumeur cérébrale, il n’était âgé que de sept ans. Il n’y a rien d’assez fort pour se consoler de la mort d’un enfant, mais son cas était très spécial ; ou plutôt, il n’avait rien de spécialement malheureux. En théorie cela n’existe nulle part ailleurs : un enfant esclave. Pourtant, il vivait – pour ainsi dire – dans un pays comme tant d’autres, plus ou moins libres, dotés d’une protection pour les travailleurs plus ou moins mauvaise et d’un système judiciaire qui est supposé défendre les droits de ses citoyens, une catégorie dans laquelle, comme dans ce cas, les enfants ne font pas toujours partie.
Son travail était de ceux qui sont réservés aux plus pauvres, ceux qui ne comptent pas, ces pièces de la machine, enfants eux-mêmes d’autres pièces de la machine. Sa fonction consistait à remuer et récupérer le sang et les excréments des poules et à manipuler des poisons pour une entreprise qui vend des œufs aux grands supermarchés en Argentine. Dans la vie, sa fonction était de travailler pour les patrons de la machine, les mêmes qui chez-eux, certainement, ne laissent pas les excréments et les poisons à portée de leurs enfants pour ne pas qu’ils soient malades, car leurs enfants sont plus enfants que les autres; c’est pour cela qu’ils auront le dernier jeu vidéo et le dernier iPhone à la mode qu’Ezequiel aura payé avec la tumeur cérébrale provoquée par le travail fourni aux patrons de la machine et de leurs parents.
Ezequiel n’était pas un enfant. C’était un esclave. C’est-à-dire, il n’a pas été enfant, il n’a pas été individu, il n’a rien été. Il n’a été qu’une vis de la machine, et elle vient de casser. Il faudra la jeter et s’en procurer une autre.
Merci à Ana AtienzaDate de parution de l’article original: 17/11/2010