mercredi 6 janvier 2010

LES PEÑAS QUI VONT SAUVER LA CORRIDA.

De nouvelles peñas ont fleuri ces dernières années sur les gradins . L'originalité, c'est justement que toutes, absolument toutes, ont en commun de se réjouir bruyamment de tout se qui peut se passer dans le ruedo.

De TOUT : même et surtout tout de ce qui rend la corrida insupportable ! Condamnable!

A tel point que la lidia n'a plus de sens, les règles sont bafouées, le spectacle - çà n'est plus un COMBAT !- se réduisant pour l'essentiel à faire passer un animal souvent mutilé, si possible 60 à 80 fois de suite dans la muleta du contorsionniste de service. Pour la génération des spectateurs de la corrida Canal +, seul cet aspect de la défunte "lidia", - la faena de muleta interminable à un animal dépourvu de sauvagerie et que les aficionados españols nomment "perritoro",-apporterait cette prétendue émotion qui parait les combler, encouragés, formatés, même, qu'ils sont en cela par les affairistes -éleveurs trafiquants, empresas,figuras,-qui y trouvent ainsi plus facilement leurs comptes, eux qui se nourrissent de notre aficion, et par leurs complices, les intouchables des callejons, photographes, nombreux invité-e-s qui parlent,fument et gesticulent, qui non seulement ne paient pas leur entrée et devraient regarder en silence, ces privilégiés, mais en plus provoquent et insultent les aficionados qui osent protester contre les multiples manquements graves à la lidia.
A St Gilles, c'est le père Castella qui vous menace physiquement, à Rieumes, c'est un arenero qui vous interpelle, partout, il faut payer et assister à la débâcle de la lidia sans rien dire, sous peine de menaces et d'insultes.
L'aficion exigente, rigoureuse, bruyante si c'est nécessaire devant la triche et les scandales, qui autrefois était de règle dans toutes les arènes, est devenue l'exception, le spectateur acceptant aujourd'hui le pire sans broncher. La règle aujourd'hui, grâce au concours actif des Chopera, Balañas, etc...., à l'aide des ganaderos magiciens dans la génétique destinée à anoblir à l'extrême des toros canada-dry, et grâce à leurs complices, qui versent des larmes de crocodiles sur l'avenir menacé de la corrida, -qu'ils font mine de défendre, alors qu'ils font parti des enterreurs,- la règle, donc, c'est de se rendre complices de l'innacceptable, de l'insupportable, de l'intolérable, c'est d'applaudir et de cautionner, avec son mouchoir blanc ou sa casquette, la mort en public de bestiaux noblissimes, faiblissimes, arréglés ou afeités, - qu'importent les mots-, en un mot, ni sauvages, ni braves, ni puissants, mais honteusement et tristement pitoyables.
Et parallèlement à cette dérive de la corrida, où la monopiquette de 3 secondes suffit à faire s'agenouiller le "toro", depuis ces dernières années, on dénombre une quantité impressionnante de nouvelles peñas, depuis les tendidos, jusqu'aux palcos, en passant par les ruedos, les callejones, et les medias. J'en ai relevé quelques unes sur les sites amis, -là où l'on peut s'exprimer sans être censurés par les gourous et autres ouèbemastères tout aussi donneurs de leçons et sectaires les uns que les autres, mais où, ni chez les uns, ni chez les autres, on ne peut entrer sans montrer patte blanche, ou (et) faire acte d'allégeance-, mais vous et moi, sommes confrontés chaque dimanche aux plus nombreuses, hélas même dans nos placitas jusqu'ici épargnées par le phénomène du aficionadement correct.
Pour ma part, -et j'invite tous les aficionados à faire de même-, en 2010, je continuerai de dénoncer avec vigueur, les peñas suivantes:
- Peña "Palmas al peor"
- Peñas recreativas " El Rabo Alegre" y "La Oreja Feliz"
- Peña internaciónal "Los Bufones del Ruedo"
- Y la otra " Sus Hermanos del Callejòn
- Grupo de defensa de "El Eral descastado"
- Peña "Los Cantamañanas"
- Grupo cómico-peligroso"Los Romero Boys" o "Los Dalton de Canal " (de la pandilla Romero)
- Peña "Los Abrazafarolas endormitados"
- Peña universal"Los Bomberos Toreros y Peones"
- Peña "Aburrimiento feliz"
- Peña "Aficion perspicaz al Perritoro"
- Peña "A.A.A.A.hhhhhhhhh" (Aburridos Arrodillados Anestesiados Anónimos)"
- " Los Admiradores de La Muleta Oblicua"
- "Olé Pasito Atràs"
- Peña "Indultacrabas"
- Peña "Los amantes del Perfilero"
- Peña " N.G.S.M." (Nos Gusta Solo Mierda)
- Peña " El Silencio Cómplice"
- Peña "Los Coños Mudos"
- "Los Cómplicios del Palco Vergonzoso"
-Et les désormais omniprésentes "Peña BIÉÉÉNNNN, CHUUUTTTT","SILENCIO", "CAYATÉ", "MÉTIDEVANTTOIQUIÈSIFORT"!
Bien sûr, çà n'est pas nouveau!
Mais çà s'aggrave, dangereusement, rapidement, inéluctablement, au même rythme que la sauvagerie des toros, qui a été reléguée au rang des accessoires, pour seulement les plus grands profits des uns et des autres .
Et le peuple - les gens modestes- déserte depuis belle lurette les arènes, (la barrière du fric): ces préoccupations d'aficionados sont bien loin des leurs . Qui pourra bientôt défendre la fiesta brava, alors que les intéressés eux-mêmes, des prétendus aficionados, procèdent à de multiples sélections, jusqu'à écarter et censurer ceux qui ne leur ressemblent pas, quand ce n'est pas se retrouver clandestinement ?
Bonne année 2010 .
Et laissez les coursiquettes de chèvres aux amateurs de cirque: au moins, nous risquerons moins de les croiser à CÉRET, ALÈS, PARENTIES, BEAUCAIRE( j'en oublie ?), que dans les temples sacrés de l'indulto imbécile .