vendredi 19 mars 2010

PAS CONTENTS DE CASAS, LES AFICIONADOS VALENCIANOS ET LES AUTRES

Deux blogs - entr'autres- donnent ce vendredi une petite idée de la colère des aficionados: celui de OROCÁRDENO ( Or et Violet ), et celui de Francisco PICORNELL, sur MALAKA TAURINO. Je vous en livre quelques extraits, qui ne font que corroborer les craintes et les critiques casi quotidiennes dont les aficionados non professionnels se font l'écho sur les sites taurins sérieux, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas à la botte du mundillo et des mafias locales.



Commençons par OROCARDENO - YVÁN- et son article lucide et plein d'humour




"LOS VERBOS y VISTALEGRE"




Hier, en voyant la corrida de Vistalegre, je m'ennuyais tellement que je me mis à étudier les verbes, et pour ne pas me mêler les pinceaux, je décidai de le faire en conservant une relation avec ce que je voyais, je crois que çà réussit pas mal.


Conditionnel simple.


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J'aimerais voir la suerte de piques


J'aimerais voir des toros puissants


J'aimerais voir des toreros toréer


J'aimerais voir des vrais aficionados sur les étagères.




Indicatif présent


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Nous avons vu des petites piqures


Nous avons vu des petits toritos écimés


Nous avons vu des toreros toréer joliment sans s'engager le moins du monde


Nous avons vu un public festif venu pour réclamer des oreilles




Comme si ce n'était pas suffisant, je me demandais ce qui pouvait se traduire par toréer, à l'infinitif.




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Toréer, çà consiste à imposer, baisser la main, s'enrouler le fauve autour de soi pour dominer la volonté de l'animal? Ou au contraire: toréer consiste-t-il à accompagner la charge, avec des muletazos en rond sur le passage, en forçant surtout sur les attitudes empruntées?




Finalement, j'ai tiré les mêmes conclusions de toujours:




Je me dis être le seul qui pense différemment des autres, et que pendant que les uns se distraient agréablement, je me fous en rogne à voir le niveau dans lequel s'enfonce la Fiesta.




J'espère (présent de l'indicatif) que tout çà va bientôt changer, bien que j'en doute.




28 Feb. 2010

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Le second document est écrit par F. PICORNELL, sur MALAKA TAURINA, ce 19 Mars 2010, j'en extrais quelques passages, significatifs de l'état d'esprit des aficionados, devant le sort réservé à la corrida respectable par les Casas et tous les veedores de la planète taurine.

OU S'ACHÈTE LA HONTE ?

Valence 18 Mars: 6 " machins " de JP Domecq. Quel jeu donnèrent-ils? Les uns pour jouer aux cartes, les autres au monopoly.
On n'a pas le droit de voir corrida après corrida sortir de telles blattes mal nourries, décastées, aux cornes suspectes d'afeitado. Le malheur est que le public valencien est innocent, et se laisse endormir. On entendit peu de protestations. Je me plains souvent de MALAGA, mais ici, au moins, on a entendu de vigoureuses protestations, pas assez, certes, mais au moins une par feria.

Qui est responsable de tels abus? Et bien, tout le monde, le public local, pour ne pas hurler sa colère quand il faut. Les matadors, figuritas qui n'exigent pas d'y mettre fin. L'empresa, pour les acheter, le ganadero, pour élever des cafards, et les autorités, pour accepter ces blattes.

On dit qu'ils ont examiné treize bêtes: comment devaient être celles qui ont été refusées? Comme toujours, Caballero a donné une explication absurde, avant de terminer par des âneries. Et les toreros ne firent rien, que jouer au "triler", tout sauf toréer.

Le premier animal n'arrêtait pas de tomber: Aparicio passa son temps à le relever. Rien de notable. Épée desprendida. Silence. Il brinda le quatrième au public: cette cochonnerie ne se brinde pas, Julio! Comme pour le premier: le second passa son temps à tomber, après des demi charges. Et la muleta constamment accrochée. Pinchazo bas, épée desprendida: silence.

Ceux de Canal + nous avaient annoncé le sublime Morante, son invalide s'échappa de la pique: le torero s'appliqua à toréer de salon, sans aucun intérêt : derechazos sur le voyage, image soignée, aucune passe parachevée d'un remate, profilé avec la gauche, pour soigner son effet et son esthétique, demi tendida, salut au tiers.
Il ne voulut pas voir le 5°, malgré les protestations du public. Comme s'il avait en face un fauve. Deux pinchazos, deux descabellos: bronca.

Habillé par Armani, et vert comme une laitue, l'éminentce Cayetano complétait le trio. Son premier était invalide, il le toréa avec le pico, hors du sitio, muleta accrochée. Il enchaina des passes avec la droite, multiplia les maladresses en fin de faena. Estocade desprendida, avis après trois descabellos. Au dernier, il donna de la distance, mais le toro ne chargeait pas. L'animal tombait à la moindre charge. Pour endormir le public, le torero tenta quelques passes à une saloperie, estocade desprendida, atravesada. Silence.

Bronca pour accompagner la sortie de Morante.

Il faut mettre un terme à ces sinistres plaisanteries. Au lieu d'envoyer bonimenter au Parlement Catalan, Pepito Arroyo et Paquito Esplà, les taurinos doivent s'atteler au problème, d'un bout à l'autre, pour remédier à ces abus. Ainsi ils défendront la Fiesta, et non par des discours trompeurs.

Quelques extraits de commentaires:

"Hay que castigar los toreros...." "Hipocritas, que dicen : es una pena no haber podido hacer nada por el toro..." "Toreros, apoderados, veedores, empresarios, ladrones, malnacidos.... :¡Mangantesssss!" "Saboreen la "french touch nimoise" de Casas, amigo del "bling bling"....
" Nueva tauromaquia del siglo XXI. Toros con talante para artistas con talento"....."Vergüenza y bochorno siento ante tal coleccion de animales podridos y basura andante..." " Esta "Fiesta" deberia prohibirse"..... "Que barbaridad como se cayo esta ganaderia"....

Un saludo a todo(a)s lo(a)s de verdad