mercredi 29 juin 2011

QUI SE PRÉOCCUPE DE SALAH HAMOURI ?

Les deux journalistes de France 3 viennent de recouvrer la liberté après un an et demi de détention par les rebelles afghans. Nous nous réjouissons tous de cette délivrance, qui met fin pour eux surtout mais aussi pour leurs proches à 547 jours de souffrances injustifiables.



D'autres vont maintenant consacrer leur temps à vouloir en tirer gloire et profit électoral: laissons les à leur peu ragoûtante tâche.
Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière avaient été enlevés depuis le 30 décembre 2009!


Mais il est un autre prisonnier qui croupit dans les geôles israéliennes depuis le 13 Mars 2005, sans que nos vertueux journaleux toujours préoccupés à sélectionner leurs infos ne daignent évoquer son cas une seule fois. La différence avec les journalistes libérés, c'est tout simplement qu'ils étaient aux mains des rebelles Afghans, alors que Salah HAMOURI, jeune Franco-Palestinien, est aux mains d'Israël, le pays qui ne rend aucun compte à l'ONU ni à l'opinion internationale.


Le pays au-dessus des lois, par la grâce de l'impérialisme.


Et notre zébulon à ressorts et talonnettes a d'autres préoccupations que le sort d'un jeune Franco Palestinien qui a osé se battre avec des pierres pour libérer son pays de l'occupant hébreu qui méprise les lois du monde.



Cela fait


DEUX MILLE DEUX CENT QUATRE VINGT DIX HUIT JOURS

que SALAH HAMOURI est en prison.


Qui s'en préoccupe, parmi nos champions de la liberté, les Kouchner, Sarkozy, et tous les valets de presse aux ordres de la mondialisation du FRIC, et du SILENCE, imposé et accepté ?


Libérez SALAH HAMOURI !!!!!!!!!!!!!

lundi 27 juin 2011

MIRADA SUR LA FERIA DE RIEUMES

Ci-contre, en prélude à cette tarde garonnaise, défile en chemisette blanche en répondant à l'ovation du public un des deux torileros Rieumois, mon ami Bernardo Mercadobès, aficionado Avignonétain de verdad à l'état pur. Image pour la postérité(cliquez sur la photo pour l'agrandir)
"Nous sommes tous Rieumois", publiait sur la "Montera qui pleure" bison futé, tentant ainsi de mobiliser les aficionados du S.O. pour soutenir le dernier bastion garonnais de la tradition taurine dans ses efforts à réussir sa feria depuis longtemps compromise.
Rieumes, pour moi, même si, entre autres anomalies qui abondent dans ce milieu taurin, je ne supporte pas que les membres de sa peña profitent de squatter le callejon pour agiter impunément mouchoirs et bérets à tout bout de champ - il faudra bien leur apprendre que la règle est que les gens du callejon doivent rester réservés, et surtout pas faire taire le public, car on a vu encore ce dimanche, comme à VIC, deux types de l'organisation se précipiter sur les tendidos pour faire taire un spectateur! (C'est le monde à l'envers, partout !!! )-, Rieumes donc pour moi est un nom qui m'est cher, et pour de multiples raisons personnelles trop longues à énumérer. C'est notamment le village de mon ami Antoine Tinelli, ancien collègue de la Poste et compagnon de lutte que je voulais saluer ce dimanche, mais, hélas, en voulant prendre de ses nouvelles pour lui rendre visite, j'appris brutalement par une de ses anciennes collègues, qu'il venait juste de quitter ce monde. ¡ Descanse en paz, compañero!
Que la vie est injuste!

Rieumes devait être un rendez-vous de l'amitié, des retrouvailles, avec des aficionados qui me sont chers, et ce fut effectivement une belle journée d'amitié partagée, avec ces aficionados membres du CT qui ne comptent pas leur peine pour mener à bout leur belle aventure, armés d' un dévouement sans bornes, jusqu'à l'abnégation, malgré les déboires et l'ingratitude que l'on peut récolter dans de tels moments, et qui sont souvent le lot quand rien ne se passe comme on le souhaiterait. Par exemple, j'appris ce dimanche que l'alcalde Rieumoise attribue royalement 800 euros de subvention au club taurin, pour cette novillada piquée, alors que mon ancien club où règne la magouille qui me le fit quitter, en reçoit 10.000 pour un NSP !

DIX MILLE EUROS d'argent public, dont une partie disparut un soir de fête, sans que le maire de MAUBOURGUET ni aucun autre élu ne s'en indigne. A croire que ces silences ont des raisons inavouables.

Mais Rieumes, en plus des membres de sa peña qui apostrophent les aficionados assis sur les gradins, c'est aussi d'autres désagréaments entrés dans les moeurs année après année, et que nous sommes obligés d'ingurgiter: un député et un sénateur assis au palco, DEUX politiciens -de trop !!!!- qui devraient laisser la place à des aficionados désintéressés, ce qui donne à la feria rieumoise une saveur politicienne désagréable par ces temps de malaise taurin. Faudra-t-il un jour montrer sa carte du parti rose en vogue dans notre S.O. pour s'asseoir sur les tendidos? Sans oublier un président indélicat qui continue de parader, protégé par la loi du silence que lui garantissent les responsables gersois solidaires de ce qui est condamnable, comme si d'autres avaient aussi à se faire pardonner. Le ver est partout dans le fruit...
Et la novillada de "La Laguna", dans tout cela?

Trois quarts d'arène, environ, grosse chaleur, comme partout, et un paseillo retardé de 30 minutes, comme nulle part ailleurs, le palco politicien de Rieumes ne respectant jamais aucun des horaires annoncés. La corrida est une chose, la politique en est une autre, ce dont ni Fortassin ni Auban ne semblent l'un et l'autre s'embarasser, sans doute tiennent ils les cordons de la bourse, ce qui autorise les singuliers écarts dont s'accommode leur clientèle.....


Premier novillo, de presque 4 ans, sans trapio ni poder: il cogne dans les bois, Guillon le banderille à cornes passées, ce qui lui vaut un triomphe pueblerino, c'est dans le clinquant qu'il excelle le mieux. Pour la lidia, elle sera bâclée, le Landais est magistralement promené sans que le public dans son immense majorité n'élève un soupçon de critique. Desplantes évidemment malvenus par un garçon qui a subi les choix de son manso opposant. Un tiers d'épée, novillo puntillé debout. Quelques mouchoirs de la famille, et Guillon sort des planches pour saluer, alors que pas une palma ne l'y a invité. Puis retourne sagement au callejon, devinant sans doute que la vuelta qu'il rêvait de s'octroyer risque surtout de déclancher la bronca de respetable.


Le novillo de Conchi RIS a plus de présence, con trapio y morillo, pero arreglado. Ce qui n'empêchera pas le danger et la cogida. Les gestes de la jeune torera sont allurés, ses véroniques sont prometteuses. Las, la lidia s'avère rapidement approximative, sans assurance, RIS se montre incapable de conduire son toro vers le cheval, et c'est le peon de brega qui doit s'en charger. Une pique, changement. Le novillo est manso, et se réfugie près du toril. Des voix plus expertes, de sa cuadrilla ou de ses compañeros, auraient dû mettre en garde la novillera contre le danger de cette querencia. Conchi tente un muletazo pour l'attirer, elle est aussitôt soulevée, puis salement secouée, la corne a pénétré dans la cuisse droite, et la chica est promenée dans les airs comme un malheureux pantin, tête en bas sur une quinzaine de mètres. Emmenée et opérée sur place, elle est ensuite évacuée sur Toulouse par hélico. Guillon couche alors le quadrupède de 2/3 d'épée.


Afeité aussi l'exemplaire de Diego SILVETI, les deux cornes abimées dès l'unique puyazo. Malgré cela, le mexicain va nous offrir les plus beaux moments de la tarde, essentiellement avec des séries de naturelles douces, templées, puis rematées avec art, et avec la détermination d'un garçon décidé à toréer, et à plaire. Derechazos serrés, volontaires, nouvelles naturelles en se croisant, après avoir mis de la distance avec le novillo, l'art de mettre en valeur ses opposants, sans les étouffer et les abrutir. Épée contraire, un peu plate, et le novillo lutte longuement debout, avant de se résigner à tomber. Oreille méritée d'un manso mort en brave, pour un novillero largement au-dessus de son compagnon de cartel.


Car Guillon ne voudra pas s'embarasser de son second novillo, qui prendra vite le dessus sur le Landais. Joli petit colorado armé, qui parait vouloir jouer de son piton gauche, le torito n'a ni trapio, ni morillo, un culito de vache landaise, mais le garçon ne peut cacher sa peur, il tentera bien quelques passes, mais en reculant sans cesse, sans sitio ni volonté, il sera littéralement bouffé par son opposant; mansote et noble sans excès, le novillo aurait mérité d'être toréé, ses qualités ne seront pas du tout exploitées. En prime, pinchazo dans l'épaule, puis trasera basse. Trois descabellos. A oublier, et même à éviter: ce métier ne convient qu'à peu de monde.


Le castaño quinto tape furieusement sur les planches, puis pousse bien le chevel. Meilleure pique de la tarde, sans doute. Mais il y en eut si peu....Plus compliqué peut-être que ses frères.... Silveti l'embarque en se croisant avec art pour deux séries de derechazos, puis enchaine par des naturelles d'aussi belle facture que pour sa première lidia. Naturelles encore, puis deux cambiadas dans le dos, avant de conclure par une lame basse, légèrement sur le côté. Oreille.


Nous avons cette chance: le sixième, prévu pour Conchi Ris, échoit à Silveti. (Et non à Guillon) Tape dans les bois, comme le lot entier. Puis évite in extrémis deux vueltas de campana. Signes de faiblesse. D'ailleurs, un "piquette" plus tard, le manso s'avère justito. Diego recule à quinze mètres de lui, puis s'approche en citant avec calme, majestueux, attitude très torera. Malgré les derechazos accrochés, la faenita sera agréable. Plusieurs séries à gauche, tout en donnant du volume aux embestidas pourtant timides. Puis le noville s'éteint rapidement. Mais la volonté et la classe du mexicain déclancheront l'octroi d'un nouvel appendice, après 2/3 d'épée trasera un peu tombée.

Fin de la feria de Rieumes.

Mais nous aurons passé de bons moments avec des chouettes gens. Merci à eux, dévoués artisans de cette agréable journée passée en leur compagnie, ces amis découverts et conservés grâce à la corrida, à notre aficion commune, parfois différente, mais toujours partagée. A Serge, polyvalent dans toutes les responsabilités, à Bernardo Mercadobès, "coopérateur du Portail" reconverti en torilero de verdad, Mireille, de la taquilla aux restaurant, toujours avec le même sourire et la même patience, abrazo cariñoso à tous, mais aussi à Claude et Sarah, à Yannick le Colliourais engagé dans sa commission taurine et qui nous attend dans ses arènes catalanes le 16 Août avec les Christophe YONNET, à Jean Louis l'ami St Sulpicien de la Lèze retrouvé après de longues années dans ce club où il se donne sans compter .... Tant pis si le cartel de ce dimanche ne fut pas le plus judicieux ou le plus attractif pour reconquérir une aficion qui se liquéfie, tarde après tarde, ou qui est en liquidation, pour reprendre les termes de Florent sur son blog "Aficion a los toros": le choix des encastes me parait primordial, on ne le répètera les uns et les autres jamais assez, avant d'être un jour enfin entendus, beaucoup plus que la présence au cartel d'une jeune demoiselle torera, mais cette journée Rieumoise gardera grâce à cette équipe de copains cités plus haut un relief tout particulier.
Suerte a todos y todas y abrazos

vendredi 17 juin 2011

ALÈS: C'ÉTAIT L'ASCENSION? OU LA CHUTE LIBRE !

Samedi: annulation!


Dimanche: le feu de paille des BALTASAR IBAN.




On nous promettait une feria chaude, elle fut plus que tiède, par la faute du temps, mais pas seulement...

Premier de Fandiño : un cinqueño qui prend deux piques avec vaillance. Le torero lui sert des naturelles croisées, l’animal est noble, il collabore assez docilement. Fandiño s’engage pour un estoconazo …..dans le cou, ce qui lui vaut une oreille ( !!)Premier raté du palco. M. François Gilles n'a fait aucun progrès depuis 2010.



Le second toro, manso perdido, sort seul de deux rapides rencontres avec la cavalerie . La pluie vient gâcher la faena qui s'annonçait. Muleta souvent accrochée, mais Aguilar nous avait d’abord régalé d’un beau cite à la Rincon, depuis le centre. Les éléments contrariants se déchainent …Bouche fermée, le toro meugle, avant de recevoir un tiers de lame, descabellé debout, selon les règles aujourd'hui en vigueur, l'estocade étant devenue la suerte facultative.


Roman Perez use et abuse du pico, torée le public plus que le toro, le président fantôme déclenche la musique pour une faenita caca : second raté. Ce Gilles président à vie, comme dans la RCA de Bokassa, persiste dans la médiocrité, et Perez crie à tue-tête, ce qui ne peut faire oublier ses carences. La bronca l’accompagne jusqu’au callejon. Mais l’incompétent du palco retiendra-t-il la leçon ?


Pour son second opposant, Fandiño fait l’effort de se croiser, après s’être profilé. Le toro est noble, la faena agréable, conclue par un azutre estoconazo.


Avec le quinto, negro bragado astifino, les planches volent, selon la coutume alésienne. Le quadrupède gratte ensuite, puis fuse, comme parfois le font les mansos, puis pousse la cavalerie jusqu’au batacazo. De la punition finale du varilarguero résulte un bloc de marbre, sans charge: descabello après trois pinchazos. Là encore, point d'estoc règlementaire, silence des responsables du désastre, occupés à parader, non à remplir leur rôle de gardiens.


Le sixième s’échappe et fonce sur le piquero : la suite sera lamentable, le pico semble télescopique, tellement Perez se tient loin de son opposant, tant il se montre en dessous et dépassé. Encore une alternative pour les statistiques, nous avons des matadors français - COCORICO!!-l’estocade entière n’y changera rien, le torero écoutera les sifflets qu’il mérite.

Après l’annulation abusive de la veille pour « cause de pluie », la feria alésienne a vécu : ici aussi, l’aficion semble de plus en plus en liquidation, selon l’expression de Florent, du palco jusqu’aux étagères, spectateurs fossilisés, tellement ils sont sages et dociles. Une douzaine de piques traditionnelles, c'est à dire meurtrières, sans que les emplumés du callejon ne bougent le petit doigt pour faire appliquer les canons de la suerte de picar authentique. Sans que n'enfle la bronca légitime!


Que pena !

jeudi 16 juin 2011

VIC FEZENSAC: LE CHANT DU CYGNE





Second cliché: l'ennui -d'Étienne- naquit un jour de l'uniformité...et du médiocre qui en découle.
Au dessus: pas contents de l'oreille du Fundi, les Quintana, et comme ils ont raison...Autour d'eux, les clients du CT Vicois sont ravis, ils applaudissent le Fundi, le maestroo qui promène une oreille imméritée, mais ils s'ent foutent, ils trouvent la fête belle, et ils bêlent de joie







Au dessus: La pique qu'on ne devrait jamais voir
















La cogida de Fundi : sans mal....










Ci-dessus: le beau colorado quatrième, assassiné par le piquero aux ordres du Fundi

Appelé à saluer depuis la barrière dès la fin du paseo, le Fundi savait qu'il n'aurait pas à forcer son talent pourtant déjà bien rogné, mais les palmas des touristes et des amateurs d'oreilles venus pour exiger du maestro(oo!) la pose des banderilles et s'en contenter, à défaut d'exiger la vraie lidia de vrais toros, ont depuis longtemps remplacé les cris et autres broncas non clandestines des aficionados de plus en plus frustrés par la tournure catastrophique de la corrida, et çà n'est pas l'inscription au patrimoine, cette guirlande de la démagogie commerciale qui ravit les touristes et conforte les marchands du temple, qui les fera, à eux, ceux de verdad, changer d'avis.

Prado brinde au ciel - à Jean Jacques Baylac, récemment décédé- son beau cinqueño qui s'était jeté sur le piquero, dès son entrée en piste. L'animal est noble, sans vice ni sentido, et s'il cueille un peu plus tard le matador, c'est à l'issue de la glissade imprévisible du Fundi sur le sable. Roulé boulé du torero, et plus de peur que de mal. Puis faenita sans transmission, sur les deux cornes, et entière dans le cou, avec une oreille qui ne s'imposait évidemment pas, au vu de cette estocade de filou, trop peu protestée. Les Quintana, comme le montre l'image ci-dessus, exigeaient comme de coutume un peu plus de vergüenza: colère mal contenue des catalans et des rares aficionados pendant la vuelta, au milieu de gens bien élevés venus pour dire plus tard: "IL" a eu une oreille!!!!

Sans que Jalabert ne le retienne, son toro se jette sur le piquero, qui ne se gênera pas pour pomper abondamment ses deux varas. Autre assassinat, un de plus, sans que personne n'y trouve à redire, ni le "président", ni les huissiers emplumés, ni le public: vaya aficion. Pourquoi se gêneraient-ils, matadors et valets à cheval à leurs ordres? Aujourd'hui, tout est permis... Les banderilles sont ratées? Le geste du peon qui les ramasse pour retenter sa pose à la sauvette est même applaudi par une poignée d'ignares. TOUT, absolument TOUT, même le pire, est l'occasion d'applaudir pour un public décaféiné. On baigne dans la connerie absolue, tant pis pour ceux qui pourraient être choqués. Un chat est un chat, et la pseudo corrida qui se généralise, avec l'aval ou la complicité de publics débilisés par l'image au détriment de la lidia, fondement de la corrida, n'est pas la corrida! Mais nous sommes, nous, aficionados qui exigeons sans relâche cette lidia sérieuse qui pourrait sauver la corrida, nous sommes les emmerdeurs, et désignés comme tels par des spectateurs infâmes vraiment trop nombreux, de + en + nombreux, au point que nous devons même faire attention à l'agressivité dangereuse de certains avinés. Gare à celui qui ose exiger ce sérieux dont tout le monde se fout. C'est aussitôt l'invective et l'insulte qui jaillit de la bouche des incultes: " OH!!! ASSEZ !!! TA GUEULE !!! CHUTTTTTTTTT!!!! VAS-Y, TOI, CONNARD !!!!!!" Voilà un échantillon de ce que récolte l'impétrant qui ne demande que ce qui DOIT être! On a même vu à VIC, lors d'une corrida de samedi ou dimanche, la "sécurité" envoyée pour déloger un aficionado qui sifflait, parait-il, pour manifester son mécontentement. Ils ont fait marche arrière, heureusement. Mais c'est du fascisme, que de vouloir bâillonner les gens, comme au bon vieux temps de Franco. Et encore: l'arène était parait-il le seul endroit où le peuple aficionado pouvait se défouler contre les sin vergüenza! Les mecs du CTV seraient-ils devenus fous? A force de prendre le melon! Vic, arène torista, ne présente plus que de la m...., ou presque, et menace en plus le public aficionado!

C'est bien le chant du cygne!! Fini, Aragona: manquera plus, dorénavant, que la marche funèbre, pour accompagner les paseos. Dans ces conditions de plus en plus difficiles, j'ai bien dit et écrit ce qui "pourrait" sauver la corrida. Non pas qui pourra, mais qui pourrait. Et chacun comprend pourquoi nous devons être inquiets pour notre passion .


Quelques sifflets pendant la faena de Jalabert, qui se termine en déroute. Épée dans le ventre ! Puis entière, et salut ! Salut !!! Il fallait oser. Mini bronca qui renvoie l'Arlésien au burladero, des fois qu'il se serait autorisé une vuelta..

Le troisième animal s'affale plusieurs fois sur le ruedo: manifestement invalide, mais personne, ou si peu, pour demander son changement.La muleta de Sergio Aguilar sera souvent accrochée au cours d'une faena inconsistante, jusqu'à ce que le manso finisse par se figer, gratter, puis reculer, et s'éteigne au terme de dix minutes de calvaire, ce qui n'aura choqué personne, ou si peu. Épée trasera au troisième essai. L'horreur de bout en bout. Mais c'était, parait-il, la MEILLEURE des cinq corridas.

Le quatrème animal, magnifique colorado, est un manso de gala: il est consciencieusement massacré à son tour par le cabron de turna à cheval. Il respire bruyamment, comme un sanglier, ou un fumeur tubé en fin de parcours. Ses charges sont ensuite brusques, saccadées, aucune noblesse ne laisse espérer un soupçon de faena, mais il reste le maître du rond, ce qui ne ravit sûrement pas José Prados qui abdique sans attendre, et l'expédie illico d'un trois quart hasardeux sur le côté. Descabello. Circulez...


Le cinquième cognera deux fois les tablas, mais ce sera pure illusion. Comme ses frères, manso magistral qui fuit les capes. Mise en suerte valable de Baptiste, mais il ne faudra pas attendre plus de l'Arlésien, qui fait des passes, certes, mais qui manque d'engagement. Le poignet gauche m'a paru trop raide, et à défaut de peser sur le toro, le torero tente de peser sur le public, ce qui s'avère désormais beaucoup plus facile, vu la délicate inconsistance des spectateurs. Animal noble qui méritait mieux que les attitudes empruntées et superficielles de JB. Une demie trasera et qqs mouchoirs sans doute de son fan club, mais qui rappellent une nouvelle fois que l'esprit de VIC se meurt, sans que cela ne paraisse inquiéter le CTV.


Distrait, le sixième est un manso qui fuit les piques, se retourne et rue contre tout ce qui l'approche. Nombreux picotazos en s'échappant d'un cheval à l'autre, langue pendante dès le premier coup de torchon rouge. Heureusement, Sergio s'applique, remet de l'ordre dans le ruedo, et servira une faena exclusivement gauchère, l'animal va ainsi à màs, beaucoup de temple, et les palmas accompagnent plusieurs fois un travail méritoire. Deux courtes séries à droite confirmeront la domination d'Aguilar, puis nouvelle série de naturelles douces et profondes pour conclure, avant une entière efficace un peu tombée. Oreille qui n'aurait pas dû être accordée après un descabello donné sur animal resté debout. Mais bon...C'était la dernière, et la meilleure, parait-il, alors, fallait bien que les Sssspectateurs repartent contents!


Bilan "bravoure": une dizaine de piques infâmes et qqs picotazos volés aux fuyards.



En conclusion, pour l'ensemble de cette triste feria, comme l'écrivent par ailleurs sur leurs blogs respectifs les amis Florent et Velonero, chacun avec ses mots et ses tripes, public à la dérive, pour le premier, public infâme, mais aussi infâmes les matadors et les toros pour le second. Mig 93, Tendido 66, les Quintana aficion, les amis de Tours, et tous les autres rencontrés devant l'azulejo dédié à J.J. Baylac, aucun ne me démentira, sans doute, la déception est générale, profonde, et le piètre lot des Alcurrucen du lundi n'aura certainement pas remonté leur moral. Cette feria laisse un goût amer, mais pour ma part ce n'est pas nouveau, car il y a déjà plusieurs temporadas que je n'éprouve plus pour Vic que déceptions, regrets et inquiétude pour l'avenir de la fiesta brava. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, les sommets sont atteints, dans les tarifs prohibitifs et dans la médiocrité qui ne cesse de croître: de plus, l'aficionado est de plus en plus seul, isolé, dans la masse des ignorants, au point que nul ne proteste lorsqu'un aguazil demande au président s'il accorde une oreille, ou deux: du JAMAIS VU dans une plaza sérieuse, du JAMAIS VU au moins à VIC. L'arène devient un cirque, les professionnels ne le sont plus, des guignols les ont remplacés. Un exemple parmi d'autres: le travail d'un aguazil devrait être, entr'autres fonctions, de faire taire avec fermeté les peons qui brâillent leurs "bièèènnn" depuis le burladero pour faire monter la pression auprès des ignares assis sur les étagères, afin d'obtenir un plus facile "triomphe" de leur petit maître. Mais il ne faut pas rêver, il y aurait tant et tant à faire, à commencer par le respect de l'esprit de la corrida, et non la promotion de la corrida spectacle, chère aux affairistes et à tous les marchands du temple. Mais le mal est trop profond: toros décastés, affaiblis, arrangés ou même drogués, cuadrillas souvent dépassées, aguaciles qui devraient effectuer une formation ou partir en retraite, présidents de pacotille, vaniteux et incompétents, callejons occupés par des mercenaires, appointés ou récompensés, et par dessus tout, lobbies animalistes de plus en plus décidés et efficaces: mais peut-on dire ou croire qu'ils ont tort de vouloir faire interdire l'indéfendable?

vendredi 10 juin 2011

BOUFFÉE D'AIR PUR AU PÉROU, AVEC L'ÉLECTION DE OLLANTA HUMALA.





source : Cubadebate

traduit de l’Espagnol par Thierry Deronne pour La Revolucion Vive.



Un nouveau pas dans l’éveil de l’Amérique Latine a eu lieu au Pérou, le peuple ayant décidé d’élire le candidat de l’option « Gana Perú », Ollanta Humala, attaqué et calomnié sans pitié pendant de nombreux mois avant les élections avec les armes les plus troubles de la propagande par les forces de l’Empire, l’oligarchie, et la mafia péruviennes, sans oublier le pouvoir politique, médiatique et financier déployé pour empêcher sa victoire dans les urnes.
A un mois des élections, un article de Cubadebate intitulé « Pérou : élections présidentielles à l’heure cruciale”, nous écrivions :

“Opter pour le changement est le plus sensé, car au moins cela ouvre une porte à l’espérance ; l’autre consiste à revenir au passé et à rester ancré dans le fujimorisme et le néolibéralisme, où les riches continueront à amasser des richesses, mal ou bien acquises, et les pauvres seront pauvres et misérables”.



La victoire de Humala est une bouffée d’air pur pour le peuple péruvien qui dans les dernières décades n’a connu que des gouvernements dociles à Washington, faisant cadeau des richesses nationales à des intérêts étrangers, imposant la corruption.

Humala signifie un espoir parce que depuis que le commandant indigène est entré dans le paysage politique du Pérou il a montré une sensibilité profonde pour les besoins, aspirations et préoccupations de la population la plus maltraitée de ce pays andin : les pauvres, les indiens, les paysans, les ouvriers, et les femmes au foyer. Il faut croire dans la possibilité qu’à partir du 28 juillet, quand le nouveau gouvernement prendra ses fonctions au palais de Pizarro, l’empire de l’injustice régnant au Pérou depuis des temps très anciens, puisse connaître le début de la fin.

Non pas que nous pensions que la victoire de Humala ouvre les portes d’un coup à un processus révolutionnaire profond et radical au Pérou. Il faut rester très objectif et n’avancer qu’en fonction de la réalité. Dans les circonstances actuelles et si nous prenons en compte les circonstances et les modifications apportées au programme électoral de « Gana Perú », les alliances et les engagements politiques concertés, au Pérou il y aura beaucoup de changements dans de nombreux ordres et à de nombreux niveaux mais sans brutalité. Humala lui-même l’a affirmé dans ses discours de la campagne du second tour.

La victoire a déjà signifié en soi un changement. On a porté un coup à la corruption. Parce que si Keiko Fujimori avait obtenu la majorité, ce qui attendait le Pérou était le retour aux années de pillage et de vol à visage découvert.

Humala a promis de mieux distribuer les immenses richesses du pays, qui se trouvent dans les gisements d’argent, de cuivre, de zinc, d’étain et d’or. Il a aussi promis d’éviter la déprédation et le pillage des ressources. Il lui faudra en tout cas oeuvrer en ce sens pour mettre fin à la pauvreté, à la misère, à l’analphabétisme, l’insalubrité de la majorité sociale du Pérou.

Le Pérou disposera un gouvernement qui s’identifie avec les intérêts des masses pauvres, parmi lesquels les indigènes. Il deviendra ainsi le troisième pays qui fit partie de l’empire Inca à élire des gouvernements populaires et désireux d’agir en faveur des plus pauvres. Evo Morales, en Bolivie, et Rafael Correa, en Equateur, son les deux autres.

Les défis sont nombreux parce que ceux qui ont pillé et exploité les richesses nationales ne veulent perdre ni leurs privilèges ni leur hégémonie.

Mais les peuples de l ’Amérique Latine continuent à s’éveiller… Ils l’expriment dans les urnes et le moment venu pourront aussi le faire depuis les places des grandes villes, comme ils le font aujourd’hui en Espagne, en France ou en Grèce pour rejeter tous ceux qui n’ont d’autre solution à offrir que le néolibéralisme et la démocratie bourgeoise.

Traduction : Thierry Deronne, pour www.larevolucionvive.org.ve