jeudi 11 août 2011

PARENTIS EN BORN: PACO MADRAZO DE VALOR

PACO MADRAZO? QUE DU BONHEUR POUR L'AFICION A LOS TOROS !


Après l'étalage de caste teintée de noblesse des MURTEIRA GRAVE de la veille, qu'en serait-il ce matin du dimanche 7 Août de la bravoure, et des éventuelles qualités de ces quatre PACO MADRAZO, issus des GRACILIANO PEREZ TABERNERO et des Coquillas de SANTA COLOMA?
La réponse ne devait pas tarder.

Et la chambrée d'aficionados, plus que clairsemée par rapport à la veille, devait d'autant mieux partager ses émotions, que les gradins étaient en osmose, à communier et communiquer réactions et sentiments quasi unanimes, à commencer par le plaisir de découvrir ou redécouvrir un élevage digne de tous les intérêts, des novillos qui ne voulurent pas s'en laisser conter malgré une noblesse réelle trop peu exploitée, par des garçons peu habitués à affronter du bétail encasté et justement pas forcément docile.

Trois piques en moyenne pour chaque quadrupède, ce qui donne un aperçu de la qualité de cette matinée de novillos toros, le premier a reçu la première et la troisième en poussant en brave ( la seconde en gueulant), le second deux méchantes varas bien pompées et reprises, après mise en suerte catastrophique de VASQUEZ ROMERO, le troisième a pris deux lances bien carioquées, puis s'est élancé du centre pour l'ultime rencontre, et le quatrième reçut un premier acier meurtrier dans l'épaule, deuxième assaut sans pousser, puis le dernier en s'engageant a màs.


Des PACO MADRAZO pur produit pour corrida intègre, des bêtes de respect, bien présentées et solides, hormis le premier, novillo toro qui boitait mais ne fut pas remplacé, le plus faible donc et de peu de charge, noble à souhait, mais devant qui CARLOS DURAN fit des passes sans jamais avancer la jambe. Un novillo que certainement peu de figuras milliardaires, s'il était sorti sans cette faiblesse, oserait affronter. Et qui garda boca cerrada jusqu'à la fin, jusqu'à cette entière tombée ladeada qui le coucha pour l'éternité.
Idem pour le second, qui garda la bouche fermée jusqu'à la mort, auquel VAZQUEZ ROMERO servit une faenita sur le recul, brouillon, fade comme ce triste toreo de profil qui nous est servi à toutes les sauces, sans aucune personnalité ni originalité. Deux pinchazos et trois quarts de lame. Sifflets.
Troisième exemplaire magnifique, quelques beaux gestes de DURAN à la réception. Salut des banderilleros. Le novillo est noble, à la charge franche et régulière, jusqu'à présent le plus complet. Un excellent toro que DURAN arrive à intéresser avec la gauche, puis redondos à droite et naturelles encore, plusieurs séries qui portent sur les gradins, égrenées avec temple, hélas sans se croiser. Entière caidita après un échec.
Le quatrième MADRAZO va semer la panique dans le ruedo, DURAN manque de tout recours technique devant un novillo qui va régner sur le rond. Un banderillero glisse, est secoué longuement, heureusement sans mal, la corne a glissé sous la chaquetilla. (Pour ma voisine d'une heure, nous serions son mari et moi responsables de la cogida:"Vous êtes contents", nous reproche-t-elle? Je descends d'un rang, en lui demandant si elle est pas bien, ou malade.... Je lui botterais bien le c...Son mari continue de la sermonner. Heureusement que la connerie à ce niveau est quand même assez rare!) ROMERO enchaîne avec un brindis qui confine au ridicule: il a été bouffé, et çà va continuer, jusqu'au dénouement final. Le novillo reste le maître, entier, total, le garçon ne fera que reculer. Pinchazo, et entière.

Après "EL GATO MONTÈS", pendant le paseillo, la banda municipale a interprété comme toujours "PAN Y TOROS". Nous sortons ravis: nous avons eu des TOROS, nous allons maintenant à la rencontre du PAIN. Après la halte à la buvette, où les tertulias vont bon train où l'on rencontre des aficionados amis, et d'autres que l'on ne connaissait pas, avec qui on échange les mails....Salut à vous tous, et à l'ami BERGEAULT, sympa aficionado dont je n'ai pas noté le prénom.
Hasta luego, la tercera novillada de VALDELLAN

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Pedrito !

Il semble bien que plus un seul novillero ("du circuit") soit capable de faire face à du bétail digne du nom de "brave" !???
Ces jolis messieurs s'imaginent déjà en figuras ... et ne rêvent que d'oreilles coupées à des toros édulcorés. Ils sont soutenus dans cette voie (sans issue pour la majorité d'entre eux) par un entourage pour qui le novillero n'est qu'un gagne-pain qu'il faut pousser jusqu'à l'alternative. Tout ceci en se fichant pas mal d'en faire un matador et surout un lidiador digne de ce nom !
L'idal serait que les élevages de respect fournissent aussi les novilleros qui vont avec.
Bien à vous,
StrummerRiot.

pedrito a dit…

Sans rire: Les taurinos, les éleveurs, çà n'est pas leur problème. Leur problème, comme chacun le sait, comme vous, SR, c'est d'élever les chèvres exigées par les figuras, puis les écouler dans les réseaux opaques de leur négoce.

Les gogos ravis mais borgnes ou aveugles n'ont plus qu'à applaudir, et donc à approuver, sans oublier de nous invectiver avec les "chhhuuuttt","vazitoi", "ta gueule", "takayaller".

Peut-être pourrons mettre au point, avec des amis aficionados
décidés, une campagne d'explications en s'adressant par écrit, à chaque course, - avec un petit texte poli et concis rédigé en commun- à notre entourage immédiat.
Je pense qu'il y a faire, efficacement, suffit d'oser, et commencer.

Anonyme a dit…

J'avais oublié de vous dire :
J'ai vu les toros de Joselito ("lista negra", je sais, je sais !) à Bayonne (1 El Tajo et 5 La Reina) et, franchement, ces toros ont une vraie présence en piste qui ne laisse que peu de répit au torero. Voir El Juli "débordé" au point d'être "envoyé dans les airs" et être repris au sol n'est pas courant, n'est-ce pas ? Cela a permis aussi de voir que "la figura" sait faire preuve de pundonor face aux difficultés inhabituelles.
Ces toros ne sont pas taillés pour une corrida-concours, peut-être mais, ils ont certainement assez de qualités pour enthousiasmer ceux qui aiment que le bétail soit là (et bien là !!) sans faillir.
Bref, des toros qui permettent à celui qui est en face de se grandir s'il en prend la mesure.
StrummerRiot

Anonyme a dit…

Bonjour Pedrito, Merci pour tes excellents compte-rendus sur ton blog, toujours très intéressants avec une pointe d'humour et d'ironie piquante, en somme, un peu comme les novillos de Parentis... Et aussi merci pour ton salut amical à la fin de l'article. C'est vrai qu'on sort tellement ravis de voir de tels novillos en piste. Quelle caste ! Mais quelle frustration devant un tel manque de respect ! -frustration de voir des piques majoritairement assassines, piquero présentant systématiquement le cheval de profil pour mieux l'enfermer, puis l'épuiser dans des poussées stériles, et que dire des emplacements ? Epaule droite, puis gauche, trasera, en pompant, rectifiant, etc. Et pourtant, ces toros sortaient du tercio de varas, encore debouts, prêts à en découdre, avec du nerf et du jarret ! -frustration à cause des novilleros : profilés, fuera de cacho, souvent sans ressources, avec une technique trop limitée face à ce bétail. Qui accabler ? Plus personne ne veut, ne sait affronter ces bichos. Ils sont à l'image de leurs ainés, leurs idoles, qu'ils photocopient, évidemment en noir et blanc, bien ternes. Et que dire des réctions de certains sites taurins ou compte-rendus de pseudo journalistes ? Bétail évidemment trop dur, trop bien présenté, trop de caste, et puis ces jeunes qui sont si jeunes, il faut bien leur laisser le temps... Bande de sauvages ! Assassins sans coeur ni compassion ! Pervers sanguinaires ! Et patati, et patata... Ce qui devrait être la norme est à bannir. Place au modèle standard, labellisé "toro toréable", servant et asservi! Le problème est qu'ils sont déjà vieux avant l'heure, déjà finis, qu'ils n'apprendrons jamais parce qu'on leur a déjà appris à tricher, ils toréent donc sans âme, sans personnalité. Pourtant tout bon aficionado est prêt à soutenir le vaillant, à aimer le combattant, malgré les manques et les scories. -Quand au public, il est triste de constater que les gogos (on dit client maintenant à Vic) , surs d'eux, refusent de s'aguerrir au contact de bons aficinonados, se contentant de rester aveugles. D'où les applaudissements mal venus, que ce soit pour le piquero qui n'a pas piqué, pour les banderilles à cornes passées, et pour les faenas de muleta sur le voyage, pour les désastres à l'épée....et les quolibets pour les autres aficionados (qu'on essaie même de virer des arènes à coup de pied dans le cul en envoyant par exemple des vigiles bien dans le type, eux!) En somme, mon cher Pedrito, rien de nouveau sur le sable ou les tendidos; mais il y a toujours des exceptions et, comme dirait le Ferré, c'est pourqoui ils sont toujours debout, joyeux, les aficionados de verdad (ça il l'a pas dit!) A bientôt!
Eric de Loubressac

Anonyme a dit…

Oh oui, une des pires choses est l'ovation faite au piquero qui n'a pas piqué !! C'est le début de la fin ...
StrummerRiot