mardi 2 août 2011

LES ALBASERRADAS D'ADOLFO A AZPEITIA EN QUELQUES IMAGES



































































































































AZPEITIA : ADOLFOS MARTIN SANS JUS.

¡ AZPEITIA : PLACITA DE AMOR, ADOLFOS DE PEOR !

Ils étaient beaux et gris, ces ADOLFO MARTIN ANDRÉS, comme le sont traditionnellement les ALBASERRADAS, eux et leurs cousins VICTORINOS, tous cinqueños, et tous ou presque cardenos bragados meanos, des toros superbes de présentation, applaudis dès leur sortie en piste, à me faire presque oublier que s’ils figurent dans la « LISTA NEGRA DE GANADERIAS… », çà n’est pas un fait dû au hasard, ou à la lubie de quelques aficionados coupables d’intégrité et qualifiés pour cela par les maffioso-taurins et leurs complices, de marginaux- çà, c’est un des qualificatifs du magouilleur du Vieux Boucau - et d’intégristes.

Au point que, dès leur premier galop, les ADOLFO trahissaient une faiblesse récurrente, quasi génétique. « Flojo », répétait invariablement ma voisine madrilène, qui nous avait rejoint pour « rencontrer des aficionados Français », selon ses propres termes. Son œil averti ne la trompa pas une seule fois. Ce qui devait inévitablement déboucher sur la suerte du mono puyazo, interrompu les 6 fois par le palco sur un signe du matador décideur. Et ce qui fait dire aujourd’hui aux visiteurs de GUIPUZCOA l’enchanteresse que AZPEITIA n’est vraiment plus ce qu’elle était, touchée et altérée par la sensiblerie ambiante, la médiatisation des coups d’éclat des antis, mais aussi et surtout la dégénérescence de la corrida, qui n’obéit plus qu’à un seul critère : le FRIC.
La corrida moderne, celle qui n’a aucune chance de survie, a depuis longtemps débordé l’entêtement de l’aficion torista. La preuve par André VIARD, qui arpente les callejons en pays conquis, dont celui d’AZPEITIA, pour le seul profit des « Tierras Taurinas …. de su negocio »

Peu de charge pour le premier gris. GALLO l’entreprend avec la gauche, sans conviction, puis à droite, pour quelques passes en rond avec le pico. Poursuivi, puis averti, il torée un toro entier, « boca cerrada », sur le passage. Faenita fade.Il rate son estocade, nouveau pinchazo, puis épée trasera caidita au final.

FANDIÑO se fait désarmer dès les premiers lances. Le piquero vise l’épaule – c’est leur première nature – puis se reprend sans broncher, malgré quelques timides protestations. L’animal reste sans jus. FANDIÑO oublie de se croiser, dans un numéro affecté, pueblerino, qui porte évidemment sur des tendidos bon enfants. Ensuite, il cite de naturelles, en avançant la jambe, sans trop forcer, il s’économise manifestement, sachant que le public ne lui tiendra aucune rigueur. Nouvelle série ensuite avec la main droite, passes longues et accompagnées, suivies de naturelles très applaudies, public conquis, avant une entière desprendida sur le côté. Oreille.
Le troisième est une estampe, saluée par des palmas, il glisse et se couche sur une véronique récortée. Puis le piquero l’enferme pour une carioca. Quites et banderilles en musique, l’animal est pourtant faible. (1) La faena est saccadée, émaillée de gestes brusques, sans aucun temple, fuera de cacho. Muleta maintes fois accrochée, avant une entière atravesada à la mode.
(1)Commentaire : l’arène se lève avant l’arrastre de la troisième dépouille, pour écouter, et chanter, pour la plupart, un air interprété par la banda musicale, composé en l’honneur de ZORTZIKO DE ALDALUR – j’espère avoir fidèlement recopié l’orthographe- un banderillero tué en 1928. Émouvant ! C’est ce qui explique la musique pour les quites et banderilles.
Le quatrième toro reçoit lui aussi sa pique dans l’épaule, puis le piquero rectifie tranquillement sa pique, alors que l’animal s’est collé contre le matelas, sans pousser. Ma voisine déplore : « Esta moribundo el animal ». A nouveau, GALLO effectue une « démonstration » de toreo profilé, et finit par se croiser pour un seul cite à droite. Toreo à l’esbroufe, même ici çà réagit par quelques sifflets, torero découvert, cogida évitée de justesse. Un tiers d’épée, et le bajonazo de rigueur.
Le quinto cherche la sortie, il flaire au-dessus des planches. Faible, manso, le piquero l’enferme pour une carioca de gala. Peu de protestations, ici, on veut des faenas. Quelques naturelles de valeur, FANDIÑO domine un animal noble, sans aucun sentido, il exploite sans forcer cette noblesse presque candide, doublée d’une faiblesse désolante. Entière trasera et ladeada pour conclure, l’avis retentit. Le toro lutte longuement contre la mort, avant de se coucher.
MORA a été indulté par son gentil opposant : au sortir d’un quite, il glisse et s’étale devant le cornu, qui ne fait aucun signe pour charger. Quites multiples de capes. Ce sont les hommes vêtus de plata qui démontrent le mieux leur classe torera. Le matador applique lui, les canons actuels. Pico, profil, fuera de cacho, le corps arc-bouté à un mètre du passage du toro. Séries diverse sans jamais se croiser, sans jamais mettre un orteil dans le terrain du toro. Tremendiste. « Babochon, efectista y mentiroso », ajoute ma voisine aficionada. Assez clair, même pour le dernier des gogos. Conclusion par un bajonazo répugnant. Et peu ou pas de réaction d’un public venu pour « difrutar »
Des flacons étalés sortaient un parfum envoûtant et prometteur : ce ne fut que pachoulis qui s’évaporait au bout de quelques instants, le temps de deux tours d’arènes. ADOLFO MARTIN ANDRÈS : à éviter !!
Heureusement, en marge de la corrida, les rencontres attendues ave les amis aficionados tràs los montes ont largement tenu leurs promesses, grâce à MariPaz, éminente journaliste d’un grand quotidien espagnol, talent aussi immense que son aficion, son mari et leur petite Marina, una bonita muñeca adorable ! Juan Antonio, ses amis Boris, Letitia, y Bea, et tous ceux qu’il m’a présentés, Juan Antonio est un aficionado de verdad, « El Chofre » est son blog taurin. Un homme attachant, affable, généreux, direct, contact immédiat, vite fraternel. Des rencontres souhaitées par tous, entre aficionados français et espagnols. Grâce à quoi nous avons partagé notre passion, des moments inattendus et enrichissants de joie à qui sait les saisir, ce que nous avons fait. Merci à eux, que je ne connaissais pas, ou peu, et à tous les autres qui se reconnaîtront. N’est-ce-pas, vous tous, de DAMIATTE et d’ailleurs ?

Rendez-vous à PARENTIS EN BORN, incontournable plaza de los AFICIONADOS A LOS TOROS, samedi 6 et dimanche 7 AOÛT prochains.