lundi 30 juillet 2012

D'ORTHEZ À TYROSSE: LE CHANGEMENT, C'EST FLAGRANT!

ÉVOCATION RAPIDE D'UNE TARDE DÉCEVANTE.



Non pas par les toros: le lot était agréable de présentation, mais par l'indigne trafic dont ils peuvent être les jouets, les victimes.
Deux d'entre eux étaient manifestement tronçonnés, sans que les 7/8  d'arènes ne s'en émeuvent le moins du monde. Au contraire! Comme de coutume, FUNDI fut longuement ovationné pour sa despedida, et il n'y eut personne, absolument PERSONNE, pour protester lorsque apparut son premier toro affublé de deux moignons de cornes de toro de rejòn. Ajouter les piques traseras généreusement pompées, et voilà un bel et bon toro qui mourut sans la gloire qu'il méritait, après avoir empli l'arène de râlements lancinants, tels les plaintes d'un phacochère atteint de grippe espagnole. Dire que le FUNDI joue sur du velours pour ses innombrables cartels de despedida est un doux euphémisme.Paraître lui suffit, il peut donc exiger des animaux massacrés, tout lui est accordé sans hésitation ni murmure, par des organisateurs sans scrupules, et les spectateurs n'y voient aucun inconvénient, s'ils voient quelque chose ...Il n'était qu'à observer l'attitude du palco pendant toute la corrida, pour se rendre compte qu'ici, rien de ce qui peut être important dans une arène sérieuse ne prête à conséquence.
Le premier toro d'ESCRIBANO fut lui aussi piqué salopement, ce qui ne l'empêcha pas d'infliger une cornada au torero, au cours d'un quiebro inconscient contre les planches.
Celui de FANDIÑO envoya la cavalerie dans les airs, puis il poussa fort pour la seconde, trasera, et embestit depuis le centre pour une troisième rencontre, brève mais émouvante. Bouche fermée pour une faena agréableet dominatrice, templée, à droite comme à gauche. Plusieurs échecs à l'épée le privèrent de trophée annoncé.
Quatrième animal : aucune lidia sérieuse, pas de mise en suerte à la pique, faenita fuera de cacho, trois quart de lame suivie d'hémorragie, les Fundistes applaudirent à tout rompre un vrai sabotage de lidia, sans pouvoir rêver de porter a hombros leur idole flétrie.
Cinquième: bel animal, morillo impressionnant, deux piques, cite de 25 mètres, séries allurées et engagées des deux mains, de FANDIÑO, en se croisant. Toro noble, encasté, qui luttera debout jusqu'à la mort, après une entière contraire en mouillant les doigts. Le torero de la tarde. On retiendra la musique ordonnée par un président- HITTE- mélomane mais incompétent, alors même que pas une naturelle n'a été effectuée. Bizarre que ces tâches là ne soient confiées qu'à des "personnalités", en fonction de leur appartenance sociale, de leur mandat électoral, ou autre critère subjectif. Le palco du jour était particulièrement indigne, en présentation, en comportement, tenue....INDIGNE!
Retour d'ESCRIBANO, après son passage à l'infirmerie. Porta gayola. On frémit, on s'inquiète. Le casse-cou va-t-il se calmer? Faena en se croisant, de naturelles ou par derechazos. Jusqu'à ce que le toro découvre la supercherie, et s'avise. Une entière un peu tombée conclut cette tarde gâchée par les organisateurs du tronçonnage crapuleux. 
Dommage: lot magnifique de JOSELITO,  avec du piment et du jus, ce qu'il fallait pour une belle tarde. Mais il y parait  un sacré gouffre, entre TYROSSE et ORTHEZ.

3 commentaires:

el Chulo a dit…

le plus dur, mon pedrito est de savoir se retirer dans la dignité, et depuis son accident, l'icone el fundi, dont il est interdit de douter ou de critiquer multiplie les fautes de goût et les euros, surtout!

Maxime a dit…

Non Pedrito l'afeitado n'existe pas, les toros tapent et s'abîment les cornes dans les chiqueros.

Le Fundi est à la retraite et surfe sur sa renommée de gladiateur et de matador de toros. Aujourd'hui il vient prendre son cachet, dire aurevoir et oublie qu'il porte encore le costume. Je ne reviendrai pas sur sa carrière des plus honorables mais sa fin de carrière le dessert.

Quant au palco il y règne un manque d'aficion ou alors celle-ci n'est pas la motivation première pour trôner sur le siège.

Maxime a dit…

Le problème avec l'icône el Fundi est les gradins qui jugent ses dernières faenas sur l'ensemble de la valeur méritante de sa carrière.
Et je dois dire que moi y compris lorsque le fundi est minable comme sur son premier à Céret je ne peux le siffler autant que je ne peux l'applaudir.

Ne pas applaudir le Fundi ça n'est pas compliqué mais le siffler ce m'est tout de même plus difficile.