mercredi 11 avril 2012

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L'ASSOCIATION DE DÉFENSE DES AFICIONADOS - A.D.A.- DE PARENTIS EN BORN.




ADA FERIA

Salle Jean Pierre Darracq

B.P. 14

40161 PARENTIS EN BORN CEDEX

Tél/Fax 05.58.78.45.34

Email : ada-parentis@wanadoo.fr

Site Web : http://www.adaparentis.com/
COMMUNIQUE DE PRESSE 
 CONFERENCE TAURINE ET PRESENTATION DES CARTELS DE LA FERIA DE PARENTIS

LE SAMEDI 28 AVRIL

Le Samedi 28 Avril à 18h00 se déroulera la présentation des cartels de la Feria 2012 de Parentis Salle René Labat à l’étage du Centre Administratif Place du 14 Juillet.

A cette occasion, l’Association Des Aficionados et la Commission Taurine dévoileront les noms des novilleros qui viendront à Parentis les 4 et 5 Août prochains.

Dans le prolongement de cette manifestation, se tiendra la traditionnelle Conférence Annuelle de l’ADA qui recevra cette année les ganaderos de l’édition 2012 : Carlos Cancela

  1. ( Flor de Jara), Iñigo Gamazo (Raso de Portillo) et Fernando Alvarez ( Valdellan).

Lors de cette rencontre, les aficionados pourront interroger les éleveurs sur leurs expériences respectives et sur leurs attentes.

A l’issue de la Conférence, un apéritif sera servi au siège de l’Association des Aficionados.

Entrée Libre et gratuite
Contacts Presse :

Serge Villetorte Tel : + 33 .680.73.89.76 ada-parentis@wanadoo.fr



NOVILLADA DE MUGRON


                                     NOVILLADA DE MUGRON: 
                       CHAUD SOLEIL DANS LA MÉDIOCRITÉ PASCALE

Préambule.

Essentiellement préoccupés à nous faire prendre des vessies pour des lanternes,  afin de justifier auprès des organisateurs de corridas leurs entrées gratuites et leurs « accréditations », les squatteurs des callejons, entre deux séances de langue de bois, sur la Dépêche  ou sur le Sud-Ouest, ne tarissent pas d’éloges sur cette feria pascale. Pourtant, à Aignan, mon ami JIPITO n’en finissait pas de s’étrangler au téléphone, dimanche midi, en m’annonçant le méfait  dont il venait d’être le témoin: la grâce d’un utrero  SOLLICITÉE PAR LE GANADERO gersois himself auprès du palco depuis la talenquère, indulto déshonorant, évidemment accordé, magouille en contradiction totale avec les règles de la tauromachie, mais nous sommes dans le Gers, où l’on s’arrange en famille, au mépris des règles, comme on vit à St Gilles et à St Martin de Crau ces mêmes magouilles, avec d’autres indultos crapuleux exigés par les éleveurs. Peu importent les règles de la lidia, peu importent aux éleveurs les moyens de parvenir à leurs fins, les responsables complices acquiescent, les amis et le public non aficionado ferment les yeux, et tant pis si les arènes se vident : le négoce seul triomphe. De la forfaiture, aucun témoignage sur les journaux : par contre,  le public n’a pas compris (sic !!) la faena de JBJ, et « N’A PAS ÉTÉ ASSEZ CHALEUREUX, LE TEMPS FRAIS N’INCITE PAS A APPLAUDIR » (RE sic !!!). Quand aux « tiraillements au sein de l’élevage » qu’évoque le revistero patenté, on n’en saura pas plus que ses non-dits ne laissent envisager, seulement que le mayoral se serait « effondré en larmes ( re re sic !!)
Mystère, et …. ambiance !!
Et que dire de la feria d’Arles, où, dès vendredi, un cartel de trois retraités s’est offert le luxe de couper 11 oreilles et 3 queues : ONZE et TROIS  !!! Ridicule ! Du grand cirque, en tout cas tout le contraire du sérieux dont doit s’entourer la fiesta brava ! Si c’est ainsi que l’on croit défendre la corrida, c’est raté. Et les pas gentils zantis peuvent se frotter les mains…
NOTE IMPORTANTE: Après info, il n'y aurait pas eu de rabo. Donc, je retire ce passage concernant les trois queues, et  m'en excuse uprès de vous.
Toutefois, j'ai lu sur un blog ou un article que je n'arrive pas à retrouver, - çà n'est pas venu de mon imagination, -  l'attribution de ces trophées. S'agit-il d'une autre corrida, notamment Andalouse? Je continue mes recherches

                AIGNAN AUX TISONS, MUGRON AU BALCON

Qui avait raison: celui qui avait choisi AIGNAN, ou celui qui préféra MUGRON? 
Je n’ai pas retenu le nom du quidam qui officiait ce lundi pascal au palco de Mugron, Miguel m’a bien donné son nom, « le petit-fils de l’ancien concierge des arènes de Bayonne », trop compliqué à retenir. Je garderai par contre en mémoire son incompétence, son incorrection, d’abord, puisqu’il s’installa sur ce qu’il doit prendre pour son trône avec CINQ minutes de retard, les trop nombreuses décisions malheureuses qu’il prit ou ne prit pas tout au long de la tarde. Il doit par exemple savoir que la musique en cours de faena, doit être immédiatement interrompue dès qu’il y a désarmé ou cogida du torero, que la mono pique accélère, d’une part  la dégénérescence du toro de combat, et par conséquent la fin de la corrida telle qu’elle puisse être défendue, avec des animaux conservant l’instinct, la puissance, et les armes, de leur sauvagerie naturelle. Sinon, il cautionne la fiesta cirque, ce qui est illogique et condamnable. Les alguaciles brillèrent également par leur absence, chez l’un d’eux, très connu, c’est la règle, sans compter d’autres excès dont il est coutumier : les picadors peuvent tranquillement et longuement assassiner leurs opposants, ils ne bronchent ni n’interviennent jamais.

                             MON REGARD SUR LA NOVILLADA DE LUIS ALGARRA.

Quatre cinquièmes d’arènes, temps printanier, retrouvailles après une longue hibernation avec les aficionados amis. Bétail très bien présenté, presque tous les novillos applaudis à la sortie du toril. Belle affiche pour une arène de cette catégorie. Placita  pimpante, un air de fête qui vous rajeunit, et  fait espérer les indécrottables optimistes que nous sommes.

Le premier ALGARRA, superbe estampe à la robe noire et aux armes en pointes, s’écrase contre les planches : merci les peones qui laissent les capes contre les planches. Piquero copieusement sifflé, au terme de son interminable ration de fer, ne relevant jamais la pique, alors que l’animal durement châtié reste collé au peto. Changement. C’est le moment que choisit le novillo pour recharger la cavalerie qui sortait du ruedo : deuxième ration, après les clarines ! Peu de protestations. Sergio FLORES entreprend une faena droitière de profil. « Cargar la suerte » ne semble plus de mise dans les écoles taurines. Essai avec la main gauche, désarmé immédiat, et la musique continue, comme si de rien n’était. Le novillero semble prendre  un peu d’assurance, les gestes sont plus templés, il se croise enfin pour deux naturelles stylées. Le toro  diminue sa charge, noblesse et faiblesse ont peu à peu raison de sa caste, il est temps d’abréger : ce sera fait, avec un horrible bajonazo. Trois ou quatre mouchoirs s’agitent, heureusement vite rentrés, FLORES ne sortira même pas pour saluer les quelques rares palmitas.
Le second opposant de Sergio est bien roulé, mais armé commode, et il va aussi s’écraser contre les planches, à croire que c’est la spécialité de son équipe, de faire remater aux bois. Une seule pique. Changement. Quelques derechazos de bonne facture, puis séries de naturelles sans « avancer la jambe ». La faena devient brouillonne. Puis, comme à son premier acte, FLORES prend de l’assurance, et entame véritablement une faena méritoire, il finit par imposer sa volonté à un novillo qui garde « boca cerrada ». Conclusion hélas dans le cou, au deuxième essai après pinchazo, hémorragie abondante. Oreille !!  Épée de « voyou », dont plus personne ne s’offusque.

C’est sous le palco que Fernando ADRIAN entreprend avec le  percale le joli novillo noir qui lui échoit. On se prend à rêver, jusqu’à l’entrée du groupe équestre : sans que le novillero ne fasse le moindre geste pour dévier sa charge, et l’amène doucement au cheval, le toro se jette depuis trente mètres contre la monture. Longue pique meurtrière, rien à voir avec l’épreuve de bravoure règlementaire. Mais le toro a de la caste à revendre, il poursuit les banderilleros jusqu’aux planches. Hélas, ADRIAN ne sera pas, et de loin, à la hauteur de son opposant. Il fait quelques passes avec le pico à un mètre de son buste arc bouté, attitude disgracieuse, il se découvre dangereusement, se fait prendre, évidemment, puis entreprend un numéro de porfia entre les cornes, muleta balancée d’un côté à l’autre de son dos. Un numéro de non lidia, peu goûtée par le public, conclu d’une entière hasardeuse, mais concluante. Salut. Dépouille du novillo applaudie.
Le second opposant de Fernando est un joli castaño bien roulé. Mais l’épreuve de la pique sera la réédition du premier acte : novillo échappe au torero, pique ratée, l’animal s’appuie contre le matelas du bourrin, et le piquero peut tranquillement lui administrer une grosse ration de fer à bout portant, sans se gêner, sans vergogne. Le plus beau geste sera au crédit du banderillero, applaudi pour deux très belles paires posées en vrai torero. La faenita débute, en musique immédiatement protestée, mais le palco reste sourd, égal à lui-même, c’est-à-dire médiocre : cettemusique ne se méritait pas, hormis sans doute pour le toro, encasté, noble à souhait, il bouffait la muleta, comme tous ses frères. Mais ADRIAN devrait changer de métier, la toreria ne doit rien au hasard, et le danger peut être grave, de très  nombreux exemples le prouvent. Au moment de l’estocade, le garçon est pris, soulevé, jeté en l’air, puis piétiné, pendant de longues secondes on a craint le pire. Il s’en sort bien, se relève, s’arrache des bras qui l’ont secouru : une entière, ladeada, un peu hasardeuse, elle aussi, envoie le novillo ad patres. Oreille du courage ?

David Martin ESCUDERO ne s’embarrasse pas avec les formalités de la pique : son novillo, une jolie estampe bien armée, est déposé pratiquement sous le cheval, à 50 centimètres du fer : vaya bravura. Résultat : il s’épuise sans avoir chargé ! Le garçon lui sert ensuite une série de derechazos parallèles, insipides, il se découvre, au point de se faire poursuivre par le gentil ALGARRA. Quelques muletazos souvent accrochés, et le toro finit par se figer. Et un golletazo pour conclure, UN ! Le « brézident » est prêt à sortir son mouchoir pour satisfaire les gogos : heureusement, il n’y en a pas beaucoup. OUF ! On a eu chaud !
Le sixième de la tarde est une autre estampe, un castaño plus clair, fin, armé en pointe, palmas de satisfaction du public. Et le novillo s’emploie bien contre la cavalerie, il met les reins, il pousse, jusqu’au batacazo spectaculaire, image chère au cœur des aficionados, symbole de la vitalité, de la force sauvage, sans qui la corrida ne peut-être qu’une pantomine cruelle et condamnable. La deuxième pique sera brève, mais dans les règles, et applaudie, le public saluant le piquero. Public debout, piquero applaudi : Pourquoi cette image, qui se renouvelle dans toutes les arènes où interviennent ces phases exceptionnelles de la corrida, n’interroge-t-elle suffisamment pas les responsables ? N’y a-t-il pas là matière pédagogique  à réflexion, pour la défense de la fiesta brava ?
L’émotion passée, la dure réalité s’impose à nouveau. Le novillo humilie, il faut le toréer avec art et temple. ESCUDERO use du pico, le contraire de « cargar la suerte ». Le novillo étale une noblesse sans défaut, il lui manquait seulement un adversaire à sa hauteur ; le garçon tente quelques naturelles de bonne facture. Une entière pour conclure. Oreille. Mais nous sommes passés à côté d’un festin taurin, il ne manquait qu’un ingrédient ….

Merci à l’organisation Mugronnaise, pour cette tarde agréable.
Merci à nos voisins de tendido, pour la tarde agréable passée ensemble. N’oubliez pas d’ajouter un commentaire, si le cœur vous en dit : vous êtes les bienvenus. L’aficion me semble un bien précieux, et la partager décuple le plaisir.

Quelques photos de la novillada sous peu.