samedi 16 juin 2012

AMBIANCE! OU NIVELLEMENT PAR LE BAS DE L'AFICIÒN.

A voir cette photo, les responsables du désastre de la San Isidro vont encore faire croire aux spectateurs qu'ils parviennent encore à maintenir en sommeil, que les tendidos sont tombés aux mains des "talibans", ces énergumènes irresponsables, ces aficionados utopiques qui osent exiger une corrida intègre, ces militants pour une corrida propre qui ne se résignent pas à la disparition de la fiesta brava, au profit de la fiesta circo, ces "intégristes", autre épithète à leur encontre, et à la notre, en vogue dans la bouche des Viard et des viandards de ce monde lépreux, puisque nous sommes le cauchemar des affairistes qui se nourrissent et s'enrichissent de l'insouciante indifférence des gogos, ceux-là même qui ne viennent aux arènes que pour applaudir les pires saloperies. "HONTE"! "PRÉSIDENT, DEHORS!'", peut-on lire sur les banderoles des aficionados remontés contre un système qui conduit à sa perte la corrida spectacle, celle qui ne vaut et existe pour les mafieux et les imbéciles complices que pour le fric qu'elle génère.
Voici le sentiment de Rafael CABRERA, publié sur "TORO, TORERO, Y AFICIÒN", concernant le dernier cycle Isidril, la pire feria madrilène jamais vue, de l'avis de nombreux observateurs aficionados.
"Niveau exceptionnellement bas de l'aficion, dont sont responsables les différentes empresas qui se sont succédées,accompagnées depuis des décennies par des campagnes des organes de presse bien orchestrées dans le même but.
Autrefois, la critique spécialisée agissait toujours dans l'intérêt des aficionados, ces gens-là étaient eux-mêmes des aficionados formés sur le tas, sur les gradins, et ils exerçaient leur talent de critique, plus par aficion que d'un point de vue professionnel.
Cependant, ces dernières années, mis à part quelques rares exceptions qui honorent leurs auteurs, il apparait que la plus grande partie de l'industrie de la presse d'information ne se préoccupe essentiellement que des intérêts des professionnels, plus que de l'avis des aficionados, ni du prix élevé des entrées, peu ou pas à la portée de chacun, vu les difficultés à vivre. Les campagnes systématiques de critiques de cette presse  contre les aficionados qui exigent que soient respectés leurs droits, la présence des toros ( lire l'absence de vrais toros, note du bloggeur), le changement des animaux invalides, avec plus ou moins de bons choix, l'éthique non respectée du toreo et de tout ce qui touche à la corrida, tout cela a fini par porter ses fruits, au point que les aficionados sont de moins en moins nombreux et finissent par prêcher dans le désert."
Fin de citation.
Inutile de préciser combien nous partageons les craintes et les colères de l'auteur, lorsqu'il conclut son post par les mots figurant sous la photo, et comme nous saurions encourager, dans tous les cas flagrants de manquements à l'éthique, de tricheries et de magouilles, tous les aficionados, à  inviter les gogos de toutes les peñas "CHHHUUUTTT", à réfléchir aux lamentables - et condamnables - spectacles qu'ils continuent de cautionner alors que nous tentons simplement de déciller leurs mirettes en sommeil, de remuer pour un réveil salutaire leurs cerveaux en léthargie.
Et ne me dites pas que j'y vais trop fort: le temps presse, si çà n'est pas déjà trop tard, pour sauver l'essentiel.
AMBIANCE SUR LES TENDIDOS MADRILÈNES, UN JOUR DE CORRIDA COMME UN AUTRE.
CONCLUSION DE L'AUTEUR, SOUS SON BILLET: "AFICIONADOS, DÉFENDEZ-VOUS!"