jeudi 2 août 2012

AZPEITIA, TOROS DE PALHA, MARDI 31 JUILLET

A l'origine, AZPEITIA n'était pas prévue au programme. Mais l'occasion était trop belle d'échapper pour une journée au festival excessif et étouffant de jazz in MARCIAC. Les toros de PALHA, les amis aficionados de FRANCE et d' ESPAGNE, la ballade dans cette plaza de la GUIPUZCOA taurina, décision vite prise la veille, départ vers 8H, arrivée trois heures plus tard, et déjà les Nîmois, les Gersois, les Madrilènes, l'assurance que la journée comptera parmi les bons souvenirs de partage, de convivialité, et d'aficion, que recherchent les gens en quête de d'émotion et d'authenticité. 

Paseillo avec 6 minutes de retard. Mes voisins de localidades m'indiquent que au palco officie Miguel Angel IBARZABAL. Merci à eux. Ce monsieur n'a pas le sens de sa fonction, de sa  responsabilité, j'aurai plusieurs fois l'occasion de le regretter, comme souvent en FRANCE ses semblables font montre des mêmes insuffisances. 
Le pire sera avec les comportements des varilargueros, qui assassinent tranquillement leurs toros, leurs petits maestros ferment les yeux ou tournent distraitement le dos en étendant leur cape pour se donner une contenance, les aguaciles n'interviennent jamais, et le public proteste timidement contre les cariocas, puis encourage ensuite chaleureusement le matador qui s'empare des banderilles qu'il cloue à corne passée, et là, FERRERA est le champion de la triche, mais personne ne lui tiendra rigueur de rien, au contraire. Toreo de profil, en trépignant, sans s'engager, quatre pinchazos avant un bajonazo. Pour son second, avec un peu plus de trapio que le précédent, pique unique, sortie du PALHA bien fermée par le piquero, faenita pasito detràs, multiples torchonnades profilées, pico à profusion, conclusion par un nouveau bajonazo, peut-être un golletazo, sûrement une épée crapuleuse. 

Alberto AGUILAR : son premier opposant, noir, veleto, un morillo puissant, est applaudi comme il le mérite. Là aussi, le châtiment à la pique est tout simplement crapuleux- criminal - , sortie fermée, charcutage en règle au cours de la seconde charge. Puis embestida sur le réserve, puis à nouveau sur le piquero de turna. AGUILAR impassible. Qui tente quelques derechazos sans se croiser. Le toro devient distrait, se désintéresse de la muleta, à l'issue de chaque passe. Puis le torero consent à se croiser, le PALHA garde bouche fermée, il est noble, se prête aux naturelles que lui sert Alberto, puis réduit la charge, s'éteint peu à peu. Sans avoir été dominé dans le sens où une vraie lidia pouvait le réduire. Une entière, après un essai catastrophique.
Negro veleto, le cinquième reçoit à son tour une ration de pique calamiteuse, reprise et pompée abondamment, unique, mais meurtrière, carioquée et sortie fermée. L'animal, extrêmement noble, permet quelques séries templées de derechazos puis naturelles, mais réduit vite sa charge, le torero arrache à gauche quelques embestidas mesurées, réduites, le toro conserve toujours boca cerrada. Faena sans grande transmission, malgré la docilité du quinto bueno. Entière efficace.

Paco URUÑA: son toro est un negro astifino, qui reçoit une piquette vite salopée par le cavalier de turna. Vuelta de campana avortée. Faiblesse et peu d'embestida. Langue pendante, le noble torito trébuche: manque de poder manifeste. Le torero s'escrime à distribuer quelques naturelles à une pitoyable loque, le public ne proteste pas, ou peu. Un perritoro domestiqué. Entière tombée sur le côté. Des trois premiers toros, le plus faible et le moins brave se voit octroyée une "vuelta al ruedo!!!!!" Inouï !! Président d'opérette!
Le sixième sera une des meilleures attractions de la tarde. Sort de la première pique. Puis Paco le met en suerte du centre: une fois, deux fois, trois fois!!!! Et à chaque fois le PALHA répond aux cites du varilarguero et charge en brave. A la muleta, il se défend, garde la bouche fermée. Accroche la muleta en permanence. Il lui fallait une poigne solide, dominatrice. C'est lui qui imposera son dominio à un torero hélas en dessous de son opposant. Trois quarts de lame, ladeada, et tombée. Quel dommage! Deux oreilles pour un torero dominé!!! Dernière aberration d'un  palco incompétent. Si un toro méritait une vuelta, c'était au moins celui-ci, plus que le minable troisième.

Tous nobles, bien présentés, applaudis la plupart à la sortie des chiqueros, trois ou quatre à l'arrastre. Tarde intéressante. Sans ennui. Et salut mérité du mayoral, beaucoup plus que la pluie de trophées qui provoquèrent deux puertas grandes exagérées, pour Uruña et Aguilar. 

Quelques photos un peu plus tard. Y saludo a los aficionados españoles vecinos de nuestras localidades. Un placer!

ENCORE DOUZE JOURS !

DOUZE JOURS ENCORE A SUBIR LA DICTATURE DU "JAZZ"

....Ou plutôt la dictature de la déraison - on se demande même pourquoi le caprice, l'insatiabilité, la boulimie du gigantisme, d'occuper les tréteaux de la célébrité, -ne pourraient se poursuivre jusqu'au 31 décembre.

Il parait même que le maire de VIC FEZENSAC n'a que peu apprécié que le festival marciacais ait empiété sur sa salsa  vicoise: comme on le comprend, lui qui est déjà aux prises avec son festival de la beuverie de PENTECÔTE, qui ne durait, lui, "que" 4 jours.

MARCIAC ne connait pas la crise: ni économique, ni écologique, ni démagogique, la démesure s'y est installée durablement, les gens râlent, mais par derrière, et les bobos sont ici chez eux.

Et puis, depuis plus d'un an, je me suis rendu compte que le délit d'opinion  est la règle dans ce village authentique où je suis né. Aucun son différent n'est admis. Et l'on se détourne sans vergogne de celui qui ose exprimer une opposition, une opinion différente de celle de la cour en place. On le fuit. Il ose ne pas se couler dans le moule socialiste, alors qu'il a pourtant voté pour le président normal. Voté " par défaut", certes! Mais loyalement.  LOYALEMENT! La nouvelle guerre froide d'un parti qui se dit de gauche et démocrate mais qui est en réalité totalitaire est à l'oeuvre. 
En toute démo-crassie: les réseaux socialistes sont bien en place, pas un cheveu ne doit dépasser de l'alignement. Sous peine d'exclusion.
UMPS: même combat.

Douze jours encore sans pouvoir m'approcher du cimetière où reposent mes proches, mais où des voyous  s'adonnent à leurs libations sur les tombes, avec verres et bouteilles de champagne, comme si notre cimetière était un lieu de récréation.

Vivement la fin de ce "festival de l' excès"