lundi 26 novembre 2012

PAS DE MIRACLES A ACHO!


EN ACHO, COMO EN NIMES, MADRID, BILBAO:

DE MAL EN PEOR.... DE MAL EN PIS!

 Construites en 1756, les arènes de ACHO se prétendent les plus anciennes d'Amérique, parmi les plus grandes du monde. Les plus importantes aussi parmi les 56 arènes que compte le Pérou.  Les plus prestigieuses du continent, et pour être complet, la plus grande feria d'Amérique.
N'en jetez plus! Fermez le ban!
Il suffit de lire les infos qui relatent les faits marquants de la "Feria de los Milagros", pour se rendre compte que la tauromachie sud-américaine atteint des sommets, non en qualité et en authenticité des valeurs de la Fiesta Brava, mais au contraire en parodie de corrida, avec des animaux quasiment domestiqués pour suivre sans rechigner le chiffon rouge du maestro dompteur, à la manière des animaux de cirque dressés pour sauter dans des cercles ou se coucher dociles devant la baguette des dresseurs de chiens et des poneys, attendant le susucre de la récompense.

Aficionado de verdad, voici ce que rapporte POCHO PACCINI BUSTOS, de la corrida de ce dimanche 25 novembre a ACHO.
Va por usted, Sr POCHO.

TROISIÈME D'ABONO A ACHO.
"QUELLE GRANDE PANTOMIME! "

"Le programme officiel annonçait pour ce jour dimanche 25 novembre 6 "toros"(!) de la Ganaderia colombienne "San Sebastian de las Palmas", pour "El FANDI", Miguel Angel PERERA, et AlejandroTALAVANTE.
En fait, ce fut un spectacle mixte, avec inclus des novillos sans picador, ( le second de PERERA), et pour le reste des toros et des novillos avec picadors, mais non piqués, comme l'exige pourtant le règlement de la plaza de ACHO, avec au minimum deux charges contre le cheval), et les devises ne correspondaient pas aux couleurs des ganaderias.
El FANDI: reçoit le premier en perdant du terrain et échouant au capote, sans lier ses capotazos, sans templer. Piques inexistantes. Avec les banderilles, comme de coutume, rapide et contorsionniste, mais en trichant, clouées à corne passée. Avec la muleta, profilé et fuera de cacho, usant du pico maintes et maintes fois, faisant passer le toro sans le dominer. Puis honteux bajonazo, en bâclant la suerte de matar. Pour son second opposant, même scénario, à la différence qu'il demanda la permission de clouer une quatrième paire de bâtons, qu'il eut le mérite de clouer au balcon, et dont il se sortit miraculeusement. Je pense que ce torero fut un skieur émérite, je lui conseillerais de retourner à cette occupation, et je lui garantis de grands succès dans ce domaine, pour les championnats d'Espagne.

Idem pour PERERA, qui pour son premier toro, reçoit l'animal avec sa cape sans art ni dominio, des capotazos sans améliorer la conduite des charges, aucun pouvoir ni aucune profondeur dans son toreo( il conviendrait d'ailleurs de rappeler à ces garçons que avec la cape aussi on doit toréer en pesant sur l'animal, soumettre le toro et avancer la jambe et en ouvrant le compas.) Monopique crapuleuse en arrière comme d'habitude.La faena de muleta en étouffant le toro, alors qu'il faudrait lui donner de la distance pour qu'il reprenne confiance et ressources, abus du pico- il devrait tenir la muleta avec des pincettes, ce serait sans doute plus esthétique- toreo désagréable  sans consentir le moindre effort. Pinchazo et tendida efficace. PERERA s'autorise une vuelta imméritée. Pour son second,  - animal imprésentable dans une arène qui se dit de première catégorie, et qui ressemblait à un chevreuil,- juste bon pour NSP, comme il fallait s'y attendre il ne fut pas piqué, comme l'exigea le matador -  même la devise seule le fit davantage saigner-, PERERA comprit qu'il fallait le ménager pour que ce mouton conserve quelques forces. C'est ainsi qu'il s'évertua à distiller une faena d'école, juste pour combler un public d'ignares, avec ses sempiternelles passes changées. Il se fit bousculer deux fois et chaque fois sans mal, preuve que s'il avait eu à affronter un vrai toro, les cogidas auraient eu d'autres conséquences beaucoup plus sérieuses. Combien de fois faudra-t-il répéter à ce pauvre public, avide de triomphes et d'oreilles, que tout cela n'a aucune importance, tant qu'il n'y a pas de vrai toro dans l'arène. PERERA ne put même pas estoquer correctement avec l'épée ce pauvre petit chevreuil, il dut descabeller QUATRE fois, il perdit les trophées, mais lui aussi s'autorisa une vuelta scandaleuse au vu de sa lidia. Crécelles, clochettes et sifflets, montèrent depuis le tendido 10, mais en réponse, toute l'arène se retourna contre nous et prit parti pour le "torero"(sic!), en nous priant de partir. Je ne m'étais jamais autant réjoui que l'on nous demandât de quitter le tendido, d'être expulsés, alors que nous payons très cher et que le toro est absent.   D'autant plus que la censure n'a aucune raison d'être dans une société civilisée.

Le premier toro de TALAVANTE, un invalide aux cornes mutilées de manière insupportable, dut être changé par un palco sans aucune compétence. Au réserve, manso, TALAVANTE tenta d'arracher quelques muletazos de peu d'effets, faenita sans relief pour ce qui aurait dû être une formalité. Pour son dernier toro, animal sans bravoure ni  transmission, rien à signaler, excepté pendant la suerte de banderilles un quite de PERERA au secours d'un peon en danger. Ce que le torero fit de mieux pour sa part, au cours de la tarde.

De mal en pis."

NOTE DE PEDRITO:
A côté de cela, beaucoup d'indultos à la Feria de los Milagros de ACHO, des indultos de demi toros, de perritoros, de chèvres, de caprins en tous genres, la fiesta circo dans toute son horreur. Pas de miracles: la vérole moderniste ronge insidieusement le fruit de la Fiesta qui n'est presque plus jamais BRAVA.
Apprécions d'autant plus et honorons nos petites arènes où le TORO reste ROI!