mercredi 6 mars 2013

LA MORT DE CHAVEZ ET L'INCONTESTÉE DÉSINFORMATION.



Il ne faut pas, on ne peut pas fermer les yeux, ignorer ce qui se passe autour de nous. On n'échappe pas à ce qui nous entoure, aux conséquences des faits et des évènements, il ne sert à rien de les nier, ou de refuser de l'admettre: tôt ou tard, d'une manière ou de l'autre, nous serons rattrapés. Autant en être conscients, la peur ou l'indifférence n'écartent pas la réalité.

J'apprends parfois que ce que je dis ou j'écris sur ce "blog taurin et citoyen" peut choquer ou surprendre: l'un ou l'une que je croyais ami-e s'éloigne, l'autre glose sur l'écrit ou le style pédritesque. Mais nul ne se refait, à chacun ses tripes! Désolé de vous décevoir, Y ou Z, mais si je voulais me corriger pour éventuellement plaire, ce serait mission impossible! Autant dire ce qui m'a choqué aujourd'hui.  

                                        Le VÉNÉZUÉLA  est vraiment un drôle de pays.

Je m'explique: 

Hugo CHAVEZ, son Président charismatique, un des animateurs des blocs - MERCOSUR, UNASUR, ALBA, - de nations Sud Américaines qui se sont unies  pour tenir tête à leur puissant  voisin les États Unis, et à l'impérialisme occidental sous toutes ses formes, le président Bolivien, donc, vient de s'éteindre, après avoir mené le combat que l'on sait, contre la saleté de maladie de merde qui décime nos êtres chers et la planète. 

En ouvrant mon ordi, ce matin, je découvre ceci: " Hugo CHAVEZ, leader charismatique  "mais contesté depuis son élection".....etc....etc..."

Ainsi, Hugo CHAVEZ était un  leader charismatique MAIS CONTESTÉ!

Là-bas, loin de chez nous, la FRANCE, où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, là bas, au VÉNÉZUÉLA, le Président élu, renversé par un coup d'état orchestré depuis l'extérieur, puis qui revient en héros national,  réélu une seconde fois avec 55% des voix, ce type est un leader charismatique " MAIS CONTESTÉ". 

Parce que chez nous, rien n'est contestable. Hollande n'est pas contesté, le roi d'Espagne non plus, Berlusconi itou, Merkel est incontestée, Sarko ne l'était pas, Ayrault, n'en parlons pas, Poutine et son clone Medelev, c'est pareil, Bush et Obamah, incontestablement adorés de tous! Tous les politiques, donc, et surtout les nôtres, absolument tous, sont incontestés et incontestables. Il y a des magouilles partout, il suffit d'ouvrir son "Canard" chaque mercredi pour prendre connaissance des méfaits, crapuleries, détournements de fonds, abus de pouvoir, dans les très nombreux paniers aux crabes, où la transparence est la règle mais où l'on ne peut rien voir, les réseaux de droite et de gauche forment des nasses étroitement tenues pendant des décennies par les mêmes: élus locaux- quarante ans, pour certains, à régner sans partage ni contrôle, - et élus  régionaux aux manettes du pouvoir. Mais c'est chez nous, en France, où tout est clair, blanc, transparent, honnête, incontestablement, alors que le Vénézuela, c'est loin, et CHAVEZ, c'est bien connu, c'était un tordu, un dictateur, un ennemi de la démocratie, notamment la plus grande, celle des USA, celle qui ne peut être contestée.

Le mec qui a écrit ce "scoop" est un prétendu journaliste, comme il y en a des légions, sortis formatés des écoles pour répandre la bonne parole de leurs puissants employeurs, les patrons de presse qui règnent sans partage, et font publier sur leurs journaux - les mêmes partout -  uniquement CE QU'ILS VEULENT! Ces nullités politiques, ces lèche-culs du consensus UMPS et Compagnie, ces propagateurs du système  qui les paye trop grassement, sans doute, pour remplir avec servilité leur rôle de béni oui-oui, n'ont aucun scrupule pour publier leurs pseudos infos. Ici, en France, on apprend que le milliardaire DASSAULT paye des électeurs, avec du pognon, pour être élu. Mais tout çà n'a aucune espèce d'importance! C'est là-bas, loin de chez nous, qu'il y a des gens louches qui sont contestés, comme CHAVEZ, président adulé du peuple Bolivien mais "contesté", alors qu'ici, chez nous, tout est tellement clair, beau, propre: tous les Français adorent Hollande, par exemple, c'est bien connu, depuis qu'il a tout changé, pour notre bien à tous.

INCONTESTABLEMENT!

C'est vrai que c'est tous les jours, à chaque heure, chaque seconde, que l'on pourrait se révolter contre les infos distillées par des gens - des "journalistes"véreux- qui n'ont pour mission que nous prendre pour des jambons, et nous faire avaler des couleuvres grosses comme des anacondas, à nous raconter des bobards sur des leurres, alors qu'ils pourraient faire de la vraie info, analyser les vrais problèmes qui  passionneraient les citoyens, au point de les faire réfléchir.

Pardon, Yohan,  mais j'ai tellement envie de botter le cul à ces gens qui se prétendent journalistes, mais qui ne sont que marionnettes et saltimbanques, complices des puissants que CHAVEZ fit trembler.

L'histoire jugera sans doute le Président de la BOLIVIE, elle oubliera certainement les minables qui l'ont sali sans raison, par ignorance, bêtise, ou servilité.   

Hasta  la victoria: siempre!  


10 commentaires:

Anonyme a dit…

Pedrito, ce matin j'ai pensé à toi et à quelques discussions que nous avons eu à céret sur Evo Morales (Bolivie) et sur le charismatique Hugo Chavez (Venezuela, de ses discours hebdomadaires sur la chaine "canal Sur".

JPc

Anonyme a dit…

excellente analyse je suis tout a fait d accord avec vous. que c"est bien de remettre les pendules a l'heure; merci
p. sabatier 13 salon

pedrito a dit…

Je viens d'entendre sur FR3 que CHAVEZ a ramené lz seuil de pauvreté de 60 à 27 %!

Quand même! Il y a des choses qui devraient être honnêtement reconnues, mais qui n'intéressent pas 99% des medias incontestées!

Il "resterait" à parler aussi de l'alphabétisation AVANT et APRÈS CHAVEZ, de la santé, et de plein de trucs.... Tout à l'heure, j'entendais qu'il convoquait les chaines de télé - celles qui n'étaient pas aux mains des hobereaux- quand il voulait s'adresser au pays.
Parce que chez nous, c'est pas comme çà que çà se passe? A qui fera-t-on croire le contraire? Les centaines de journaleux qui se pressent avec caméras et micros devant leur majesté, ils sont là par hasard?
Dans nos villages, nos départements, nos régions, la Dépêche et Sud Ouest se partagent la clientèle, et rien ne peut être publié qui déplaise à un politicien local!
La Démocrassie: on peut en parler...Au Vénézuela, certes, mais avant tout, ici, en France.

Merci JP pour ces souvenirs évoqués. Merci aussi à P. Sabatier, pour cette visite, et nos points communs: la démocratie ne se découpe pas en rondelles, comme le saucisson à l'ail

skeba33 a dit…

Tiens, pourquoi me mouille t-on ?!

pedrito a dit…

Vous mouiller, ma poule? Que nenni! Juste vous faire un clin d'oeil...

Anonyme a dit…

Excellent ! Bien vu et bien dit!
J.L.

pedrito a dit…

Enfin: un commentaire de Juanito!
Oléééééééé! Manque plus que devenir membre...

Anonyme a dit…

Votre côté passionné, Pedrito, j'adore !
A noter que si Chavez a fait nettement reculer la pauvreté dans son pays, c'est exactement l'inverse qui se produit dans nos contrées ô combien démocratiques...

Hasta siempre,
StrummerRiot.

Anonyme a dit…

Valentin Lurel, "ministre" de l'Outre-Mer a déclareé :
"Chavez c'est de Gaulle plus Léon Blum"

"Il était tout mignon (...), frais, apaisé comme peu(vent) l'être les traits de quelqu'un mort, on avait un Hugo Chavez pas joufflu comme on le voyait après sa maladie", a-t-il dit. "C'était émouvant", a ajouté Victorin Lurel, "on peut ne pas être d'accord avec telle ou telle action de Hugo Chavez mais les gens sont fiers de ce qui a été fait en 14 ans" de présidence.

Et d'enchaîner: "Toute chose égale par ailleurs, Chavez c'est de Gaulle plus Léon Blum. De Gaulle parce qu'il a changé fondamentalement les institutions et puis Léon Blum, c'est-à-dire le Front populaire, parce qu'il lutte contre les injustices".

"Moi je dis, et ça pourra m'être reproché, (...) que le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez puisqu'on prétend que c'est un dictateur. Il a pendant ces 14 ans respecté les droits de l'Homme", a encore déclaré le ministre.
Lurel est hardi et Valentin est désossé... Quant à M. Ortiz il ne manque pas de piquant...
JLB

pedrito a dit…

Hugo Chávez Frias n’est plus. Il a fait couler beaucoup d’encre. Cette dernière a permis d’écrire des vérités et aussi beaucoup de mensonges, en général par omission.
Ainsi, on n’a guère souligné que la constitution du Venezuela donne des pouvoirs au peuple en cours de mandat des élus, comme le référendum révocatoire utilisé une fois contre Hugo Chávez Frias. Une idée pour la France ?

A-t-on souligné qu’en 13 ans, il a remporté 15 scrutins sur 16, dans des scrutins dont aucun observateur international n’a suspecté la rigueur ?

La campagne d’alphabétisation Robinson I a appris à lire, écrire et compter à 1,5 millions d’habitants. Il n’y a plus d’illettrisme au Venezuela. Le taux de scolarisation est aujourd’hui de plus de 92 % et en 13 ans, le nombre d’élèves scolarisés est passé de 6 à 13 millions. Le taux de scolarité dans le secondaire est de plus de 73 %. Le nombre d’étudiants est passé de près de 900.000 à 2,3 millions.

Grâce à l’accord avec Cuba « pétrole contre médecins », le nombre de médecins a quadruplé pour arriver à 80 médecins pour 100.000 habitants avec accès aux soins gratuit. Le taux de mortalité infantile est passé de 19,1 pour mille à 10 pour mille. Un million et demi de Vénézuéliens ont retrouvé une vue correcte. Le taux de pauvreté est passé de 42,8 % à 26,5 %. Les inégalités ont diminué : l’indice Gini est passé de 0,46 à 0,39 %. L’accès à l’eau potable est passé de 82 à 95 %. Avec 60 % de dépenses sociales supplémentaires, le nombre de retraités est passé de 387.000 à 2,1 millions.

La consommation d’aliments a augmenté de 81 %, la production agricole locale correspond à 71 % des aliments consommés au lieu de 51 % à l’arrivée au pouvoir de Hugo Chávez Frias, la consommation de viande a augmenté de 75 %, le nombre d’enfants qui mangent gratuitement à l’école est passé de 250.000 à 5 millions, la malnutrition est passée de 21 % à 3 %, le taux de chômage est passé de 15,2 % à 6,4 %. Le salaire minimum, aujourd’hui le plus élevé d’Amérique latine, est passé de 16 dollars touchés par 65 % de la population à 330 dollars touchés par 21,2 % de la population, les femmes seules et les handicapés touchent 80 % du salaire minimum, les retraités n’ayant jamais travaillé 60 % de ce salaire minimum, le temps de travail est passé à 36 heures hebdomadaires et 6 heures par jour sans diminution de salaire.

La dette est passée de 45 % du PIB à 20 %. Avec un taux de croissance de 5,5 %, le PIB est passé de 4 100 dollars par habitant à 10 810 et internet et les télécommunications sont présents sur tout le territoire avec ses propres satellites. De plus, il distribue pour 90 millions de personnes à l’étranger du pétrole subventionné.
Les mauvaises langues diront que c’est grâce aux hydrocarbures. Mais pourquoi, avant Chávez, le peuple n’avait-il pas le droit d’en bénéficier ? A ce moment-là, les médias néolibéraux ne parlaient pas du Venezuela. Il est vrai que la rente pétrolière n’a pas aujourd’hui créé un fort développement industriel autocentré aux fins de permettre, à terme, de la création de richesse hors hydrocarbures. Eh bien, cela reste à faire.
Mais enfin, comment se fait-il que les « grands médias » n’aient pas la même vigueur pour protester contre les politiques néolibérales en Grèce, au Portugal, en Espagne, et… en France ?