mardi 6 août 2013

COMMUNIQUÉ D'ALAIN BONIJOL, AU SUJET DES PIQUES














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APRÈS LES PIQUES DÉSASREUSES DE CÉRET, Alain BONIJOL S'EXPRIME


Beaucoup d’informations fausses circulent sur les différentes piques utilisées en France. J’aimerais pouvoir clarifier d’une façon simple et précise ce qu’il en est.
Actuellement en Europe, France et Espagne circulent 3 types de piques (puyas) :
- La pique dite « espagnole » définie par le Ministère de l’Intérieur espagnol en 1996 (cf règlement taurin),
- ensuite la pique dite « andalouse », même modèle que la précédente mais de cotes réduites, adoptée par l’Andalousie en 21 mars 2006, ensuite par le Pays Basque et Castille et Leon
- et actuellement la pique Bonijol dite « française », pyramide en acier sur corps monobloc aluminium qui supprime le bourrelet présent dans les précédents modèles, utilisée depuis 2011 par les arènes qui le désirent en accord avec l’UVTF garant du bon déroulement des corridas en France.
En tant qu’empressa de caballos, pour honorer mes contrats en Espagne, j’ai dû acheter 60 caisses de piques au puyero, Curro Vega, avec l’assentiment du Syndicat des picadors espagnols pour les utiliser :
- 20 caisses de piques « espagnoles » modèle ministère de l’Intérieur,
- 40 caisses de piques « andalouses »
L’année dernière en France, j’ai utilisé la pique que j’ai inventée dans la plupart des arènes où j’interviens. Et les piques « espagnoles » (ministère de l’Intérieur) pour les arènes qui le demandent, Céret et Parentis.
Toujours en 2012, en Espagne, j’ai participé à plus de 50 novilladas et corridas :
- Santander et Logroño : piques ministère de l’Intérieur
- Cordoba, Malaga, San Sebastian, Bilbao, Almeria, Salamanque : piques andalouses
Les piques espagnoles sont formée d’une tige triangulaire d’acier recouvert d’un corps en plastique enveloppé par de la corde, l’ensemble laissant sortir la pyramide acérée. La corde est utilisée pour correspondre à une réglementation ancienne. Actuellement, la réglementation stipule que le plastique peut être utilisé à la place de la corde s’il apporte un avantage technique meilleur.
Cette année, le puyero Garcia s’en est affranchi en utilisant des corps en plastiques qui reproduisent par moulage le relief de la corde. Manolo Salès, puyero de Valencia utilisait déjà bien avant ce procédé validé par le ministère de l’Intérieur.
Depuis 2012, en France, Philippe Heyral utilise les anciennes piques de Garcia sans mettre les cordes sur les corps en plastique car elles représentent un frein : de la sorte, la pique pénètre plus facilement. C’est ce qu’on voulu faire certains picadors cette année à Céret avant la corrida en enlevant les cordes sur les piques - démarche naïve et sans esprit de mal faire : ils voulaient un outil plus facile d’utilisation pour favoriser le spectacle. Le problème soulevé par la commission et le Président de la course c’est que, cordes enlevées, la pique n’était plus aux cotes réglementaires...
Et aujourd’hui, il y a encore des picadors qui préfèrent les piques encordées parce qu’elles rentrent par éclatement et font davantage saigner le toro. Voilà l’état du débat.
L’année dernière, les autorités de Santander m’ont réclamé une pique française pour l’analyser à Madrid auprès des Présidents des Palco de toutes les communautés espagnoles, eux-mêmes présidés par Marcelino Moronta.
Il découle qu’une réunion doit se tenir entre les autorités espagnoles et le syndicat des picadors pour pouvoir utiliser la pique française en Espagne.
Bien que je sois propriétaire d’un capital de 60 caisses de piques espagnoles pour encore des années d’utilisation, je continue à défendre ce projet de piques françaises auquel je crois pour l’évolution positive du tercio de varas.
Je suis depuis longtemps convaincu que la pique traditionnelle a toujours présenté des lacunes importantes pour libérer la qualité artistique du premier tiers de la corrida.
Alain Bonijol



alain.bonijol@gmail.com- Mas des Pointes 30640 Franquevaux - Narbonne 32170 Laas - France - tel 06 87 02 35 16

3 commentaires:

el Chulo a dit…

business, business, business!
quelle que soit la pique ce qui compte c'est la façon de piquer et les picadors obéiront toujours à leurs "maitres" ou leurs représentants!
pour le reste, franchement, mon pedrito, je m'en tape autant que d'un "bœuf" à Marciac! astuce!
ce mundillo regorge de saints désintéressés, regarde les nouvelles postures de l'inconvenant du boucau!

pedrito a dit…

Tout à fait d'accord avec toi, Chulo, hier encore à HAGETMAU, j'ai vu un seul picador opérer à peu près correctement, les cinq autres assassinaient les toros sous le regard indifférent ou mieux complice de 95% des gogos qui réclamaient ensuite une oreille pour un bajonazo de crapule de ces petits apprentis, qui eux, regardaient de l'autre côté, Sûrs de ne pas être inquiétés. Au contraire, ils furent applaudis et encouragés par des cons, ou des salauds, debout, braillant avec ou sans leur mouchoir blanc, des pseudo aficionados inconscients de vénérer la fiesta circo, qui mettra fin à la corrida.
"Cerise sur la gâteau": le mayoral porté à hombros pour un lot d'une noblesse insipide.
La culture? NON! l'INCULTURE taurine de villes qui se prétendent taurines: çà OUI!!

Anonyme a dit…

Il veut agir pour, je cite, " libérer la qualité artistique du premier tiers de la corrida".
La bravoure a des qualités artistiques cachées ...
"Avec la pique Bonijol, je te prends pour un gogol".

JPc