jeudi 19 décembre 2013

LA PHRASE DU JOUR - DE SAMUEL FLORES -


Nous connaissons autour de nous des pseudo aficionados qui ne lèvent la voix que contre ceux  qui justement s'expriment avec véhémence dans les arènes où règne le medio toro, (y a-t-il d'autres moyens de se faire entendre?), quand la lidia est totalement bâclée et que les artifices sont la règle dans l'indifférence générale, - abus du pico, destoreo, pegarpases en perdant du terrain, piques assassines, estocades crapuleuses honteusement récompensées-,  où pour crier leur colère et leurs désaccords devant les spectacles qu'ils trouvent indignes, les aficionados doivent affronter les reproches des  publics en quête "d'art et d'émotions", les spectateurs d'un jour peu ou pas exigeants  qui en veulent pour leur argent, les placeurs, les invités et tous les lameculos des callejons, etc....
Sans compter internet, où nous croyons pouvoir cultiver en paix notre passion, où même ici les "peña chut" qui n'ont aucune pitié pour les moutons faiblissimes sans défense, et les "gentils" défenseurs du toro bravo qui se réjouissent de la mort des hommes veulent nous imposer silence.
Sur le blog de "El Chofre", sous la plume de Toni, j'ai trouvé aujourd'hui cette déclaration d'un éleveur de ganado bravo, elle vaut, je crois, d'être lue et analysée - ce sera assez limpide- par les amants de la fiesta circo.
" Il est nécessaire que les bons aficionados lèvent la voix et disent: -Messieurs, le protagoniste de la fiesta, çà n'est pas le torero, c'est le toro!- Sans toro, il ne peut y avoir de corrida, il est important que l'aficionado soit le témoin de   choses intéressantes, de choses variées,  s'il se rend  dans une arène, puis va dans une autre arène, et qu'il voit toujours les mêmes choses, les mêmes figuras avec les mêmes élevages, que se passe-t-il à la fin? Il finit par s'ennuyer, il finit par s'habituer à ne plus fréquenter les arènes."

Mille merci, muchisimas gracias, Don Samuel Florès, pour cette lucidité dont se moquent les empresas aveugles, les figuritas qui "affrontent" borregos et gatitos et ne pensent qu'au fric facile, ainsi que les gogos qui les portent au pinacle. Cette vérité qui rappelle que le monde ganadero et les petits princes millionnaires doivent changer leur fusil d'épaule.  Redescendre de leur nuage avec humilité. Des mots qui ont d'autant plus de poids et de valeur que c'est un ganadero qui leur rappelle que si rien ne change rapidement, ils auront tué la poule aux oeufs d'or.

Aucun commentaire: