vendredi 14 février 2014

JUAN PEDRO, DOMECQ, ET COMPAGNIE: LE FRIC, RIEN QUE LE FRIC!


La plupart des matadors qui occupent – ou ont occupé – un rang important dans l’escalafon, se sont découverts une passion commune: l’élevage de toros.
Leur rêve à tous, aujourd’hui : à chacun sa finca, à chacun son fer, entrer dans la cour des grands! Rien que de très normal....
Mais pas élever n’importe quels toros : curieusement, ils choisissent tous ou presque des animaux du même encaste, d’origine Domecq, ils ont laissé de côté les encastes dits « minoritaires », ceux qui peuvent apporter à la corrida le piquant et l’imprévu qu’en attendent les aficionados, pour leur préférer, presque tous , les produits doméquisés, que la génétique, les croisements, la nourriture, au seul service de l’affairisme et de la cupidité des hommes, ont transformé en collaborateurs décastés et noblissimes, le plus souvent scandaleusement invalides, pour remplir les arènes de spectateurs gogos qui se pâment devant les toreros, sans accorder la moindre importance à la puissance et à la fiereza disparues des vrais toros de combat, les seuls fauves dignes de justifier le sens profond de la CORRIDA DE TOROS, sans lesquels les spectacles tournent à la parodie, à la « fiesta circo », à mauvais traitements à des animaux sans défenses.
Ainsi disparaissent les ganaderias de l'honneur, - on a tous en mémoire entre autres celle des Coquillas de Mariano CIFUENTES-  pour laisser place au seul négoce de la honte de bovidés, faibles, mutilés, impropres à la lidia.
Le « toro » que veulent ces pseudos aficionados n’est qu’un symbole, une image, quatre pattes, des cornes, mais pas trop, du trapio, sans plus, peu importe, de la graisse, il leur faut juste un faire valoir, aucune importance s’il s’affale au moindre picotazo, si sa langue touche terre au moindre muletazo, s’il s’agenouille sans pouvoir se relever seul, comme un bovidé qui se couche pour une sieste à l’ombre des arbres du campo.... Pourvu que le maestroooo le fasse défiler cent fois et coupe deux oreilles ! Ou mieux : qu’il indulte le petit animal dont la « bravoure » aura consisté à boire le leurre pendant une faena aussi insipide qu ‘interminable.
Des DOMECQ ! Ces ombres de toros pour la « corrida » d’aujourd’hui, c'est ce que nous mijotent les nouveaux commerçants ganaderos, après qu'ils aient raccroché leur traje de luces.
Voici quelques exemples de ces toreros qui se consacrent exclusivement à l’élevage du mono encaste Domecq, cause principale de la disparition des élevages variés et réputés pour leur caste, qu’ils refusent d’affronter eux-mêmes, pour s’enrichir avec le moins de risques possibles, et s’ensuit, parallèlement à leur lucre personnel, la désertion inéluctable des arènes et dont nous sommes témoins

Dans sa finca « Los Almorchones », (BADAJOZ ), Antonio FERRERA élève quoi ? Du Juan Pedro DOMECQ !

Dans sa finca « Los Prados », (ALBACETE), Qu’élève Dàmaso GONZÀLEZ CARRASCO ? Du DOMECQ !

Dans sa finca de LEDESMA (SALAMANCA), Domingo LOPEZ CHÀVEZ élève des DOMECQ !

Dans la sienne, « Cetrina », à NAVAS DE SAN JUAN, Enrique PONCE ne déroge pas : avec du DOMECQ DIEZ. !

ESPARTACO, à « Majavieja », et à « Cerrojorras », (CONSTANTINA), s’adonne aux JPD y DIEZ !

RUIZ MIGUEL, le gladiateur adulé des Vicois, dans sa finca « El Algarrobo » (ALGECIRAS) et à CADIZ, « Los Barrios », possède des produits Manuel ALVAREZ GÒMEZ, origine DOMECQ !

Chez Roberto DOMINGUEZ , à « Valdeterrazo de Marqués » (BADAJOZ), on trouve du Daniel RUIZ YAGÜE, et du JANDILLA (JPD) !

Chez Paco CAMINO , à Talayula ( CACERES), on trouve une branche des Marqués de DOMECQ
à côté des Santa Coloma de BUENDIA !

A BADAJOZ, TALAVANTE possède des JPD et des CUVILLO, ce que Javier SALAMANCA traduit par : TALAVANTE – DOMECQ, via GUATELES Y CUVILLO !!

A AVILA, dans sa propriété «  Los Tomillares », César JIMENEZ élève du Santa Coloma et du DOMECQ !

A JAEN, à « El Toconal », c’est du MATILLA DOMECQ qu’élève EL FANDI !

A « El Freixo », (BADAJOZ ), le JULI ne pouvait que posséder des DOMECQ !

Fran RIVERA , à « Buenvecino » ( BADAJOZ), a choisi des NUÑEZ (origine JPD, donc très recherchés par les « figuras ») !

Jesulin de UBRIQUE , « Dehesa Ambiciones », (CADIZ), ne déroge pas à la règle de ce petit monde : DOMECQ !

Pour Jimenez FORTÈS, « La Fiscala », ( MALAGA), c’est également des NUÑEZ, JPD et TORESTRELLA.

Édifiant, non ?
(Source: "El Toro de CENICIENTOS"  - Javier SALAMANCA-)

La "lista negra 2014" de ganaderias publiée par l'association "EL TORO DE MADRID" sera publiée ici sous peu.