lundi 17 mars 2014

FITERO: A OLVIDAR PRONTO, Soto de la FUENTE, DIEGO, ARANDA, SOTO....

A 17H02, quand la "Banda Municipal de FITERO" égrène les premières notes de "La Entrada", comme je suis un incorrigible optimiste, j'ai déjà bien sagement noté sur mon calepin l'essentiel du cartel du jour: des toros de "Soto de la FUENTE", pour Juan DIEGO, Morenito de ARANDA, et Oliva SOTO. 
Sur l'affiche, les noms de l'élevage apparaissent minuscules, par rapport aux noms des trois diestros qui vont les "affronter". Mais il va s'avérer aussitôt que cette erreur ou faute de goût n'avait aucun fondement ni justification: le bétail était minable, certes, mais les piétons furent à leur diapason, ils s'appliquèrent essentiellement à caracoler devant des toritos anovillados, à distribuer des muletazos sans jamais se croiser, au contraire en perdant sans cesse du terrain: le bagage technique des toreros était aussi inconsistant que le lot entier des quadrupèdes fut faiblissime, décasté, s'agenouillant dès que la pique effleurait leur cuir, avec de toutes petites têtes honteusement "commodes", comme on dit dans le jargon des taurinos mafieux et des scribouillards "revisteros" à leurs ordres, ces complices du système occupés à fermer les yeux sur les saloperies dont ils devraient au contraire témoigner, pour assainir la corrida, mais préférant continuer envers et contre tout d'encenser l'infâme "FIESTA CIRCO" pour justifier leurs badges de "presse" et leurs enveloppes.
Évidemment, on pourra m'objecter: "Mais qu'es-tu allé foutre dans cette galère"? J'avoue que je ne m'attendais pas à une tarde "para el recuerdo". J'avais connu la plaza de FITERO il y a une douzaine d'années, c'était une découverte, et j'y avais rencontré peu d'"aficion a los toros". Mais je voulais renouveler l'expérience, sortir un peu du train train hivernal, et me rendre compte de l'évolution de la corrida là-bas, en ESPAGNE, dans un pueblo navarrais par ailleurs attachant, comme on en trouve beaucoup ici, que ce soit en Aragon, en Navarre, en Guipuzcoa, à Madrid, ou en terre extremeña....
Bref, profiter....Difrutar.... Des amis, des proches, s'en vont, les uns après les autres. Partir, rêver, n'est-ce pas le meilleur moyen de chasser le noir qui nous guette pour s'installer  très -trop-  tôt ? 
Et bien, l'expérience fut concluante! Outre le pitoyable lot de (PAS DU TOUT) cornus de Soto de la Fuente, dont le ganadero devrait plutôt se consacrer à l'élevage des chèvres ou de moutons, outre les trois  toreros qui rivalisèrent dans l'incompétence, les gestes et attitudes anti taurins, les fanfaronnades et autres desplantes minables devant des animaux sans aucun  jus, parfaitement impropres à la lidia, il faut aussi souligner l'incompétence totale du palco: exemple, sur 437 entrées payantes, il suffit de 23 mouchoirs agités et de 35 festayres vociférant pour que la "présidente", qui passe son temps à bavarder avec ses amis du palco, déploie le mouchoir qu'elle tient plié dans sa main pendant toute la durée de la course, sans doute en prévision ....Pas d'alguazil, juste une amazone - guêtrée et bien galbée -qui accomplit au galop 14 tours d'arène en retenant d'une main son chapeau pour l'empêcher de s'envoler. Puis disparait....Et revient plus tard dans le ruedo pour donner l'oreillette de carton et recevoir la bise du tricheur de turno.
Quand au public: misère!!! C'est la fête au village, et ici, comme dans toute fête, on applaudit tout, ou presque. Peu importe que les cornes soient des pinceaux distants de 35 cm, afeités, éclatés, peu importe que le trapio des bovidés soit absent, inexistant, peu importe que le "toro" s'agenouille au contact du picotazo immédiatement abrégé, peu importe la faiblesse des pattes, la mansedumbre, l'absence de caste, l'invalidité latente, les agenouillements, peu importe que ces animaux soient l'ombre de toros de combat, la buvette en haut de l'andanada ne désemplit pas, on rit, on chante, on tourne le dos au redondel: NO PASA NADA! On n'est pas ici pour voir des toros, pour penser au TORO, pour défendre la corrida intègre, on est là pour se repaître de la FIESTA CIRCO, hormis 5 ou 6 aficionados qui râlent et se désolent, tout le monde s'en fout, et la défense de la corrida ne sera jamais à l'ordre du jour, jusqu'à celui où elle disparaîtra.
LOGIQUEMENT!
Il n'y aura donc pas aujourd'hui sur ce blog de résumé quelconque d'un spectacle qui est tout, SAUF une corrida de toros, même si mundochoto y a vu trois oreilles distribuées, Paco Romera  n'a pas vu qu'il n'y avait RIEN de bon à retenir, que des tricheries devant des animaux indignes de sortir de chiqueros pour être lidiés selon les règles de la toreria. Sauf le quinto, le moins faible, avec un peu de jus et de caste, il poursuivit les peones jusqu'aux planches, mais fut gaspillé par Morenito de Aranda, qui ne se croisa jamais pour tenter un derechazo de poids ou une seule naturelle de facture. Pico, pico, pico, entière tombée.

Merci à Fernando MARTIN, - UN GRAN SALUDO, FERNANDO ! - abonné à l'Associación El Toro de MADRID! Avec sa voix claire et puissante qui portait sur les tendidos, Il n'a pas manqué de fustiger les tricheurs durant toute la tarde, matadors, peons et piqueros, sans jamais baisser le ton, obligeant ainsi le public, même sans obtenir le succès que méritait son courage, à s'interroger sur le minable spectacle auquel il assistait.
Le jour où la fiesta circo sera interdite, ces gens-là tomberont certainement de moins haut.
Honte au ganadero de Soto de la FUENTE! Ses sous-merdes  Domecquisées condamnent un peu plus tôt et plus vite la mort de la CORRIDA de TOROS.

Heureusement, le séjour et les rencontres, comme c'est souvent le cas, ont compensé avantageusement la déception aficionada. Par exemple, vous en connaissez beaucoup, des hotels, où après que vous ayez acquitté 75 euros pour la chambre, deux repas avec un Rioja de 2010 et deux petits déj, le patron vous fait goûter blanc et rouge de Navarre, et vous offre avant de partir la même bouteille de Rioja que vous avez adoré?

Hasta luego! La vie, elle est parfois chouette....