mardi 17 juin 2014

VIC FEZENSAC: OTRA MANSADA

VIC ET LES CEBADA GAGO DU DIMANCHE MATIN : MANSADA.

Dimanche matin de Pentecôte à VIC : 4/5° d’arène, et les quatre trouducs du palco s’installent tranquillement avec 5 minutes de retard, prenant le temps d’être bien regardés par un public très patient : il paraît que c’est la faute des antis, si le paseo est retardé. Peut-être ! Mais rien de tous ces boniments ne peut excuser que le palco ne soit pas en place à l’heure ! Rigoureusement à l’heure ! Assis à sa place à l’heure précise du paseo !

Nous voulions voir les CEBADA GAGO. Déception, c’est le moins que l’on peut dire. Faiblesse et mansedumbre. Le premier, un castaño astifino, sort seul du cheval, - pique dans l’épaule – reçoit une piquette avant les clarines. Luis VILCHES n’a pas pris encore la muleta de la main gauche, que déjà la musique éclate, comme dans les placitas de village. Use du pico, cite de loin, se fait accrocher. De naturelles également, la corne accroche plusieurs fois le leurre. Peu de charge de ce toro, qui se décompose très vite, et meurt après deux pinchazos et une entière.
Pique abondamment carioquée pour son second opposant, castaño bragado, le toro pousse peu à la seconde rencontre, envoie ensuite quelques ruades vers les peones. Série à droite citée de loin, puis usage habituel du pico pour des passes sans saveur. Le manso gratte le sol, hésite, glisse. Quelques naturelles de bonne facture tentées par VILCHES, dans deux séries auprès des cornes, mais le bicho n’a plus de ressources, et se fige. Pendant que la musique joue « Si vas a Calatayud », un assesseur sifflote, et une oreille cadeau immérité tombe ensuite de ce palco d’opérette pour le bajonazo de VILCHES.
¡Vaya afición !

Second acteur, Alberto AGUILAR, face à un CEBADA castaño astifino. Nouvelle pique assassine, dans l’épaule, puis reprise à nouveau sans remise en suerte. Et toreo profilé d’AGUILAR, derechazos accrochés.... Le toro n’a plus aucun jus, langue pendante, il gratte et ne peut faire un pas. Entière sur le côt é tombée. Nombreux descabellos ratés.
Second opposant pour Alberto : Cardeno mosqueado, berceau commode, paraît justito de forces. Première pique bien poussée, carioquée, seconde rencontre : le CEBADA pousse sans rechigner. Puis cherche longuement ensuite à se débarrasser des banderilles. AGUILAR entreprend sa lidia de la main droite, puis essaie à gauche, sans se croiser. Le toro glisse, garde la gueule fermée, mais le torero fait des passes sans le dominer. Puis le cornu cesse de combattre, et meurt d’une entière tendue, loin, très loin de la croix.

Un beau colorado astifino pour PÉREZ MOTA, qui pousse fort dès la rencontre avec le cheval, repart pour la seconde rencontre, puis pour une troisième, pique relevée, puis une quatrième bien poussée dans les règles. Cavalerie bousculée, ce toro avait du gaz. Il poursuit ensuite le banderillero, et manque de peu de le cuillir. Puis la faena débute par la classique série à droite, mais le noble et prometteur CEBADA GAGO n’a déjà plus d’embestida, et s’écroule au pied de MOTA, au cours d’un lent derechazo. Le torero torée de la voix – beaucoup – et du pico - encore plus- Puis prend la muleta de la main gauche, tout en oubliant de se croiser. Nouvelle série à droite, mais le toro n’a plus rien à offrir, et prend querencia aux tablas : MOTA essaie quelques muletazos de la gauche en hurlant, et conclut par un méchant bajonazo.
Le dernier toro, un castaño claro, va relever le niveau de cette soporifique matinée. D’abord accueilli par d’agréables véroniques serrées , qui réveillent le conclave. Puis le CEBADA fonce sur le piquero, pousse, part et revient. Deuxième rencontre en partant de loin, et bien poussée. Troisième rencontre, moins rude, mais aussi en poussant. Là aussi un banderillero évite la cogida. La faena débute par derechazos, mais le cornu déjà montre des signes de faiblesse, bouche ouverte : deux passes serrées, le torero est averti à la troisième et prend la flanelle à gauche. Pour des naturelles engagées. Puis à nouveau séries à droite pour des cites de face, muletazos serrés. Le noble animal suit la muleta sans se faire prier, la faena reste agréable jusqu’au final , jusqu’à l’épée entière et efficace sur le côté.
Ma feria vicoise se termine.