jeudi 28 avril 2016

JAVIER CORTÈS: ON EN REDEMANDE !!

LES YONNET  DE LA CRAU:
HEUREUSEMENT, IL Y AVAIT JAVIER CORTÈS AU CARTEL

On attendait Denis LORÉ avec appréhension, inquiétude même: nous n’avons pas été déçus. Il a, pudiquement, sans doute, fermé les yeux sur l’assassinat en règle infligé par le piquero de turna, Bertoli. Piques carioquées et pompées sans que « monsieur » ne lève le petit doigt pour que cesse la parodie d’épreuve de bravoure... Votre serviteur hurle vers le ruedo que les ennemis de la corrida ne sont pas toujours autour des arènes, mais bien devant nous, dans le ruedo. Quelques voisins applaudissent. Pas de faena, bajonazo prémédité, nous avons été roulés dans la farine par des prétendus pros de la tauromachie qui devraient plutôt rester a casa que de se moquer du "respectable" qu’ils méprisent plutôt, et allègrement. Quelques minutes plus tard, le micro annonçait que le Nîmois, blessé, - par qui, par quoi ? on le saura jamais, mais toujours pas par le cornu aux pitons en pinceaux - a été transporté à l'hôpital. Un épisode honteux, mais la honte, certains ne connaissent pas. Comme hommage à rendre à YONNET, il y avait mieux à faire que de tenir ce rôle qui n’était plus dans ses cordes. Pour quelques milliers d'euros! Voir Loré défiler et démissionner, nous n’étions pas là pour çà. Scandaleux !!

Depuis longtemps, je n’ attends plus rien de Sérafin Marin, de sa toromachie déglinguée, sur le passage, pico démesuré, laissant un boulevard entre sa ceinture et l’encornure du toro. Car il n’y a invariablement rien de bon à espérer du Catalan, incapable de prendre la muleta avec la main gauche, juste bon à gueuler en regardant les tendidos pour se donner l’illusion qu’il domine la situation, ce que persistent à croire quelques rares festayres. Un autre champion du destoreo magistral, l’art consommé de leur faire prendre des vessies pour des lanternes. Trois muletazos, et la fuite en arrière devient la règle. Le YONNET reste évidemment le maître du ruedo, bouche fermée, jusqu’à la demi épée tombée qui l’envoie ad patrès.
Et comme « un malheur n’arrive jamais seul », nous eûmes droit en tout à TROIS séances d’aburrimiento de Marin, qui dut, en plus du cinquième toro qui lui était dévolu par le sorteo, lidier le second toro de Loré, le démissionnaire hospitalisé. Trois séances de toreo imbuvable, face à des quadrupèdes qui eussent mériter meilleur sort que de tomber dans les mains de l’escogriffe de turna. Le quatrième sortit en cognant les planches avec fougue, puis au terme de la longue soupe de passes parallèles et brouillonnes, il resta deux longues minutes debout, avant de tomber. Quand au dernier, un véritable toro de combat, une estampe, puissant, qui prit trois piques en brave, en partant de plus en plus loin, Marin ne voulut même pas le voir. Autre scandale, mais avec le Catalan, on ne pouvait rien attendre, juste peut-être espérer qu’il soit absent ce jour-là du cartel, pour cause de rhume des foins, par exemple. Vous étonnerai-je, si je vous dis qu’il écouta TROIS fois le silence des tendidos. Ce qu’il y a à retenir, chez ce type-là, c’est juste et seulement la baratina. C'est joli, c'est original, la baratina, mais çà ne suffira, hélas, jamais pour faire un torero.

Heureusement, Javier CORTÈS passait par St MARTIN, et il s’y est arrêté, pour notre plus grand bonheur,  ainsi le désastre annoncé n'a pas eu lieu. D’abord, il se tient près du piquero, pour lui ordonner rapidement de lever la lance, pareil pour la deuxième rencontre, pour la forme. Une piquette symbolique. Le toro paraît justito. Quelques derechazos sur le passage, puis le madrilène consent à se croiser, il a compris que son opposant peut s’avérer quasiment partenaire. Ce qu'il sera ....Toreo lent, templé, agréable, compas ouvert devant les cornes, jambes écartées face à l’animal qui charge, les olés remplissent l’arène, les naturelles se suivent, arrachées une à une malgré les embestidas qui tardent, l’envie du garçon  fait le reste. Une entière sur le côté. Face à son second cornu, CORTÈS répète, se croise, se livre, fait vibrer la plaza, malheureusement ses échecs à l’épée le privent des trophées annoncés. Ce sera une belle vuelta méritée, celle qui vaut largement les oreilles que  trop de palcos bradent souvent.
Un grand bol d’air frais a sauvé cette tarde qui s’annonçait pourtant sous les pires auspices.... Sans compter sur le  vent qui soufflait en violentes rafales, comme seule la CRAU les supporte: infernal !

Fin de la feria 2016. Un peu plus de demi arène, pour chaque tarde. Palcos pas assez sérieux, alguaziles invisibles, inutiles. Justes vus pour le paseillo. On peut supprimer les emplumés, la corrida n’en souffrira pas. Saluons enfin l'intérêt qui ne faiblit jamais du lot des héritiers de YONNET, malgré les assassins à cheval: lot complet, régulier, encasté: à encourager

mercredi 27 avril 2016

GANADERIAS GALAS EN SAINT MARTIN DE CRAU

SAMEDI A SAINT MARTIN DE CRAU: CORRIDA DE COMPETENCIA:
UN GRAND TORO DE PAGÈS MAILHAN


Cet automne, nous avions assisté à SANGUEZA au pitoyable naufrage de Salvador Cortès, matador sans honneur, sin vergüenza....- Revoir article et photos sur ce blog, notamment l’attitude désespérée du peon de brega dont son patron devrait pourtant s’inspirer - Force est de constater que sa piètre prestation aragonaise n’était pas un accident de parcours. Cortès Salvador a récidivé à St MARTIN DE CRAU, dans l’art des torchonnades et des « passes » à reculons. Ni se croiser, ni avancer la jambe, séances de destoreo marginal, imbuvable, sans transmission : le public lui fit par deux fois silence et applaudit par deux fois la dépouille des toros.

Le premier, un bel exemplaire de TARDIEU, vint trois fois à la cavalerie, depuis le centre du ruedo pour son ultime embestida : public ravi ! On commença à rêver : la charge était limpide, franche, boca cerrada jusqu’à la fin, poder et aussi noblesse sans excès, mais c’était trop pour ce type de champion du destoreo à la mode qu’applaudissent toujours pour se réchauffer quelques incorrigibles gogos, mais qui ne vaut pas un pet de lapin. Muleta accrochée en permanence, pico démesuré, toro à 1m,50 du bipède, images d’un véritable naufrage, avant l’épée de voyou dans le poumon, alors qu’un poignet plus expert aurait pu sans doute offrir à un vrai torero d’honneur le faenon que les qualités du TARDIEU rendaient possible.
De la confiture donnée à un cochon …..
Avec le quatrième, un exemplaire de YONNET, mono pique trasera assassine, animal démoli qui chutera quatre fois, , « faena » - si tant est qu’on peut appeler faena ce lamentable destoreo – minable, par un garçon à la dérive. Du pain bénit pour les antis. Silence par deux fois au coletudo, apllaudissements aux dépouilles.

Deux piques pour l’exemplaire de JALABERT, dont pourtant la sortie sema vite confusion et doute. Puis plus rien ! Car l’animal s’avère manso de première, il fuit sans cesse vers les tablas, où il revient dès que Perez Mota parvient à l’extirper pour lui arracher un muletazo accroché après l’autre, sans jamais pouvoir le fixer. Et pour finir le sampiternel golletazo auquel nous habituent aujourd’hui la plupart des matadors.
Sort enfin le pensionnaire de PAGÈS MAILHAN : trois rations de fer, un batacazo que l’animal soulève et remet lui même sur pied : çà sent le grand toro. Puis quatrième charge depuis le centre, public en pie, quite enfin par la cuadrilla, musique, et "PODEROSO", manso encasté entame toujours en musique son dernier combat, boca cerrada, même si Perez Mota se croise peu ou pas, il transmet aux tendidos son envie de s’accrocher sans tricher. Jusqu’à la fin, on vibre, avec ce toro puissant, difficile à dominer, et le tiers d’épée libère deux oreilles pour le matador et la vuelta d’honneur pour un authentique toro qui honore l’éleveur et la fiesta brava.

Les frères Gallon avaient envoyé en voisins de la CRAU un toro aux armes assez commodes, de plus escobillées, qui prend tout de même ses trois fers sans rechigner. La suite vaut peu pour qu’on s’y étende : médiocrité, pico, profil, destoreo, passes sur le trajet, coup de menton vers le palco pour ordonner les cuivres, torchonnades en musique, entière, oreille, présidence au diapason de la grisaille, on récompense le local Roman Perez, comme si çà pouvait l’améliorer et lui rendre service, et remplir des gradins qui se vident inexorablement.
Le sixième, une belle estampe des Frères GRANIER, n’aura marqué que sa sortie : il se blesse ( comment????) et ne sera pas changé, personne d’ailleurs ne l’a réclamé. Le palco sort vite le mouchoir blanc pour étouffer dans l’oeuf toute éventuelle pétition. Le GRANIER prendra quand même deux piques, puis, malgré ses limites évidentes, jusqu’à l’invalidité, il tiendra jusqu’au bout, allant même a màs, et débordant un Roman Perez aux abois qui écoutera deux avis, à la limite du troisième. Qu’il aurait été intéressant de pouvoir laisser s’exprimer les qualités prometteuses de ce probablement grand toro.
A suivre....


mardi 26 avril 2016

IL Y A 79 ANS: LE MASSACRE DE GUERNICA


Un massacre qui ne naît pas de rien
Qui a laissé les mains libres
à Hitler et à Mussolini dans leur aide
à la rébellion franquiste ?
Avec la non intervention, première trahison d'Etat de ce qui mènera à Munich puis Vichy, la majorité des élus du Front populaire refusera te tenir les engagement internationaux de la FRance pour ne pas froisser la City londonienne qui est alors la place forte du système financier mondial.
Dans les coursives du pouvoir, seuls quelques dirigeants et hauts fonctionnaires, autour de Pierre  Cot et de membres de son cabinet comme Jean Moulin, refusèrent cet avilissement et établiront avec l'Espagne des liens, construisirent en France des solidarités qui permettront dans les années suivantes -socle du combat antifasciste - d'unifier la Résistance.
De G Bernanos à J-R Bloch, de De Gaulle qui dénonce la non intervention à la CGT de Benoît  Frachon, (mais aussi Jouhaud qui tiendra meeting à Barcelonne au coté de Dolorès Ibarruri), De Malraux à Marty, une France qui se se commet pas aux côtés  du fascisme se construit. La solidarité des Brigades Internationales où en France les communistes tiendront une place aussi décisive que prépondérante va porter très haut cette solidarité.
Les absents de ce front antifasciste se retrouveront auprès de Munichois traquant le rouge en 1938 ,  habitués des allées de Vichy en 40, arborant la francisque et fréquentant les massacreurs de démocratie au point pour certains de les rejoindre dans leur pratique et se retrouver sous les uniformes nazis ou miliciens dès 1941 et dans les fourgons fuyants du Reich en 44.
Laisser les putschistes abattre la République Espagnole est LE pas qui conduira à Guernica. Au moment où la social démocratie surenchérit sur la droite en matière d'intimidations et violences contre les jeunes et des démocrates, soutient la répression voir y incite dans les entreprises. Il ne faut rien oublier.
Ignorer son passé conduit à le revivre. Les élections d'Autriche, le soutien au pire régime néofasciste de Kiev à Varsovie, les centres de rétention en France, la casse de son socle social en témoigne.
Le fascisme n'est jamais que la forme dont dispose le capital pour maintenir son hégémonie. Ceux qui lui servent la soupe, tous ceux qui lui servent la soupe sont complices de cette réalité.

HACE 79 AÑOS: GUERNICA

Con la no-intervención en España, primera traición del gobierno galo, que debia lograr a Munich, y en seguida a Vichy, - gobierno de Petain bajo tutela de Hitler,-  la mayoria de los elegidos  del Frente Popular denegaba respectar los compromises internacionales que habia promitido Francia,  pero los politicos deseaban sobre todo no ofender los financieros de la City, buluarte del sistema capitalista mundial. Solo algunos lideres politicos , como Pierre COT y Jean MOULIN, rechazaron la degradación y establecieron vinculos de soliridaridad con España, que permitieron unifiar la lucha contra el ocupante nazi y construir el fundamento de la Resistencia.
De tal manera que se construyó la Francia que no podia comprometerse sin moverse y sin decir nada al lado del fascismo : de Bernanos à Bloch, de De Gaulle à Frachon, Jouhaud, - CGT -, de Malraux a Marty, hasta los communistas que tomaran un papel muy importante en las Brigadas internacionales para llevar alta la bandera de la solidaridad con los republicanos españoles .
Los ausentes del frente antifascista  se uniran después en 1938 con los colaboradores al servicio de los nazis para "perseguir  el rojo",  en 1940 para frecuentar los cercanos de Petain, ostentando la francisca y apegandose con los matadores de la democracia,  hasta acompañarles en las milicias o con los nazis en 1941, y finalmente en los furgones del Reich volviendo en Alemaña en su derrota de 44. 
De esa manera todos dejaron los golpitas derribar a la Republica española, hasta permitir la matanza de GUERNICA. Hoy dia, en Europa, - Polonia, Austria, Kiev.....- y en Francia misma, cuando la docial democracia puja sobre la derecha para satisfacer a la hambre de los capitalistas, en lo que se refiere en violenzas, intimidaciones, contra jovenes y democratas que manifestan su oposición a un retrocezo de civilisación que se prepara, hay que no olvidar nada.
El fascismo  es solo una de las numerosas formas de gobernar de quièn dispone el capital para mantener su hegemonia. Y los que se arodillan en frente de TODOS los poderosos y de TODOS sus criados, son cómplices de esa verdad.
El fascismo vela. Nunca olvidar GUERNICA

vendredi 22 avril 2016

L'AUSTRASIE......DANS L'URGENCE !!




Par la grâce des dirigeants du parti « socialiste » Hollandien, plusieurs régions, dont celle de l’est de la France, agglomérat absurde d’Alsace, Lorraine et Champagne, sont gérées par les seuls élus de la droite, avec pour représentants de l’opposition ( ! ) l’extrême droite FN. Ils commencent très fort, dans la lignée des eurocrates de l’UE, en dévoilant aux foules ébahies leur sens de la démocratie comme l’entendent Donald Truk et consorts.

Ils démarrent en effet par un référendum sur le nom de région, problème angoissant et prioritaire, même s’il faut pour cela restreindre de quelques millions d’euros le budget des lycées, des routes, et des handicapés. On ne va tout de même pas consulter les électeurs sur des sujets qui risquent d’influer sur leur vie quotidienne, comme la destruction programmée du Code du Travail, la nocivité de l’Union Européenne pour les agriculteurs et les salariés, ou la guerre française en Afrique ou Moyen-Orient ! 
Mais sur le nom des régions: OUI!!! Et çà urge!!

Tout de même, relevons un fait révélateur de la mentalité des partisans du libre marché qui nous gouvernent : parmi les "noms candidats", celui qui tient la corde est l’ « Austrasie », qui nous renvoie dans le passé, aux temps de Charlemagne… Un rêve inavoué pour tous les sectateurs d’El Khomry, Macron, Valls, Hollande et autres Sarkozy, qui voudraient bien, pour les rendre compétitifs, réduire les droits des salariés à ceux d’il y a un millénaire ! Le mot « Austrasie » avait d’ailleurs été repris par les idéologies nazies, à la mode de 1942…

Alors, Messieurs, référendons puisque cela vous amuse. Ou plutôt: réferendez!!! 
Mais sur d’autres sujets, beaucoup plus graves, s’il vous plaît.

Le petit rouge d'austrasie

(Publié par Polex)

lundi 11 avril 2016

1° MAI À AIRE: NOVILLOS ET PAELLA

 CETTE ANNÉE, CE SERA AIRE SUR L'ADOUR  
(Mise au point rectificative)

C'est décidé: cette année, c'est AIRE qui a été préférée à ORTHEZ pour le casse-croûte festif devenu traditionnel. Pourquoi ce changement? Parce que la plupart d'entre nous ne se reconnaissent plus dans les choix et l'esprit de la nouvelle commission taurine. Comme d'autres d'ailleurs viennent de décider de bouder leurs abonos au Moun, après des années de fidélité....1° MAI donc à AIRE pour notre repas champêtre.  Lieu à déterminer sur place, nous n'aurons que l'embarras du choix, les bons coins ne manquent pas aux abords des berges de l'Adour. Heure prévue pour les agapes: vers 13 Heures.
Autre changement: l'ami Jean Pierre "Jipito" se propose de nous concocter une paella de maestro, prévoir juste de s'inscrire assez tôt, en envoyant un mot ici, sur le blog de Pedrito, nous partagerons évidemment les frais, qui devraient être assez modestes. Prévoir aussi son couvert, et un siège, pour les moins jeunes, c'est plus prudent. Et enfin un bout de fromage, une bouteille.... Qu'on pourra déguster en échangeant les crus... Mais vous pourrez oublier les mouchoirs blancs, penser plutôt à un pañuelo vert, en cas.... Ceci dit sans arrière pensée aucune, plutôt l'espoir de voir notre afición comblée par le choix de ces élevages, pour attendre 2017 avec la même envie.
Voilà! Rendez-vous le 1° Mai  à AIRE pour la novillada attendue avec 3 Saltillo et 3  Valdellan, mais surtout, pour ceux qui le souhaitent, inscrivez-vous pour la paella, écrire au blog, ou téléphonez.
Pedrito
P.S. Cette mise au point s'imposait, et pour avoir mélangé le programme de la journée du  1° MAI et sa novillada avec la corrida du 19 Juin, je suis condamné à offrir l'apéro à l'ensemble de la peña     

vendredi 8 avril 2016



Accord Ukraine-UE : il faut leur faire échec !

, par  Alfred Gautier 
Le Député Front de Gauche André Chassaigne, mettait en garde à l’Assemblée nationale : « Premier partenaire commercial de l’Ukraine, l’Union Européenne propose, aux termes de cet accord, le bénéfice des acquis communautaires et la baisse des droits de douane, en échange d’une sécurisation de son approvisionnement énergétique. Il s’agit d’ancrer l’Ukraine dans une économie de marché totalement déréglementée et, en contrepartie, de lui fermer les portes de l’économie russe, ce qui a déjà fait chuter, sur un an, le PIB ukrainien de 17,6 % et sa monnaie de 70 %.
Si le peuple ukrainien voit l’Europe comme l’horizon d’une vie meilleure, ces mesures préparent des lendemains qui déchantent pour la majorité et, à n’en pas douter, de formidables profits pour une nouvelle caste d’oligarques ukrainiens.
Parce que nous estimons que la paix est un enjeu bien plus élevé que l’intensification de nos relations commerciales, les députés du Front de gauche voteront contre la ratification de ces accords. »
En France, la ratification de l’accord UE-Ukraine est passée inaperçue, les Français n’ayant bien entendu pas été consultés.
Sauf que… Excellente nouvelle : aux Pas-Bas, les citoyens ont eu le choix. Ils ont largement rejeté par référendum cet accord que tous les dirigeants capitalistes voulaient faire passer aux forceps ! Ils ont fait la critique de l’Union européenne dans un même mouvement et ils ont parfaitement raison !
Pour les progressistes, il s’agit de refuser de nouvelles délocalisations, une baisse des droits sociaux pour tous les travailleurs et un effondrement de l’économie de l’Ukraine qui ne servirait qu’à goinfrer les plus riches
Chez nous, le pouvoir "socialiste" (hollandiste en réalité) n’a pas hésité à se mettre du côté des milliardaires, des putschistes, des spécialistes de l’évasion fiscale, de la corruption et des forces bienveillantes avec les groupes néonazis.
Rappelons que Kiev a interdit le Parti communiste d’Ukraine. Cette décision traduit la volonté du pouvoir oligarchique ukrainien de réduire au silence la principale force d’opposition démocratique qui lutte pour la paix, l’intégrité et la souveraineté du pays et contre la mainmise sur le pays des puissances étrangères et notamment les États-Unis et leur bras armé, l’OTAN.
L’hypocrisie de l’UE est totale : quand les intérêts des capitalistes sont en jeu, elle ferme les yeux sur les violations des droits de l’homme et cautionne les actions de l’extrême droite nationaliste et antisémite en Ukraine !
Les chiens de garde François Hollande et Angela Merkel n’ont pas tardé à réagir à la décision des Néerlandais : « Nous continuerons à soutenir l’Ukraine et à appliquer dans nos pays respectifs l’accord d’association. » « Il sera également possible de régler cette difficulté »… en clair, de faire tout de même appliquer l’accord d’association Ukraine-Union européenne !
En France aussi, nous avions voté NON au référendum de 2005… Tout cela est en fait très cohérent et redouble. Une machine ultra-réactionnaire et dictatoriale est en place, favorisant le fascisme et les reculs démocratiques et sociaux.
La lutte pour une démocratie plus directe, pour un usage fréquent des référendums dans une nouvelle République, est absolument complémentaire de la lutte anticapitaliste et pour les droits des peuples.
En 2017, l’enjeu est celui de la démocratie tout court dans notre pays. La grande leçon est que virer Hollande ne suffira pas : il faudra le faire en rompant aussi avec l’UE, l’OTAN et le capitalisme.




jeudi 7 avril 2016

UN VALET DU CAPITALISME TOMBE SA CAGOULE SOCIALISTE

Le patronat héberge le mouvement politique d'Emmanuel Macron


Emmanuel Macron a fait une cachotterie en annonçant la création de son mouvement « En marche ». Il a omis de préciser que l'adresse légale de son association était le domicile privé du directeur de l'un des principaux clubs patronaux. Le président du Medef, Pierre Gattaz, juge l'initiative « rafraîchissante »


Le patronat héberge le mouvement politique d'Emmanuel Macron
ministre de l’économie, Emmanuel Macron, a fait une petite cachotterie quand il a annoncé, mercredi 6 avril, à Amiens, la création d'un « mouvement politique nouveau », baptisé « En marche ». Affirmant qu’il ne serait « pas à droite, pas à gauche », il s’est bien gardé de préciser qu’il avait néanmoins reçu un important mais discret appui logistique, celui de l’un des clubs patronaux les plus influents, l’Institut Montaigne, créé en 2000 par Claude Bébéar, l’un des parrains du capitalisme français et figure tutélaire du groupe d’assurances Axa. Ce qui explique sans doute que le patron des patrons, Pierre Gattaz, ait chaleureusement applaudi la création de ce mouvement – une initiative « rafraîchissante », selon lui.

Il n’est en vérité pas très difficile d’établir les liens, même s’ils ne sont pas affichés, qui unissent Emmanuel Macron à l’Institut Montaigne. Il suffit de se rendre sur le site Internet que le ministre de l’économie vient d’ouvrir, pour présenter son mouvement. Il est ici : « En marche ». On peut ensuite consulter la page de ce site qui en présente les mentions légales : elles sont là.

On découvre alors que le « directeur de la publication » du site Internet du mouvement s’appelle Véronique Bolhuis, et que « ce site est édité par En Marche, association loi 1901, 33 rue Danton, 94270 Kremlin-Bicêtre ». Or le nom de la directrice du site – qui préfère visiblement l’appellation de… directeur – comme l’adresse révèlent les coulisses cachées de la création du mouvement d’Emmanuel Macron.

Véronique Bolhuis est en effet la compagne de Laurent Bigorgne (on peut trouver son profil ici), qui est le directeur de l’Institut Montaigne. Et l’association « En marche » a pour domiciliation l’adresse du… domicile privé de Véronique Bolhuis et Laurent Bigorgne. CQFD ! Le directeur de l’un des mouvements patronaux les plus influents héberge bel et bien, avec sa compagne, le mouvement politique créé par le ministre de l’économie. Nous avons téléphoné au numéro indiqué sur cette page de mentions légales pour les contacts de presse, et l’on nous a confirmé, avec un peu de gêne, ce que cachait cette adresse au Kremlin-Bicêtre. En bref, l’Institut Montaigne roule donc pour Emmanuel Macron. À moins que ce ne soit l’inverse…

Quelques instants après la mise en ligne de notre article – pas plus de cinq minutes –, le site Internet d'Emmanuel Macron a, certes, modifié le texte figurant dans les mentions légales : le nom de Véronique Bolhuis a disparu comme l'adresse précise. Mais nous avions évidemment pris la précaution de faire une capture d'écran du site dans sa première mouture. Voici donc la présentation initiale des mentions légales et la présentation corrigée :

Avant/après

Le patronat héberge le mouvement politique d'Emmanuel Macron

Le patronat héberge le mouvement politique d'Emmanuel Macron
On se dira certes que cela n’a rien de très surprenant. Car l’Institut Montaigne est l’un des « think tanks » réactionnaires du patronat qui pèse le plus sur la vie publique. C’est lui par exemple qui a inventé ce « choc de compétitivité » que Nicolas Sarkozy avait repris à son compte, et que François Hollande avait dénoncé lors de la campagne présidentielle, avant de retourner sa veste, et d’en faire l’axe majeur de sa politique économique.

On comprend donc que le président du Medef, Pierre Gattaz, ait chaleureusement applaudi, ce jeudi matin, sur France Inter, la création de ce mouvement « En marche ».


Pierre Gattaz (MEDEF) répond aux questions de... par franceinter

Si le patron des patrons s’est montré si enthousiaste, jugeant que cette initiative était « rafraîchissante » – il a répété deux fois le terme –, c’est en effet qu’il s’agit d’une histoire de famille. Ancien associé gérant de la banque Rothschild, ministre du patronat, Emmanuel Macron crée, sans grande surprise, un mouvement politique fait pour défendre les intérêts de ceux dont il est le mandant. La petite cachotterie sur l’appui logistique dont dispose le ministre met donc au jour l’autre supercherie de l’opération, quand Emmanuel Macron prétend que son mouvement sera ni de gauche ni de droite. Pierre Gattaz dit cela aussi sans cesse du Medef. Et comme on le sait, on n’est pas obligé de le croire…

Avis donc aux amateurs ! Il est possible d'adhérer à l'association « En marche ». Mais mieux vaut savoir avant que c'est une annexe de l'Institut Montaigne et du Medef…

https://www.mediapart.fr/journal/france/070416/le-patronat-heberge-discretement-emmanuel-macron

vendredi 1 avril 2016

Pensée du jour

La célèbre Associated Press aurait coopéré avec le régime hitlérien dans les années 1930. Notamment en employant un photographe du service de propagande de la SS. L’agence nie en bloc.

L’Associated Press (AP) s’est-elle mise au garde-à-vous devant le régime nazi, tordant le cou à toute déontologie ? Des travaux de recherche conduits par Harriet Scharnberg, de l’université Martin Luther, en Allemagne, soutiennent que l’agence de presse américaine a fait des concessions en série au pouvoir nazi dans les années 1930. Quitte à occulter certains de ses crimes. Ces travaux de l’historienne allemande ont été révélés, mercredi 30 mars, par le quotidien britannique le « Guardian ».

Associated Press :Seul média accrédité sous le régime nazi ?

Les révélations sont troublantes. Entre 1935 et 1941, l’agence de presse, dont les légendaires dépêches nourrissent chaque jour les rédactions de la planète, était le seul média occidental étranger à être accrédité sur le sol allemand. Le « Guardian » a été banni peu après l’accès d’Hitler au pouvoir. En 1935, l’agence Keystone a dû mettre la clef sous la porte pour avoir employé des journalistes juifs. En conséquence, l’AP a été la seule à fournir des informations sur l’état totalitaire dans les années 1930. Jusqu’en 1941, date de l’entrée des Etats-Unis dans la guerre.
En contrepartie, l’agence aurait cédé le contrôle sur ses dépêches en se pliant à la loi sur l’édition, en vigueur en 1934, qui ordonne à toutes les sociétés de presse de renoncer à publier les informations qui « pouvai(ent) affaiblir le Reich allemand à l’étranger ou dans le territoire national ». Faire rentrer dans le rang la presse nationale, mais aussi les médias internationaux, était l’un des premiers objectifs du parti nazi à son arrivée au pouvoir en 1933.