dimanche 5 juin 2016

SALUT, MON CHER JEAN PIERRE!



Comment te dire adieu, Jean Pierre? Un mécréant n'a pas les mots, il n'a que les sentiments qui ne peuvent faire référence ni à dieu, ni aux formules en usage dans des circonstances aussi tristes que celle de ton départ, même si tu seras toujours parmi nous, dans nos cœurs. Ton faux bond. Puisqu'on aurait dû se revoir bientôt. Comment te dire notre peine de ne plus te revoir, comment te saluer, toi, qui a soigné avec dévouement et humanisme tant de patients, et ils étaient nombreux, ceux qui t'ont accompagné jusqu'au delà de ta souffrance, tu t'es tellement battu, parait-il, comment ne pas en vouloir à ce putain de mal qui t'a arraché, toi, homme de bien, à ceux qui t'aimaient?
Cher docteur, nous ne te connaissions pas depuis des lustres, nous, les quelques amis aficionados qui fréquentons ces petites arènes où la passion est reine, exigeante, authentique, mais suffisamment pour apprécier tes qualités, la modération de tes propos, même passionnés, notre afición commune nous avait rapprochés, grâce à Jeannot et Yves, tes potes qui te pleurent, nous retrouver chaque année autour des arènes de PARENTIS, d'ORTHEZ, c'était déjà l'assurance de partager des heures agréables, sur les gradins, autour d'un repas ou d'un casse-croûte, d'échanger, parler, plaisanter, avec un être qui restait toujours égal à sa modération et à sa sympathie sans chichis. 
J'ai joint cette photo, pour que tous les amis de ce blog qui me lisent et qui t'ont croisé se souviennent mieux de toi, ils se rappelleront ce visage sérieux ou souriant, selon les circonstances, mais toujours ouvert, humain, sociable, comme tu te montrais toujours. Jeannot me dit que tu avais écrit un très beau poème, avant de fermer les yeux, que quelqu'un a lu, avant que tes cendres ne soient dispersées au bord du lac de LACANAU, un poème où tu demandais à ton épouse d'imaginer, en se promenant parmi tes cendres, que vous seriez tous deux main dans la main. 
Je sais maintenant que tous ceux d'entre nous qui se retrouveront un jour sur les rives de lac de LACANAU, ne manqueront pas d'avoir une très très forte pensée pour Jean Pierre MARCEL, ce toubib aficionado bordelais que nous avions eu la chance de croiser il y a quelques années, sur la route des toros.

Salut, cher ami, y un abrazo muy muy fuerte.