mercredi 22 novembre 2017

DISPARITION DE J.P. GARRIGUES

On nous annonce de le décès de Jean Pierre GARRIGUES.

C’est mon ami alésien Serge S., qui m’a appelé mardi soir pour m’annoncer la nouvelle.

Jean Pierre GARRIGUES ? Ce nom vous dit-il quelque chose ? Peu d’aficionados sans doute le connaissaient personnellement, mais la plupart en d’entre vous en avait entendu parler.

Et pour cause !!

C’est lui – entre autres meneurs - qui organisait les « manifs anti corrida », cette sacro-sainte pseudo défense des animaux, en réalité des gens manipulés par les lobbies végans : on est "contre" la corrida, on « manifeste » autour et tout près des arènes, pour prétendre lutter contre la souffrance des taureaux, mais au bout du compte, derrière les bons sentiments affichés qui fleurissent dans ce siècle bouleversé par des préjugés nouveaux, où le toutou, le minet, l’animal quelconque, même le fauve le plus dangereux, est assimilé à une personne humaine, on obéit aux lubies des lobbies végans, dont le but final est de convaincre chacune et chacun de cesser de manger de la viande.

Il faut devenir végétarien, avant de finir végétalien !!!

Ni viande, ni poissons, bien sûr, mais non plus ni lait, ni miel, ni œufs....Sans parler des vêtements. Que du végétal !

Mais ces gens, qu'on manipule aujourd'hui si aisément, en flattant leur sensiblerie animalière, savez-vous comment ils "manifestent"? En injuriant, en agressant, par les cris, les insultes, - « assassins, criminels, pauvres types, salauds, lâches, ordures….. », je n’ai pas tout retenu - avec des sirènes, des sifflets, pour accompagner leurs hurlements hystériques, des gens qui passent près d'eux pour se rendre paisiblement aux arènes pour assister à un spectacle reconnu par la Loi, un spectacle légal, célébré au cours de traditions séculaires....Les préfets tolèrent ces provocations, ils envoient des bataillons de CRS et gendarmes pour autoriser les « manifestants » à provoquer et injurier – à distance, certes- le public, c’est-à-dire des hommes, des femmes, des enfants, des cheveux gris et blancs, des gens dont le seul tort est d’aimer la corrida et de se rendre tranquillement aux arènes. Les flics nous disent : " Taisez-vous, ne répondez pas".  Et nous passons, comme honteux, les poings serrés, la rage au ventre, parce que les hors la loi sont autorisés à "manifester"!!!

Oh ! Les aficionados qui apprendront le décès de JP GARRIGUES ne sont pas gens à se réjouir de la mort de quiconque, la vie est un bien trop précieux pour qu’on insulte celui qui en est brutalement privé. Sauf par exemple, le cas extrême d’un dictateur sanguinaire notoire. M. GARRIGUES a été terrassé par une saloperie de mal. Tout naturellement, humainement, dirais-je, nous pensons à sa famille, à ceux qui le pleurent. Sincèrement. Mais nous ne pouvons oublier ni pardonner les manifestations de joie indécentes, morbides, dont se réjouissent publiquement certains prétendus « défenseurs des animaux », - ce dont était coutumier monsieur GARRIGUES- lorsqu’un torero paye de sa vie dans l’arène le métier qu’il a choisi. Lorsque la corne tue!!  Dernier exemple celui de FANDIÑO, tué dans les arènes de AIRE SUR L’ADOUR, dont la mort tragique fut saluée par des écrits infâmes, des manifestations de joie indignes de créatures aliénées qui se prennent pour des humains.

Dans ce monde de d’injustices, de violences, de souffrances pour des centaines de millions d’humains à travers la planète, certains comportements des "anti "nous paraissent complètement déplacés. Indignes ! Certes, la corrida, combat symbolique millénaire, peut-elle être qualifiée d’anachronisme ! Mais qu’on le veuille ou non, qu’il plaise ou non, elle est avant tout un acte fou de bravoure pour le torero qui affronte un animal sauvage, un fauve, qui n’existerait plus si la corrida disparaissait. Et puis ces gens que la corrida révulse, pourquoi ne se révoltent-ils pas devant cette violence institutionnalisée sur les écrans télé ou jeux vidéo, violence guerrière qui est le pain quotidien des enfants, où l’on voit des combats sauvages avec des armes sophistiquées, des guerres virtuelles mais sanglantes, des images qui ne suggèrent que la mort violente et injuste pour les vaincus? Pourquoi ne pas se révolter, pourquoi ne mènent-ils pas un combat plus urgent, autrement plus fédérateur, devant la mort programmée de centaines de millions d’enfants, de pauvres, de faibles, victimes de la pauvreté, de  la misère, des maladies, des guerres provoquées et entretenues par le seul capitalisme, même camouflé derrière une ou des pseudo-religions ? Le commerce des armes n'est-il pas plus indigne et cruel pour les millions de victimes qui mourront de ces guerres?

Que dire enfin du combat ridicule mené par les mêmes, ces dangereux anti-corrida qui ne "raisonnent" que par l'image de quelque chose qu'ils ne comprendront jamais?  Pour que les enfants ne soient pas attirés par les arènes, dans le Languedoc, les magasins dont nous tairons l'enseigne, qui vendaient les déguisements pour enfants qui ressemblaient de près ou de loin à des costumes d’arènes, ont été priés de les retirer de la vente. Ce qui a été fait. Comme si des déguisements d’enfants, fussent-ils de toreros, inspiraient une violence comparable à celle des jeux vidéo de guerre qui ont envahi la vie de nos moutards.

Paix à l’âme de celui qui vient de quitter ce monde, et qui s'illustra par des comportements que la Loi réprime. Mais, justement, ce monde ne marche-t-il pas sur la tête, avec ses règles par trop souvent absurdes qui tournent complètement le dos à l’humanisme, à nos cultures parfaitement humaines ?

Note de dernière minute.

Depuis hier, où ces lignes ont été publiées, j'ai reçu plusieurs messages sur ma boîte mails, d'aficionados d'un peu partout, qui déclarent  unanimement  partager mes écrits . 
Il  est une anecdote trop savoureuse que son auteur me pardonnera de publier ici, tellement je l'ai trouvée originale, loufoque, malgré son dénouement tragique. Mais c'était il y a longtemps, il y a donc prescription, pour pouvoir en sourire.
Mon ami de BÉZIERS Jacques C., qui  avoue en commençant ne pas être spécialement amateur de corrida, - il précise: La corrida ? Comme disait un humoriste "Je ne suis ni pour ni contre, bien au contraire !"-   m'a raconté ceci: 
Il y a quelques décennies, un sien ami, enseignant de son état, adversaire déclaré des corridas, de surcroît communiste convaincu, mais bardé de certitudes aussi bizarroïdes que son pauvre cerveau n'en pouvait contenir, déclarait à tout va qu'il ne souhaitait pas vouloir d'enfant,  pour ne pas en "FAIRE UN MALHEUREUX"(sic)! Il répétait que dans ce monde imparfait, sans doute indigne de ses prétentions, ou de ses exigences, cet enfant n'aurait pas la place qu'il pouvait mériter, qu'il serait donc malheureux, et il en avait évidemment persuadé sa femme.
Il n'eurent donc point d'enfant, mais ce fut son épouse frustrée qui en fut si malheureuse qu'elle finit par se suicider. La pauvrette aurait dû s'affranchir d'une tutelle aussi malsaine, elle aurait sans doute fini par trouver ailleurs son bonheur, et son époux aurait eu tout loisir de se faire ....psychanalyser. Un drame aurait été évité.
Merci Jacques. Ton anecdote était trop savoureuse pour qu'elle ne reste qu' entre nous. J'ai préféré la partager avec des gens que l'humour décalé n'effraie pas.