mercredi 14 août 2013

PARENTIS: OASIS DANS LE MONDE DU TORO...LE POINT DE VUE DE TONI, "EL CHOFRE"(°)

Aujourd'hui, j'emprunte à Antonio HERNANDEZ SANCHEZ "El CHOFRE" - avec son autorisation- le texte qu'il a publié sur son blog, et que je m'efforce de traduire, le plus fidèlement possible. Pendant ces deux jours de feria Parentissoise, nous avons longuement discuté de toros et de problèmes inhérents à la corrida, avec TONI, aficionado chevronné, qui m'a souvent rappelé que nous aficionados français, nous avions la chance, inconnue "tràs los montes", d'avoir des arènes comme ils n'en ont pas, et donc par conséquent des corridas et novilladas sérieuses qu'ils ne peuvent pas connaitre, grâce, CHEZ NOUS, EN FRANCE, - tout au moins dans certaines villes où aiment à se retrouver les AFICIONADOS A LOS TOROS, - aux commissions taurines qui se chargent de l'organisation des spectacles, hors des circuits taurins et de leur emprise, comme ils existent et agissent en Espagne ainsi que dans la plupart des grandes ferias françaises, taurins qui dictent leur loi et leurs conditions, en - presque - totale connivence avec les professionnels, notamment les figuras qui vivent et abusent de la corrida moderne devenue la fiesta circo de tous les abus et de tous les dangers.
Plus bas, j'ajouterai quelques lignes de mon ressenti personnel, mais il m'a semblé que celui de TONI pouvait nous rappeler que nous n'avions pas tous cette même chance de choisir nos placitas, où de vrais passionnés se battent à longueur d'année pour satisfaire notre même passion, et qu'il fallait parfois prendre garde de ne pas jeter l'eau du bain quand d'autres ont mis tout leur coeur pour monter une mayonnaise qui n'a pas forcément réussi, ce dont ils ne sont surtout pas responsables.

PARENTIS: UNE OASIS DANS LE MONDE DU TORO.

Huit novilleros sont passés dans cette arène française, et trois ganaderias dont chaque pensionnaire a reçu au moins deux puyazos, aucun n’a été changé, toujours avec de l’émotion et des débats sur les tendidos, quant au comportement des toros, des novilleros et des subalternes, comme cela doit être, et comme cela existe depuis toujours dans la corrida.
Le samedi 10 Août, Jesus Fernandez, Imanol Sanchez, et Luis Gerpe, affrontèrent les novillos de Raso de Portillo. Le dimanche matin du 11, Fabio Castañeda et Vicente Soler estoquèrent 4 pensionnaires de l’élevage de Sanchez Rico, et l’après-midi, Paco Madrazo avait envoyé un lot impossible, comme les deux précédents, pour Mario Alcalde, Tomas Angulo, et Cesar Valencia. Avec à la clé, un concours de picadors, dont je souhaite que la commission aura fait l’économie des 1500 euros de prime pour les utiliser lors d'une meilleure occasion.
 Il est dommage que malgré leur courage, ces novilleros qui se présentent dans une arène réputée rigoureuse, sans doute la plus exigente de leur carrière,
ne pourront compter que sur l’aide médiocre de peons et picadors trop peu professionnels, qui tantôt crient, tantôt excitent, depuis les burladeros, le novillero à l’oeuvre. Mais à l’heure où ils doivent accomplir leur tâche, c’est-à-dire préparer convenablement le toro sans accentuer ses défauts, pour faciliter le travail du novillero, au contraire, ils n’accomplissent que des lidias désastreuses, qui multiplient les défauts de l’animal et compliquant ainsi la tâche du novillero.
Je ne parlerai pas des novilleros, parce que je n’en ai pas le goût, d’autant que nombre d’entre eux se cachent pour ne plus figurer sur l’affiche. Nous leur pardonnons les défauts qu’ils possèdent par d’ailleurs, comme c’est normal, compte tenu de leur condition. Aucun d’eux n’a survolé le groupe, , et tous, ou presque, se sont comportés en ce qu’ils sont, des novilleros, sauf Cesar VALENCIA qui m’a laissé une bonne impression, j’espère qu’il ne sera pas gâché, et qu’il progressera. Ce que je voulais dire je l’ai dit comme je ll’ai dit peu avant face à de vrais aficionados. Mon soutien à tous et à chacun des novilleros qui viennent à Parentis l’authentique.
Quand aux novilladas, on ne peut pas dire qu’un novillo fut bon, malgré qu’ils aient accompli au cheval ce qu’on en attendait, mais tous ou presque , avec des signes de mansedumbre, les plus dangereux étant deux exemplaires de Paco MADRAZO, par leur encaste. On peut conclure que porter les novilleros sur un piédestal serait une énormité, d’autant plus grandes que les subalternes leur ont compliqué la tâche avec leurs mauvaises lidias.
Finalement, parmi les aficionados qui s’étaient donné rendez-vous à PARENTIS régnait un voile de pessimisme. Personnellement, pour ce qui me concerne, j’ai beaucoup apprécié, car même si les novillos n’ont pas été au top, ce sont il ne faut pas l'oublier des novillos qui exigeaient une lidia particulière, et quant à moi, ce sont les moutons apprivoisés et les toro toutous qui me déçoivent et me barbent. Mais je ne peux ni ne veux ni ne dois me démoraliser, sous prétexte que cette année, aucun novillo bravo n’est sorti des chiqueros. . Lors de la novillada de RASO de PORTILLO et à celle de SANCHEZ RICO, de quelques uns des quadrupèdes, on aurait pu tirer meilleur parti, c’est possible, mais, et j’insiste sur ce point, je ne serai pas, dans ces conditions particulières que nous savons, celui qui juge mal les novilleros, ni même jugera celui qui n'a pas réussi à mettre à mort un novillo, fondamentalement faute d’aide et de collaboration efficaces de sa cuadrilla. Je dis ceci, parce que, comme on peut le comprendre, entre autres motifs, quand se pose à un apprenti torero un problème difficile, il devient de plus en plus nerveux, et pour que le pire ne se produise pas, il faut autour de lui des gens qui s’appliquent à respecter les canons de la lidia, et au final à tranquilliser le garçon, au lieu de crier des âneries depuis les burladeros.
Une fois de plus, nous avons rempli notre devoir d’aficionados en laissant nos euros à PARENTIS, et nous en sommes fiers. Mais surtout nous étions là pour apporter notre soutien à une ADA - Association de Défense des Aficionados- qui est peut-être la plus valeureuse que je connaisse du monde taurin.
Ensuite, avec tout çà, comme je le dis au début, avec des aficionados venus de nombreuses régions de France et d’Euskadi, nous avons vécu des moments de grande amitié, mais aussi et surtout très taurins.... ...Pendant que d’autres vont porter leur obole dans des arènes festives où se bradent les paniers d’oreilles, pour voir des corridas avec des toros qui sortent comme en Espagne, corridas que l’on bâcle, que l'on sabote, comme en Espagne...
(°) Avec l'aimable autorisation de l'auteur.

QU'AJOUTER, APRÈS CE PLAIDOYER?

Déplorer d'abord ces festivals de piques assassines qui se prolongent d'une arène et d'une feria à l'autre. Trop de "musique" assourdissante, interminable. Pour ma part, j'ai vu le premier RASO DE PORTILLO boiter en entrant dans le ruedo, le palco, lui, ne l'a pas vu. C'était Francis BRUN, le Nîmois, qui présidait, ou bien plutôt  Gilbert MONTAGNÉ? Un peu cabot, Imanol, qui mendie les palmas, comme les rejoneadors. Faudra qu'il se calme. Banderiller n'est pas toréer. Pauvre Jesus FERNANDEZ qui a entendu trois avis. Triste cuadrilla en grande partie responsable du désastre, éviter de tirer sur l'ambulance, le garçon avait assez de peine avec ses échecs à l'épée et à l'estoc, bronca malvenue, innopportune, éducation du public à envisager, partout, même dans les arènes sérieuses. J'ai même entendu: "On a payé, quand même " !!!! Mais il y a tant à faire. Presque plein.
Dimanche matin, à la cape, j'ai relevé un quite majestueux de Fabio CASTAÑEDA. Et la bronca pour les cariocas de RIBOULET. Comment un éleveur peut-il avoir goût à massacrer ainsi un toro? Oreille de pacotille, pour le destoreo de Fabio. Bajonazo de SOLER. Pour son second, tentative de dominio sur un novillo retors. Il fallait commencer par châtier avec la muleta, les doblones vinrent trop tard. Très petite entrée.
Palco historique, avec TONI assesseur, Gracilianos de Paco MADRAZO mansos, ni caste ni bravoure, peu de noblesse, Mario ALCALDE volontaire, sans transmettre. ANGULO frise la cogida, le quinto envoie la cavalerie au sol, panique .... Le novillo a fait sa loi, de bout en bout.  Trois farols - sa spécialité- de César VALENCIA.  Salut des banderilleros au sixième. Musique en début de faena. Désarmé du novillero. Musique arrêtée: chapeau, le palco!! Et épée en s'engageant avec sincérité, au point que VALENCIA vole au dessus des cornes. Heureusement sans trop de mal. 
Fin d'une feria qui nous a laissé sur notre faim. Où est la novillada où les six piqueros saluèrent le public debout. Mais comme l'a écrit TONI: à l'an prochain.



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