Interrogé sur sa profession de matador de toros, lors de la soirée de présentation de la feria de Céret, le matador de JAEN Jose Carlos VENEGAS a récemment déclaré devant 250 aficionados du haut Vallespir: « A l’inverse des vedettes du mundillo, nous, à chaque corrida nous devons nous gagner la suivante. »
Et il conclut la soirée en ajoutant:
« Les aficionados qui viennent voir les corridas dures, comme ici à
Céret, le savent, triompher devant un toro de Saltillo est très
difficile mais c’est d’autant plus gratifiant. Je préfère 1000 fois
faire vibrer le public avec une faena de 25 passes devant un toro de
Saltillo que d’indulter un toro de Domecq. »
Un mouton ou un demi toro - el medio toro- domestiqué par un carré de leurre, qui bouffe cent fois la muleta sans dévier d'un pouce, les gratte-papier et tous les lameculos du système gangrené par la tricherie et le fric, tous invités des callejons, disent de cet animal noblissime jusqu'à la débilité, qu'il sert, sans qu'il ne transmette ni peur ni émotion. Il "sert", il a "servi", en général pour une pseudo faena de cent passes de profil et redondos interminables, spectacle qui dégage indifférence, ennui, aburrimiento, sauf pour les gogos qui gobent les tricheries les plus lamentables et les plus indigestes, celles qui enterrent inexorablement la corrida.
Je ne sais pas ce que nous réserve le matador de JAEN, pour la corrida de Juillet à CERET, mais j'ai trouvé ses paroles dignes d'un homme d'honneur. Dont les vedettes ET le mundillo comme les mundillitos ( CEUX QUI S'EN CROIENT) devraient s'inspirer pour SERVIR efficacement la corrida et la Fiesta Brava.
¡Enhorabuena y felicidades, maestro !
Note de Pedrito.
Pourquoi ce titre "il reste ENCORE des toreros d'honneur"?
La plupart des aficionados le savent et me comprennent: de plus en plus souvent on apprend aux jeunes novilleros dans les écoles taurines où sévissent les toreros has been, à:
- défiler,
- faire passer le toro, de n'importe quelle manière, de profil, jambe droite en retrait, avec un pico étiré à 1m,80 de la ceinture, surtout sans jamais "de croiser"
- componer la figura - se donner de l'allure-
- commander la musique
- faire assassiner son toro par des piqueros sans plus de scrupules que soi-même
- brinder au public
- jeter la montera et la remettre à l'endroit avec la pointe de l'épée, si elle tombe à l'envers, (le plus souvent)
- faire des adornos sans jamais avoir pu dominer un seul instant son opposant, qui lui est resté maitre
- tuer de bajonazos ou de golletazos,(épée dans le cou, ou les côtes, ou le poumon, jamais dans " la croix ") puis au lieu de faire profil bas, de réclamer des trophées immérités....
- écouter et laisser gueuler ses peones qui ne donnent que des mauvais conseils.....
- tromper le public, le mal nommé respectable
....Que des artifices censés masquer - mal - les insuffisances du torero.
Loin de l'authenticité de la lidia et du toro de combat comme il doit être et rester
Nous sommes trop souvent hélas confrontés à voir dans les arènes, ici et en Espagne, des garçons sans bagage, sans envie, ni technique....Aussi, quand sort un Cesar VALENCIA, par exemple, la corrida prend un sacré coup de verdad. D'intégrité.