samedi 14 mai 2016

IL RESTE ENCORE DES TOREROS D'HONNEUR

Interrogé sur sa profession de matador de toros, lors de la soirée de présentation de la feria de Céret,  le matador de JAEN Jose Carlos VENEGAS a récemment déclaré devant 250 aficionados du haut Vallespir: « A l’inverse des vedettes du mundillo, nous, à chaque corrida nous devons nous gagner la suivante. » 
Et il conclut la soirée en ajoutant: « Les aficionados qui viennent voir les corridas dures, comme ici à Céret, le savent, triompher devant un toro de Saltillo est très difficile mais c’est d’autant plus gratifiant. Je préfère 1000 fois faire vibrer le public avec une faena de 25 passes devant un toro de Saltillo que d’indulter un toro de Domecq. » 

Un mouton ou un demi toro - el medio toro- domestiqué par un carré de leurre, qui bouffe cent fois la muleta sans dévier d'un pouce, les gratte-papier et tous les lameculos du système gangrené par la tricherie et le fric, tous invités des callejons, disent de cet animal noblissime jusqu'à  la débilité, qu'il sert, sans qu'il ne transmette ni peur ni émotion. Il "sert", il a "servi", en général pour une pseudo faena de cent passes de profil et redondos interminables, spectacle qui dégage indifférence, ennui, aburrimiento, sauf pour les gogos qui gobent les tricheries les plus lamentables et les plus indigestes, celles qui enterrent inexorablement la corrida.

Je ne sais pas ce que nous réserve le matador de JAEN, pour la corrida de Juillet à CERET,  mais j'ai trouvé ses paroles dignes d'un homme d'honneur. Dont les vedettes ET le mundillo comme les mundillitos ( CEUX QUI S'EN CROIENT) devraient s'inspirer pour SERVIR  efficacement la corrida et la Fiesta Brava.
¡Enhorabuena y  felicidades, maestro !
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Note de Pedrito.
 Pourquoi ce titre "il reste  ENCORE des toreros d'honneur"?
La plupart des aficionados le savent et me comprennent: de plus en plus souvent on apprend aux jeunes novilleros dans les écoles taurines où sévissent les toreros has been,  à:
- défiler,
- faire passer le toro, de n'importe quelle manière, de profil, jambe droite en retrait, avec un pico étiré à 1m,80 de la ceinture, surtout sans jamais "de croiser"
- componer la figura - se donner de l'allure-
- commander la musique
- faire assassiner son toro par des piqueros sans plus de scrupules que soi-même
- brinder au public
- jeter la montera et la remettre à l'endroit avec la pointe de l'épée, si elle tombe à l'envers, (le plus souvent)
- faire des adornos sans jamais avoir pu dominer un seul instant son opposant, qui lui est resté maitre
- tuer de bajonazos ou de golletazos,(épée dans le cou, ou les côtes, ou le poumon, jamais dans " la croix ") puis au lieu de faire profil bas, de réclamer des trophées immérités....
- écouter et laisser gueuler ses peones qui ne donnent que des mauvais conseils.....
- tromper le public, le mal nommé respectable
....Que des artifices censés masquer - mal - les insuffisances du torero.
Loin de l'authenticité de la lidia et du toro de combat comme il doit être et rester
Nous sommes trop souvent hélas confrontés à voir dans les arènes, ici et en Espagne, des garçons sans bagage, sans envie, ni technique....Aussi, quand sort un Cesar VALENCIA, par exemple, la corrida prend un sacré coup de verdad. D'intégrité.



JOSEPH ANDRAS REFUSE SON PRIX GONCOURT


Le lauréat du Goncourt du premier roman refuse son prix, ce premier roman autour du communiste Iveton


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 Le  romancier Joseph Andras, lauréat du Goncourt du premier roman, a annoncé qu’il refusait son prix en expliquant que cette distinction était contraire à sa conception de la littérature, a-t-on appris vendredi auprès de l’Académie Goncourt et de son éditeur. Son livre lui-même a pour héros le militant communiste Fernand Iveton. Ce fut le nom de ma première cellule, nous l’avions baptisée ainsi parce que nous étions indignés par cette exécution . Le 11 février 1957, le militant du Parti communiste algérien (PCA), Fernand Yveton, un ouvrier, condamné à mort par la justice coloniale française pour avoir rejoint la lutte armée pour l’indépendance de l’Algérie, était guillotiné dans la cour de la prison de Barberousse, à Alger. Son recours en grâce avait été refusé par le président de la République, René Coty, avec l’accord du garde des Sceaux de l’époque, François Mitterrand, et du chef du gouvernement socialiste, Guy Mollet.  Et l’on doit entendre aujourd’hui un Manuel Valls, défendant le patronat insulter les communistes en les accusant de s’être trompés depuis 100 ans. Mais revenons à ce refus, merci à ce jeune homme pour sa conception de la littérature et de l’Histoire, Un jour Aragon m’a dit: vous l’ignorez mais il y a actuellement un jeune homme en train d’écrire fiévreusement et il défend la littérature, loin des honneurs et des médias. . (danielle Bleitrach)

L’auteur de « De nos frères blessés » (Actes Sud) a annoncé sa décision dans une lettre adressée à l’Académie Goncourt.
Roman puissant autour de la figure du militant communiste Fernand Iveton, seul Européen exécuté durant la guerre d’Algérie (par mitterand garde des sceaux alors), le livre de Joseph Andras, sorti seulement mercredi en librairie, ne figurait pas dans la liste établie par le jury de l’Académie Goncourt le mois dernier.
Agé de 31 ans, vivant en Normandie, le jeune romancier refuse de s’exposer dans les médias, avait expliqué lundi lors de l’attribution du prix son éditrice Marie Desmeures.
Actes Sud a pris acte de la décision du romancier dans un bref communiqué.
« Hier, jeudi 12 mai 2016, Joseph Andras, lauréat du Goncourt du premier roman avec +De nos frères blessés+ (Actes Sud), a remercié les membres de l’Académie Goncourt et fait savoir que sa conception de la littérature ne lui permet pas d’accepter toute distinction de cet ordre. Les éditions Actes Sud prennent acte de la décision de l’auteur« .
« J’ai pris connaissance du prix +premier roman+ attribué à +De nos frères blessés+ par l’Académie Goncourt. Que ceux qui ont trouvé quelque intérêt à ce livre soient ici sincèrement remerciés — il n’en reste pas moins que je ne peux l’accepter: la compétition, la concurrence et la rivalité sont à mes yeux des notions étrangères à l’écriture et à la création. La littérature, telle que je l’entends en tant que lecteur et, à présent, auteur, veille de près à son indépendance et chemine à distance des podiums, des honneurs et des projecteurs« , a indiqué l’écrivain dans sa lettre à l’Académie Goncourt et dont l’AFP a obtenu une copie.
« Que l’on ne cherche pas à déceler la moindre arrogance ni forfanterie dans ces lignes: seulement le désir profond de s’en tenir au texte, aux mots, aux idéaux portés, à la parole occultée d’un travailleur et militant de l’égalité sociale et politique« , a ajouté l’écrivain engagé.
Avant Joseph Andras, Julien Gracq est le seul lauréat à avoir refusé le Prix Goncourt, en 1951 pour « Le rivage des Syrtes » (Corti). Aucun auteur n’avait encore refusé le Goncourt du premier roman, créé en 2009.
 Publié par le mai 14, 2016 dans Uncategorized 
reblogué par pedrito