jeudi 15 octobre 2020

15 octobre 2020

Comme nous n'attendions rien de Macron nous n'avons pas été déçus. Mais le spectacle est venu de la salle, c'est à dire des journalistes qui lui faisaient face.

 On aurait pu imaginer que leurs questions auraient aussi porté sur la pertinence des mesures et le nombre de lits disponibles.  Nous avons eu droit à des répétiteurs du maître,  une leçon sur le parfait confiné, y compris sur la façon de se laver les dents et les mains, le nombre d'invités à accueillir,  le montant des amendes pour les fortes têtes  n'étant pas la tête d'affiche..  Macron moins belliqueux que la première fois a multiplié les nuances.  Bien sûr si on est une famille de 9 , limiter à 6 ne s'applique pas. Pour le couvre feu il faudra du doigté. Renvoyer les gens chez eux avec doigté lorsqu'ils ne seront pas d'accord , nous aurions aimé le mode d'emploi.

 Il y a bien eu un ersatz  de  débat mais pas sur la santé, la manifestation des soignants, les besoins criants faisant apparaître l'incurie.  Dans un monde où tout est fait pour les riches et l'individu, le collectif a été mis en avant avec beaucoup d'insistance. Le collectif justifie tout, le couvre feu, la sociabilité des jeunes mise à mal, 1500 euros d'amende pour les récidivistes. Le seul commencement de début d'ébauche de critique a porté sur la fermeture des bars et restaurants, c'est d'ailleurs le seul domaine où la rue s'est exprimée.

 Cette conception datée de l'information a de telles limites que les valets eux même  ont du convenir que la mise en application serait ardue. La réponse de Macron, soyons unis, ne manque pas de sel pour un artisan du séparatisme , et aura bien du mal à convaincre.

Published by PCF Littoral - dans L'actu
commenter cet article

 

"Echec" disent-ils

Publié le 15 Octobre 2020

Non, c'est dans le moment

un succès pour le capital.

son fondé de pouvoir et ses janissaires

parviennent à imposer ses choix

y compris par les moyens les plus violents

"Echec" disent-ils

Les décisions du pouvoir  d'une extrême gravité , loin de faire l'unanimité de la collectivité médicales, exige de ne pas se laisser intimider et de voir toutes les forces sociales assàociatives culturelles politiques attachées à la démocratie 'organiser le refus de ces premières 6 semaines de baillon qui, l'annonce sans fard le fondé de pouvoir du capital, peuvent aller jusqu'à l'été prochain.

 

 

Si la condamanation semble pouvoir rassembler large dans les milieux proghressistes et populaires, les causes de la sitaution exigent une grande lucidité sur ce qui se passe et pourquoi cela se passe ainsi. Ne pas faire cette analyse enfoncerait toute riposte dans une impasse.

Que la pseudo opposition institutionnelle dénonce cette politique comme marqué par le sceaux de l'échec est dans la logique des choses. Mais pour ceux qui annoncent être la boussoles des anti système, enfourcher ce vélo à roues carrés qui va conduire au fossé ceux qui voudraient les suivre est une faute politique majeure.

Le PCF a rapidement pris position pour dénoncer les décisions du gouvernement. C'est très bien. Mais d'entrée caler sa déclaration  en dénonçant l'échec de la politique sanitaire du pouvoir revient à entretenir des illusions sur les objectifs du gouvernement, pourquoi et comment il y travaille, comment il réussi à les atteindre et donc, en quoi ce n'est pas un échec mais en vérité une totale réussite.

Regardons le bilan de deux ans d'accélération de la casse sanitaire et sociale. Fermer des lits d'hôpitaux publics, amplifier le branchement des cotisations sociales en direct sur l'industrie pharmaceutique et les cliniques privées, culpabiliser la population et prétexter le manque de vocation pour ne pas embaucher, ne pas répondre aux exigences professionnelles de ceux qui sont en première ligne pour face aux conséquence de sa politique, ce n'est pas un échec mais une grande réussite économique et idéologique pour le capital et ses fondés de pouvoir.

Le coronavirus est une aubaine pour le capital. Sans lui, il ne pouvait que difficilement poursuivre son projet et les mesures de confinement et maintenant de couvre feu lui donne les outils pour interdire par tous moyens l'expression de l'indispensable riposte populaire. Il va lui donner argument pour repartior à l'attaque contre les retraites.

Parler d'échec revient à dire qu'il aurait tenté quelque chose de positif. Il ne s'agit pas d'un échec mais des conséquences d'une politique délibérée, une politique qui pour ceux qui la pilotent porte ses fruits..

Ce terme d'échec  démontre les limites d'une analyse qui se refuse à appeler un chat un chat.

 Blog de Canaille le Rouge

TROP SOUVENT, JE ME SENS SEUL, DÉSARMÉ .....

......MAIS HEUREUSEMENT, D'AUTRES QUE MOI ÉPROUVENT LA MÊME ANGOISSE  FACE  A CE MONDE INHUMAIN. ET ILS LE DISENT ....

Quelques exemples relevés ce jour sur Histoire et Société, un blog ami qui se bat pour que justement il redevienne simplement humain. Exemples qui devraient notamment plaire à Patrick S. , mais aussi à beaucoup d'autres qui se taisent en souffrant.

 
 

A quel moment notre culture populaire enseigne les bonnes valeurs ? Une télévision dont la majeure partie du temps et partagée entre polars, sport, animaux sauvages et émissions abrutissantes de propagande dont le but est de semer la division.
Où sont nos fêtes populaires pour encourager le vivre ensemble, le 1er mai devrait être un moment fort de notre vie où l’on pourrait fêter nos paysans, nos ouvriers, nos soignants et tous les travailleurs, ceci dans chaque ville et village, avec une saine rivalité pour en faire les plus beau cortèges, la meilleure mise en valeur de nos production et fêter la paix.
Le 8 mai victoire sur le fascisme est un banal jour de congé, tout comme le 14 juillet pourtant un symbole de notre République.
La fête de la musique mise en place par un aristocrate social démocrate qui tombe en pleine semaine exclu ceux qui travaillent le lendemain.
Combien de représentations du théâtre à la télé ? Disparu depuis de nombreuses années.
Combien de film d’auteurs iraniens, russes, japonais,… sur nos écrans pour favoriser l’ouverture d’esprit de notre population.
Je n’ai jamais vu un seul film de l’immense catalogue du producteur Mosfilm qui contient des pépites montrant d’autres attitudes que des imbéciles à gros bras.
Les grands succès de la littérature jeunesse sont aujourd’hui essentiellement du genre fantastique, les faisant fuir la dure réalité au lieu de les y préparer, de montrer les belles expériences de l’Humanité.
Quels grands hommes de progrès sont enseignés, montrés au grand public ?
Dans la période très particulière de pandémie on nous emmerde quotidiennement avec les cafetiers et autres restaurateurs dont la plupart votent à droite pour éviter l’impôt et réclament la solidarité de l’Etat ou de pouvoir continuer à travailler quitte à contaminer la population.
L’éducation nationale pour beaucoup d’enfant est une école de l’apprentissage de la concurrence où la note les classera tous, selon le bon principe des jésuites pour choisir les meilleurs, en lieu est place de la coopération, du travail collectif.
Il est paradoxal que dans l’armée, instrument de domination dans un Etat capitaliste, on enseigne aux soldats qu’il ne faut pas être en avance sur ses camarades car seul le groupe compte et permet d’être forts.
Qui en se moment parle d’être ensemble ? Macron, et des publicitaires pour des compagnies privées dont les spots se ressemblent tous. Ils nous vendent tous de l’ensemble à condition de pouvoir payer.
Quand aux voyous, où sont les rondes de polices ? Où est le PCF absent des quartiers populaires pour avoir abandonner les travailleurs ? Que reste il ? Quelques associations caritatives et parfois culturelles (communautaires). Tout ça sans projet de lutte commune.
Chez les soviétiques avant que la milice intervienne en dernier recours, la population veillait elle même à l’ordre public, une incivilité était immédiatement réprouvée par les témoins.
Ici la peur et la certitude de se retrouver seul nous font nous taire face aux agresseurs.

13 jours il y a

Bravo! J’ajoute que la télé c’est essentiellement des séries et films USA merdiques très souvent et des journalistes ignobles ressassant le crime, des reportages permanents des forces de police et d’une jeunesse coupable avt même tt jugement. Bref aucune valeur positive de l’humain, le petit fascisme tranquille, la soumission aux !USA

Heureusement, sur internet il est aujourd’hui possible de regarder autre chose!
Au milieu de toute la même merde que vous décrivez (soyons réalistes!), on y trouve des séries, ici coréenne, ici brésilienne, de qualité, éducatives, positives, “naïve” (selon un article paru sur le site écran large consacré à la série brésilienne 3%) très rafraichissantes. Mais il faut bien chercher et je ne suis pas convaincu que nos jeunes en aient encore la patience. C’est un peu la goutte d’eau dans l’océan

Rouge vif. L’idéal communiste chinois

PAR FERNANDEZ JUSTINE

7 OCT. 2020

 
EKMAN Alice , « Rouge vif. L’idéal communiste chinois », Éditions de l’Observatoire, 2020.

Selon Alice Ekman, il n’y a aucun doute : la Chine est encore communiste et tout concourt à le démontrer. Responsable de la Chine et de l’Asie à l’European Union Institute for Security Studies, la chercheuse a recueilli pendant sept ans la matière de son ouvrage : plus de 400 entretiens avec des acteurs chinois et étrangers très divers, l’étude minutieuse des paroles des dirigeants chinois, l’observation de l’atmosphère lors des rencontres et séminaires. Son diagnostic est sans appel et déconstruit l’idée trop répandue selon laquelle la Chine ne serait plus communiste.

De manière très pédagogique, l’auteur débute son ouvrage par une succession de constats. La double inspiration marxiste et maoïste du régime n’a jamais été reniée. Elle est même revendiquée par Xi Jinping dont les discours évoquent la « Campagne des 100 fleurs », la « Longue Marche », ou encore la « dictature démocratique du peuple ». Le parti communiste reste le fondement du système de gouvernance, et assure la supervision des ministères et administrations, entreprises, écoles et universités, médias. Son rôle s’est même renforcé avec l’augmentation du nombre de cellules au sein de ces institutions et la mise en place progressive d’une surveillance technologique des individus, avec l’expérimentation du système de crédit social.

En outre, depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2013, le régime s’est durci et le parti fait lui-même l’objet d’une centralisation et d’un « recadrage disciplinaire et idéologique » : vaste « mouvement » anticorruption qui aurait sanctionné plus d’un million de fonctionnaires entre 2013 et 2017 ; campagne d’éducation sur « la pensée de Xi et le socialisme à caractéristique chinoise pour une nouvelle ère », dont les cadres doivent apprendre certains passages par cœur ; enfin, concentration du pouvoir aux mains de son dirigeant, dont le mandat présidentiel est devenu illimité suite à un amendement de la Constitution en 2018.

Selon Alice Ekman, la personnalité de Xi Jinping, sa ferveur marxiste et nationaliste, mais aussi la confiance que suscite l’accession du pays au rang de deuxième puissance économique mondiale, expliqueraient cette évolution. Mais une fois le diagnostic posé, quels enseignements en tirer pour les années à venir, du point de vue de la politique intérieure chinoise, mais aussi du point de vue des relations internationales ?

En matière de politique intérieure, l’auteur insiste sur le caractère pérenne du parti communiste chinois (PCC), véritable appareil politique qui est loin d’être une coquille vide. La capacité d’adaptation dont il a témoigné en recrutant des profils jusque-là honnis — entrepreneurs, « bourgeois »… —, combinée à des règles de recrutement sévères et des formations idéologiques soutenues, constituerait une des clefs de sa résilience. Dès lors, la probabilité qu’il soit délogé par des forces d’opposition semble extrêmement réduite. Mais sa force est aussi source de faiblesse, car la lourdeur bureaucratique, la « peur paralysante » liée à la campagne anticorruption, et la multiplication des séances d’études et de critiques génèrent l’immobilisme des cadres et la pauvreté des débats. À cet égard, l’auteur souligne que son emprise sur les think-tanks limite fortement leurs capacités d’analyse et de prospective.

Sur le plan international, la Chine n’est plus un acteur de second rang. Elle veut être reconnue à sa juste valeur pour effacer les « humiliations passées ». À cet égard, l’auteur précise que la confiance — dans sa « voie, ses théories, son système et sa culture » — a été érigée en orientation politique par Xi Jinping dans un discours de 2016. Depuis, le pays n’hésite plus à revendiquer la supériorité de son modèle politique et économique. Son ton est devenu virulent et sa posture offensive, avec le rejet explicite des valeurs occidentales et la mise en œuvre d’une stratégie de riposte systématique. Ainsi, la politique étrangère de Pékin marche incontestablement sur deux jambes (conformément au slogan de Mao) : l’idéologie dans la motivation des orientions, le pragmatisme dans leur application !

Plus qu’un « prédateur » — comme la qualifie François Heisbourg dans son dernier ouvrage [1] — la Chine serait donc un pays qui cherche à promouvoir son système comme une alternative au libéralisme. Pour cela, tous les moyens sont bons : formations destinées aux fonctionnaires, diplomates ou journalistes étrangers, organisation de forums multilatéraux, création d’infrastructures (projet des nouvelles routes de la soie) qui lui permettent d’imposer progressivement ses propres normes techniques, investissement dans la gouvernance mondiale afin de peser sur la teneur des débats ou remettre en cause certains grands principes de politique étrangère tel le droit d’ingérence…

Pour cela, elle s’appuie sur un « cercle d’amis » dans le but de constituer un réseau de partenaires économiques, technologiques, et possiblement militaires et sécuritaires. Au premier plan, la Russie avec qui elle n’a cessé de renforcer sa coopération militaire, technologique — contrat entre Huawei et MTS (Mobiles TéléSystèmes) pour le développement du réseau 5G — et ses échanges commerciaux. Par leurs positions souvent communes dans les instances internationales, les deux pays constituent en outre un contrepoids sérieux au pôle occidental. Viennent ensuite les pays en développement, dont elle se considère le porte-voix au titre d’une solidarité Sud-Sud héritée de la conférence de Bandung. Enfin, Pékin reste proche des régimes autoritaires asiatiques, dont elle partage l’héritage idéologique. Selon Alice Ekman, la détermination du PCC à promouvoir « le grand renouveau chinois » est inébranlable. En allouant à sa politique étrangère un budget deux fois plus élevé qu’il y a cinq ans, elle mène une stratégie cohérente et intégrée pour être à terme numéro un dans les secteurs d’avenir — 5G, intelligence artificielle, big data — où le jeu reste ouvert.

La Chine sera-t-elle la référence du XXIe siècle, comme les États-Unis l’ont été pour le XXe siècle ? Selon Alice Ekman, il est encore trop tôt pour évaluer l’attractivité de son modèle. Néanmoins, la réduction progressive de l’interdépendance économique ouvre la voie vers une bipolarisation du monde, qui oppose non seulement deux systèmes politiques, mais aussi deux conceptions de l’individu dans la société. Et de conclure : « de nouvelles questions fondamentales se posent alors pour l’avenir des relations internationales mais aussi des hommes — de l’usage des nouvelles technologies à l’évolution des organisations multilatérales ».


[1] Heisbourg François, Le Temps des prédateurs. La Chine, les États-Unis, la Russie et nous, Paris : Odile Jacob, 2020.