mercredi 15 mai 2019

CE QU'ON NE SAIT PAS FORCÉMENT DU RAMADAM


Revenez après le ramadan, inchallah!

Par Karim Boukhari le 04/05/2019 à 18h05
Karim Boukhari

C’est le mois où le temps devient inutile, voire vilain et dangereux, comme un adversaire, un ennemi à abattre. Alors on le tue littéralement, on veut s’en débarrasser, l’effacer, l’éliminer.
Le ramadan est un mois de spiritualité, on arrête de manger et de faire des bêtises, on prie beaucoup, on pense aux pauvres, on renoue avec les notions perdues d’entraide et de solidarité, on sort de notre égoïsme, on oublie les choses insignifiantes de la vie matérielle, on retrouve la famille, les proches…

Dans un monde de bisounours, où la vie ressemblerait à une carte postale, le ramadan donnerait «ça»: une parenthèse enchantée, une période magique, où le riche et le pauvre seraient enfin réconciliés, à l’intérieur d’une société égalitaire et juste comme le socialisme et le communisme réunis n’ont jamais réussi à en produire.

Mais nous ne sommes pas dans un monde de bisounours!

Le ramadan est une parenthèse qui nous ramène à une autre réalité, qui n’a rien de magique. C’est le mois du non-travail: il y a ceux qui arrivent en retard et repartent très tôt, qui s’absentent pour prier ou parce qu’ils sont malades, qui refusent de travailler parce qu’ils sont irrités et n’ont pas la tête, etc.

C’est le mois de l’infantilisation : ceux qui se cachent pour se nourrir, qui ont subitement peur de leurs enfants, de leurs parents, de leurs amis, de leurs voisins, de leurs collègues.

C’est le mois de l’inquisition et de l’intolérance: ceux qui reniflent les chambres, les escaliers, les bureaux, les voitures, à la recherche du moindre signe de «non-jeûne». Ceux qui traquent les non jeûneurs, les montrent du doigt, les maudissent et sont prêts à les lyncher en public.

C’est le mois de la colère et des nerfs à vif (on s’insulte et on se bagarre pour rien), des bousculades (aux portes des mosquées, des commerces, des transports en commun), du non respect du code de la route et des règles élémentaires de bonne conduite (on klaxonne sans arrêt, on brûle les feux rouges, les stop, on ne respecte aucune priorité).

Parce qu’on est «stressés», pressés, paniqués, distraits, «travaillés» par la faim, la soif, le temps qu’il reste (avant l’appel du ftour).

C’est le mois des mines grises et décoiffées, des horaires improbables, des rendez-vous impossibles à obtenir ou à honorer (le fameux «revenez après le ramadan, inchallah»), des téléphones qui ne répondent jamais.

C’est, surtout, le mois où le temps devient inutile, voire vilain et dangereux. C’est prodigieux, incroyable. Le temps devient un adversaire, un ennemi à abattre. Alors on le tue littéralement, on veut s’en débarrasser, l’effacer, l’éliminer. En dormant, en jouant aux cartes, en s’assoupissant devant des rediffusions de séries ou d’émissions stupides (mais qui ont la suprême qualité d’être interminables), en palabrant sans fin à propos de tout et de rien.

Ce n’est pas un hasard si beaucoup de Marocains, qui peuvent se le permettre, choisissent de fuir le pays en temps de ramadan. Ils cherchent la liberté et la quiétude. Pour déjeuner sans avoir l’impression de tuer quelqu’un. Ou jeûner tout en profitant de la vie et du temps qui passe.

Bon ramadan, quand même! Et bon courage surtout à ceux qui vont devoir se battre pour vivre pleinement leur spiritualité…ou essayer de travailler et de maintenir un semblant d’activité «normale».

Par Karim Boukhari

A LA CGT AUSSI, ÇÀ BOUGE.....

Benjamin Amar, le prof du 9-4 qui monte à la CGT


Figurant sur la liste des élections européennes du communiste Ian Brossat, l’enseignant Benjamin Amar, un opposant à la ligne Martinez, devrait faire son entrée au bureau confédéral de la centrale.
Benjamin Amar est professeur d'histoire-géographie dans le Val-de-Marne.
Benjamin Amar est professeur d’histoire-géographie dans le Val-de-Marne. (Sipa Press)

Omniprésent sur les plateaux de TV, sa verve s’impose aussi à la tribune de Dijon, où s’est ouvert dimanche le congrès de la CGT. Professeur d’histoire-géographie au lycée Gutenberg de Créteil (Val-de-Marne), Benjamin Amar fait partie de ceux et celles qui ne ménagent pas Philippe Martinez dont le bilan à la tête de la CGT n’est guère reluisant. Entre 2015 et 2017, la centrale a perdu 23.000 adhérents et sa première place sur l’échiquier syndical. Responsable de la politique revendicative, Benjamin Amar devrait faire son entrée au bureau confédéral – l’instance politique – qui sera élu jeudi soir.

Il dénonce « la stratégie nationale illisible » de la CGT

Responsable de l’union départementale (UD) du Val-de-Marne, ce quadra s’est très tôt engagé aux côtés des Gilets jaunes, bien avant que la confédération tente une convergence des luttes tardive et infructueuse. Son UD s’est aussi rapprochée de la Fédération syndicale mondiale (FSM) – l’internationale communiste – alors que la centrale l’a quittée voilà 20 ans pour rejoindre la Confédération européenne des syndicats. Ce bateleur a d’ailleurs défendu mercredi un amendement pour que la CGT devienne « observatrice » au sein de la FSM, structure souvent décriée pour ses liens avec la Corée du Nord et l’Iran. L’un des rares moments de débat un peu mouvementé lors de ce congrès plutôt tranquille.
Notre concept, c’est la lutte des classes, pas l’opposition de lutte
A Dijon, Benjamin Amar a dénoncé également « la stratégie nationale illisible » de son syndicat. « On est resté au milieu du gué, a-t-il lancé sous les applaudissements. Notre concept, c’est la lutte des classes, pas l’opposition de lutte », telle que mentionnée dans le document d’orientation rédigé par la confédération.
Ce syndicaliste chevronné est aussi militant politique. Il figure ainsi en 9e place sur la liste des élections européennes du communiste Ian Brossat. Si son arrivée au bureau confédéral se confirme à l’issue des votes de jeudi, elle illustrera la volonté du secrétaire général d’avoir une équipe incarnant tous les courants – et ils sont nombreux – influençant la CGT. Philippe Martinez préférant sans doute l’avoir à ses côtés plutôt qu’œuvrant dans l’ombre.

DEUX ESTAMPES DE MIRANDILLA: Y AURA-T-IL PRENEUR DANS UNE PLAZA FRANÇAISE?



mercredi 15 mai 2019


Mirandilla sur Tauromaquia Torista

Bel hommage de Luís Sánchez sur le site espagol toriste :





MARQUES DE ALBASERRADA, PEDRAJAS
Mirandilla es la finca madre de los toros del Marqués de Albaserrada. Paredes llenas de historia y sabor añejo, donde predomina y manda el culto al toro íntegro y de verdad como liturgia innegociable.
Allí, se cultivan los últimos anhelos de un aficionado íntegro y cabal, D. Fabrice Torrito, mayoral de la ganadería, que lucha contra el sistema de una forma romántica y fiel.
Esa lucha consiste en volver a poner el encaste Pedrajas en lo más alto, sangre que desde el año 1947 predomina en la ganadería.
En la foto, observamos el tremendo semental con el hierro de la espuela de la mítica ganadería de Isaías y Tulio Vázquez, reserva pura del encaste de García Pedrajas. Majestuoso, serio, altivo, con el orgullo de portar unos genes de un valor incalculable, una sangre histórica que no tiene sitio en el sistema moderno, pero que constituye un verdadero tesoro para nuestro patrimonio.
Esperemos que la simiente transmita la casta clásica de la estirpe a una descendencia que portará el escudo del Marqués y la divisa verde, blanca y encarnada, en esos toros que tienen mercado en la Francia aficionada y que pastan en tierras sevillanas sin manipulaciones ni condones en los pitones. Astifinos, íntegros y terroríficos.
Marqués de Albaserrada, bastión Pedrajeño. Toro para aficionados.
Fotos Photo Aficion (William Lucas)