lundi 16 août 2021

15 août 2021

 Les finances du Vatican ont toujours  été un secret d'état. L'Eglise est très riche. Les diocèses américains collectent près de douze milliards de dollars chaque année. l'Allemagne apporte  près de 6 milliards d'euros chaque année. En troisième position se trouve l'Italie, avec un trésor d'un milliard d'euros, mais le budget global du Saint-Siège, compte tenu également de la Cité du Vatican, se chiffre à 10 milliards par an.  Des estimations parlent d'un patrimoine mondial  de   1000 milliards.

Jean Paul II  a puisé dans ce pactole pour financer Solidarnosc dans le but  de faire s'effondrer le Pacte de Varsovie.  Les enquêtes judiciaires et les procès démontrent  les liens entre les finances du Vatican, les systèmes pénaux internationaux et les réseaux de trafic d'armes. Mais Jean-Paul II est devenu un saint et le Pacte de Varsovie n'existe plus.

L'élection du pape François à bouleversé la donne

Le Vatican n'est plus  un des outils de l'hégémonie occidentale.  C'est pourquoi le blog est extrêmement réservé  sur ce qui arrive au cardinal Angelo Becciu. Depuis l'élection de François il est son bras droit, une des personnalités les plus influentes  du Vatican.

Pour la première fois dans l'histoire millénaire du Vatican, un Cardinal est jugé  et c'est  Angelo Becciu. Il  est accusé de détournement de fonds et de complicité de corruption avec vingt-sept autres personnes qui, sous diverses charges, seront jugées par le tribunal du Vatican à partir du 5 octobre prochain. Le dossier des accusations portées contre le cardinal est un dossier substantiel composé de plus de 22 000 pages. Les accusations portent sur  des  investissements immobiliers promus au nom du Saint-Siège avec un fonds appelé le Pence de Saint-Pierre, un véritable système bancaire dans lequel convergent les offrandes au Saint-Père par les fidèles du monde entier. .

Ce scandale financier "sans précédent" concerne  en réalité une faible partie de la fortune du Vatican. L'investissement hautement spéculatif en cause  a certes  entraîné de graves pertes économiques pour le Saint-Siège, l'argent du Vatican aurait été utilisé pour mener des opérations imprudentes et tenter de reprendre des banques en crise. Mais les justices suisses et allemande ont conclu à une non poursuite, la justice vaticane est passée outre.

Utiliser la morale pour détruire la carrière politique de quelqu'un n'est pas nouveau. La femme de chambre  de  Strauss-Khan , le faux salaire de Pénélope , l'avoir fiscal de Chaban Delmas, le STO de Georges Marchais   ont opportunément surgi on ne sait d'où quand il le fallait.

Une opération visant le pape François ou plutôt sa politique est donc vraisemblable. Le hasard d'une lecture nous fournira un exemple. Anne Deysine dans les "Etats Unis et la démocratie"  étudie le fonctionnement de la cour suprême et le Russiagate dans un but louable . Elle cite deux exemples entre autres.  Le procureur Mueller a refusé l'opération d'Hillary Clinton après sa défaite de 2016. Il a conclu à l'absence de preuves de l'implication de la Russie. Il est qualifié d'homme intègre et courageux.  C'est pourtant le même  qui a authentifié  les "preuves" de la possession des armes de destruction massive par Saddam Hussein pour le plus grand  bonheur de Bush.

 Trump a nommé trois juges de son bord à la cour suprême, renversant pour longtemps la tendance de l'avis des tous. Ce sont pourtant ces juges ignobles qui ont validé l'élection de Biden face à Trump. Le jugement moral n'est pas la clé de l'histoire.

 Si  cela doit nous rendre plus lucide sur l'utilisation opportune de faits avérés  mais cachés tant que des puissants  n'ont pas  intérêt à les dévoiler, cela pourrait être profitable. D'autant plus qu'une infinité d'autres faits de même nature restent soigneusement occultés.

   Henri Ausseil

 

Le chargé d’affaires d’Israël en Pologne a été rappelé pour consultations suite à la signature par le Président polonais de la loi sur les restitutions des biens juifs spoliés pendant l’Holocauste

 Israël mènerait  des négociations ... avec les États-Unis sur une réaction conjointe à l’adoption de la loi sur les restitutions par la Pologne. Lorsqu'on sait que la Pologne est le plus fervent partisan des Etats-Unis sur North-Stream   et l'Ukraine il y a de quoi rire jaune.

Le ministère polonais des Affaires étrangères a qualifié d’infondée la décision de baisser le statut de l’ambassade israélienne à Varsovie et portant préjudice aux relations bilatérales.

En Pologne  90% de la population juive  ont été assassinés pendant la Seconde Guerre mondiale, et les biens spoliés sont à la mesure de ces trois millions de morts.

Le 24 juin, la Diète, chambre basse du parlement polonais, a adopté, par 309 voix pour et 120 abstentions, autant dire l'unanimité,  des amendements au code administratif qui prévoient t une limite allant de 10 ans jusqu’à 30 ans pour toute contestation d’une décision administrative mais aussi les indemnisations pour les anciens propriétaires et leurs successeurs légaux ..Cette loi bloque  fatalement les restitutions de biens  volés  pendant les années quarante. pourtant les crimes contre l'humanité sont imprescriptibles.

Le Premier ministre Mateusz Morawiecki a déclaré que, tant qu'il serait en fonction, "la Pologne ne paiera pas un zloty, un dollar ou un euro pour les crimes de guerre allemands", rapporte Bloomberg. Mais des Polonais ont  illégalement mis la main sur de nombreuses maisons de juifs tués pendant l’Holocauste, et pas seulement les nazis. la Pologne était une terre de pogroms

La Pologne est signataire de la déclaration de Terezin  de 2009 sur des mesures visant à réparer les torts économiques ayant accompagné l'Holocauste contre les juifs et d'autres victimes de la persécution nazie en Europe.  

L'Europe existe-t-elle ?  C'est la question qu'on peut se poser. En tout cas elle est absente.

 Blog pcf littoral

 

QUAND LES DJIHADISTES ÉTAIENT NOS AMIS...

Afghanistan : quelques perles. Voici ce qu’ils écrivaient et déclaraient dans les années 1980.

Extraits. Source : « Le Monde diplomatique ».

Revenir sur le discours général et sur les images d’Epinal, pléthoriques dans la presse française — du Figaro Magazine au Nouvel Observateur —, permet de mesurer à quel point presque tout ce qui suscitait hier l’admiration quand il s’agissait de populariser le combat contre l’« empire du Mal » (l’Union soviétique selon Ronald Reagan) est devenu depuis source d’exécration et d’effroi. Entre 1980 et 1988, on applaudissait les exploits des « combattants de la foi » contre l’Armée rouge.

« Le monde est fantastique. Leur âme se lit sur leur visage »photoreportage de Julio Donoso, texte de Guy Sorman avec la collaboration de Pascal Bruckner, Le Figaro Magazine, 20 septembre 1986.

Le 3 février 1980, quelques semaines après l’intervention militaire de l’Union soviétique en Afghanistan M. Zbigniew Brzezinski, conseiller pour les affaires de sécurité du président américain James Carter, se rend au Pakistan. S’adressant aux moudjahidins réfugiés de l’autre côté de la frontière, il leur promet : « Cette terre, là-bas, est la vôtre. Vous y retournerez un jour parce que votre combat va triompher. Vous retrouverez alors vos maisons et vos mosquées. Votre cause est juste. Dieu est à vos côtés. »

Le discours médiatique français relatif à l’Afghanistan va alors favoriser l’objectif géopolitique américain.

Devoir d’ingérence

« Il faut penser, il faut accepter de penser que, comme tous les résistants du monde entier, les Afghans ne peuvent vaincre que s’ils ont des armes, ils ne pourront vaincre des chars qu’avec des fusils-mitrailleurs, ils ne pourront vaincre les hélicoptères qu’avec des Sam-7, ils ne pourront vaincre l’armée soviétique que s’ils ont d’autres armes (...) que celles qu’ils parviennent à ravir à l’Armée rouge, bref, si l’Occident, là encore, accepte de les aider. (...) Je vois que nous sommes aujourd’hui dans une situation qui n’est pas très différente de celle de l’époque de la guerre d’Espagne. (...) En Espagne, il y avait un devoir d’intervention, un devoir d’ingérence. (...) Je crois qu’aujourd’hui les Afghans n’ont de chances de triompher que si nous acceptons de nous ingérer dans les affaires intérieures afghanes. »

Bernard-Henri Lévy, journal télévisé de la nuit de TF1, 29 décembre 1981

Comme au temps de la Résistance en France

« Pour permettre aux Afghans de parler aux Afghans, comme, pendant l’occupation en France, les Français parlaient aux Français, le Comité droits de l’homme a décidé d’aider la résistance afghane à construire une radio sur son territoire : Radio-Kaboul libre. Il y a un an et demi, le 27 décembre 1979 (...). Les vieux fusils sortent des coffres, les pistolets de dessous les bottes de paille. Mal armée, la résistance se lève. »

Marek Halter, Le Monde, 30 juin 1981

Le combat de toutes les victimes du totalitarisme

« Le combat des Afghans est celui de toutes les victimes des totalitarismes communistes et fascistes. »

Jean Daniel, Le Nouvel Observateur,

Préserver une société d’hommes libres

« Un regard d’une fierté inouïe qu’on aurait du mal à rencontrer ailleurs dans le monde et qui donne une exacte mesure de la farouche volonté des Afghans de se débarrasser de l’occupant soviétique, même si leurs moyens peuvent paraître dérisoires. »

Patrick Poivre d’Arvor, journal d’Antenne 2, 8 juillet 1980

« Ce qui meurt à Kaboul, sous la botte soviétique, c’est une société d’hommes nobles et libres. »

Patrice de Plunkett, Le Figaro Magazine, 13 septembre 1980

Comme les Brigades internationales, les « Afghans » de l’Hexagone

« C’est cela, l’amitié franco-afghane : un ami qui aide son ami. (...) François a appris le persan, comme Isabelle. Cet été, la frontière franchie, il a marché à pied pendant six jours, de jour et de nuit, parfois dans la boue, à un rythme assez soutenu. »

Claude Corse consacre à son tour un reportage du Figaro Magazine, le 19 décembre 1987, aux médecins, agronomes et ingénieurs français qui aident les Afghans. Avec une référence à la Résistance française.

« Barbes, turbans et même l’œil farouche : ces Afghans typiques sont des Français. Parmi eux, un marin breton spécialiste des vents de Polynésie, qui s’est fait agronome montagnard par goût pour un peuple qui vit vent debout ! (...) Précieuse ressource vivrière, cet arbre de vie [un châtaigner] symbolise l’espérance d’un peuple d’irrédentistes uni contre l’envahisseur communiste, comme les bergers corses de la Castagniccia le furent jadis contre les armées d’occupation. »

Exotisme et jolis paysages

Vaincre le communisme soviétique ne constituait pas un objectif universellement populaire en France. Pour que la cause des Afghans, patriotique mais aussi traditionaliste, dispose d’appuis plus nombreux, les grands médias l’associent à un désir d’aventure, à un paradis perdu. C’est d’autant plus facile que le combat afghan se déroule dans un cadre géographique enchanteur, avec des lacs purs qui accrochent le regard. Le pittoresque des paysages (et des traditions) de l’Afghanistan renvoie toute une génération occidentale devenue adulte dans les années 1960 au pays dont ont rêvé les routards et qu’ils ont parfois traversé pour se rendre à Katmandou. Retour à la nature, aux vraies valeurs, aux « montagnes cruelles et belles ». L’Afghanistan comme antithèse de la civilisation moderne, matérialiste et marchande.

« Ici Radio- Kaboul libre… », par Bernard-Henri Lévy, Le Nouvel Observateur, 12 septembre 1981.

« On oublie que c’est la guerre tellement c’est beau »

« Cela commence comme une histoire d’amour. Ils sont presque tous allés en Afghanistan. Dès le premier voyage, c’est l’attirance définitive. Ils décrivent “l’endroit par excellence où l’on est loin : pas de chemin de fer, pas d’industrie”. L’espace et la liberté : “Un Afghan ne vous regarde pas, ne vous importune pas.” Isabelle dit aussi : “Par moments, on oublie que c’est la guerre tellement c’est beau.” »

Danielle Tramard, Le Monde, 19 décembre 1984

« Leur barbe noire, leur nez busqué et leur regard

« Impressionnants avec leur barbe noire, avec leur nez busqué et leur regard aigu, ils font penser à des rapaces. Ce sont des guerriers-nés, indifférents à l’effort, au froid, à la fatigue. Ce sont des êtres à part, insensibles à la solitude, à la faim, à la mort. Armés de vieux fusils Enfield, modèle 1918, ils font mouche à 800 mètres. L’histoire a démontré qu’aucune armée venue d’ailleurs, ni même de l’intérieur, n’a pu les mater. (...) C’est cette accumulation de triomphes, c’est cette hécatombe des ennemis, c’est leur orgueil, c’est leur fierté qui, aujourd’hui, permettent encore à 17 millions d’Afghans de croire que, bientôt, tapis dans leurs repaires du Toit du monde, là où Kipling a fait vivre son Homme qui voulut être roi, leurs défenseurs seront encore triomphants. »

Jérôme Marchand [avec Jean Noli], Le Point, 21 janvier 1980

« Qu’est devenu ce cavalier enturbanné cheminant dans la neige ? »

« Que sont devenus ces caravaniers pachtounes, sirotant leur thé vert dans une maison de thé, leur fusil près d’eux ; ce berger de l’Hindou Kouch près d’un point d’eau ; ce cavalier enturbanné cheminant dans la neige ? (...) Les dunes géantes que le vent sculpte en vagues, les rues de Herat où l’odeur des roses que respire un vieillard vous entête, où les portes cloutées, d’un bleu paradis, des maisons des riches vous intriguent, où vous surprend inopinément le mollet gainé de blanc d’une femme complètement cachée sous le tchador plissé et dont le regard filtre à travers le grillage d’une broderie... »

Nicole Zand, Le Monde, 9 décembre 1980

Un islam sans « politisation extrême comme en Iran, ni surchauffe »

« Ne mélangeons pas les genres. A Téhéran, l’intégrisme correspond à une folle libération du petit peuple des villes après vingt années de mégalomanie, de gâchis et d’occidentalisation criarde. En Afghanistan, il ne s’agit que de tradition, et rien que de tradition. Pas de politisation extrême comme en Iran, ni de surchauffe. La ferveur est de toujours. (...) Les montagnards et maquisards de Dieu ont la foi. »

Pierre Blanchet, Le Nouvel Observateur, 7 janvier 1980

« Je crois que la révolution islamique de Khomeiny rend un mauvais service à la cause afghane. Mais la résistance afghane n’a pas la radicalité des mouvements révolutionnaires iraniens, et les courants qui présentent un caractère sectaire y sont très minoritaires. »

Jean-Christophe Victor, Les Nouvelles d’Afghanistan, décembre 1983

Indisciplinés, vaniteux, bavards, mais courageux

« Leur islam vaut bien le communisme à la soviétique »

« Il y a l’opposition, indirecte et perfide, de ceux qui se demandent si les résistants valent mieux que les occupants : si leur islam n’est pas “primitif et barbare” ; si, en définitive, il faut bien risquer de “mourir pour Kaboul”. C’est à cette démission qu’on nous convie de toute part tandis que les Afghans se font tuer et appellent à l’aide. Devant leur SOS, il faut alors proclamer bien haut que la résistance des Afghans contre les occupants soviétiques est juste comme toutes les guerres de libération. (...) Outre que leur islam vaut bien le communisme à la soviétique et que le premier est aussi “globalement positif” que le second, il est scandaleux de s’interroger sur leur civilisation au moment où ils la défendent avec le plus d’héroïsme. »

Jean Daniel, Le Nouvel Observateur, 16 juin 1980

Un journaliste du « Figaro Magazine » embrasse « de bon cœur » le Coran

« Avant toute attaque, la prière : une prière rapide par laquelle chacun recommande son âme à Allah. Les résistants passent ensuite sous un drapeau tendu dans lequel est déposé un petit Coran. Certains l’embrassent, d’autres s’inclinent en signe de ferveur. Anayatollah a insisté pour que j’accomplisse moi aussi le rituel. Je l’ai fait de bon cœur. C’est effectivement dans l’islam que ce peuple afghan maintient sa cohésion et puise la force morale qui lui permet de résister. Le djihad (guerre sainte) et le caractère islamique de cette résistance peuvent effrayer mais, à de rares exceptions près, on ne leur connaît pas de forme fanatique. »

Stan Boiffin-Vivier, Le Figaro Magazine, 5 décembre 1987

Tag(s) : #Afghanistan Médias

 

Publié par El Diablo

Le 14 août 2021

Dans un poste précédent (voir ci-dessous) j’évoquais ma honte et mon énervement provoqué par certains possesseurs d’une carte de presse, porte-parole du pouvoir, que je ne peux appeler confrères.

Et bien aujourd’hui, après les manifs de ce samedi 14 août, je suis obligé de remettre le couvert. Chers amis, vous êtes devenus dingues ou quoi? Vous transmettez sur France Télévisions, sur BFM, sur C News, ou autre des infos aussi ridicules que les suivantes:

-La veille des manifs, le ministère de l’intérieur annonce qu’il y aura 250 000 manifestants. Et vous reprenez comme parole d’évangile.

-Le soir des manifs le ministère annonce

214 845 et vous reprenez. C’est le 45eme qui devrait vous interpeller non? Ridicule, absurde….

Le pouvoir est grotesque sur les chiffres, et vous avec.

Et il y a plus: Macron, Véran, Attal réduisent l’opposition au pass à une pancarte trouvée à Metz et donc à l’antisémitisme, au racisme… Et vous reprenez sans rétablir la réalité, sans dénoncer la marginalité ultra minoritaire de ces quelques faits…

Comme je le disais, cela est une Honte. Et certains s’étonnent de ne pas être aimés. Bizarre non?

J.C.

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Le 7 août 2021

HONTE À VOUS QUE JE N’OSE APPELER CONFRÈRES !

J’ai été durant plus de 30 ans grand reporter à France 2, ai glané à l’époque avec mon ami aujourd’hui décédé Pascal Martin une collection de prix, du 7 d’Or au reportage d’investigation en passant par quelques autres.

On n’abandonne pas, dans la tête du moins, ce métier: tenter de comprendre le monde pour l’exposer. Avec son point de vue mais dans le respect absolu des faits.

Ce soir, bien que n’ayant plus rien à voir avec France Télévisions, j’ai été partagé par un sentiment de honte et de colère en voyant le journal de France 2.

Comment donc se prétendre journaliste en acceptant un tel journal, une telle hiérarchisation de l’info ? Comment faites-vous ?

De toute évidence, la mise en page, le contenu de France 2 ne visent qu’à gommer le fait majeur de cette situation estivale, des centaines de milliers dans la rue (ramenés par la presse à 200 et quelques milles annoncés par le ministère de l’intérieur) contre le passe pour La liberté.

Durant 10 ans, les médailles françaises aux JO. Au passage l’enthousiasme de quelques dizaines devant un écran au Trocadéro.

Puis durant plusieurs minutes, la préparation des prochains jeux à Paris…

Et puis enfin en deux minutes les manifs anti passe pour conclure sur un camping où « le passe se déroule très bien » et sur la « catastrophe en Guadeloupe ».

A l’époque le ministre de l’information avait un bureau dans les locaux de la télé publique. Aujourd’hui plus besoin. Honte! Les responsables de la télé et leurs petites mains aux ordres n’ont pas d’état d’âme. La télé publique est la télé officielle du pouvoir, voilà la triste réalité.

A l’époque être du service public d’information était un honneur, une référence.

Aujourd’hui, c’est une honte!

J.C.

Source : la page Facebook de Jacques Cotta:

 

Les loups sont entrés dans Kaboul

Quelle va être la forme du pire à venir ?

Les loups sont entrés dans Kaboul

Sur leurs 225 ans d’existence les USA ont quasiment toujours été en guerre. Sur les 150 dernières années toujours hors de ses frontières exportant le fer, le feu, le sang puis la radioactivité et la chimie orange. 

A part durant la période 1941-1945 et leur participation à l’écrasement de l’axe fasciste Germano-italo-nippon, ce sera toujours pour porter la mort contre les peuples pour défendre par tous les moyens les intérêts du capital font ils sont le symbole accompli.

Durant les 150 dernières années toujours, l’Afghanistan aura eu le triste privilège d’avoir subi la conjugaison de toutes les manœuvres des USA avec dès les années 80 l’assistance le financement et l’armement des Talibans pour aider l’ultraréaction portée par Massoud à renverser le régimes laïque et républicain en place parce que trop lié à l’URSS. 

Et toujours , symbole des pratiques dictatoriales la place de plus en plus réduite des femmes, allant jusqu’à leur négation comme membre de l’humanité, leur transformation en propriété privée dans un cadre théocratique qui aurait pu faire passer le régime iranien pour progressiste.

Ici en France, durant des années, les exactions des Talibans ont été plus ou moins tolérées ou ont servi de justifications par tous les BHL disponibles pour soutenir Massoud et justifier la « guerre sainte » au nom du combat contre l’URSS. Nos droits de l’hommistes germanopratin s’indignant plus du dynamitage scélérat des Bouddah de Bâmiyân que des lapidations des jeunes filles assassinées pour avoir exprimé leur exigence de liberté. Quiconque argumentait pour comparer la situation des femmes, de la santé, de la culture, de l’école, avant l’intervention impérialiste était cloué au pilori.

On a vu des collectivités territoriales dites de gauche soutenir Massoud et ses successeurs, refusant de voir que Talibans et pro US jouaient la même partition contre les peuples , soutenir l’interventionnisme impérialiste. Des gouvernements dit de Gauche, à la remorque de l’impérialisme ont participé au désossement d’un pays à la culture millénaire et créé les conditions de la situation d’aujourd’hui.

Ce qui se passe à Kaboul en 2021 est un revers majeur des peuples. Un recul des droits humains au premier rang ceux des femmes vers une préhistoire sillonnée de barbarie.

Cette Barbarie est le résultat de presque un demi siècle de l’action des USA, de choix délibérés pour un but géostratégique impérialiste nés de la peur de la conférence de Bandung de 1955.

Vingt-neuf pays se rendent à la conférence : quinze pays d’Asie (Afghanistan, Birmanie, Royaume du Cambodge, Ceylan, République populaire de Chine, Inde, Indonésie, Japon, Royaume du Laos, Népal, Pakistan, Philippines, Thaïlande, République démocratique du Viêt Nam, État du Viêt Nam), neuf du Moyen-Orient (Arabie saoudite, Égypte, Iran, Royaume d’Irak, Jordanie, Liban, Syrie, Turquie et Yémen) et six pays africains (Côte-de l’Or -l’actuel Ghana), Éthiopie, Liberia, Soudan, Somalie et Libye) ce qui reflète le fait que la plus grande partie de ce continent est encore colonisée. un front anticolonial et anti impérialiste.

Intolérable pour le capital qui s’organise: l’Indonésie ouvrira un cycle de massacres génocidaire Toujours soutenu par Wall street et le Pentagone. Le vietnam au prix d’une lutte héroique les fera plier, mais Chili, Ethiopie, Somalie, (avec Kouchner et BHL avec leurs sacs de « kalashnikov basmati ») Sarko et la Lybie, la tyrannie confortée à Riyad, les dictatures des émirats et maintenant l’Afghanistan.

Regardez la liste et regardez les foyers de guerre alimentés par les puissances impérialistes. Dans cette sinistre partie de domino, l’Afghanistan (en fait principalement les Afghanes) paie le tribu à l’hydre capitaliste mondialisé.

 

 

L’enchevêtrement en Afghanistan ?

Ce texte paru à Cuba a des échos en Russie, en Chine et chez tous ceux qui connaissent bien les USA. Le retrait des USA d’Afghanistan en fait laisse à ceux qui partout restent leurs alliés, les fondamentalistes talibans. Il s’agit de constituer là un foyer capable de déstabiliser durablement la Chine, la Russie, du type de ceux installés en Syrie. Les Talibans sont et toujours été les alliés de l’impérialisme US, qui aujourd’hui comme hier vise à créer des foyers de fascisation. La proposition de la Russie que nous publions par ailleurs tient compte de ce possible tout à fait vraisemblable.. (note et traduction de danielle Bleitrach)

Il serait très étonnant que les troupes américaines sortent, alors que les talibans balayent le pays…

NESTOR NUNEZ15/08/2021EXCLUSIF


L’enchevêtrement en Afghanistan ?
Les talibans semblent destinés à nouveau à prendre le pouvoir sur le territoire afghan après le controversé « retrait » militaire gringo. (Prise de dw.com).

Les événements de ces dernières heures et de ces derniers jours en Afghanistan n’ont cessé, et encore moins en ce moment, d’éveiller le soupçon parmi pas mal de gens qui connaissent ou du moins s’intéressent aux péripéties de cette nation d’Asie centrale, épicentre évident d’importants conflits géopolitiques tout au long de son histoire compliquée.

Comme on le sait, dans un accord sans consultation avec les autorités officielles de Kaboul, l’ancien président égocentrique Donald Trump a décidé, aux côtés du mouvement taliban, le retrait des troupes américaines qui, pendant vingt ans, se sont enracinés dans une géographie mouvementée au nom de la lutte contre le terrorisme. En effet, ce qui s’est passé lors de telles négociations constitue un moment suspect et controversé parce que l’Afghanistan qui pourtant avait un gouvernement national constitué et reconnu, se retrouve avec un traité qui n’implique que le groupe armé que, dans les années 90 du siècle dernier, Washington a privilégié comme celui destiné à « unifier » l’État afghan avec l’aide d’Al-Qaïda et de son chef, le prétendument « malheureux » par les commandos gringos Oussama ben Laden.

Il ne faut pas oublier que les talibans ne pouvaient pas en près de cinq ans de guerre remplir le cahier des charges de stabiliser le pays selon les desiderata des monopoles de l’énergie américaine en embuscade derrière tout l’ébauche locale, et quand ils ont été piégés par la Maison Blanche forcé à un règlement multilatéral ils ont mordu avec Al Qaïda la main de leur ancien maître .

Mais on dit que « là où il reste des cendres, l’amour est possible », et pour les observateurs plus audacieux, il semble une vérité plausible que la sortie militaire de Washington soit une préméditée et consensuelle « solution » le retour de l’extrémisme islamique à la tête de l’Afghanistan, soutenu en outre par la concentration de terroristes de l’État islamique déplacés à la hâte dans ce pays par les États-Unis après leur défaite en Syrie.

ça vous étonne ?Pourtant généraliser le chaos et le terrorisme à proximité des frontières de la Russie, de la Chine, de l’Iran et d’autres nations de la région considérées par les « États défaillants d’Amérique » comme les grands opposants à leur rêve pervers de tenter le contrôle de l’Eurasie, en phase avec le vieil axiome impérial qui est : qui s’empare de cette région « sera propriétaire absolu de la planète ».

Et ce ne sont pas des visions fantaisistes. Il s’avère qu’il y a des semaines, en s’adressant au site canadien Global Research, M. Lawrence Wilkerson, ancien chef de cabinet du secrétaire d’État entre 2001 et 2005, le général Colin Powell, a clairement et catégoriquement affirmé que ce qui se passe en Afghanistan avec le prétendu retrait militaire nord-américain n’est qu’un changement dans la direction de la guerre, qui va maintenant pointer « vers la Chine, la Russie, le Pakistan, l’Iran, la Syrie, l’Irak et le Kurdistan ».

C’est, a précisé Wilkerson, « une lutte pour le pétrole brut, l’eau et l’énergie en général. La présence américaine en Afghanistan ne va donc pas disparaître en ce moment, mais s’étendra jusqu’à un demi-siècle… et elle va grandir, elle ne va pas diminuer.

Une conclusion qui, soit dit en passant, ne s’écarte en rien des affirmations du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, qui a conclu que le mouvement des troupes américaines déployées jusqu’ici en Afghanistan indique qu’il ne s’agit pas d’un « acte ferme », mais d’une tentative de « s’enraciner » dans la région de l’Asie centrale.

On sait en outre qu’après l’annonce de l’instrumentation du « plan de paix » de Trump avec les talibans, des responsables américains ont tenté de convaincre les pays frontaliers de l’Afghanistan et les anciennes républiques soviétiques asiatiques d’autoriser la présence de contingents militaires américains sur leurs territoires respectifs.

Le fait est qu’après deux décennies d’occupation en Afghanistan, les États-Unis et leurs alliés ne laisseront dans ce pays que des centaines de milliers de morts, mutilés et déplacés, des destructions matérielles massives et la même fragmentation et des confrontations violentes il y a vingt ans, ainsi que la prévalence possible des tendances terroristes que Washington a toujours promues et encouragées.

Et juste au cas où les mouches, déjà en provenance du département d’État, il a été recommandé à ses citoyens de quitter le sol afghan immédiatement, comme celui qui sait à l’avance que ce n’est pas exactement les roses qu’il laisse derrière son dos coupable.