Selon le chef des services ukrainiens, Navalny est mort de cause naturelle
Kirill
Boudanov, le chef des renseignements militaires ukrainiens, a déclaré
le 25 février que l’opposant russe était mort de cause naturelle,
contredisant là Volodymyr Zelensky.
«Je
vais peut-être vous décevoir, mais nous savons [que Navalny] est mort
d'un caillot de sang», a déclaré Kirill Boudanov, directeur des
renseignements militaires ukrainiens, le 25 février lors du Forum
Ukraine 2024.
«C'est
plus ou moins confirmé. Ceci n'est pas tiré d'internet, malheureusement
il s’agit d’une [mort] naturelle», a-t-il ajouté, cité par le média ukrainien Hromadske.
Kirill
Boudanov contredit ainsi le président Zelensky, qui a quant à lui
déclaré qu'il était «évident» que Navalny avait été «tué par Poutine».
Depuis
la mort d’Alexeï Navalny, présenté en Occident comme «l’opposant numéro
un» de Vladimir Poutine, la plupart des dirigeants occidentaux se sont
en effet empressés de juger le Kremlin. Moscou dénonce les accusations
des chancelleries occidentales qui pointent directement du doigt le
président russe.
A contrario, Pékin a jugé l'affaire interne à la Russie, et le président brésilien Lula a appelé à écarter toute «spéculation».
Le
décès d’Alexeï Navalny a été annoncé le 16 février par le service
pénitentiaire fédéral de l'Okrug autonome Yamalo-Nenets où il purgeait
une peine de 19 ans de colonie pour «extrémisme». Le détenu «s'est senti
mal après une promenade, perdant presque immédiatement connaissance»,
précisait le communiqué, ajoutant que les mesures de réanimation
n'avaient pas porté leurs fruits.
Appel du PRCF aux militants du mouvement ouvrier, pacifique et démocratique. 27 février 2024
Macron, qui ne peut plus se rendre où que ce soit en France sans
subir une bronca (stade de France) et se faire protéger par cent cars de
CRS (Gilets jaunes, Salon de l’agriculture…),
vient de réunir les chefs de gouvernement de l’Union Européenne (UE) à
Paris pour précipiter dangereusement l’escalade de l’UE-OTAN en Ukraine
alors que le régime pro-nazi et néo-banderiste de Kiev, de moins en
moins soutenu par sa jeunesse et par sa population épuisée, accumule les
défaites militaires face à la Fédération de Russie.
Irresponsablement, et sans consulter le Parlement français (du reste
totalement passif sur ces sujets), le chef de l’État parle même
d’envoyer des troupes françaises et européennes en Ukraine. Cela ferait
du peuple français, qui n’est pas suicidaire et qui n’a jamais mandaté
qui que ce soit dans ce sens, la cible prioritaire d’éventuelles
représailles russes, y compris de caractère nucléaire si l’escalade
provoquée, au moins depuis le putsch de l’Euro-Maïdan 2014 par L’UE-OTAN
en vient à franchir le seuil décisif de la confrontation déclarée entre
la Russie et le bloc occidental. Une Russie dont, rappelons-le, le
Général de Gaulle reconnaissait en 1944 qu’elle avait « joué le rôle
principal dans notre libération » alors que les bandéristes ukrainiens
étaient dans le camp hitlérien….
C’est d’autant plus sérieux que Macron travaille par ailleurs à la
mise en extinction d’une défense nationale proprement française. Ce
personnage majoritairement méprisé par son peuple et en fin de mandat
semble se voir vaniteusement en chef de guerre d’une armée européenne
arrimée à l’OTAN. Sans aucune consultation des Français ni du Parlement,
le même Macron a irresponsablement déclaré tout récemment en Suède que
la force nucléaire française, créée par de Gaulle pour dissuader un
ennemi quelconque d’attaquer l’Hexagone, allait désormais servir de
parapluie nucléaire à l’ensemble des pays de l’UE. C’est à la fois
ridicule et, redisons-le, suicidaire pour notre peuple!
A l’arrière-plan de cette furie belliciste aussi odieuse en ses fins
qu’inconsidérée dans ses moyens, on trouve le supremacisme
euro-atlantique piloté par Washington. Celui-ci perd pied en Ukraine et
cherche la bagarre avec la Russie et la Chine de la Baltique à la
Péninsule coréenne en passant par le Proche-Orient (par Israël
interposé), l’Iran, le Détroit de Taiwan, les Philippines et la Mer de
Chine. sans oublier l’effort permanent de l’empire euro-atlantique en
marche (saut fédéral européen en vue) pour stranguler Cuba socialiste et
pour étouffer, via la CEDEAO aux ordres de Macron, les peuples de
l’Afrique francophone en rébellion contre la Francafrique néocoloniale,
en premier lieu le Niger.
Tous les travailleurs et citoyens épris de paix, de vie, de
démocratie et de progrès social doivent se dresser ICI ET MAINTENANT en
disant stop à Macron qui, sans aucun mandat du peuple français, met en
danger l’existence même de la France, sans parler de la paix
continentale et mondiale. Elle est décidément bien jolie leur « Europe
de la paix et du progrès » en marche vers l’Est et en guerre permanente
contre les acquis des travailleurs (aujourd’hui même sont annoncées de
nouvelles coupes dans les indemnités chômage en chute libre).
De plus en plus il apparaît que l’UE n’est pas et ne saurait devenir,
quoi qu’en disent les bonimenteurs de la prétendue « réorientation
sociale, écologique et pacifique de l’UE », un outil de la paix mais une
machine de guerre contre les peuples. En réalité, cette projection
continentale de l’hégémonisme états-unien et du réarmement allemand
détruit systématiquement les acquis sociaux, le renom et l’indépendance
de notre pays.
C’est pourquoi à nouveau nous en appelons aux militants politiques, syndicaux et associatifs (lire ici)
alors que les dirigeants des appareils de la gauche politique et
syndicale se vautrent dans le social-imperialisme en appelant à armer le
régime grossièrement fascistoïde et anti-ouvrier de Zelensky (de Manon
Aubry à Fabien Roussel en passant par les dirigeants du PS, des Verts,
des NPA, de la CFDT, de la Confédération CGT à la dérive, de la FSU
totalement déboussolée, etc.). Dans le même temps, les états-majors
syndicaux ne font rien de visible en France alors que nombre de salariés
ne mangent pas à leur faim, que la grande pauvreté explose, que les
services publics agonisent, et que la pêche artisanale et nos
agriculteurs petits et moyens sont au bout du rouleau.
Partout, sans attendre le feu vert des états-majors euro-formatés,
euro-subventionnés et euro-déshonorés, retrouvons-nous fraternellement
« en bas » pour des prises de parole plurielle et pour clamer ensemble « l’argent pour les salaires,pas pour la guerre! », « solidaires des paysans, pas de l’OTAN! »,
et combattons ainsi « en bas » ce capitalisme-impérialisme de plus en
plus fascisant et exterministe qui, sous l’égide de l’Oncle Sam et de
ses vassaux de l’UE-OTAN, veut garder à n’importe quel prix son emprise
étouffante sur la planète tout en exposant l’Humanite au risque
grandissant d’un Gaza planétaire.
Et pour finir, méditons les paroles historiques de Karl Liebknecht,
le socialiste allemand qui déclarait en août 1914: « L’ennemi principal
est dans ton propre pays », et de Karl Marx pour lequel « l’émancipation
des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes »
– Par Fadi Kassem, Georges Gastaud, Gilliatt de Staerck, Boris Differ pour la direction nationale du PRCF
Israël vient de commettre un nouveau crime de guerre en Palestine.
Israël a bombardé des personnes affamées qui attendaient la
distribution d'aide humanitaire, en particulier de la farine, dans la
rue Al-Rashid à Gaza, tuant au moins 112 civils et en blessant plus d'un
millier.
Article et traduction Nico Maury
La présidence palestinienne a accusé Israël du bombardement de
civils innocents et a souligné que cette action "faisait partie
intégrante de la guerre génocidaire" qu'elle mène à Gaza. L'organisation
a prévenu qu'"ils seront tenus responsables" devant les tribunaux
internationaux.
Le Hadash, par la voix du député communiste Ofer Cassif, a
fermement condamné le "massacre horrible des Gazaouis affamés". "Les
images du nord de Gaza, montrant des centaines de personnes affamées
poussées et abattues, sont horribles et inimaginables et doivent mettre
fin immédiatement à la guerre."
Selon le député communiste, "le sang des morts, des piétinés, des
gens qui meurent de faim, des malades et des blessés qui ne reçoivent
pas de soins, et des tout-petits qui meurent de froid et de
malnutrition, est dû à Netanyahu et à son gouvernement kahéniste". "Il y
a et il n’y aura jamais de justification pour une guerre dont le seul
objectif est la continuation de ce gouvernement criminel. Il y a et il
n’y aura jamais de justification pour la poursuite des massacres et des
destructions". "Tout ce que fait Netanyahu, c'est sacrifier les
Gazaouis, les personnes kidnappées et les soldats dans le but de
poursuivre son règne".
L'Autorité nationale palestinienne en Cisjordanie a également
dénoncé le "silence international", notamment de la part de
"l'administration américaine", qu'elle accuse d'être complice de "crimes
de génocide sans précédent dans l'histoire moderne". Depuis 146 jours,
l'armée israélienne commet un véritable génocide à Gaza. On dénombre au
moins 30.035 morts Palestiniens et 70.457 autres blessés, selon le
ministère palestinien de la Santé.
Combien
de journalistes et de politologues zavisés découpent les habitants de
la France en classes pour mieux diviser? Seuls existent l'exploitation
capitaliste et ses soutiens contre qui perçoit un salaire jamais à la
hauteur de son travail, quand elle et il ne sont pas en recherche
d'emploi ou subissant les minimas dits "sociaux".
En tout cas, comme le révèle "Complément d'enquête", sur France 2, ce jeudi 29 février 2024, Arnaud Rousseau, patron de la Fnsea et dirigeant la société agro-industrielle Avril, a encaissé 187 000 euros en 2022.
L’entreprise
est même devenue la championne sur le marché des biocarburants, avec le
colza cultivé de manière extensive, sous une réglementation sur mesure
et grâce à un important rabais fiscal pour gonfler ses profits
Sans
compter ses autres revenus liés à ses multiples autres casquettes, le
patron de la Fédération nationale des exploitants agricoles a donc de
quoi mettre du beurre dans ses épinards plus qu'il n'en faut. Pour
autant, dans la société française très inégalitaire, il reste le
partenaire social du gouvernement.
Le syndicat patronal de l'agrobusiness va fournir des "saisonniers hors Union européenne"
aux exploitants agricoles. Son vice-président, Jérôme Volle, l'a
annoncé au salon de l'Agriculture, ce mercredi, dans une réunion
interdite au public et à la presse. Le Maroc et la Tunisie ont passé des
accords avec la Fnsea. Ces travailleurs vont-ils traversé la
Méditerranée dans des embarcations précaires? Et qui pour contrôler dans
les exploitations agricoles françaises ?
En
tout cas, en France, ouvriers agricoles et saisonniers cumulent déjà
précarité, bas salaires et pénibilité tant les droits sociaux octroyés à
cette profession sont faméliques et les retraites des plus misérables.
L'avis de Pedrito
Les petits paysans sont dans de bonnes mains pour la défense des plus modestes d'entre eux. Heureusement que la FNSEA veille sur eux et les protège.
En plus, pauvre malheureux Rousseau!!!! Qu'est-ce qu'il doit payer comme impôts !!!! Sans doute un opposant actif au capitalisme ....Quel mérite de continuer à se crever à la tache à son âge !!!!
Pourvu que ses ouailles syndiquées à son attrape couillons pensent à se cotiser pour l'aider à survivre.....
Transnistrie : qui cherche à provoquer l’ouverture d’un second front par la Fédération de Russie ?
Il y a peu souvenez-vous Histoire et societé vous informait de
l’assassinat de ce dirigeant communiste de Transnistrie que nous avions
rencontré Marianne et moi dans notre voyage dans ce pays. Qui en a
parlé, qui sait ce qu’est réellement la Moldavie, la Transnistrie mais
aussi la Gagaouzie si attachée à la Russie… Quel dirigeant du PCF a pris
la peine de lire ce que nous avons écrit pourtant Marianne avait donné
en main propre en 2015 ce livre à Pierre Laurent (1). Elle a cru si
longtemps que c’était un défaut d’information, non l’ignorance rend
supportable l’adhésion, le consensus général autour de l’ignominie. Hier
alors que l’on tentait de retourner l’agression de Macron contre la
Russie en son contraire à partir d’un discours assez modéré de Poutine,
il était fait grand bruit autour de la Transnistrie qui aurait appelé à
l’aide l’armée russe pour que celle-ci viole le territoire de l’OTAN.
Voici grâce à la traduction de Marianne Dunlop ce qu’il en est en
réalité de cet appel (note de Danielle Bleitrach et traduction de
Marianne Dunlop pour histoireetsociete)
La protection des intérêts des habitants de la Transnistrie est l’une
des priorités de la Russie, qui examine toujours attentivement les
demandes qui lui parviennent. C’est ainsi que le ministère russe des
affaires étrangères a commenté l’appel des députés de la RMT.
Auparavant, la République moldave de Transnistrie avait demandé
l’aide de la Russie en raison du renforcement des restrictions
économiques imposées par Chisinau. La résolution correspondante a été
adoptée par le congrès des députés de la RMT, soutenant la décision
d’adresser cette demande au Conseil de la Fédération de Russie et à la
Douma d’État, compte tenu du fait que plus de 220 000 citoyens russes
vivent dans la république.
Il convient de noter qu’après avoir appris la convocation du congrès,
un certain nombre de médias ont laissé entendre que les délégués
allaient demander à Moscou de reconnaître la république et de la
rattacher à la Russie. Les autorités de Tiraspol ont dû démentir ces
publications.
En outre, Tiraspol a déclaré qu’elle ne demandait pas à la Russie une
assistance militaire, mais de protéger les intérêts des habitants de la
république par des mesures politiques et diplomatiques, ce qui pourrait
être une réponse aux actions des autorités moldaves, qui veulent
“étrangler politiquement la Transnistrie” en créant des menaces et des
conditions de nature économique, humanitaire et militaro-politique.
D’où viennent les rumeurs concernant la demande de reconnaissance ?
La Transnistrie voulait-elle être reconnue, mais a changé d’avis ? Ou
bien quelqu’un a-t-il délibérément répandu la rumeur pour intensifier le
conflit, sachant que cela pourrait provoquer l’ouverture d’un “second
front”, ce qui, pour la Russie d’aujourd’hui, est un coup de poignard
dans le dos ?
– L’information sur l’adhésion à la Fédération de Russie était une
provocation délibérée visant à perturber le travail normal du Congrès”,
est convaincu Igor Shornikov, directeur de l’Institut transnistrien
d’études sociopolitiques et de développement régional.
Au vu de l’écho qu’elle a suscité, la provocation a failli réussir.
Ce coup d’éclat a suscité des craintes quant à la préservation de la
stabilité régionale. Cette information a été démentie dès les premières
heures.
“SP” : Comment comprendre cette demande d’aide ? Que veut Tiraspol
exactement ? Ce n’est pas la première année qu’ils vivent dans un état
de blocus. Les choses ont-elles radicalement empiré maintenant ?
– Oui, la Transnistrie est habituée à vivre sous une pression
extérieure constante, mais depuis le 1er janvier 2024, la situation
s’est fortement aggravée – la Moldavie a décidé de faire payer des
droits de douane aux entreprises transnistriennes – ce qui a déjà
entraîné des millions de dollars de coûts que la Transnistrie ne peut
pas se permettre.
Le principal danger est que Chisinau n’a pas l’intention de s’arrêter
là ; les autorités moldaves ont déjà annoncé leur intention de taxer
les entreprises transnistriennes et d’introduire le leu moldave en
circulation en Transnistrie à la place du rouble transnistrien.
Tiraspol a compris que Chisinau est pressé de profiter de la
conjoncture internationale pour supprimer la république et, en même
temps, la présence militaire russe sur le Dniestr. Les casques bleus
russes sont la seule garantie de sécurité pour les Transnistriens depuis
plus de 30 ans.
“SP” : Qui a intérêt à soulever la question de l’indépendance de la
Transnistrie aujourd’hui ? La Russie ne s’intéresse pas du tout à ce
problème….
– C’est pourquoi la Transnistrie est aujourd’hui sous pression. Tout
le monde comprend que la capacité de la Russie à soutenir la république
est extrêmement limitée par la crise ukrainienne, ce qui signifie qu’il
existe une “fenêtre d’opportunité” pour résoudre le “problème
transnistrien” selon les scénarios occidentaux. Personne n’attendra que
la Russie gagne en Ukraine et soit pleinement armée pour régler
pacifiquement le problème des relations entre la Moldavie et la
Transnistrie.
Je pense que derrière Chisinau et sa position destructrice sur la
Transnistrie se cachent les mêmes forces qui provoquent toujours
l’aggravation du conflit russo-ukrainien.
“SP” : Pensez-vous que la probabilité d’un conflit armé, notamment
avec la participation de la Roumanie ou de l’Ukraine, est plus élevée
aujourd’hui qu’auparavant ? Quel est l’objectif de Sandu ?
– Le danger existe. Mais, à mon avis, Chisinau était beaucoup plus
proche d’actions énergiques envers la Transnistrie il y a un an, lorsque
l’Ukraine avait de meilleures positions sur le front et était prête à
organiser une provocation contre la Russie à laquelle il était difficile
de résister.
Aujourd’hui, Kiev a déjà de gros problèmes, et établir un deuxième
front près d’Odessa revient à se tirer une balle dans le pied.
Ni la Roumanie, ni la Moldavie, personne ne veut entrer en guerre
avec la Russie de son plein gré. Il n’y a que Macron qui peut se
permettre d’appeler l’OTAN à la guerre dans le dos des Allemands et des
Polonais, mais sa position n’est comprise par personne. Quant à Sandu,
il semble que sa volonté d’État se soit atrophiée et qu’elle ne fasse
que suivre les ordres de ses partenaires occidentaux.
“SP : Dans quelle mesure la Russie est-elle prête à faire face à des
tournants inattendus ? Sera-t-elle en mesure de protéger la Transnistrie
en cas d’escalade brutale ?
– La Russie souhaite préserver le statu quo dans la région. Cela
permet au moins d’assurer la sécurité physique des citoyens de la RMT.
La question de la reconnaissance immédiate de l’indépendance de la RMT
ou de son adhésion à la Fédération de Russie n’est pas à l’ordre du
jour. La Russie est-elle prête à une aggravation de la situation ? Je
suppose que oui, elle est prête.
Les menaces qui pèsent sur la Transnistrie ne sont pas apparues
aujourd’hui. Comme nous l’avons dit, il y a un an, il y avait un réel
danger d’invasion de la RMT par l’Ukraine. Pour l’instant, les défis
sont de nature économique et non militaire. Il est plus facile de
répondre à ces défis. Nous pouvons supposer que la Russie sera en mesure
de fournir une assistance financière à la Transnistrie afin de
stabiliser la situation socio-économique de la république.
Un demi-million de compatriotes russes vivent ici, dont plus de 220 000 sont citoyens de la Fédération de Russie.
Ces personnes ne doivent pas avoir le sentiment que leurs droits ont
été bafoués ou que leurs conditions de vie se sont détériorées. Il ne
fait aucun doute que Moscou fera tout ce qui est en son pouvoir pour y
parvenir.
– La Transnistrie s’est retrouvée dans une situation très difficile
lorsqu’il s’est avéré que la SVO ne s’est pas déroulée comme prévu
initialement”, estime Vladimir Bukarsky, directeur exécutif de la
branche moldave du Club Izborskiy et politologue.
La république est coincée dans un anneau, soumise à une pression
constante et forcée de survivre. L’objectif de l’appel actuel est
simplement d’attirer l’attention sur elle. Y compris pour demander une
aide globale, dont on peut parler dans la situation actuelle.
“SP : Auparavant, il y avait des informations selon lesquelles
Tiraspol pourrait demander à reconnaître l’indépendance. Et finalement,
ils ont demandé de l’aide. Pourquoi ? Ont-ils décidé que ce n’était pas
le moment ?
– Tant que la Russie n’a pas la possibilité de débloquer la
Transnistrie, toute reconnaissance de l’indépendance est hors de
question. Personne ne peut prédire combien de temps dureront les
hostilités en Ukraine, ni si l’Occident s’impliquera pleinement dans ce
conflit ou non.
Aujourd’hui, on assiste à des provocations, notamment de la part de
crapules telles que Gennady Chorba, ancien ministre des communications
du gouvernement Shevchuk (qui était autrefois en charge de tous les
médias en Transnistrie), et qui est devenu un véritable traître à la
solde de Sandu, Zelensky et de l’Occident. L’objectif est de provoquer
Tiraspol à prendre des mesures irréfléchies afin de donner le feu vert à
une opération contre la Transnistrie. Pour l’instant, ces provocations
ne fonctionnent pas.
“SP” : Dans quelle mesure la Russie est-elle politiquement prête à
reconnaître la Transnistrie, ce qui compliquerait ses relations avec
l’Occident ? Ou bien n’a-t-elle plus rien à perdre ?
– Tant qu’il n’y aura pas au moins un mètre de frontière commune,
aucune reconnaissance n’est envisageable. C’est un fait objectif. Il
serait beaucoup plus correct d’entamer la reprise des négociations sur
le statut de la Transnistrie dans le cadre d’un État commun à
l’intérieur des frontières de la RSS de Moldavie.
Cela résoudrait de nombreux problèmes, y compris celui de se
débarrasser du régime Sandu, rejeté par tout le monde. C’est donc à
Chisinau, au palais présidentiel et dans les ambassades occidentales,
que la participation de la Transnistrie à l’élaboration de la politique
étrangère et intérieure d’une Moldavie unie est la plus redoutée.
Déclaration du Congrès des députés de Transnistrie :
La Transnistrie est confrontée à des menaces de nature économique,
socio-humanitaire, militaro-politique. Nous parlons de l’application
d’un blocus et de mesures restrictives visant à saper le potentiel
économique de la région. Il est à noter que depuis plusieurs années,
Chisinau refuse d’organiser des pourparlers directs et ouverts sur le
règlement de la question transnistrienne au niveau des dirigeants des
deux parties, et que les accords précédemment conclus sont violés ou
ignorés.
Les députés estiment que le processus de négociation internationale
entre Chisinau et Tiraspol est artificiellement poussé à la stagnation.
Dans le même temps, la Transnistrie participe au processus de
négociation depuis des décennies, s’efforçant de trouver des moyens de
régler pacifiquement le conflit.
En 2023, la Moldavie a adopté des amendements au code pénal (la “loi
sur le séparatisme”), créant les conditions préalables à des poursuites
pénales à l’encontre de littéralement tous les résidents de la rive
gauche. Les transnistriens sont victimes de discrimination et
d’arbitraire lorsqu’ils franchissent la frontière moldave, ils sont
expulsés et séparés de leurs familles.
La fourniture d’équipements de diagnostic pour les institutions
médicales en Transnistrie est bloquée, ce qui viole le droit naturel de
l’homme à la vie et à la santé. Le problème de l’importation de
médicaments dans la région s’est aggravé.
Les droits de douane imposés aux entreprises transnistriennes à
partir du 1er janvier 2024 sont retirés du budget de la région, ce qui
provoque une hausse des prix, la destruction des petites et grandes
entreprises et la perturbation des relations commerciales et économiques
avec de nombreux pays du monde.
Depuis le moment où les dirigeants moldaves ont élu et consolidé le
cap vers l’Union européenne, la Transnistrie a été soumise à la pression
socio-économique la plus forte et à la violation la plus massive des
droits et des libertés des habitants de la région, ce qui est en
contradiction directe avec les principes et les approches européens dans
le domaine de la protection des droits de l’homme et du libre-échange.
La situation critique actuelle nécessite une intervention
internationale urgente et maximale afin de prévenir l’escalade des
tensions et d’éviter que la situation ne dégénère en crise.
Les députés transnistriens présents au congrès ont décidé :
D’adopter un appel au Conseil de la Fédération et à la Douma
d’État de la Fédération de Russie avec une demande de mise en œuvre de
mesures pour protéger la Transnistrie dans des conditions de pression
accrue de Chisinau, en tenant compte du fait que plus de 220 000
citoyens russes résident en permanence sur le territoire de la région et
de l’expérience positive unique du maintien de la paix russe sur le
Dniestr, ainsi que du statut de garant et de médiateur dans le processus
de négociation.
Adopter un appel au Secrétaire général des
Nations Unies lui demandant de prendre en compte les droits inaliénables
du peuple transnistrien garantis par les normes internationales, de
mettre fin à la violation par Chisinau des droits et libertés des
habitants de la rive gauche et d’empêcher les provocations conduisant à
une escalade de la tension.
Adopter un appel aux participants au processus de négociation international dans le format “5+2”.
Adopter
un appel à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe
(OSCE) pour influencer le leadership à Chisinau afin de revenir à un
dialogue adéquat dans le cadre du processus de négociation
international, ainsi que pour assurer les conditions d’un règlement
civilisé du conflit.
Adopter un appel à l’Assemblée interparlementaire des Etats membres de la CEI pour empêcher l’escalade sur le Dniestr.
Adopter
un appel au Parlement de l’Union européenne lui demandant de faire des
efforts pour empêcher les pressions de Chisinau et les violations des
droits et libertés des Transnistriens.
Adopter un appel au
Comité international de la Croix-Rouge afin de garantir les conditions
permettant d’assurer les droits sociaux et humanitaires, les intérêts et
les libertés de tous les résidents de la rive gauche du Dniestr.
(1) danielle Bleitrach et Marianne Dunlop. URSS vingt ans après, retour de ‘Ukraine en guerre. Delga.