samedi 8 juillet 2023

Vincent Boulet, Erreur ou trahison ? Pour lui où va la Russie?

Dans le cadre de notre réflexion sur “Gorbatchev – erreur ou trahison” nous avons l’occasion de nous livrer à des travaux pratiques dans l’actualité la plus brûlante sur la difficulté de répondre à cette question. L’analyse de Vincent Boulet que nous publions ici relève-t-elle de “l’erreur” ou de la “trahison”. Nous avons vu à quel point virer les anciens cadres et installer des gens qui sont convaincus de fait de la nécessité de “liquider” l’URSS est une nécessité, combien la nomination des postes aux affaires internationales a été un acte important de la dissolution de l’URSS, de la fin du socialisme, comment partout cela s’est présenté non comme une fin mais comme une amélioration démocratique alors que le peuple était dépossédé au profit d’une bande de prévaricateurs. En ce qui concerne la politique des cadres, si l’on admet que Vincent Boulet a son pendant à la CGT (c’est le seul qui reste de l’ancienne équipe proche des verts comme Ilya Ponomarev dont nous publions le portrait), au secteur international de l’Humanité avec Vadim Kamenka, on peut dire que “tout est sous contrôle” de qui? A vous de juger… Mon analyse cependant n’est pas celle de la force des liquidateurs aujourd’hui, je crois au contraire qu’à l’inverse du temps de Gorbatchev nous sommes dans une toute autre situation de l’impérialisme et que les résistances populaires, de classe ne cessent de monter alors que les rapports de forces internationaux se modifient. Ce constat devient incontournable : alors qu’au 38e congrès, le dit Vincent Boulet est celui qui a mené l’assaut contre le texte dont j’avais proposé une rédaction qui annonçait comme je le fais depuis dix ans, sous l’inspiration de Fidel Castro de nouveaux rapports sud-sud, le rôle de la Chine, il a refusé avec violence ce texte en a fait voter un autre par la fédération de Paris. Même attitude à l’égard du “bilan de l’URSS”. Ce que je constate c’est que Vincent Boulet a dû mettre de l’eau dans son whisky. Mais Boulet continue à tenter d’isoler ce mouvement-là, cette remise en cause de l’impérialisme étasunien pour qu’il ne soit toujours pas question de la faiblesse de l’OTAN et des USA. A partir de ce qui se passe en Ukraine, décrit à la mode Tsipras, celle de l’art de plier devant les marchés financiers et l’OTAN, tout en feignant d’être à “gôche” il oppose de fait Lula, la Chine, l’Afrique à la Russie dans laquelle luttent non seulement Poutine et les siens, le KPRF, tous ceux qui sont convaincus que l’OTAN veut détruire la Russie comme il a détruit l’URSS et l’Ukraine d’ailleurs.

Pas un mot sur la répression que subissent les communistes en Ukraine, l’appel au secours… Ce que pratique Zelensky n’est pas un problème, comme d’ailleurs la position du KPRF n’est jamais pris en compte, taxé de l’épithète infamant de “stalinien” on l’ignore, d’ailleurs c’est comme pour le KKE pourtant très critique de Poutine et de l’intervention mais qui se bat contre l’OTAN : eh bien miracle les scores du KKE aux dernières élections, le contenu de sa campagne tout cela est totalement nié… Rien que cela devrait alerter les communistes…

Mais par rapport au 38e Congrès Vincent Boulet a dû faire des pas énormes, pour reconnaitre ce qu’il niait alors, l’émergence d’un monde nouveau et le rôle réel joué par le conflit otanukrainien contre la Russie là dedans, il cherche simplement comme Macron à le rendre euro-compatible. Donc il ne reste plus à la tendance liquidatrice que la confusion, il faut qu’ils adoptent certains aspects de la réalité pour contenir un travail de destruction et c’est l’essentiel de ce qui ressort de cette invraisemblable texte de Vincent Boulet au nom du PCF. Il faut que le communiste qui le lit et qui au plan interne est je le répète déjà sur la position de Fabien Roussel soit complètement paumé, un peu comme quand on lui fait le coup du communautarisme pour prétendre affronter ce qui se passe dans les banlieues. quand on fait connaitre aux militants le texte de la NUPES qui n’a pas été signé par le PCF et pas la prise de position de Fabien Roussel et ses propositions. C’est une tactique fréquente qui chaque fois passe pour de l’incompétence.

Aujourd’hui nous publions un texte d’Ilya Ponomarev, ancien député du KPRF, passé au Verts et qui envoie des messages en Europe, aux États-Unis pour les convaincre que c’est lui et eux le progrès. Le lien entre Vincent Boulet et Ilya Ponomarev et d’autres y compris des Russes qui ont choisi la liberté à la mode d’Ilya Ponomarev et qui ont des liens étroits avec ces gens du secteur international en particulier dans la région parisienne…

Que faut-il faire leur laisser le parti, la CGT, l’Humanité ? Comme le proposent certains groupuscules qui d’une manière étonnante se retrouvent eux aussi aux côtés de Mélenchon ou dans l’abstention? Sont-ils en état de créer une autre CGT, un autre parti communiste, non ils nous invitent à la situation italienne. Favoriser l’œuvre des Boulet, en organisant la démission.

Voici le texte que vient de publier Vincent Boulet au nom du PCF sur où va la Russie?

C’est un habile montage dont le but tout en feignant de réclamer la paix revient à jeter sur la seule Russie toute la faute et à expliquer que si la Russie tient encore, la situation ne lui est pas favorable et qu’elle ne peut que se dégrader, sur le fond c’est proche de ce que dit l’expert des plateaux de LCI. Et comme je viens de le noter s’il reconnait l’existence d’un mouvement du sud, tente de continuer en dehors de toute vraisemblance de lui conserver non pas seulement un rôle de non belligérant qui peut aider à la négociation ce qui est exact, mais un rôle en fait antagoniste avec l’abominable Poutine ce qui est du délire à la Macron, et le grand espoir des USA. Un autre aspect qui rapproche ce texte de la tactique gorbatchévienne : ne pas affronter les problèmes réels mais en gonfler d’autres comme la menace nucléaire supposée exclusivement russe et jamais du côté des USA bien sûr.

  1. en fait: tout est de la faute de la Russie et de l’abominable Poutine. (thèse de l’OTAN), pas la moindre allusion au rôle de l’OTAN, aux accords de Minsk.
  2. dans la mutinerie, Poutine a montré la faiblesse du pouvoir russe (thèse de l’OTAN) cela fait bien plaisir aux Etats-Unis et à ceux qui veulent continuer à la guerre (habile introduction avec d’autres détails de quelques aspects “objectifs” qui semblent prendre les distance avec l’OTAN mais c’est le pâté d’alouette, un cheval d’OTAN, une alouette de paix).
  3. Le seul argument en faveur de la paix est celui de certains réalistes à la Blinken (ce qui surgirait derrière Poutine est pire) donc il faut la paix mais bien sûr en forçant l’infâme Poutine… On ne voit pas très bien ce qui différencie réellement ce texte des positions de Macron, si ce n’est que Macron lui parait de temps en temps défendre l’autonomie à l’égard de la Chine… Savoir qu’il y a les Brics mais les opposer à la Russie ou agir pour que ces pays aient l’air de la condamner bref appuient non pas la réalité mais la propagande de Boulet qui ne connait de la Russie ou ne veut connaitre que ce qu’en publie l’OTAN et l’UE… étonnez-vous après cela que la dissolution de l’OTAN, le retrait de la France ne soit pas d’actualité.
  4. Ce texte est de la pure propagande qui dit les liens de Boulet avec des gens comme Ilya Ponomarev et d’autres fondations européennes, plus clairement que s’il portait quelques signes néo-nazis en soutien à ses protégés, parce que pour moi c’est bien de cela qu’il s’agit, faire que le PCF est de fait d’accord avec ceux qui portent les insignes de Das Reich qui a fait le massacre d’Oradour-sur-Glane.
  5. Il y a quelque chose de parfaitement onirique dans le fait de devoir convaincre des communistes que les Etats-Unis flanqués de gens qui défilent en uniforme nazis ne sont pas nécessairement les victimes qu’ils feignent d’être, la présence d’un Vincent Boulet à la tête du secteur international illustre ce cauchemar éveillé.

 

Ilia Ponomarev : un agent de la CIA joue les réseaux communistes et infiltre la gauche française…

Ilia Ponomarev : Étrange que ce communiste-là soit à Kiev alors que tous les communistes sont traqués, que l’église orthodoxe elle-même est interdite même si elle a fait allégeance. Il ne fait plus illusion en Russie (voir ci-dessous sa biographie dans Wikipedia (1) et elle est édifiante) mais il est surtout là pour infiltrer la gauche européenne et les partis communistes qui branlent dans le manche… On voit aisément avec qui il a créé réseau : Vadim Kamenka, le secteur international de l’Humanité, a pu préparer des reportages qui ont choqué l’immense majorité des communistes, sur le thème de la mobilisation ukrainienne, à la gloire des bonnes œuvres de l’Otan grâce à de tels contacts à Kiev. Les réseaux d’Ilia Ponomarev sont-ils “trotskistes”? Non, pas plus que féministes, LGBT, juif, ils sont ceux d’agents de la CIA et d’autres factions du trotskisme comme WSWS les combattent en tant que tels ! En revanche, tout ce beau monde outre l’argent des USA, bénéficie d’autres sources de financement comme les fondations allemandes y compris celle baptisée Rosa Luxembourg mais dont la mission est d’entretenir ce genre de réseau dans la gauche européenne. Ils sont également en liaison avec les responsables syndicaux chez lesquels ils font pas mal de dégâts. Cela fait quelque temps que nous découvrons ces gens-là et que nous réclamons une enquête sur ce réseau et son influence réelle, ses financements y compris européens au sein même du PCF et en particulier de son secteur international. Ce qu’il faut mesurer pour qui suit la presse et les débats intellectuels dans les zones de l’eurocommunisme et aux États Unis mêmes, c’est la nature du boulot idéologique accompli par Ilia Ponomarev. Il est relayé par toute une série d’intellectuels qui venus de Russie comme Boris Kagalitski, un fan de Mélenchon, intervient désormais systématiquement dans la gauche radicale aux États-Unis, ou Monika Zgustova, une écrivaine tchèque résidantà Madrid, pour au nom du “politiquement correct féministe, LGBT, juif” inciter la gauche traditionnellement anti OTAN et anti impérialisme américain à retourner sa veste au nom de l’anti-Poutine et du ralliement à Zelensky.Ils jouent essentiellement leur rôle dans les catégories communautarisées et dans les unions de gouvernement qui se rallient de fait à la propagande anti-chinoise, quitte à y appuyer toutes les fake-news. S’ils se heurtent à un mur dans les générations qui ont connu le Vietnam, l’Indonésie et autres comme Semour Hersh, Daniel Ellsbrg, ils ont un terrain d’élection dans la gauche bobo qui a gobé dès le biberon tout le narratif sur l’URSS. Ils précédent de peu le triomphe des droites et des conservatismes. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsocieté)

Article de Propos recueillis par Boris Mabillard, envoyé spécial en Ukraine • Hier à 20:00Ilia Ponomarev : « Poutine a forcément été mis au courant du complot de Prigojine »© GAVRIIL GRIGOROV / SPUTNIK / AFP

Quelle mouche l’avait donc piqué lorsque, seul contre tous, Ilia Ponomarev a voté contre l’annexion de la Crimée en 2014, à la douma, le Parlement russe ? Réfugié à Kiev dans un lieu qu’il ne peut dévoiler, l’ancien député pour la Sibérie organise en sous-main la résistance armée dans son pays, la Russie. Selon lui, l’Ukraine devrait bénéficier des divisions au sein du pouvoir russe, révélée au monde entier lors du putsch avorté de Wagner et de son leader Evgueni Prigojine. Il y voit aussi une opportunité pour son mouvement dissident. Entretien.

Le Point : Y a-t-il un gagnant dans le coup d’État tenté par le patron du groupe Wagner ?Ilia Ponomarev : « Poutine a forcément été mis au courant du complot de Prigojine »© Fournis par Le Point Ilia Ponomarev © CELESTINO ARCE / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Ilia Ponomarev : Contre toutes les apparences et à court terme, Vladimir Poutine a plutôt renforcé sa position. Evgueni Prigojine a pu apparaître après ses victoires militaires à Bakhmout comme une alternative au président russe ou au moins comme un opposant crédible. Avec ses critiques violentes contre le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et contre l’état-major militaire, il a insufflé un esprit de contestation dans les cercles proches du pouvoir. Mais, en faisant disparaître Evgueni Prigojine sans en faire un martyr, Vladimir Poutine a envoyé un message clair aux élites russes : d’une part, sans lui cela pourrait être pire, d’autre part, il garde solidement les rênes du pouvoir. C’est aussi un message aux Occidentaux qui ont tremblé qu’un fou puisse prendre la place de Poutine. Je pense que les élites vont se resserrer autour du maître du Kremlin et que les Occidentaux vont vouloir éviter que le pouvoir russe ne soit trop affaibli.

Cela veut-il dire que tout était orchestré par le Kremlin ?

Non, mais Vladimir Poutine a forcément été mis au courant du complot de Prigojine. Et il l’a laissé faire tout en observant ce qui se passait et sans jamais laisser la situation lui échapper.

Que deviendra Evgueni Prigojine ?

On ne le verra plus en Ukraine. Evgueni Prigojine est considéré comme un traître et comme un perdant ; les Russes n’aiment ni l’un ni l’autre. Il n’a plus aucun avenir politique. Mais Evgueni Prigojine n’a jamais vraiment compté aller au gouvernement ; c’est un homme d’affaires, pas un politicien. L’Ukraine ne l’intéressait que dans la mesure où il y avait de l’argent à se faire. Ces derniers temps, il cherchait plutôt à s’extraire du bourbier ukrainien pour retourner à ses affaires les plus rentables en Afrique. Il s’en rapproche car c’est plus facile d’aller en Afrique par avion-cargo au départ de Minsk que depuis Rostov-sur-le-Don.

Ne pensez-vous pas qu’il puisse être simplement éliminé ?

Je doute beaucoup qu’il puisse être éliminé en Biélorussie, car il a reçu des garanties pour sa sécurité de la part des deux présidents. Ce serait trop gros. Mais, ensuite, en Afrique, où je pense qu’il se rendra bientôt, tout pourrait arriver.

Est-ce que l’Ukraine va bénéficier de cette situation ?

Ce genre de crise ne rassure pas les militaires russes envoyés sur le front. On le voit : leur moral et leur motivation ne cessent de baisser au contraire des Ukrainiens qui, malgré la difficulté des combats, sentent que la victoire est à leur portée. La Russie est malade. Depuis 2014 et le début de la guerre dans le Donbass, la division couve. Peu à peu, des éruptions violentes montent à la surface, comme avec Prigojine, et il y en aura de plus en plus. C’est une lente guerre civile. Je le vois déjà : il y a de plus en plus de volontaires qui, en Russie, veulent rejoindre notre mouvement de résistance armée.

(1) Fiche Wikipedia sur Ilia Vladimirovich Ponomarev

né le 6 août 1975 à Moscou, est un homme politique russe, membre du Parti communiste de la fédération de Russie, de Russie juste puis de l’Alliance des Verts. Il est député à la Douma de 2007 à 20161.

Il est le seul membre de la Douma à voter contre l’annexion de la Crimée en 20142, et le seul à ne pas voter pour l’« interdiction législative de la propagande homosexuelle en Russie » en 2013.

À partir de 2016, il se réfugie à Kiev, en Ukraine3.

Situation personnelle

Ilya Ponomarev a obtenu une licence en physique à l’Université d’État de Moscou puis un master en administration publique à l’université sociale d’État de Russie. De 2002 à 2007, il a été responsable de l’information pour le Parti communiste russe4.

Carrière

Idéologie

Les opinions politiques de Ponomarev sont considérées comme de la « gauche peu orthodoxe » : une position libertaire progressiste. Certaines personnes le décrivent comme « néo-communiste », et les critiques à l’intérieur du Parti communiste de Russie l’ont identifié comme « néotrotskyste ». Les objectifs politiques de Ponomarev étaient les suivants :

  • l’égalité d’accès à l’éducation, pour créer des chances égales pour tous ;
  • un gouvernement non restrictif qui serait progressivement remplacé par la démocratie directe ;
  • la promotion de l’entrepreneuriat social et commercial et de l’innovation pour transformer la société ;
  • voyage sans visa et abolition des frontières nationales ;
  • la protection des libertés individuelles pour les groupes minoritaires, y compris des droits et des protections accrus pour les femmes et les personnes LGBT5.

Sur le plan international, Ponomarev a préconisé une « Union du Nord » plus large entre les nations d’Europe, des Amériques et de l’ex-URSS, mais critique vivement le modèle américain de mondialisation illustré par le FMI, l’OMC et les structures du G8. Il décrit ses propositions comme un « mondialisme social »6, et critique le nationalisme et le cléricalisme7. Il a également critiqué le processus de privatisation en Russie et a blâmé ses architectes néolibéraux pour l’échec à établir une véritable démocratie en Russie.

L’incident Leonid Razvozjaïev

En octobre 2012, la chaîne d’informations pro-gouvernementale NTV diffuse un documentaire dans lequel l’assistant de Ponomarev, Leonid Razvozjaïev (en), est accusé d’avoir arrangé une rencontre entre un ex-leader de l’opposition, Sergueï Oudaltsov du Front de gauche, et Guivi Targamadze, dans le but de renverser le Président Vladimir Poutine8. Un porte-parole des enquêteurs russes affirme que le gouvernement considérait des charges de terrorisme contre Oudaltsov8 et Razvozjaïev, Oudaltsov ainsi que Constantin Lebedev, un assistant d’Oudaltsov, sont accusés de « comploter des émeutes de masse »9. Razvozjaïev s’envole vers Kiev, en Ukraine, où il demande l’asile auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, mais il disparaît après avoir quitté le bureau8. Il refait surface à Moscou trois jours plus tard, où le site web Life News le filme quittant un tribunal de Moscou, clamant qu’il avait été enlevé et torturé8,10. Un porte-parole du Comité d’enquête de la fédération de Russie affirme que Razvozjaïev n’a pas été enlevé, mais s’est rendu librement et volontairement pour confesser sa conspiration avec Oudaltsov et Lebedev8.

Vladimir Bourmatov, un parlementaire de Russie unie, demande à Ponomarev de démissionner de son mandat à la Douma en raison de son association avec Razvozjaïev11.

En août 2014, Oudaltsov et Razvozjaïev sont condamnés à 4 ans et demi de camp.

Activités d’opposition en exil

Après qu’un ancien parlementaire russe, Denis Voronenkov, a été assassiné à Kiev le 23 mars 2017, M. Ponomarev a été protégé par les services de sécurité ukrainiens12.

Début 2022, M. Ponomarev a lancé une chaîne de télévision en russe appelée “Matin de février” (en russe : Утра Февраля)13 et un fil d’actualité sur l’application Telegramn appelé “Rospartisan” (en russe : Роспартизан)14The Guardian indique que ces plateformes relaient des activités anti-gouvernementales en Russie, telles que des attaques contre des centres de recrutement militaires.

M. Ponomarev et ses médias ont attiré l’attention des médias occidentaux après l’attentat à la voiture piégée contre Daria Dougina. À cette occasion, il a lu en personne une déclaration revendiquant l’attentat au nom d’un groupe s’appelant l’Armée nationale républicaine (en russe : Национальная республиканская армия (НРА)). Il a aussi utilisé ses médias, Matin de février et Rospartisan, pour publier le manifeste de l’Armée nationale républicaine, dont le but est de renverser Vladimir Poutine. La déclaration appelle à la mutinerie dans l’armée russe, l’adoption du drapeau blanc-bleu-blanc et la fin d’une guerre “fratricide entre peuples slaves”15.

La presse internationale, notamment le Guardian16 et Associated Press, n’a pas confirmé la responsabilité de l’Armée nationale républicaine dans l’attentat contre Daria Dougina. Le 22 août 2022, l’agence de presse officielle russe TASS17 a déclaré que l’assassin était un citoyen ukrainien, citant les services de sécurité fédéraux.

 

Flicaille contre racaille, où le débat rase le bitume

7 Juillet 2023 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Ce que dit la presse, #GQ, #Répression, #Théorie immédiate, #lutte contre l'impérialisme, #Front historique, #Qu'est-ce que la "gauche", #classe ouvrière

C'est mal parti

C'est mal parti

 

Merde ! La guerre civile, la révolution, tout ça, c’est déjà fini ?

On brûle trois bus, trois écoles, trois poubelles et on retourne à sa console de jeux !

Il n’a pas encore coulé beaucoup de sang (mais deux morts quand même, et pas du coté de la police) mais déjà l’encre coule à flot et les postillons volent partout sur les réseaux sociaux (pas trop dans la vraie vie, quoique, restons prudent) on voit qu’on est en France y compris aux crétineries des propositions judiciaires et législatives qui se développent de part et d’autre (mettre en prison les parents, dissoudre la police).

La France a encore joué à son jeux favori depuis 1968 : faire semblant de faire la révolution. A ce niveau les enfants d’immigrés montrent leur paradoxale mais parfaite intégration.

On rejoue aussi le soulèvement des ghettos états-uniens dans l’espoir de parvenir à une sorte de considération de la part des bonnes âmes de la gauche divine qui font l’opinion autorisée. Mais n’est pas Martin Luther King qui veut et surtout il n’y a pas le moindre droit civique à décrocher – seulement des subventions pour les porte-paroles et quelques emplois d’animateurs socio-culs - et l’on va droit à la racialisation des rapports sociaux. Et dans ce cas il vaudrait mieux être majoritaire avant de partir par là ! Vous ne croyez pas ?

Tout ça au bout du compte c’est pour faire du spectacle à deux balles et l’indignation n’a rien à voir la-dedans, on veut montrer que dans son quartier on a les plus grosses.

Macron s’en moque complètement et il a mieux à faire pendant ce temps là, à engager la France dans le bourbier ukrainien quand personne ne regarde dans cette direction. Il est pathétique de voir comment les commentateurs étrangers tous aussi anti-impérialistes les uns que les autres qui se croient perspicaces se laissent berner par les images de voitures en feu.

Si ces images étaient mauvaises pour Macron en particulier et pour l’impérialisme en général, et bien on ne les diffuserait pas.

La police n’a pas à abattre des gens, jeunes ou non, maghrébins ou non, sans autre forme de procès, parce qu’ils conduisent sans permis une BMW sans respecter le code de la route. Moi non plus je n’aime pas du tout les BMW si on va par là mais je ne tuerais pas ceux qui les conduisent même si j’avais comme elle la possibilité de le faire et de m’en tirer avec impunité. C’est cette police-là assez bien rémunérée d’ailleurs qui réprime les manifestations de plus en plus brutalement depuis dix ans, et qui n’est pas pour autant devenue républicaine parce que les suspects habituels de communautarisme profitent de la situation pour diffuser un discours anti-flic sommaire au profit des dealers. Le contraire d’une erreur, en général, c’en est une autre.

Et les jeunes - et aussi les gardiens de murs moins jeunes -  qui vivent dans les quartier chauds, même s’ils se sentent visés spécifiquement par le harcèlement et les violences policières, à tort ou à raison, et souvent à raison, ne sont pas dotés pour autant d’une sorte de licence de tout piller en réaction et de détruire leur propre cadre de vie tout en offrant à ceux qui les haïssent l’image qu’ils attendent pour confirmation de leurs préjugés.

Signalons au passage à ceux qui voient dans l’émeute à l’américaine la dernière carte du désespoir que l’incidence des meurtres policiers en France est environ dix fois moindre qu’aux États-Unis et que dans ce pays les pauvres n’ont pas de sécu.

Au passage n'oublions pas aussi les bons français qui ironisent sur les allocations familiales perçues par les familles immigrées : ils n’ont qu’à faire des enfants aussi s’ils veulent en profiter.

Le pillage est en fait moins lié au besoin et à la pauvreté, même si les juges, qui valent bien les flics mais sont loin d’être autant détestés, on se demande pourquoi, s’acharnent sur les voleurs de pommes qu’ils ont pu identifier sur les réseaux sociaux, qu’aux théories anarchistes de la reprise individuelle qui ont fait leur chemin dans les ghettos via la petite bourgeoisie d’extrême-gauche qui les fréquente et qui les parasite, que ce soit pour y tenter un encadrement démagogique ou pour se procurer de la drogue.

C’est la loi désir à l’œuvre dans publicité qui trouve ici son accomplissement. Volez des produits de marque, c’est aussi consacrer leur notoriété.

Finalement ce ne sont que les gangsters et les mafieux qui tireront profit de la situation et de la marginalisation accrue et de la tiers-mondisation des quartiers où les immigrés récents et les descendants des moins récents sont concentrés.

Cela dit dans peu de temps si on n’y veille pas les jeunes hommes en mal de prouver leur masculinité sur Instagram en cassant des abribus, en renversant des camions (« elle est où la police , elle est pas là, la la la! ») et en défiant une police armée jusqu’aux dents, qui se fait ensuite un plaisir de les tabasser, vont se retrouver alignés contre les Russes dans le Donbass, comme chair à canon.

Réveillez-vous.

 

GQ 7 juillet 2023

 

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Le blog de Roger Colombier prend des vacances mais n'oublie rien

Hormis quelles étincelles qui jailliront à cause de l'actualité politique et sociale, pour le reste, le blog se met au vert. Attention, surtout pas du côté de Eelv. Cette partie de la Nupes ne se veut pas de gauche mais écologique. Comprenne qui pourra!

A la rentrée, le Temps des Cerises va éditer une troisième fois mon ouvrage Aincourt, le camp oublié, premier camp d'internement ouvert en France occupée, contrôlé par le gouvernement collaborationniste pétainiste et gardé par les forces de l'ordre uniquement françaises. Cela n'empêchera jamais que l'occupant nazi viendra y rechercher des otages pour des pelotons d'exécution ou les camps de concentration hitlériens. Dans ces années noires, l'extrême droite était dans le gouvernement de l'Etat français et le patronat marchait pour l'économie du guerre allemande.

Je veux rappeler aussi la classe ouvrière dont je suis issu et que le capitalisme -aujourd'hui dit libéralisme économique pour embrumer les consciences- a enfoui sous une montagne de poussières. Aussi ces quelques lignes:

Les ouvriers

Ils sont gens du labeur, des petits, des sans-grade,

Toute leur vie on leur a répété ceci:

Vos pères étaient des gueux sans aucune échapade,

Gourds de sueur, de misère et de pain rassis.

 

On les a remisés dans un coin toujours sombre,

Au creux des cubes gris que la ville a bâti,

Crucifiés dans le silence froid de l'ombre

Où la vie et les étoiles sont décaties.

 

Ils furent en abondance dans les usines,

Aux tréfonds de la mine ou sur les champs amers,

Ils ne comptèrent pour rien puisque sans racine:

Sous les rides du ciel, l'obscur est éphémère.

 

Ils sont encore là oubliés du désastre,

Au silence d'antan s'accroche le mépris.

Leurs mains calleuses valent moins qu'une piastre,

Leur jour mime la nuit et autour nul ne crie.

 

Ils sont gens du labeur, des petits, des sans-grade,

Toute leur vie on les a rabaissés ainsi.

Leurs pères étaient des gueux sans aucune échappade.

Mais les miens en étaient et je les remercie.

 

Roger Colombier-Casas