dimanche 5 février 2017

Macron l’obscur objet du désir et la dictature du capital


Comment les médias ont fabriqué le candidat Macron


Bon, je crois que tout le monde l’a entendu, Macron a parlé … longuement, mais qu’a-t-il dit?
Le discours de Macron c’est du vent, sa culture un lot de citations, une sorte d’Almanach Vermot mais pas de projet, toute cette esbroufe mais pas seulement. Il y a le noyau dur:  Il a dit qu’il faudrait discuter par branches et entreprises: c’est à dire qu’il faudrait renforcer la loi « El-Khomeri « , il a dit sans dire tout en disant un message sublimal noyé dans « la fraternité » . C’est comme pour l’Europe, il a gourmandé ceux qui ne lui étaient fidèles que « souvent » comme Hamon et Mélenchon, alors que lui c’était du toujours, telle qu’elle était… l’austérité,la misère, la fin des services publics, avec en fond la 9e de Beethoven jouée aux réfugiés tandis qu’ils ont les pieds gelés dans l’hiver des Balkans.  Et dans la même  logique aller encore plus loin que la loi El-Khomery au nom de la « liberté » du travail, celle comme nous disions du libre renard dans le libre poulailler. . Son appel à l’optimisme ne s’appuie sur rien d’autre que sur la poursuite et l’aggravation de ce qui est assorti de bons sentiments dont on présente la note à ceux qui n’en peuvent plus et les profits toujours aux mêmes..
Sa stratégie: à droite toute pour siphonner les voix centristes et juppéistes de Fillon, jouer dès maintenant le second tour face à marine Le pen, en étant assuré que la gauche et l’extrême gauche se draperont dans les bons sentiments antifascistes que l’on exige d’eux, une sorte de réflexe conditionné inculqué avec l’ère Mitterrand. . Il faut préserver Marine le Pen pour être assurer de l’emporter, rien de nouveau depuis plus de vingt ans, une histoire qui s’adresse pourtant aux moins de vingt ans en espérant qu’ils ne peuvent pas connaître.
Cela ressemble étonnement à la manière dont la finance, le complexe industrialo militaire a joué Hillary Cinton, ne se contentant pas de la promouvoir mais lui assurant un adversaire, le seul qu’elle était en mesure de battre. Enfin ils le croyaient ou plutôt se disaient que la situations était aussi dégradée qu’ils ne pourraient plus assurer l’élection de leur protégé, un milliardaire fasciste ferait aussi bien l’affaire.
En écoutant Macron et surtout en regardant le dispositif de la salle, je pensais au coût de sa campagne et à ses bailleurs de fond en me demandant ce qu’ils exigeraient de lui aux lendemains de son élection. Ce frêle poulet gavé aux hormones médiatiques que l’on tente selon des techniques éprouvées de marketing de transformer en objet de désir sera obligé d’être impitoyable, il devra être la dictature du capital par temps de crise.
Et comme le PCF est aux abonnés absent, que sa direction continue à osciller entre deux sociaux démocrates, un  coup pour les refondateurs, un coup pour les primaires, l’essentiel n’est-il pas que l’on finira jusqu’à être prêt à appeler à faire barrage au fascisme,je vois déjà l’éditorial dans l’Humanité, .
Parce que si nous nous avons renoncé à éclairer ce qu’était la dictature du prolétariat, l’art et la manière de mettre cette petite minorité au pas,  eux n’ont pas renoncé à exercer celle du capital, ce mélange de consens autour de leur force liée à l’habitude de la soumission, à l’individualisme, à l’espoir d’en retirer quelques miettes et de répression pour ceux que l’on a du mal à convaincre, ils passent même de l’hégémonie de la séduction  consumériste, du libéral libertaire à la tyrannie  sur le travail, du chômage au suicide des employés, à la violence, la haine pour tous, les écoles et des hôpitaux que l’on ferme et des prisons saturées, comme mode de gouvernance.
Danielle Bleitrach