samedi 26 décembre 2020

«On cajole mes agresseurs» : Michel Zecler dénonce la libération des deux policiers 23 déc. 2020, 19:01 «On cajole mes agresseurs» : Michel Zecler dénonce la libération des deux policiers © AURORE MESENGE Source: AFP Michel Zecler s'exprime devant les médias, à Paris, le 26 novembre 2020 (image d'illustration). AddThis Sharing Buttons Share to Facebook Share to TwitterShare to TelegramShare to WhatsAppShare to Plus d'options...Share to ImprimerShare to Email Michel Zecler, le producteur de musique passé à tabac par des policiers dans son studio d'enregistrement, a dénoncé ce qu'il estime être la «bienveillance de l'Etat», après la libération de deux agents mis en cause. «On cajole mes agresseurs sans beaucoup d'états d'âme», a dénoncé auprès de BFMTV le producteur de musique Michel Zecler, le 23 décembre. L'homme de 41 ans a fermement critiqué ce qu'il estime être de la «bienveillance de l'Etat» à la suite de la libération la veille de deux policiers soupçonnés de l'avoir roué de coups dans son studio de musique parisien, puis dans la rue, le 21 novembre, en fin de journée. Les deux policiers étaient placés en détention depuis le 30 novembre. «L'aide fonctionnelle» «accordée» aux policiers pointée du doigt par Michel Zecler Michel Zecler a déclaré avoir «du mal à comprendre ce qui occasionne une telle bienveillance de l'Etat vis-à-vis de ces trois individus». «Il y a malheureusement peu de doutes sur le lieu où j’aurais passé ces fêtes de fin d’année, en l’absence d’un enregistrement vidéo pour me disculper», déplore le producteur auprès de BFMTV. Lire aussi Le préfet de police de Paris Didier Lallement le 5 juillet 2020 (image d'illustration). Affaire Michel Zecler : l'Etat prendra en charge les frais de justice des policiers mis en examen Il a par ailleurs pointé du doigt «l'aide fonctionnelle», «accordée» aux policiers. La protection fonctionnelle permet en effet la prise en charge des frais de justice des policiers par l’Etat. «Cette nouvelle décision [...]donne le sentiment que, derrière les discours convenus, on cajole mes agresseurs sans beaucoup d’états d’âme», a dénoncé par ailleurs Michel Zecler. Deux policiers libérés sous contrôle judicaire Les juges d'instruction ont ordonné la libération des deux policiers incarcérés le 22 décembre et leur placement sous contrôle judiciaire. Lire aussi Michel Zecler parle à la presse le 26 novembre. Affaire Zecler : la justice ordonne la libération des deux policiers emprisonnés Ils étaient placés en détention provisoire depuis le 30 novembre. Les deux policiers ont l'interdiction d'entrer en relation avec la victime ainsi qu'avec les autres mis en examen et ne pourront pas détenir d'armes. Il leur est, de plus, interdit d'exercer la profession de fonctionnaire de police et de paraître dans le XVIIe arrondissement de Paris, où se situe le studio de musique de Michel Zecler. Enfin, ils devront s'acquitter d'une caution, dont le montant s'élève à 5 000 euros. Le 21 novembre, en fin de journée, Michel Zecler avait été roué de coup par des policiers dans l'entrée de son studio de musique, puis dans la rue. Ces faits ont été révélés par des images de vidéosurveillance du studio de musique rendues publiques par le média en ligne Loopsider, contredisant alors le procès-verbal initial de l'interpellation rédigé par les policiers. Dans cette affaire, quatre policiers ont été mis en examen le 30 novembre. Trois d'entre eux, soupçonnés d'avoir roué de coups Michel Zecler, ont été mis en examen pour «violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique [PDAP]», avec plusieurs circonstances aggravantes dont celle de racisme, et pour «faux en écriture publique» par PDAP, passible des assises. Parmi eux, un brigadier de 31 ans et un gardien de la paix de 23 ans avaient été placés en détention provisoire. Le dernier policier, soupçonné d'avoir jeté une grenade lacrymogène dans le studio, a été mis en examen principalement pour «violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique» et placé sous contrôle judiciaire. Lire aussi «Plus de 180 jours d'ITT» : le préjudice de Michel Zecler va être réévalué, selon son avocate

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/france/82103-on-cajole-mes-agresseurs-michel-zecler-denonce-liberation-deux-policiers

 

Affaire Michel Zecler : l'Etat prendra en charge les frais de justice des policiers mis en examen

Le préfet de police de Paris Didier Lallement le 5 juillet 2020 (image d'illustration).

 

RT FRANCE
 

Michel Zecler, le producteur de musique passé à tabac par des policiers dans son studio d'enregistrement, a dénoncé ce qu'il estime être la «bienveillance de l'Etat», après la libération de deux agents mis en cause.

«On cajole mes agresseurs sans beaucoup d'états d'âme», a dénoncé auprès de BFMTV le producteur de musique Michel Zecler, le 23 décembre. 

L'homme de 41 ans a fermement critiqué ce qu'il estime être de la «bienveillance de l'Etat» à la suite de la libération la veille de deux policiers soupçonnés de l'avoir roué de coups dans son studio de musique parisien, puis dans la rue, le 21 novembre, en fin de journée. Les deux policiers étaient placés en détention depuis le 30 novembre.

  «L'aide fonctionnelle» «accordée» aux policiers pointée du doigt par Michel Zecler   

Michel Zecler a déclaré avoir «du mal à comprendre ce qui occasionne une telle bienveillance de l'Etat vis-à-vis de ces trois individus». 

«Il y a malheureusement peu de doutes sur le lieu où j’aurais passé ces fêtes de fin d’année, en l’absence d’un enregistrement vidéo pour me disculper», déplore le producteur auprès de BFMTV. 

 

Il a par ailleurs pointé du doigt «l'aide fonctionnelle», «accordée» aux policiers. La protection fonctionnelle permet en effet la prise en charge des frais de justice des policiers par l’Etat. 

«Cette nouvelle décision exécutée avec un empressement curieux donne le sentiment que, derrière les discours convenus, on cajole mes agresseurs sans beaucoup d’états d’âme», a dénoncé par ailleurs Michel Zecler. 

Deux policiers libérés sous contrôle judicaire 

Les juges d'instruction ont ordonné la libération des deux policiers incarcérés le 22 décembre et leur placement sous contrôle judiciaire.

 

Ils étaient placés en détention provisoire depuis le 30 novembre. Les deux policiers ont l'interdiction d'entrer en relation avec la victime ainsi qu'avec les autres mis en examen et ne pourront pas détenir d'armes. ..

«On cajole mes agresseurs» : Michel Zecler dénonce la libération des deux policiers 23 déc. 2020, 19:01 «On cajole mes agresseurs» : Michel Zecler dénonce la libération des deux policiers © AURORE MESENGE Source: AFP Michel Zecler s'exprime devant les médias, à Paris, le 26 novembre 2020 (image d'illustration). AddThis Sharing Buttons Share to Facebook Share to TwitterShare to TelegramShare to WhatsAppShare to Plus d'options...Share to ImprimerShare to Email Michel Zecler, le producteur de musique passé à tabac par des policiers dans son studio d'enregistrement, a dénoncé ce qu'il estime être la «bienveillance de l'Etat», après la libération de deux agents mis en cause. «On cajole mes agresseurs sans beaucoup d'états d'âme», a dénoncé auprès de BFMTV le producteur de musique Michel Zecler, le 23 décembre. L'homme de 41 ans a fermement critiqué ce qu'il estime être de la «bienveillance de l'Etat» à la suite de la libération la veille de deux policiers soupçonnés de l'avoir roué de coups dans son studio de musique parisien, puis dans la rue, le 21 novembre, en fin de journée. Les deux policiers étaient placés en détention depuis le 30 novembre. «L'aide fonctionnelle» «accordée» aux policiers pointée du doigt par Michel Zecler Michel Zecler a déclaré avoir «du mal à comprendre ce qui occasionne une telle bienveillance de l'Etat vis-à-vis de ces trois individus». «Il y a malheureusement peu de doutes sur le lieu où j’aurais passé ces fêtes de fin d’année, en l’absence d’un enregistrement vidéo pour me disculper», déplore le producteur auprès de BFMTV. Lire aussi Le préfet de police de Paris Didier Lallement le 5 juillet 2020 (image d'illustration). Affaire Michel Zecler : l'Etat prendra en charge les frais de justice des policiers mis en examen Il a par ailleurs pointé du doigt «l'aide fonctionnelle», «accordée» aux policiers. La protection fonctionnelle permet en effet la prise en charge des frais de justice des policiers par l’Etat. «Cette nouvelle décision [...]donne le sentiment que, derrière les discours convenus, on cajole mes agresseurs sans beaucoup d’états d’âme», a dénoncé par ailleurs Michel Zecler. Deux policiers libérés sous contrôle judicaire Les juges d'instruction ont ordonné la libération des deux policiers incarcérés le 22 décembre et leur placement sous contrôle judiciaire. Lire aussi Michel Zecler parle à la presse le 26 novembre. Affaire Zecler : la justice ordonne la libération des deux policiers emprisonnés Ils étaient placés en détention provisoire depuis le 30 novembre. Les deux policiers ont l'interdiction d'entrer en relation avec la victime ainsi qu'avec les autres mis en examen et ne pourront pas détenir d'armes. Il leur est, de plus, interdit d'exercer la profession de fonctionnaire de police et de paraître dans le XVIIe arrondissement de Paris, où se situe le studio de musique de Michel Zecler. Enfin, ils devront s'acquitter d'une caution, dont le montant s'élève à 5 000 euros. Le 21 novembre, en fin de journée, Michel Zecler avait été roué de coup par des policiers dans l'entrée de son studio de musique, puis dans la rue. Ces faits ont été révélés par des images de vidéosurveillance du studio de musique rendues publiques par le média en ligne Loopsider, contredisant alors le procès-verbal initial de l'interpellation rédigé par les policiers. Dans cette affaire, quatre policiers ont été mis en examen le 30 novembre. Trois d'entre eux, soupçonnés d'avoir roué de coups Michel Zecler, ont été mis en examen pour «violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique [PDAP]», avec plusieurs circonstances aggravantes dont celle de racisme, et pour «faux en écriture publique» par PDAP, passible des assises. Parmi eux, un brigadier de 31 ans et un gardien de la paix de 23 ans avaient été placés en détention provisoire. Le dernier policier, soupçonné d'avoir jeté une grenade lacrymogène dans le studio, a été mis en examen principalement pour «violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique» et placé sous contrôle judiciaire. Lire aussi «Plus de 180 jours d'ITT» : le préjudice de Michel Zecler va être réévalué, selon son avocate

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«On cajole mes agresseurs» : Michel Zecler dénonce la libération des deux policiers 23 déc. 2020, 19:01 «On cajole mes agresseurs» : Michel Zecler dénonce la libération des deux policiers © AURORE MESENGE Source: AFP Michel Zecler s'exprime devant les médias, à Paris, le 26 novembre 2020 (image d'illustration). AddThis Sharing Buttons Share to Facebook Share to TwitterShare to TelegramShare to WhatsAppShare to Plus d'options...Share to ImprimerShare to Email Michel Zecler, le producteur de musique passé à tabac par des policiers dans son studio d'enregistrement, a dénoncé ce qu'il estime être la «bienveillance de l'Etat», après la libération de deux agents mis en cause. «On cajole mes agresseurs sans beaucoup d'états d'âme», a dénoncé auprès de BFMTV le producteur de musique Michel Zecler, le 23 décembre. L'homme de 41 ans a fermement critiqué ce qu'il estime être de la «bienveillance de l'Etat» à la suite de la libération la veille de deux policiers soupçonnés de l'avoir roué de coups dans son studio de musique parisien, puis dans la rue, le 21 novembre, en fin de journée. Les deux policiers étaient placés en détention depuis le 30 novembre. «L'aide fonctionnelle» «accordée» aux policiers pointée du doigt par Michel Zecler Michel Zecler a déclaré avoir «du mal à comprendre ce qui occasionne une telle bienveillance de l'Etat vis-à-vis de ces trois individus». «Il y a malheureusement peu de doutes sur le lieu où j’aurais passé ces fêtes de fin d’année, en l’absence d’un enregistrement vidéo pour me disculper», déplore le producteur auprès de BFMTV. Lire aussi Le préfet de police de Paris Didier Lallement le 5 juillet 2020 (image d'illustration). Affaire Michel Zecler : l'Etat prendra en charge les frais de justice des policiers mis en examen Il a par ailleurs pointé du doigt «l'aide fonctionnelle», «accordée» aux policiers. La protection fonctionnelle permet en effet la prise en charge des frais de justice des policiers par l’Etat. «Cette nouvelle décision [...]donne le sentiment que, derrière les discours convenus, on cajole mes agresseurs sans beaucoup d’états d’âme», a dénoncé par ailleurs Michel Zecler. Deux policiers libérés sous contrôle judicaire Les juges d'instruction ont ordonné la libération des deux policiers incarcérés le 22 décembre et leur placement sous contrôle judiciaire. Lire aussi Michel Zecler parle à la presse le 26 novembre. Affaire Zecler : la justice ordonne la libération des deux policiers emprisonnés Ils étaient placés en détention provisoire depuis le 30 novembre. Les deux policiers ont l'interdiction d'entrer en relation avec la victime ainsi qu'avec les autres mis en examen et ne pourront pas détenir d'armes. Il leur est, de plus, interdit d'exercer la profession de fonctionnaire de police et de paraître dans le XVIIe arrondissement de Paris, où se situe le studio de musique de Michel Zecler. Enfin, ils devront s'acquitter d'une caution, dont le montant s'élève à 5 000 euros. Le 21 novembre, en fin de journée, Michel Zecler avait été roué de coup par des policiers dans l'entrée de son studio de musique, puis dans la rue. Ces faits ont été révélés par des images de vidéosurveillance du studio de musique rendues publiques par le média en ligne Loopsider, contredisant alors le procès-verbal initial de l'interpellation rédigé par les policiers. Dans cette affaire, quatre policiers ont été mis en examen le 30 novembre. Trois d'entre eux, soupçonnés d'avoir roué de coups Michel Zecler, ont été mis en examen pour «violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique [PDAP]», avec plusieurs circonstances aggravantes dont celle de racisme, et pour «faux en écriture publique» par PDAP, passible des assises. Parmi eux, un brigadier de 31 ans et un gardien de la paix de 23 ans avaient été placés en détention provisoire. Le dernier policier, soupçonné d'avoir jeté une grenade lacrymogène dans le studio, a été mis en examen principalement pour «violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique» et placé sous contrôle judiciaire. Lire aussi «Plus de 180 jours d'ITT» : le préjudice de Michel Zecler va être réévalué, selon son avocate

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Vers une presse sans journalistes ?

Qu’est ce qu’un « média mainstream » ?

 

C’est un média qui relaye les messages de propagande capitalistes et impérialistes, en les présentant comme de l’information objective.

 On le reconnaît notamment à ce qu’il participe aux campagnes mondiales qui ciblent un pays non occidental : cette année nous avons eu droit à la Biélorussie, Hong Kong, le Xinjiang, la Bolivie, et dans un passé récent aux campagnes infructueuses contre la Russie, la Corée, la Chine le Venezuela, l’Iran, Cuba, la Syrie, ou victorieuses en Ukraine, en Libye, en Birmanie, en Irak, etc.

Une seule cause anti-impérialiste a eu une certaine ouverture dans les médias, mais de moins en moins, celle de la Palestine, sans doute parce que la situation est verrouillée, et peut servir à montrer de manière répétée et redondante qu’il n’y a pas d’autre alternative à l’Empire que la défaite.

Ces médias peuvent aussi se révéler dans leur participation unanimiste à des campagnes politiques considérées par leurs propriétaires comme de grande importance, comme la campagne en faveur du oui au TCE en 2005, ou contre le Brexit.

Un média mainstream est ou bien :

Un média capitaliste, qui appartient à des capitalistes qui le financent et dépensent beaucoup d’argent pour ça, et qui fait sous ses diverses variantes la promotion idéologique du capitalisme par la diffusion des idéologies libérales qui sont variées, mais qui tournent principalement à notre époque autour d’un consensus libéral-libertaire qui va allouer aux conservateurs traditionalistes un rôle de repoussoirs, comme les barbons ridicules des comédies de Molière.

Comme par hasard, les médias professionnels de droite qui doivent assumer ce rôle peu flatteur (le Figaro, certains titres de la presse éco) en deviennent un peu plus crédibles que les autres, tant que le portefeuille n’est pas directement en jeu.

La quasi totalité des médias privés, qui ont une notoriété dans le grand public, et bien diffusés sont de tels médias.

Ou bien c’est un média d’État d’un État capitaliste relevant de la sphère impériale occidentale où l’information est encore plus verrouillée, et qui a surtout une mémoire plus longue : alors que les médias privés considèrent souvent qu’en ce qui concerne le communisme la partie est gagnée, la messe est dite et qu’il n’y a plus à s’en occuper, les médias d’État comme Arte ou France Culture organisent la prison mémorielle où ils veulent le placer, en falsifiant, salissant, ou détournant l’histoire révolutionnaire. Ces médias font aussi la promotion des intellectuels gauchisants inoffensifs qui ont tout à tour leur moment de célébrité.

Et un média mainstream c’est de toute manière un média occidental (nord américain, européen, océanien) qui recycle avec une tonalité compassionnelle dans le langage des ONG les préjugés occidentaux néocoloniaux, et qui est nourri exclusivement par les récits émanant des agences de presse occidentales qui produisent la plus grande partie de l’information accessible au grand public : Reuters, AP, AFP. Il n’y a en dehors de quelques grandes capitales occidentales, à domicile, presque plus aucun correspondant étranger attitré de ces médias qui pourrait produire une information originale.

Ce monde des médias gravite autour d’un petit nombre de titres de presse qui sont considérés comme des références de sérieux et d’objectivité, palme qu’ils ne manquent pas de se décerner à eux mêmes : le Monde, le New York Times, le Washington Post, et qui ne valent pas mieux que les autres. La seule différence étant que leurs rédacteurs principaux ont un statut des notables dans les milieux politiques décisionnels occidentaux qui dépasse celui que devrait leur apporter le niveau de leur rémunération.

Il y a des médias capitalistes ou d’État extérieurs à cette sphère géographique et culturelle, en Russie, en Chine, et dans la plupart des pays non occidentaux, mais leur contenu est jugé suspect à moins qu’il ne reflète servilement le contenu des grandes agences de presse occidentales, et dans ce cas il aura les honneurs d’une sélection dans « Courrier International ». Un média non-occidental n’est coopté dans le circuit de l’information mondialisée que s’il soutient les interventions de l’Occident dans le monde non-occidental, ou s’il reflète des positions caricaturalement réactionnaires pour servir de faire-valoir au discours de propagande du premier monde.

C’est pourquoi les médias russes sont devenus indispensables à qui veut s’informer aujourd’hui en Occident : ce sont les seuls médias dynamiques et professionnels qui ont un intérêt objectif partiel à un dévoilement du réel. Ce qui explique les opérations de censure directe dont ils font l’objet.

Sinon la censure habituelle porte plutôt que sur la publication et l’édition, sur la diffusion et le référencement, comme le savent bien les animateurs de sites socialistes ou communistes de par le monde.

 Le point le plus important à retenir est en même temps le plus banal et le plus facile à comprendre : l’information sur le réel est aliénée à des intérêts privés.

La justification libérale de cet état de fait, selon laquelle un média honnête aurait plus de succès (et donc rapporterait davantage de profits à son propriétaire) et éliminerait les médias malhonnêtes ne tient pas la route une seule seconde : ces médias perdent presque tous de l’argent, à part les nouveaux médias des GAFAM, dont l’information est un produit secondaire. A part le fait que la concurrence développe au détriment de l'information sérieuse l’espace dévolu à la distraction et aux faits divers, il est patent que les médias sont les danseuses des grands groupes capitalistes, qui leur servent à distiller des messages qui favorisent leur intérêts, mais aussi dans leur croisade permanente contre tout ce qui n’est pas capitaliste et occidental (après tout ces gens peuvent être désintéressés).

Ce problème est ancien : les législateurs de la Libération avaient à cet effet interdit la concentration dans les entreprises de presse.

En gros le message mainstream est le suivant : le capitalisme produit des marchandises en abondance pour tout le monde, et une société tolérante où chacun fait ce qu’il lui plaît, et si ce n’est pas encore le cas partout, ce le sera bientôt grâce aux interventions de l’Occident. Nous ne vivons pas au sein d’un Empire mais dans une communauté internationale respectueuse de tous ses membres, et d’ailleurs cet empire qui n’existe pas est l’empire le plus bienveillant de l’histoire, auquel on ne peut reprocher qu’une seule chose : ne pas envahir assez de territoires pour y apporter la paix et la prospérité. Mais il s’affaire pour porter la démocratie et la liberté partout où le capitalisme ne règne pas, ou pas autant qu’on le voudrait, comme en Chine.

Toutes les information dites sérieuses qui sont diffusées doivent concourir à ce récit.

Lorsque des voix s’éloignent de ce consensus, elles deviennent de moins en moins audibles, sont diabolisées par la « théorie de la théorie du complot », ou s’enferrent d’elles-même dans des contradictions ou des polémiques stériles, parce qu’elles acceptent une partie des présupposés de la presse capitaliste en rejetant arbitrairement le reste.

Dans le passé, les médias appartenaient déjà à des capitalistes, mais l’impression reste que des messages opposés au capitalisme pouvaient davantage s’exprimer. C’est en partie une impression fausse, car l’information dont on a disposé sur des points cruciaux, sur l’URSS tant qu’elle existait, et qui s’est déposées dans les livres d’histoire, est encore moins fiable que le contenu de l’actu d’aujourd’hui. Mais le capitalisme avait des contradictions internes, des contradictions internationales, et il y avait une contradiction principale entre le capitalisme et le socialisme, et de part le monde un nombre non négligeable de situations socio-économiques mixtes qui reflétaient un compromis instable entre les deux systèmes. Une minorité dans la bourgeoisie occidentale, petite mais impossible à négliger, avait même fait le choix du socialisme, entre 1945 et 1975 environ, pour des raisons objectives qu’on ne peut pas développer ici sans sortir du sujet, et la bourgeoisie du Tiers Monde s’affichait volontiers marxiste.

Il y avait donc grâce aux contradictions dans le réel une ouverture vers l'expression de la vérité, qui n’existe plus aujourd’hui.

Maintenant pour s'y orienter, on doit conjuguer les deux principes opposés : a priori, rien de ce qu’annonce la presse capitaliste n’est crédible ; et d’autre part, qu’il est très difficile de s’en passer complètement pour s’informer de ce qui se passe vraiment. Il faut mettre au point des grilles de déchiffrement au cas par cas.

Ne croire en rien de ce que propage la presse capitaliste ne signifie pas croire en tout ce qu’elle ne propage pas, ou en ce qu’elle propage en lui affectant un coefficient négatif (comme les produits du blogueur Soral).

La règle de bon sens est de ne pas prendre position, de ne même pas évoquer les questions sur lesquelles on n’a pas de connaissance, ou pour lesquelles on n’éprouve pas d’intérêt ou d’attirance. Ne pas en parler signifie ne même pas dire qu’on n’en parle pas et feindre l’étonnement et l’ennui en présence d’un faux débat sociétal.

Cela semble assez facile de conserver assez de recul de jugement, mais il est incroyable de voir à quel point le public, et notamment le public militant relativement cultivé qui se recrute dans la classe moyenne, peut être crédule

Blog de Jean Lévy "çà n'empêche pas Nicolas"

 

VERS LE RETOUR DE LA RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE: AUX ÉTATS - UNIS POUR COMMENCER ?

25 Décembre 2020 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #GQ, #Russie, #États-Unis, #Royaume-Uni, #Théorie immédiate, #classe ouvrière, #Front historique, #Economie, #la bonne nouvelle du jour

Illustration : Spencer Rapone, ancien combattant en Afghanistan devenu le spectre rouge de l'académie militaire de West Point.

 

Pourquoi attendre une telle révolution aux États-Unis? 
 
Au moment où un virus dévastateur met à nu l'injustice sociale, où une crise économique majeure commence, où la bourgeoisie américaine ferme précipitamment la porte à la solution social-démocrate de Bernie Sanders, la métropole historique du capitalisme impérialiste est peut-être en voie de devenir son maillon faible. Il y a de nombreuses luttes politiques et sociales dans ce pays depuis 2008, qui sont fort peu relayées dans les médias, mais qui créent une génération politisée.
 
Trump avait gagné en 2016 (à la marge) en proposant une politique protectionniste aux ouvriers mais il n'a pas réussi à rapatrier beaucoup de production industrielle, au-delà des effets d'annonce. Il en a été réduit à tenter une diversion xénophobe anti-chinoise, qu'il ne pouvait encore moins soutenir à terme que ses rodomontades habituelles contre des pays plus faibles (Venezuela, Iran, Corée, etc).
 
(Aujourd'hui où il est poussé vers la sortie, on peut lui appliquer le proverbe :"chien qui aboie ne mord pas". Effectivement c'est un des rares présidents américain à n'avoir pas lancé de guerre extérieure)
 
Dans le pays les inégalités sociales et la misère ont atteint des sommets, et le mythe américain est en berne. Il y a eu les déceptions provoquées par la présidence d'Obama. L'Obamacare s'est révélé n'être qu'une illusion, mais il a posé les jalons d'une revendication de masse à la fois modérée et inacceptable pour l'oligarchie. De même la revendication pour un salaire minimum. Les révolutions se déclenchent quand les masses réclament quelque chose de très raisonnable que les classes dirigeantes refusent avec rigidité. Et il n'y a pas plus rigide que la clique de multimillionnaires narcissiques qui constitue le Congrès américain.
 
Il faut se souvenir que les Américains sont armés ce qui les rend sans doute moins déférents que d'autres devant la violence d'État. Sans doute pas les classes moyennes de gauche qui réclament le contrôle des armes à feu, mais ce ne seront pas elles qui seront déterminantes.
 
Mais surtout, si des troubles révolutionnaires nouveaux apparaissent aux États-Unis, les autorités ne sauront pas les gérer : elles ont perdu la main depuis leur triomphe sur la gauche ouvrière dans les années 1950, elle n'ont plus l'habitude de la négociation de classe, à laquelle est rompue le personnel politique européen. Elles réagiront maladroitement, par une répression exagérée, qui empêchera de trouver les relais opportunistes indispensables au sein de la gauche modérée, sans pour autant pouvoir tout noyer dans le sang, et étendront d'elles-mêmes l'incendie.
 
Arrivé à ce point il manquera à ces autorités le recours habituel dans ces cas là dans tous les autres pays ... qui n'est autre que l'intervention des États-Unis ! pour écraser la révolution et distribuer du pouvoir d'achat pour calmer les masses !
 
A partir de là l'avenir est complètement ouvert.


GQ, 11 mai - 25 décembre 2020

Note du 6 novembre 2020 :

Alexandra Occasio Cortez et les autres élus plus ou moins socialistes du congrès américain sont mis en avant par leurs admirateurs de la gauche bourgeoise américaine comme des représentants "inter-sectionnalistes" de communautés minoritaires, "de couleur" et des femmes qui ne veulent pas se laisser récupérer, des sortes d'enfant terribles du système.

Ce qu'ils ne voient pas (et tant mieux, parce que sinon ils se garderaient de leur faire de la promo), c'est qu'il s'agit de représentants non pas de communautés culturelles, mais de communautés, au sens presque municipal du terme au USA, de zones qui se caractérisent par la pauvreté et l'emploi ouvrier dans le secteur des services, et qui ont obtenu la confiance de leurs habitants sur les questions concrètes qui intéressent la classe ouvrière.

Il y a aussi une rupture du consensus impérialiste chez ces jeunes élus qui se revendiquent du socialisme, notamment dans le refus de l'alignement sur les objectifs sionistes. C'est bien différent de la fourbe opération Obama.

Reste à reconstituer un front prolétarien au-delà des ghettos, avec les ouvriers blancs américains, que l'on fait passer à tort pour des abrutis : ils ont voté en connaissance de cause pour le protectionnisme. Pour y parvenir, cette nouvelle gauche américaine si elle ne veut pas faire long feu devra en rabattre sur l'immigrationnisme et sur les querelles de genre et adopter quelques principes de nationalisme économique qui pour le moment sont plutôt défendus de l'autre bord.

A propos de protectionnisme, il faut remarquer que si les USA cessent de tout faire fabriquer en Chine et de convoiter pour leurs marques le marché de ce pays, ils cessent aussi à avoir un intérêt concret à empiéter sur sa souveraineté et à enrayer son développement, et peuvent envisager de lâcher prise dans la volonté d'empêcher ce pays d'occuper son rang naturel (quatre fois plus peuplé que les États-unis, sa "destinée manifeste" est de devenir quatre fois plus riche). Les ploucs trumpiens (et les bobos obamiens) qui applaudissent au "China bashing" sont sans le savoir les adversaires objectifs de l'impérialisme.

 

Note du 12 juin 2020 :

La mobilisation de protestation contre le meurtre de George Floyd participe, et ne participe pas, accélère, et retarde à la fois le mouvement prolétarien américain : le prolétariat urbain des métropoles d'Amérique du Nord et d'Europe a été "racialisé" au cours du siècle passé, et il donc naturel qu'il se retrouve en première ligne de cette amorce de soulèvement général. Les ghettos et les communautés noires américaines des années 1960 n'étaient encore que partiellement intégrée à l'économie, tandis qu'ils sont maintenant au cœur de la production matérielle et de l'économie de service. Et le racisme idéologique qui a été une arme très efficace dans le passé pour détourner le prolétariat de ses buts historiques, est devenu trop compromettant pour que la bourgeoisie en use directement, comme à l'époque fasciste-nazie. Mais un antiracisme communautarisé au service de la classe moyenne afro-américaine et piloté par les médias "de gauche" tel que celui qui sévit actuellement aboutit au même résultat : dissocier le prolétariat en groupes hostiles, et remplacer la question sociale par la question raciale.

Note du 31 juillet :

La "Commune de Portland" est un signe de la radicalisation de la contestation aux États-Unis, et aussi du déclassement d'une bonne partie de cette classe moyenne de gauche qui existe dans tous les pays économiquement avancés (liée à l'enseignement, la culture, la santé, la gestion des territoires, etc) et dont le statut est de plus en plus précaire, particulièrement aux États-Unis, particulièrement quand elle est confrontée à la pandémie. Mais elle ne pourra pas attirer à elle les masses prolétariennes sans prendre ses distances avec les mouvements petit-bourgeois individualistes et narcissiques qui prétextent de l'écologie, du féminisme ou des droits LGTB pour se donner en spectacle et chercher le "quart d'heure de célébrité" médiatique qui tient lieu d'expression démocratique dans la patrie du capitalisme.