Où le piquero fait sa loi, sin vergüenza!
Premier Coquilla de SANCHEZ ARJONA
Ici, terrains un peu plus respectés. Mais le cheval n'est pas présenté face au bicho.
Esaü FERNANDEZ : le toreo peut-il être arte, dans une telle attitude ?
Deuxième COQUILLA
Là aussi, le piquero est dans le petit cercle, très loin se son sitio, et enferme le novillo.
Troisième novillo de SANCHEZ ARJONA
Farol de GOMEZ ....
.....et entière.....
avant la double vuelta , malgré les larmes de dépit
Torchonnades de FERNANDEZ
Le sixième COQUILLA
Derechazo timide et profilé de LOPEZ SIMON
Estocade périphérique du même
SANCHEZ ARJONA PEUT ÊTRE SATISFAIT DE SES COQUILLAS.
Quel dommage que ne soit pas exigés des coletudos le respect des règles, de toutes les règles, notamment en matière de piques. Les toros en sortiraient respectés et donc grandis, les hommes aussi. Au lieu de cela, on a encore assisté à quelques assassinats en règle de novillos pour la plupart pétris de qualités, braves ou bravitos, nobles sans être niais, dans une course intéressante de bout en bout, malgré les carences habituelles des aspirants, plus habitués à affronter des bovidés doméquisés, et donc aux abois et désarmés dès que surgissent les problèmes posés par de vrais opposants.
Le 78, premier de la tarde qui échoit à GOMEZ DEL PILAR, tape dans les bois. On a déjà l'eau à la bouche, d'autant qu'il laisse deviner puissance, caste et sentido, après avoir arraché plusieurs capes: malgré la trasera que lui inflige le piquero, il renverse la monture, puis reçoit sa deuxième ration entre les cercles, alors qu'il devait être cité dans les terrains règlementaires. La suite sera assez agréable: série de naturelles croisées de GOMEZ, mais le garçon tombe aussi vite dans le toreo en vogue, marginal, profilé, le novillo n'est pas dominé, il serre et se retourne. Beaucoup de temps pour le cadrer, demi épée tendue, et le novillo se couche.
Son second, n° 72, haut sur pattes, tape lui aussi dès sa sortie dans les planches: farol arodillado du novillero, avant une vara crapuleuse. Cambio demandé et obtenu. GOMEZ cite à l'ancienne et se croise, trouve vite la distance pour un début de faena agréable. Mais les travers reprennent le dessus, le travail devient brouillon. Le novillero se jette dans les cornes pour une entière efficace, et, des larmes plein les yeux, s'accorde une double vuelta fêtée.(Oreille refusée incompréhensivement par le palco, qui venait d'accorder un pavillon à SIMON LOPEZ après un horrible golletazo!!)
Et revoilà ESAÜ FERNANDEZ! Il commence par laisser assassiner son opposant , le n° 72, qui renverse presque la cavalerie, et le piquero recharge et pompe à bout portant. Bouche ouverte, le novillo glisse plusieurs fois, il semble s'être blessé à une patte. Esaü prend la muleta avec la main gauche, mais il donne juste l'illusion de torér, tellement il recule, et tellement le novillo lui bouffe le terrain, maitre du ruedo. De plus, Esaü gueule beaucoup, et beaucoup trop, et çà devient insupportable. Novillo encasté, pourvu de sentido, malgré l'essorage infligé par le piquero, il ne cède rien, au contraire. Et FERNANDEZ s'en débarrasse d'une affreuse entière dans les poumons: le novillo va mourir aux tablas, et le public tape connement dans ses mains. Soulagé, sans doute?
Son second novillo, le 77, negro bien armé, brave et noble, soulève la monture équestre, puis repart pour la seconde charge sans se faire prier. Quelques derechazos de loin et sans se croiser, et le premier avertissement ne tarde pas. Puis essai à gauche, et le novillo semble poursuivre sa charge vers les planches. Problème de vue? Probablement. Il semble en tout cas distrait et ne charge plus. Une atravesada qui ressort sous le ventre: du "grand art" auquel nous habitue FERNANDEZ à chaque tarde. Rideau. Ce garçon devra vite se reconvertir.
Le negro bragado qui échoit à LOPEZ SIMON pousse jusqu'au centre la cavalerie: caste et bravoure là aussi malgré la longue morsure du fer. Très belle pique applaudie. Par la suite, le novillo mangera la muleta de Simon. Aucun sentido, aucun vice , ni sur la droite, ni avec la gauche. Noblesse idéale, sans niaiserie, le Coquilla est le partenaire idéal dont rêvent les toreros. Il pourrait prendre 100 passes et plus. Mais il guette là où on ne l'attend pas: et c'est la cogida, heureusement sans bobo. Bouche fermée, il reçoit lui aussi un très vilain et déloyal golletazo.
Le negro bragado qui échoit à LOPEZ SIMON pousse jusqu'au centre la cavalerie: caste et bravoure là aussi malgré la longue morsure du fer. Très belle pique applaudie. Par la suite, le novillo mangera la muleta de Simon. Aucun sentido, aucun vice , ni sur la droite, ni avec la gauche. Noblesse idéale, sans niaiserie, le Coquilla est le partenaire idéal dont rêvent les toreros. Il pourrait prendre 100 passes et plus. Mais il guette là où on ne l'attend pas: et c'est la cogida, heureusement sans bobo. Bouche fermée, il reçoit lui aussi un très vilain et déloyal golletazo.
Qui ne méritait pas l'oreille injustement accordée.
Le dernier, n° 88, est un manso perdido: il est placé sous le cheval pour recevoir une première râclée, puis est poursuivi jusqu'au centre par le piquero pour recevoir la seconde ration. Simon se découvre et se fait rapidement avertir: le novillo a une tête et il s'en sert pour se défendre. Le toreo de profil n'est toujours pas et ne sera jamais la solution pour régler de tels problèmes. Le novillo a appris le latin, et jusqu'à la fin, bouche fermée, il imposera sa volonté: après avoir longtemps reculé, c'est lui qui avance et mange le terrain du novillero. . Pinchazo, vilaine épée hasardeuse, deux descabellos
Tous les arrastres ont été applaudis.
Tarde intéressante, par la qualité de l'encaste, même s'il y eut quelques insuffisances, et surtout MALGRÉ les lacunes des coletudos.
Ces quelques images ci-dessus ont été prises DESDE LOS TENDIDOS. A ne pas comparer, bien sûr, à celles bien plus élaborées et soignées des petits veinards invités, "professionnels" ou pas, autorisés, eux, à squatter les callejons.
Qui affichent en plus l'exclusivité de leurs images.