lundi 17 décembre 2018

DIMANCHE 16 DÉCEMBRE: TU ÉTAIS AVEC NOUS.









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TU ES SI BELLE, MON AMOUR

Je rentre de chez Sylvie. Il a fallu que notre malheur survienne, que tu me laisses seul pour toujours pour que ma fille se rapproche de moi. Elle a compris que je souffrais, que j'étais fou d'amour pour toi et de douleur de te perdre. Pourtant, tu l'aimais, comme tu les aimais tous, Max, les enfants, tu étais si bonne avec tous, souriante, toujours égale, jamais une ombre, un mot, comme dit  "ta" Douce de Perpignan, comme tu l'appelais, - "ma" Douce"-, tu étais, tu resteras pour tous, une femme exceptionnelle, selon les termes affectueux de tous ceux qui t'aiment et te pleurent avec moi. Je suis certain que tu m'approuves, de m'être jeté à corps perdu vers ma fille, d'ailleurs, tu m'as tellement donné d'amour, de tendresse, avec abnégation, avec tout ton cœur, un amour total, tu sais plus que quiconque combien j'ai besoin d'amour, surtout aujourd'hui où je me sens désespérément seul, sans toi, et l'amour de ma fille me sera justement un bien précieux, même si rien, rien, rien, ne remplacera jamais le bonheur immense que tu m'as donné pendant près de 29 ans. 
Un bonheur qui a pris fin sans que je ne puisse jamais me faire une raison. La raison ici n'a plus sa place. Il n'y a de place que pour la douleur, l'incompréhension, le chagrin qui m'anéantit, jusqu'à la révolte contre cette saloperie de mal qui se répand, -saloperie de cancer qui t'a emporté après des mois et des mois de souffrances-  sans que les "grands" de ce monde ne semblent en mesurer la gravité, et l'urgence qu'il y a de mettre en œuvre plus de moyens, mais beaucoup, beaucoup plus que les moyens actuels, pour le terrasser, mettre à mort tous les cancers, à commencer par une véritable déclaration de guerre contre la pollution. Contre toutes les pollutions. 
J'ai passé hier avec eux, chez les enfants, toute la famille réunie, quelques courtes heures, mais nous avons tellement parlé de toi, nous avons très fortement pensé à toi, j'ai encore et encore beaucoup pleuré, tu étais parmi nous mais ta place était vide, mais je sais que tu veilles sur moi, sans cesse, de mille façons. En voiture, sur le chemin du départ, je te parlais sans cesse, et je pleurais, pareil pour le retour, comme à l'hôtel où j'ai du aller dormir, car les garçons ont rempli les deux chambres de la maison de leurs meubles, on ne peut pas y mettre un pied. C'est vrai que tous les deux sont en ménage, Damien avec une petite Léa et sa maman Julie, Benjamin avec sa fiancée Anaïs, et leur mobilier est en attente ici. Ce matin, en sortant de la chambre d'hôtes, il avait beaucoup plu, je n'ai pas trouvé de chiffon dans la voiture, pour passer un coup sur les vitres. Ni de raclette. Oubliés!!! Depuis que tu n'es plus là, c'est à dire depuis maintenant deux mois et demi que tu as quitté notre maison, j'oublie tout. Tout! Avec toi, ma mémoire a foutu le camp, complètement, je te le répétais sans cesse, souviens toi: " Que veux-tu que je devienne, sans toi?" J'ai même oublié les bocaux de pâté et de foie gras que je comptais emporter dimanche chez Sylvie. Ce sera pour la prochaine fois,  bien sûr! Pour revenir à la voiture, ce matin, pas de chiffon! Mais, miracle, j'ai trouvé un rouleau de papier que ma petite fée adorée avait rangé là avant de partir pour toujours. Il n'y a que toi pour penser à tout. Tout! Dans les moindres détails. Une preuve que tu veilles sur moi, comme me le répètent les voisines qui nous aiment....Et je comprends mieux maintenant pourquoi, lorsque nous sommes allés à Biriatou, dès notre arrivée à Anglet, fin septembre, tu as insisté pour que j'achète une sacoche pour mettre papiers et porte-monnaie, alors que je prétextais, depuis toujours, n'en avoir pas besoin. Mais tu savais, toi, que bientôt tu ne serais plus là pour pour t'occuper de tout, comme tu l'as TOUJOURS fait depuis  avril 1990, et tu étais prévoyante pour deux, mon cher, très cher, petit amour, et cette sacoche que je porte aujourd'hui en bandoulière me cause elle aussi beaucoup de chagrin, même si tu avais raison ....Elle m'est utile, je le sais aujourd'hui, mais toi seule le prévoyais, et prévoyais pour deux. 
Je te parlerai encore et encore demain et même après, mon cher amour. Après-midi, sitôt rentré de chez ma fille,  j'ai été chez le notaire, je te raconterai......Je t'aime, je t'aime tant, ma biche adorée, ma perle adorée, j'ai tant besoin de te le dire....Tu es tellement en moi, près de moi, partout où je suis, partout où je vais, je suis sûr que tu m'entends. Et que çà te rend toujours plus heureuse. Pour ma part, j'en ai tellement besoin....Je pleure, sans cesse, mais te parler me fait du bien, parce que je continue à te faire vivre.... J'ai tant besoin de toi, de croire en toi, en ton amour éternel. Au fait, tu as remarqué que après que je me sois adressé à toi, pour te rendre hommage, un tout petit hommage, mon message public d'amour, que j'ai lu -difficilement- devant tout le monde, dans la salle du crématorium, cet horrible mercredi 5 décembre où tu as disparu derrière le rideau noir, aucun membre de ta famille, aucun,  ne m'a adressé le moindre compliment POUR TOI, ni même un regard? 
Aucun !!
Sans doute ont-ils considéré que je ne t'aimais pas assez.... Où que je n'ai pas su t'aimer....
Alors que j'ai si mal de toi....Une boule, sur la poitrine, sur l'estomac, qui ne me quitte pas, nuit et jour....Je t'aime tant, cher amour......