jeudi 14 mars 2024

 QUI REFERMERA LA BOÎTE DE PANDORE EUROPÉENNE ?

 

C'est la conclusion de l'article que publie Frank MARSAL  sur le blog Histoire et Société., suite à la déclaration de guerre de notre petit Mac Macrotte concernant l'aide militaire à l'Ukraine. Tout indique en effet que ce type pas tout à fait sain d'esprit est manipulé par l'OTAN. Nous sommes une colonie des USA impérialistes par le seul voeu de notre méprisant va-t-en guerre. La France dégringole à vue d'oeil sans que personne ne réagisse. Même les verts et les socialistes font allégeance.... Comme toujours.
La France n'a aucune raison de faire la guerre à la Russie, ce  serait la pire des folies, pas plus que la Russie n'a jamais déclaré la guerre à la France. Et pourtant ils sont absents ceux qui devraient donner le signal de la résistance à l'impérialisme .
 
Franck Marsal

"Une intervention très courageuse.

Je disais l’autre jour que, pour moi, Macron n’avait pas agi seul, sur un “coup de tête” comme on essaye de nous le faire croire, mais qu’il était en”service commandé” de l’OTAN. Je crains que cela ne se confirme prochainement.

L’enjeu n’est pas d’envoyer les soldats français en Ukraine. D’une part parce qu’en petit nombre il y en a déjà, et qu’en grand nombre, nous n’en avons guère. D’autre part, parce que l’enjeu, c’est de préparer une entrée en guerre officielle et directe de l’OTAN. Les accords signés entre l’Ukraine et la France se situent dans une soudaine série similaire liant les principaux pays de l’OTAN à l’Ukraine. Et l’OTAN, déjà présent dans les principales décisions militaires de Kiev, s’est effectivement préparé à intervenir. 

Mais l’Otan ne compte pas sur l’armée française, plutôt sur l’armée polonaise, qui s’est considérablement renforcée depuis deux ans. C’est là l’appui décisif sur lequel peut compter l’OTAN. Et ce n’est peut-être pas sans lien avec le limogeage de Zalouzhny, intervenu il y a peu …

Car, faire entrer la Pologne en Ukraine, c’est historiquement un peu compliqué. Tout comme officialiser que la guerre est bien une guerre opposant l’OTAN à la Russie. C’est là, je crains, que l’intervention de Macron a été utile et ce pourquoi elle a été organisée. Pour servir de couverture à l’entrée de la Pologne comme protecteur du régime de Kiev et comme deuxième ligne face à la Russie. La boite de Pandore européenne n’en finit plus de s’ouvrir. Qui la refermera cette fois ?"

 

 

Vérifions l’état de nos forces avant d’aller tirer les moustaches de l’ours !

Au moment où, à la suite des déclarations alarmistes de nos dirigeants, nos députés sont appelés à débattre sur la situation, l’heure sonne de réfléchir à l’état de nos forces.

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A première vue, si nous faisons, par un plissement de la mappemonde glisser la carte du monde pour rendre Avdiivka en bordure de Strasbourg l’affaire semble pliée et la communication de monsieur Macron toujours portée sur les concepts et l’imagination le projette très bien.

Nous allons voir pourquoi, vouloir affronter la Russie est irréaliste dans le domaine des armes stratégiques puis conventionnelles et enfin, pourquoi ce scénario est irréaliste.

 

Au plan stratégique la comparaison de fait dans le domaine des armes défensives et des armes offensives.

Sur le plan défensif, le match est pour ainsi dire plié d’avance : La Russie possède la défense AA la plus dense du monde. La France 8 batteries de Samba, système équivalent à un S400 même si sa portée est plus faible en raison de vecteurs plus légers. Mais bon, pour cette discussion à haut niveau, nous accepterons cette quasi-équivalence des armes individuelles : Elles servent à couvrir un point sur la carte.

Côté russe, la couverture est limitée. Pour nous français, trop courte est une aimable fiction, notre défense relève, pardonnez-moi cette image du slip kangourou au Groenland.

Les Ukrainiens avec un mélange de S300, patriotes et autres systèmes fournit en quantités échantillonnaires par d’autres pays d’Europe interceptent des missiles de croisière au prix d'une dépenses considérable de munitions AA. Cet effort est hors de portée des moyens français, car cette stratégie met à sec, l'ensemble des stocks OTAN. On constate alors, que nos armes sont trop chères, produites en quantités insuffisantes et cette grave faute de conception de nos défenses mettra du temps à être corrigée.

Au plan stratégique, les Américains ont développé un système anti-missiles adapté pour intercepter les Missiles Balistiques Intercontinentaux (IBCM). Cette capacité, certes apparemment limitée à contraints les russes à moderniser leurs armes offensives.

Cette modernisation est incarnée par les Satan 2 Sarmat.

 

Sur le plan des armes offensives, les arsenaux russes et américains s’équilibrent plus ou moins. Les Sarmat ont été explicitement conçus comme une solution pour percer le système ABM (Antibalistic Missile) US. On peut gloser sur les prétentions de Moscou, mais jusqu'ici, elles ont à peu près tenu sur le terrain et la menace doit être considérée comme valide.

D’ailleurs, peut-être devrions-nous nous montrer un peu prudent sur nos performances fantasmées, car les Anglais ont récemment eu une série de mécomptes lors de leurs essais de missiles tridents.

Glissons et puisque Monsieur Macron s’interdit les lignes rouges ramenons le à la puissance brute. Les mots ont cet avantage que les scénarios ne tuent que les arbres. Alors quelle est la comparaison des facteurs de feu bruts ? La Russie peut survivre à une salve française, l’inverse face à un tir russe relève de l’impossibilité physique.

Notre défense était taillée pour rendre non rentable l'entrée d'un adversaire sur le territoire français. Si nous allons provoquer, surtout sur un sujet considéré comme vital par les Russes, alors les hypothèses de départ s'effondrent.

Je trouve un peu dommage de devoir rappeler ces faits qui pour moi, relevaient de l'évidence.

Avons-nous si peu conscience de notre situation militaire et des fondements de notre dissuasion ?

 

Alors, bien sûr monsieur Macron n’a peut-être pas conscience de ce fait, puisse cet article l’aider à le réaliser.

Pour lui, occupé à découvrir les petits soldats, l’idée de "jouer" avec des troupes dans une vraie guerre, l’idée peut-être tentante de se faire passer pour un homme d’État. Mais permettez-moi de rappeler un détail : Le général de Gaulle avait, pardonnez mon ironie, une légère, expérience militaire. Jacques Chirac avait été en Algérie. Même Mitterrand avait fait son service et savait de quel côté du fusil sortait la balle. Ils avaient donc une certaine compréhension des rapports de forces basée sur leur vécu, notre actuel dirigeant ne saurait prétendre à cette finesse.

On parle beaucoup des dividendes de la paix comme cause de la faillite constatée de la doctrine OTAN. Permettez-moi de nuancer. Certes, la comparaison de l’armée de 1989 et de 2021 est cruelle :

En 1989, l'Armée de terre est composée de trois « piliers » : la 1re armée et ses trois corps d'armée, la force d'action rapide et la défense opérationnelle du territoire. Ses effectifs atteignent 296 000 hommes[1].

En 2021 l’armée de terre compte 114 818 personnels[2], soit une baisse de 62% des effectifs.

Cette armée a été construite pour chasser du Djihadiste à des milliers de KM. Pour monter une opération commando, elle est très adaptée, et nos soldats maîtrisent nombre de compétences.

Pourtant, je vais me permettre de poser une autre comparaison. L’occident, faute de véritable adversaire s’est laissé dériver conceptuellement. Nous avons une approche fondée sur la chevalerie et le duel. En l’absence d’adversaire capable de nous menacer nous nous sommes laissé entraîner dans une logique de supériorité individuelle. Autrefois, celle-ci s’établissait par la cadence de tir des armes, ou par le recours à une source d’énergie plus dense (Comme le moteur de char qui permet à trois bonhommes d’emmener un canon lourd et du blindage). Seulement, (faillite des élites ?) L’occident n’est pas vraiment parvenu à générer un avantage de puissance. Alors, nous nous sommes réfugiés dans l’électronique promise à conférer un gain individuel.

Cette logique du duel et du preux chevalier appelé à dominer de son bras vaillant ses adversaires à échoué en Ukraine contre la doctrine militaire russe. Telle fut la conception de l’offensive de Robotnye ou les supers soldats formés par l’OTAN armés de merveilleux chars occidentaux ont redécouvert cette vérité immortelle : Le feu tue[3] !

Le plus grave est l’incapacité des chefs militaires de l’OTAN a réaliser cette faiblesse doctrinale grave !

La doctrine russe, héritière pour le coup de communisme revient à une approche beaucoup plus roturière. Combattre le nez dans la terre, pendant que les obus tirés de loin accablent les adversaires comme les flèches des archers anglais ont annihilés les preux chevaliers français pendant la guerre de cent ans.

Et sur ce plan, je dois donner raison à monsieur Macron : Vladimir Poutine les attaque, car le système russe justement est une vision populaire, roturière qui met à bas l’illusion d’une élite détentrice d’une suprématie quasi biologique ou divine. Dans la boue de Robotnye gît le premier de cordée rappelé à sa condition mortelle.

Seulement, permettez-moi, humble moujik, déplorable devant Marx (Eh oui, je ne crois pas), de me poser la question : Pourquoi dois-je sauver les illusions du pouvoir macroniste ?

Voila ce qui se joue, voulons-nous contribuer à notre propre servitude ou non ?

 

Alors, bien sûr, impossible de l’avouer et le macronisme, pour inciter le troupeau à le servir et l’enrôler dans sa croisade se met à agiter des peurs. Y croient-ils ? Avec Macron rien ne saurait-être exclu, mais comme toujours l’enjeu est de déminer les mensonges du narratif pour ceux qui souffrent d’une information insuffisante.

Nous avons vu que nos armées sont formées pour affronter du fort au faible des adversaires peu puissants au bout du monde. Malheureusement pour elles, la guerre d'Ukraine s’effectue sur un tout autre scénario :

Envoyer des soldats dans des tranchés, des avancées lentes et brutale préparées par des déluges d'Obus, pour tuer, ou assommer les défenseurs sous le feu.

Pour cela, il faut des tubes de canons, des munitions en quantités pléthoriques, tous scénarios dont l'armée française a oublié jusqu'à l'existence. Nous sommes équipés pour livrer une poignée d’obus par avions au milieu du sahel, les Russes livrent eux des munitions par trains entiers sur le front.

Au passage, cela vous montre que l’idée de voir les Russes envahir l’Europe est un non sens.

Ils ont eu besoin de tirer dix millions d’obus par an durant deux années de suite pour tuer un demi-million d’ukrainiens et probablement en mettre autant hors de combat.

L’OTAN est elle donnée pour trois millions de soldats[4], si on admet un million de soldats US, il reste deux millions d’hommes hors réservistes.

La Russie serait alors contrainte mobiliser trente millions d’obus et en dehors de les produire, elle devrait les conduire sur les champs de bataille européens. Imaginez le simple défi logistique représenté par un tel volume de matériel ? Surtout si vous considérez que les écartements sont différents : L’écartement soviétique est de 1524mm, l’européen est de 1435mm et au moment où les Baltes ont voulu se connecter, ils ont dû reconstruire un nouveau réseau[5]. Avant, ils devaient transborder les marchandises.

Imaginez-vous transporter trente millions d’obus de la frontière de Biélorussie au cœur de l’Europe ? Tout transborder, protéger ces milliers de kilomètres de lignes contre les attaques aériennes de l’OTAN dont c’est l’un des rares facteurs de forces encore valable.

Il suffirait pour mettre les Russes à l’arrêt de les empêcher de nous prendre les trains à l’écartement européen et tout serait pour ainsi dire terminé. La Russie peut déployer sa force en Ukraine car elle, pardonnez cette métaphore sportive, joue à domicile. A l’extérieur le niveau de difficulté augmenterais.

L’armée russe sera sûrement capable de déployer des brigades, mêmes des corps d’armée, mais son soutient limité dans le territoire européen la conduirait à se retrouver en grave infériorité numérique face au force de l’OTAN dont le potentiel humain est supérieur.

Le plus terrifiant est que ces faits sont de notoriété publique et que les militaires ont dû les expliquer aux décideurs, où alors, la lâcheté intellectuelle dans les cercles dirigeants de nos forces est grave. Je préfère croire nos responsables politiques incapable de comprendre les hommes en uniforme.

Les amateurs étudient la tactique, les professionnels la logistique et comme l’avait dit monsieur Macron : Soyez fier d’être des amateurs ! Au moins cette promesse fut tenue.

 

Donc quelles conclusions tirer : Oui, l’OTAN commandée par des imbéciles davantage engagées dans l’Idéologie. Je présente mes excuses aux imbéciles non employés par l’OTAN, je ne voulais pas les insulter, ses armées sont largement inadaptées, pourtant, les lourdeurs intrinsèques de l’outil militaire russes l’empêchent de nourrir l’espoir de conquérir l’Europe dans un délai raisonnable.

Cette puissance qui broie l’armée ukrainienne, de par son empreinte logistique qui la rend irrésistible là, où elle peut se déployer, elle ne peut se projeter.

Alors, sachons raison garder et arrêtons l’hystérie.

 

 

Agora Vox

 

Scandale au Parlement français : Macron a officiellement ouvert la voie à la guerre avec la Russie 

Les députés français ont voté en faveur de la poursuite du soutien à l'Ukraine dans le conflit qui l'oppose à la Russie. Au total, 372 députés ont voté en faveur de la poursuite du soutien, principalement des membres de la coalition présidentielle.

Cependant, l'accord bilatéral avec Kiev sur la coopération en matière de sécurité signé par le président français Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky a été vivement critiqué par l'opposition.

Le Premier ministre français, Gabriel Attal, a conclu son discours sur la stratégie d'aide à l'Ukraine lors d'un débat et d'un vote symbolique par « Gloire à l'Ukraine ! » en ukrainien. Ce débat a été un simulacre, suivi d’un vote indicatif qui n’engage à rien, surtout que ce soutien a été décidé par le président français en amont. 

« Gloire à l'Ukraine ! », scandé par Gabriel Attal dans l’Assemblée nationale à moitié vide est « le salut national ukrainien » pointe le HuffPost. « Vladimir Poutine a attaqué l'Ukraine, mais c'est bien plus largement à toutes nos valeurs [LGBT, bandérisme (nazisme), mondialisme] qu'il a déclaré la guerre. Par cette attaque, il a voulu changer l'ordre du monde. La République est aux côtés de l'Ukraine. Nous l'aiderons autant qu'il le faudra », a martelé le premier ministre français.

Gabriel Attal a reconnu que « nous sommes à un moment de bascule dans ce conflit ». Les renseignements US annoncent l’avancée du rouleau compresseur russe. Le Premier ministre montre l’inquiétude du pouvoir français en place avec les élections aux États-Unis : « Pour la Russie, le temps est désormais un allié. Elle compte sur la lassitude des alliés de l'Ukraine. Elle compte sur des échéances électorales prochaines aux États-Unis comme en Europe ». Observateur Continental a fait savoir que Viktor Orban prévient que Donald Trump « ne donnera pas un centime » à l’Ukraine. Le temps est compté pour les va-t-en guerre de France et d’Europe, car sans les États-Unis, l’UE ne peut pas faire face à l’armée russe. 

Pour ceux qui s'opposent à l'orientation actuelle des autorités, l'un des principaux sujets de critique a été l'absence de contrôle du parlement sur les actes du président, qui a signé un accord bilatéral avec un pays en conflit sans avoir été consulté.

La présidente du groupe Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a rappelé que « la guerre en Ukraine a aggravé un choc inflationniste sans équivalent depuis des décennies » pour les Français. « Il n'existe aucun besoin sauf à affaiblir ce nécessaire et régulier contrôle démocratique de votre action d'inscrire en une seule fois et pour plusieurs années l'ensemble de ces mesures dans un traité bilatéral », souligne-t-elle, signalant que « le contrôle périodique est d'autant plus indispensable que les mesures de soutien à l'Ukraine lorsqu'elles passent par des cessions de matériel militaire se font inévitablement au détriment du potentiel de nos propres forces armées alors que les rapports parlementaires soulignent depuis des années l'insuffisance de leur stock ». « La poursuite de nos différents objectifs de soutien à l'Ukraine, la préservation de la vie de nos soldats et l'organisation de la défense nationale vaut sans doute qu'un contrôle parlementaire soit exercé à intervalles réguliers sur les cessions de matériel militaire », a-t-elle insisté. 

« Je conteste la proportionnalité de cet accord. Il inclut également des dispositions qui constituent des lignes rouges pour le Rassemblement national et pour les Français et elles font courir le risque d'une aggravation du conflit. En soutenant l'adhésion de l'Ukraine à l'UE et à l'OTAN, vous déstabiliserez gravement non seulement l'intégralité des politiques communautaires agricoles en premier lieu, mais aussi la sécurité de l'Europe puisque l'adhésion à l'OTAN entretiendra un état de guerre permanent aux frontières des 2 pays avec le risque d'un conflit mondial entre une Russie nucléaire et une Alliance atlantique également nucléaire. À ce propos en évoquant dans l'accord une dissuasion active, vous semblez être prêt à mettre en œuvre la dissuasion nucléaire française elle-même », dénonce Marine Le Pen. 

« Qu'entendez vous, donc, par cet engagement ? Est-ce le pré-positionnement de Rafale armés du missile nucléaire sur le territoire d'un pays balte de l'OTAN ? », questionne-t-elle, continuant : « Si tel est le cas, alors vous brisez la doctrine française selon laquelle l'arme nucléaire n'est pas une arme tactique, mais stratégique utilisée en cas de violation flagrante caractérisée de nos intérêts vitaux, sinon n'est-ce pas galvauder le terme même de dissuasion que de l'utiliser à tout bout de champ alors que l'intention n'y est pas ? Monsieur le Premier ministre manifestement ce terme de dissuasion active et déraisonnable et il devrait être retiré de cet accord du catalogue des promesses de cet accord de défense. Cela apparaît intenable militairement, financièrement et industriellement et n'apporte aucune garantie à une amélioration de la situation de l'Ukraine ». 

Marine Le Pen a dénoncé les « déclarations bellicistes d'Emmanuel Macron », et l’invite à « réfléchir dès à présent au moyen de mettre autour de la table des négociations les acteurs de cet épouvantable conflit devenu le Verdun du 21e siècle qui n'a que trop duré ». « Cette guerre se terminera inévitablement par une négociation et vous le savez et l'objectif de la France et de ses alliés doit être quand l'heure de celle-ci sera venue que l'Ukraine s'y présente dans la situation la plus favorable afin de restaurer son intégrité territoriale. C'est à cela et non à un bellicisme verbal dépourvu de tout dessein stratégique clair que notre soutien à l'Ukraine dont la poursuite est légitime et nécessaire doit servir au lieu d'une politique chaotique. Je plaide pour une politique réaliste. Pour rendre la paix possible, il faut d'abord définir les conditions d'un cessez-le-feu et garantir la sécurité de la région », a-t-elle invité. « Votre discours dans lequel il n'y avait rien de précis, ni rien de structuré. Alors pour la sécurité des Français, nous ne pouvons adhérer aux conditions que vous posez dans cet accord, mais pour manifester notre soutien à l'Ukraine et uniquement pour cela nous nous contenterons d'une abstention », a conclu Marine Le Pen. 

Arnaud Le Gall, membre de la France insoumise, a qualifié ce qui se passait à l'Assemblée nationale de parodie de débat, notant que l'accord avait déjà été signé et qu'il était entré en vigueur.

« Ce débat est un simulacre. Vous avez choisi le débat suivi d'un vote indicatif qui ne vous engage à rien. Ce n'est pas à la hauteur de la situation. Non, nous ne décidons pas aujourd'hui réellement d'un accord de sécurité avec l'Ukraine. Vous l'avez déjà signé sans rien demander à personne. Vous nous demandez de signer un chèque en blanc après les déclarations va-t-en-guerre irresponsables du chef de l'État, chef des armées. Nous ne pouvons l'accepter », a martelé Arnaud Le Gall de LFI.

Il a dénoncé le fait que « le 16 février l'accord de sécurité entre la France et l'Ukraine a été signé sans débat parlementaire ni information préalable ». Arnaud Le Gall a rappelé que « nous avons approuvé (LFI) à ce titre les initiatives de soutien au peuple ukrainien et notamment les cessions d'armement pour autant qu'elles n’affaiblissent pas nos propres capacités de défense, qu'elle n’entraîne pas un risque d'escalade en permettant de frapper dans le territoire russe ». Et, le député LFI souligne le danger de faire un accord avec un pays déjà en guerre : « Je signale que signer un accord avec un pays déjà en guerre est une nouveauté dans notre histoire et s'il s'agissait seulement de défense et de sécurité le débat aurait lieu sur d'autres bases. Or, l'accord assume le soutien de principe à l'adhésion de l'Ukraine à l'UE sans vote ni du peuple, ni de ses représentants », s’indigne-t-il. 

« Pour le soutien de principe à l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN, ce genre d'annonce ferme d'emblée toute discussion en vue d'un règlement durable du conflit, nous votons contre », a-t-il averti. « Je l'ai dit. Ce débat est un simulacre. Le texte de l'accord lui-même n'a plus de sens depuis que le président de la République a évoqué la possibilité d'envoyer des troupes au sol en Ukraine. Il nous a, alors, fait passer dans une autre dimension. La France doit être une puissance facilitatrice pour la paix. La surenchère militaire n’est pas conforme ni à l'histoire ni au principe de notre patrie. De de Gaulle à Mitterrand et Chirac, la France a été une puissance non alignée décidant souverainement de ses alliances et de ses combats au Conseil de sécurité. Elle fut longtemps le membre permanent le plus à même de parler avec tout le monde car il ne faut pas confondre diplomatie et posture morale. Le principe même d'une action internationale au service de la paix et de s'autoriser à parler à ceux qui ne sont pas nos amis », a conclu Arnaud Le Gall.

L’Assemblée a largement approuvé l’accord de sécurité entre Paris et Kiev. Après de longs débats, 372 députés ont voté pour et 99 contre, a annoncé la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, à l'issue du scrutin.

La France continue, donc, sur le chemin de la guerre contre la Russie avec un premier ministre français, Gabriel Attal, scandant dans l’hémicycle « Gloire à l’Ukraine » en ukrainien, ce qui empêche une voie diplomatique de la France avec la Russie, tout en montrant un soutien total à l’idéologie bandériste. Le texte, déjà décidé par Emmanuel Macron, passe maintenant au Sénat pour continuer le théâtre démocratique. 

Pierre Duval

 

Le droit international en quatre articles

14 Mars 2024 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Impérialisme, #Théorie immédiate, #États-Unis, #L'Europe impérialiste et capitaliste, #Russie, #GQ

Qui tient le marteau, voilà la question !

Qui tient le marteau, voilà la question !

Entre la chute de l'URSS en 1991 et l'entrée de troupes russes en Ukraine en 2022 le droit international se résumait ainsi :

Article premier : les États souverains ne se mêlent pas des affaires intérieures des autres États souverains.

Article deux : les frontières entre États souverains sont intangibles.

Article trois : les États souverains ne doivent pas recourir à la guerre pour régler leurs différents.

Article quatre : les trois articles précédents ne s'appliquent pas aux États-Unis, à ses vassaux de l'OTAN, et à Israël.

GQ, 14 mars 2024

LA PHRASE DU JOUR 

 

 

Extraite de l'article publié par Histoire et Société :

" OÙ  VA L'ÉCONOMIE CHINOISE "?

Elle m'a paru mériter qu'on s'y arrête, et qu'on l'analyse même brièvement,  depuis notre vision occidentale déformée par notre chauvinisme forcené, tout au moins celui de nos politiciens pro- capitalistes, hérité du colonialisme et de l'impérialisme, très loin de la réalité d'un monde qui bouge très vite, trop vite même pour nos guignols incultes, ministres compris, qui n'y voient que du feu. Et inquiétude pour leurs maîtres les milliardaires qui possèdent tout, même le droit de nous écraser si on les laisse faire.

Des lecteurs malicieux nous font remarquer que nous publions souvent des articles écrits par des États-Uniens, mais rarement des articles écrits par des Chinois. En voici un qui nous arrive sans avoir à le traduire.

L’auteur, Yi Da, est un spécialiste en relations internationales basé à Beijing. Il répond aux Occidentaux qui ne cessent de nous annoncer la fin de la croissance chinoise.
LGS

 

 Le pessimisme est une maladie sénile, tandis que l’optimisme, une maladie infantile.

 


Les exportations chinoises dans les pays du Sud ont bondi au cours des deux premiers mois

ÉCONOMIE DE LA CHINE

Alors que les économistes sont obsédés par la chute des investissements directs étrangers en Chine, ils risquent de passer à côté d’une tendance bien plus importante : les vagues géantes de capitaux qui foncent dans l’autre direction.Rien qu’en 2023, les investissements directs chinois à l’étranger dans la région Asie-Pacifique ont bondi de 37 % pour atteindre près de 20 milliards de dollars. Cette sortie de capitaux témoigne de la façon dont les entreprises chinoises en quête de croissance à l’étranger modifient la dynamique financière de l’Asie à l’Occident en passant par l’Amérique latine. Ce mouvement des capitaux est d’autant plus structurel qu’il correspond à une hausse des exportations chinoises dans les pays du sud, la hausse a plus que compensé la forte baisse des expéditions vers les marchés développés, notamment les États-Unis, l’UE et le Japon mais dans le même temps les investissements directs chinois tentent de créer les conditions de liquidités nécessaires. De surcroit quand les États-Unis et leurs alliés tentent de réorganiser leurs fournisseurs, ils se trouvent devant des chaînes de production complètement imbriquées dans les chinoises. C’est une expérimentation qui n’a pas de modèle. .Par DAVID P. GOLDMAN13 MARS 2024


Photo : Xinhua

(Remarque : ce rapport est un aperçu du numéro de l’Asia Times Global Risk/Reward Monitor du 13 mars 2024.)

Les exportations chinoises ont augmenté de 10,3 % en RMB en glissement annuel, grâce à des hausses de 20 % à 40 % des exportations vers l’Inde, le Brésil, l’Indonésie, le Vietnam, l’Afrique du Sud et d’autres pays du Sud. Cela a plus que compensé les fortes baisses des expéditions vers les marchés développés, notamment les États-Unis (-7 %), l’Union européenne (-6,8 %) et le Japon (-2,5 %).

DestinationExportationImportation
Total10.306.70
Union européenne1.60-6.80
États-Unis8.10-7.00
Japon-7.00-2.50
ANASE9.206.60
R. O. Corée-6.8012.30
Taïwan, Chine7.7012.00
Australie-4.802.20
Fédération de Russie15.509.90
Inde16.2039.30
Amérique Latine24.1011.30
dont : Brésil37.7037.10
Afrique24.407.90
dont : Afrique du Sud-10.9014.80
Source : Douanes chinoises  

Les gains les plus importants ont été enregistrés en Inde (+16 %), au Brésil (+37,1 %) et en Afrique du Sud (14,8 %), membres des BRICS, ainsi qu’au Vietnam (+28,4 %) et en Indonésie (+22,2 %).

Les exportations de la Chine vers les pays du Sud ont dépassé les exportations vers tous les marchés développés à la fin de 2022 et en 2023, comme nous l’avons souligné dans des rapports précédents.

Les données préliminaires de janvier-février montrent que cette tendance s’accélère.

Les investissements chinois dans les pays du Sud par le biais de l’initiative « la Ceinture et la Route » ainsi que par des canaux privés expliquent en partie ce succès. Les investissements chinois à l’étranger vers l’Asie-Pacifique ont bondi de 37 % pour atteindre 20 milliards de dollars en 2023 – « remodelant l’économie mondiale », comme l’a écrit William Pesek dans Asia Times le 11 mars 2024.

La Chine domine les chaînes d’approvisionnement dans des industries clés, notamment les équipements de télécommunications, les panneaux solaires et, surtout, l’électronique. La « relocalisation » et la « délocalisation amicale » ont acheminé des quantités croissantes de commerce chinois par l’intermédiaire de tiers, notamment le Mexique, l’Inde et le Vietnam.

Asia Times a publié la première analyse statistique du grand changement sinocentrique dans les chaînes d’approvisionnement en avril 2023. Des études plus récentes, menées par des économistes du FMI ainsi que par des chercheurs de la Banque mondiale, de l’Institut Peterson et de la Banque des règlements internationaux (BRI), confirment ce résultat.

Les Chinois ont expédié des produits semi-finis et des composants vers des pays tiers pour l’assemblage final et la réexportation vers les États-Unis. Comme l’a écrit la BRI :

Des entreprises d’autres pays se sont interposées dans les chaînes d’approvisionnement, de la Chine aux États-Unis. L’identité des entreprises qui se sont ainsi interposées peut être déduite du fait que les entreprises de la région Asie-Pacifique représentent une plus grande part des fournisseurs des clients américains qu’en décembre 2021, ainsi qu’une plus grande part des clients des fournisseurs chinois.

Les économistes de la Banque mondiale l’expriment ainsi :

Les importations américaines en provenance de Chine sont remplacées par des importations en provenance de grands pays en développement dont l’avantage comparatif est révélé dans un produit. Les pays qui remplacent la Chine ont tendance à être profondément intégrés dans les chaînes d’approvisionnement chinoises et connaissent une croissance plus rapide des importations en provenance de Chine, en particulier dans les industries stratégiques. En d’autres termes, pour supplanter la Chine du côté des exportations, les pays doivent adopter les chaînes d’approvisionnement chinoises.


 

Où va l’économie chinoise ?   blog le Grand Soir

Des lecteurs malicieux nous font remarquer que nous publions souvent des articles écrits par des Etats-Uniens, mais rarement des articles écrits par des Chinois. En voici un qui nous arrive sans avoir à le traduire.
L’auteur, Yi Da, est un spécialiste en relations internationales basé à Beijing.
Il répond aux Occidentaux qui ne cessent de nous annoncer la fin de la croissance chinoise.
LGS

Trois points pour décoder les « Deux sessions »

Où va l’économie chinoise ? La question est remise sous les feux de la rampe avec la tenue concomitante en Chine des sessions plénières de l’Assemblée populaire nationale (APN) et du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), connues sous le nom des « Deux sessions ». Rendez-vous politique le plus important de l’année, elles offrent l’un des points de repère les plus décisifs pour comprendre les dynamiques profondes qui sont à l’œuvre dans le pays.

Encore faut-il qu’on comprenne le parler qui s’y pratique et qui peut paraître obscur à première vue. Que signifie une croissance d’environ 5% ? Qu’est-ce qu’on entend par les « forces productives de nouvelle qualité » ? Quel est le « nouveau trio » qui fait florès dans les médias ? Il n’est pas sans intérêt de répondre à ces questions pour décrypter la situation réelle de l’économie chinoise, surtout au moment où elle fait l’objet de toute sorte de spéculations allant du « plafond de verre » qu’elle aurait atteint jusqu’à la « fin du miracle économique chinois ».

Environ 5% : un objectif de croissance ambitieux

Comme de coutume, après avoir affirmé, dans le rapport d’activité du gouvernement soumis à l’examen le 5 mars, que l’économie chinoise avait progressé de 5,2% en 2023, le Premier ministre chinois Li Qiang a annoncé viser cette année une croissance d’environ 5%. Objectif jugé ambitieux par de nombreux économistes, surtout si l’on considère « la complexité et les incertitudes croissantes de l’environnement externe ». Objectif qui pourrait aussi faire des sceptiques, si l’on en croit la lenteur de la reprise post-covid, le risque d’une « spirale déflationniste » ou la baisse de la confiance que ces derniers n’hésiteraient pas à évoquer.

Tout prouve le contraire. Il est à constater qu’aujourd’hui en Chine, une croissance de 5,2% est capable de créer une richesse de plus de 6 000 milliards de yuans RMB, alors qu’il y a 10 ans, il aurait fallu une croissance de plus de 10% pour y parvenir. Un progrès qui ne s’invente pas.

Sur la déflation qui « plombe la croissance chinoise », elle a été démentie par le Groupe ING qui conclut dans un rapport que le débat sur ce sujet a été exagéré, de même que par le premier vice-président du FMI qui ne s’attend pas à « une tendance déflationniste globale en Chine ».

Quant au potentiel de l’économie chinoise à moyen et long terme qui semble préoccuper plus les entreprises étrangères que la croissance à court terme, la confiance est toujours là. Une enquête de la Chambre de commerce américaine en Chine montre que la moitié des entreprises sondées maintiendront leur niveau d’investissement en Chine en 2024, et que près de 40% d’entre elles prévoient d’accroître leur engagement.

« Forces productives de nouvelle qualité » : nouveau mot d’ordre

On ne parviendra pas à comprendre ce concept stratégique, qui occupera une place importante dans l’élaboration des politiques chinoises à l’avenir, sans le contextualiser. En effet, selon le président Xi Jinping, le développement de ces forces productives dans lesquelles « l’innovation jouera un rôle de premier plan » constitue « une exigence intrinsèque au développement de qualité ». En d’autres termes, c’est une exigence commandée par les défis économiques que la Chine a à relever, aussi bien du côté de l’offre que de la demande, sur le plan national qu’international, des défis incarnés par ce qu’on appelle le « dilemme de sandwich » des économies à revenu intermédiaire.

Rien n’est jamais écrit. Si les « forces productives de nouvelle qualité » réussissent à stimuler la productivité totale des facteurs en augmentant la valeur ajoutée du capital et du travail, la Chine sera en mesure de résoudre par le haut des équations difficiles sur la démographie, les risques liés à l’immobilier et à la dette locale, ou les défis posés par les restrictions occidentales en matière de commerce, d’investissement et de technologie.

Il est à préciser toutefois qu’il ne s’agit pas de reconstruire un navire flambant neuf en mettant à la casse celui d’origine. Au contraire, cela suggère davantage d’investissement et de soutien à la modernisation des anciennes industries en même temps qu’à la construction d’industries nouvelles, d’où le sens de la stratégie « IA + ». S’y ajoutent entre autres la fabrication de pointe, le numérique, l’aviation commerciale, la biotechnologie, les sciences de la vie, l’informatique quantique...autant de secteurs du futur qui seront particulièrement ouverts aux investissements étrangers. Et il est dans la nature des choses que des efforts supplémentaires seront faits par le gouvernement chinois pour continuer d’améliorer le climat d’affaires et mieux protéger les droits de propriété intellectuelle.

« Développement de qualité » : faire le bonheur du peuple

Le rapport d’activité du gouvernement a été clair sur la finalité du « développement de qualité » : faire le bonheur du peuple, qui est le « premier critère pour évaluer le bilan du gouvernement ». Cela s’est traduit lors des « Deux sessions » par de nouvelles mesures profitant à la fois aux consommateurs et aux entreprises, une façon d’assurer la bonne santé de l’économie et les fondamentaux de l’emploi.

Lors de la conférence conjointe de ministres consacrée à l’économie, première du genre, des explications détaillées ont été données sur l’« Année de la consommation », la campagne « Consommer sans souci » ou bien le programme visant à encourager les ménages à moderniser leurs voitures, appareils électroniques et électroménagers, un peu à l’instar de « la prime à la casse » dans des pays occidentaux pour la conversion des voitures polluantes. Des mesures d’appui aux entreprises privées ont également été dévoilées pour les aider à sortir des séquelles de la crise sanitaire et à s’adapter aux besoins futurs de la concurrence.

Le « développement de qualité » de la Chine ne profite pas qu’à elle seule. Le « nouveau trio », référence aux secteurs des voitures électriques, des batteries et des panneaux solaires, dont les exportations ont progressé de 30 % en un an, illustre bien la détermination de la Chine à se tourner vers une économie éco-responsable. La puissance installée de production d’énergies de source renouvelable a d’ailleurs pour la première fois dépassé celle des centrales thermiques, et représente plus de la moitié des capacités renouvelables installées dans le monde sur l’année 2023. Un fait à ne pas négliger.

Le pessimisme est une maladie sénile tandis que l’optimisme, une maladie infantile. Ce que la Chine fait est ni plus ni moins d’affronter la tête haute les défis actuels, contrepartie douloureuse mais nécessaire à court terme pour le gain d’une économie plus sûre et plus autonome à long terme. Elle ne perdra jamais la confiance, car la victoire aime les cœurs ardents.

YI DA

 

L’opération spéciale a déclenché une fracture géopolitique au centre de l’Europe, par Kirill Averianov

Cette description des fractures géopolitiques entre les capitales officielles – ici la Tchéquie et la Slovaquie – mériterait d’être complétée par les fractures (parfois liées à des régions entières comme en Moldavie) entre le gouvernement du pays et une large partie de son opinion publique. Même la Pologne de Donald Tusk est loin d’être unanime derrière le très interventionniste Donald Tusk. Que dire des Balkans, de l’ex-Yougoslavie ou de la Bulgarie ? La situation française et le vote du Parlement (grâce à l’abstention du RN qui veut ratisser large mais cherche des financements du grand patronat comme toutes les extrêmes-doites) et la pseudo majorité dont Macron feint de bénéficier est assez caractéristique du fait que ce ne sont pas seulement les anciens pays du pacte de Varsovie qui sont “fracturés”, nous assistons bien à un séisme qui porte sur une UE de plus en plus confondue avec l’OTAN et nous n’en sommes qu’aux prémisses. On ne peut que se féliciter de la manière dont les communistes français ont su prendre date. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://vz.ru/world/2024/3/12/1257610.html

L’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine a provoqué des changements tectoniques dans la politique internationale, et des lignes de fracture géopolitiques apparaissent maintenant dans les endroits les plus inattendus. Fin février, lors d’une réunion des premiers ministres des pays du groupe de Visegrad, il est apparu clairement que l’existence de cette alliance très importante pour l’Europe centrale et orientale était compromise. En effet, la Hongrie et la Slovaquie n’ont pas accepté l’intention des deux autres membres de l’alliance – la République tchèque et la Pologne – de fournir une aide militaire à l’Ukraine.

Le premier ministre polonais Donald Tusk a exprimé sa perplexité à ce sujet : “Il est paradoxal que Budapest et Bratislava nous envoient aujourd’hui des signaux aussi contradictoires à l’égard de Poutine et de la Russie. Après tout, nous avons vécu la même expérience avec l’Union soviétique. Leurs chars étaient à Budapest, Varsovie et Bratislava. Je ne vois pas pourquoi les pays de la région ne pourraient pas être extrêmement unis pour résister et soutenir ceux qui luttent contre un régime qui n’accepte pas nos valeurs communes”.

Les dirigeants tchèques ont également fait semblant de ne pas comprendre comment on pouvait ne pas soutenir l’Ukraine. Début mars, Prague a annulé une réunion conjointe régulière des cabinets tchèque et slovaque en raison des démarches amicales de la diplomatie slovaque à l’égard de la Russie.

Les Tchèques ont notamment été irrités par la rencontre du ministre slovaque des affaires étrangères, Juraj Blanar, avec le ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, en marge d’un sommet diplomatique à Antalya. “Il est impossible de cacher qu’il existe des désaccords importants sur certains sujets clés de la politique étrangère”, a déclaré le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, pour expliquer l’annulation des consultations intergouvernementales avec le cabinet du pays voisin.

Les Slovaques n’ont pas tardé à réagir. Le Premier ministre slovaque Robert Fico a critiqué la décision de Prague dans une vidéo publiée sur son compte de médias sociaux. “Le gouvernement tchèque a décidé de nous menacer uniquement parce qu’il souhaite soutenir la guerre en Ukraine, alors que le gouvernement slovaque souhaite parler ouvertement de paix”, a déclaré M. Fitzo.

Auparavant, M. Fitzo avait déclaré que le conflit armé en Ukraine avait commencé en 2014 avec les agissements des “néonazis ukrainiens”.

Selon lui, il n’y a pas de solution militaire à ce conflit et il est nécessaire de chercher des moyens de résoudre pacifiquement la situation, car la poursuite de la confrontation est un chemin direct vers la Troisième Guerre mondiale.

La Prague officielle, au contraire, fait tout ce qui est en son pouvoir pour intensifier le conflit. La République tchèque a été le premier pays à fournir des chars à l’Ukraine, avant même la Grande-Bretagne et la Pologne. Le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, a initié l’achat urgent de 800 000 obus pour Kiev auprès de sources extérieures à l’Union européenne, et ce plan a déjà commencé à être mis en œuvre.

Comme nous pouvons le constater, les gouvernements tchèque et slovaque ont des positions diamétralement opposées sur la confrontation russo-ukrainienne, ce qui devait tôt ou tard conduire à une crise dans les relations entre les anciennes parties de la Tchécoslovaquie. Cependant, l’aggravation actuelle, avec un haut degré de probabilité, est liée à l’élection présidentielle slovaque, dont le premier tour aura lieu le 23 mars. À ce jour, selon les sondages d’opinion, le collègue de la coalition gouvernementale de M. Fitzo, Peter Pellegrini, et le politicien libéral Ivan Korchok sont au coude à coude.

Les journalistes tchèques se demandent maintenant si le gouvernement libéral tchèque n’est pas en train soutenir la candidature de M. Korczok. C’est une hypothèse raisonnable, étant donné que les relations entre Prague et Bratislava se sont détériorées depuis que le gouvernement slovaque est dirigé par Robert Fitzo.

Si un collaborateur de l’actuel premier ministre accède à la présidence slovaque, la crise des relations tchéco-slovaques s’aggravera encore. En tant que “grand frère”, Prague envoie un message aux électeurs du pays voisin : si les Slovaques veulent une amitié avec les Tchèques, ils doivent voter pour un candidat que Kiev qualifie de “pro-ukrainien”.

La présidente slovaque sortante, Zuzana Chaputova, qui a soutenu M. Korczok lors de l’élection, a “renvoyé l’ascenseur” à ses collègues tchèques en écrivant sur les médias sociaux : “Lorsque nous affaiblissons les valeurs de la politique étrangère, nous perdons des amis. Je serais désolée que cela se produise. À mon poste, je continuerai à essayer de renforcer les relations entre la Slovaquie et la République tchèque.” Mme Chaputova a ensuite développé son offensive contre M. Fico, affirmant que les réformes proposées par le premier ministre mettaient la démocratie à rude épreuve et faisaient courir le risque à la Slovaquie de perdre ses subventions européennes.

La position de Prague aura-t-elle un impact sur la volonté des Slovaques ? On peut en douter.

Tout d’abord, il existe de sérieuses différences mentales entre les citoyens tchèques et slovaques : la société slovaque est historiquement plus russophile que la société tchèque.

Ce n’est pas un hasard si, après la Seconde Guerre mondiale, le dirigeant communiste slovaque Gustav Husak a suggéré à Joseph Staline que la Slovaquie rejoigne l’Union soviétique. Le soutien à la Russie dans le conflit avec l’Ukraine est principalement dû aux sympathies profondément ancrées des Slovaques pour Moscou.

Deuxièmement, les libéraux slovaques, qui étaient au pouvoir avant le retour de Robert Fitzo au poste de premier ministre, se sont discrédités aux yeux d’une grande partie des citoyens par des mesures économiques et politiques impopulaires. Le social-démocrate Pellegrini a donc de meilleures chances de l’emporter.

Enfin, troisièmement, la pression exercée par Prague peut aboutir au résultat inverse, à savoir une augmentation du soutien au candidat qui ne danse pas au son des tambours tchèques. Bien que les Tchèques et les Slovaques ne soient pas aussi antagonistes que, par exemple, les Serbes et les Croates, personne n’aime qu’un voisin joue le rôle de “grand frère”.


 

Vers un troisième conflit mondial ? Pourquoi le vote au parlement français est malgré tout un rendez-vous avec l’histoire ? par Danielle Bleitrach

Ou quand Macron se prend pour Sun Zu, la Chine a déjà entamé la partie depuis longtemps… à un autre niveau que les tristes pitreries de certains politiciens français et mêmes européens…

Le vote du parlement français, approuvant de fait la très dangereuse orientation de Macron n’avait de toute façon aucune incidence sur ce qu’avait déjà été mis en marche par le “Président” et son petit état-major de clones irresponsables. Pourtant il s’agit là ni plus ni moins de la plus dérisoire des manœuvres de “politicaillerie” locale combinée avec la tentative d’embraser le continent européen. Ceux qui l’ont approuvée ou on feint de ne pas prendre position portent une lourde responsabilité, ils sont à la fois grotesques et criminels, mais toutes les guerres mondiales ont présenté ce cocktail puéril et effrayent à juste titre. Ce que nous décrivons aujourd’hui est non seulement le risque dans lequel sciemment, par alignement sur les USA, Macron a choisi d’entrainer les pays européens de l’OTAN (avec son complice polonais Tusk qui a toujours pris ses ordres directement des USA), mais la manière dont la Chine et un certain nombre de pays du sud tentent de circonscrire la guerre sur le seul territoire européen dont l’explosion et l’autodestruction économique est jugée assez inévitable ou à tout le moins l’entretien d’une guerre de haute intensité. En attendant, voyons le contexte immédiat européen en reprenant le rôle joué par les révélations de la présence sur le terrain de l’Allemagne, ce qui a créé les conditions d’une implication grandissante de ce pays mais aussi des services secrets britanniques et de tous ceux de l’OTAN. Macron a “assumé” et proposé un pas de géant en avant. Le vote au parlement français est donc tout sauf une formalité, c’est la révélation de l’état politique d’une France qui pourtant ne veut pas de la guerre mais a perdu les moyens politiques de l’intervention citoyenne.

La révélation de l’implication directe de l’OTAN en Ukraine alors que ce pays est en pleine débâcle et que se multiplient de plus en plus de manière ouverte les actions terroristes contre les civils russes…

par The Daily Digest
Depuis février 2022, le conflit ukrainien oppose la Russie à une Ukraine soutenue par l’Union européenne et l’OTAN. Nombreux sont ceux qui craignent aujourd’hui qu’un affrontement direct entre les nations occidentales et Vladimir Poutine ne conduise à une troisième guerre mondiale. Une hypothèse de plus en plus probable. Une fuite provenant de l’armée allemande a révélé que des soldats britanniques sont “sur le terrain” en Ukraine pour aider les troupes de Kyiv. Selon le journal britannique ‘The Guardian’, les médias russes ont diffusé un enregistrement audio d’un appel top secret entre des officiers de l’armée de l’air allemande évoquant la présence de militaires britanniques en Ukraine. Capables d’atteindre des cibles situées à 240 kilomètres derrière les lignes russes, selon ‘The Guardian’, ces missiles ont fait l’objet d’échanges quant à leur utilisation pour faire sauter le Pont de Crimée reliant la Russie à la péninsule occupée. La ‘BBC’ a indiqué que le gouvernement allemand avait confirmé l’authenticité de l’appel qui a fuité. Le ministre de la Défense, Boris Pistorius, a déclaré que la discussion avait été enregistrée par l’un des participants qui utilisait une ligne non sécurisée. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, avait précédemment exclu la possibilité que son pays fournisse des missiles Taurus à l’armée ukrainienne. La chaîne de télévision allemande ‘DW’ note que, selon Olaf Scholz, la livraison de missiles Taurus nécessiterait un appui et une formation réalisés par des troupes allemandes, alors qu’il est opposé à l’implication directe de son pays dans la guerre en Ukraine. ‘The Guardian’ a rappelé que les médias d’État russes avaient utilisé l’enregistrement comme preuve supposée de l’existence d’un front occidental uni contre la Russie. L’audiovisuel public britannique a cité le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, selon lequel l’enregistrement divulgué “suggère que les militaires allemands discutent de manière substantielle et spécifique de plans visant à frapper le territoire russe”. Bien que l’OTAN se targue d’être la plus vaste alliance militaire au monde, la situation n’est pas au beau fixe parmi ses principaux États-membres, en particulier entre l’Allemagne et la France, les deux premières économies de l’UE. Selon ‘Le Monde’, le président français, Emmanuel Macron, a déclaré qu’il n’écartait plus aucune option pour vaincre la Russie, y compris l’envoi de troupes au sol. Loin de revenir sur ses propos, le président français a campé sur ses positions en exhortant les alliés occidentaux de l’Ukraine à “ne pas faire preuve de lâcheté” à un moment aussi critique pour l’Europe. “Est-ce, oui ou non, notre guerre ? Pouvons-nous détourner le regard en pensant que nous pouvons laisser les choses suivre leur cours ?”, a déclaré l’hôte de l’Élysée, cité par ‘Le Monde’. “Nous ne voulons pas d’escalade, nous n’avons jamais été belliqueux”, a-t-il ajouté.

Face à ces révélations et tandis que le monde entier, le pape compris invite aux négociations, Macron assume et pousse à aller plus loin probablement sur ordre des USA qui ne veulent pas avant les élections d’une nouvelle débâcle type l’Afghanistan et qui de toute façon poursuivront leur guerre tous azimuts contre la Chine.

Macron se prend pour Sun Tzu

L’ambiguïté stratégique ou comment masquer une connerie atlantiste souus une référence chinoise ?
Héritée des théories du général chinois Sun Tzu exposées dans L’Art de la guerre au VIe siècle avant notre ère, “l’ambiguïté stratégique” est un principe de base de toute confrontation avec une puissance étrangère. Elle consiste à entretenir le flou sur la nature de la riposte. “Concrètement, cela veut dire qu’on n’exclut rien, qu’on ne s’interdit pas d’utiliser certaines cartes”, explique à franceinfo Michel Goya, historien militaire et ancien colonel des troupes de marine qui ne cesse de s’illustrer sur le plateau de LCI pour paraitre donner du “corps”aux pires âneries du pouvoir et de l’otan.

Face à la stupéfaction générée par les propos du président de la République le 26 février, lors d’une conférence internationale réunissant des alliés de Kiev, qu’un envoi de troupes occidentales dans le pays en guerre contre la Russie ne pouvait “être exclu”, comme il est difficile de dire que non seulement cette imbécilité était l’invention, une de plus de la CIA… Et que de fait il s’est trouvé des partis de droite, du centre, et cerise sur le gâteau du PS et des verts pour approuver pareil délire avec la béndiction du RN, l’expert en réduit à faire référence à la Chine et à son art de la guerre.

Héritée des théories du général chinois Sun Tzu exposées dans L’Art de la guerre au VIe siècle avant notre ère, “l’ambiguïté stratégique” est un principe de base de toute confrontation avec une puissance étrangère. Elle consiste à entretenir le flou sur la nature de la riposte. “Concrètement, cela veut dire qu’on n’exclut rien, qu’on ne s’interdit pas d’utiliser certaines cartes”, explique à franceinfo Michel Goya, historien militaire et ancien colonel des troupes de marine.
“Cela ressemble à une partie de poker. Il s’agit de faire plier son adversaire, sans avoir besoin d’abattre ses cartes, de montrer ses as.”

Michel Goya, historien militaire
à franceinfo

Concernant la France, “l’ambiguïté stratégique” est étroitement liée au principe de dissuasion nucléaire. “Il s’agit de laisser un flou sur le moment où l’on peut utiliser l’arme nucléaire, car si on dessine une ligne précise, cela laisse le champ libre à l’adversaire”, poursuit Michel Goya. Pour l’historien, “la vraie question concerne l’usage en premier de l’arme nucléaire, car si l’emploi intervient en second, tout le monde comprend la logique de riposte. En premier, c’est beaucoup plus difficile, car cela peut entraîner une riposte d’une puissance nucléaire ou une forte réprobation de la communauté internationale.”

Quand il s’agit d’appliquer l’art de la guerre de Sun Tzu rien ne vaut les Chinois eux-mêmes…

Outre le fait que trasformer Sun Tzu en joueur de poker dit qui est en réalité à la manoeuvre, il semble que la Chine n’ait pas attendu Macron pour entamer la partie…

En fait, ce que tentent de créer sur ordre des Etats-Unis, Macron et ses complices c’est une mise à feu continentale : est-ce que l’Europe et les Etats-Unis sont – comme ils l’ont été dans les précédentes guerres mondiales- en capacité d”étendre ce conflt européen à la planète avec in fine la cible chinoise dansle viseur? Le faire, tout en conservaant pour les USA cette position privilégiée de non belligérant le plus longtemps possible, tout en bénéficiant du boom économique d’une guerre généralisée dont ils deviendraient les principaux bénéfciaires ?

Les USA ont des marionnettes pour agir en ce sens, des gens ukrainisés à la Zelensky, Netanayoun en Israél, le Japon, et Macron… Et comme la quasi totalité de “démocraties occidentales, tous ces politiques à commencer par l’élection présidentielle aux USA, présentent ce mélange typique de “politicailleries” dérisoires, de jeux à la petite semaines entre partis et individus défendant bec et ongle leurs intérêts immédiats. Ce qui doit avoir lie dans le repect des fondamentaux, ceux des marchés financiarisés parmi lesquels les marchands d’armes sont au premier rang.

Comment se protéger de ce cocktail de puérilité et d’irresponsabilité criminelle ? la dépossession des parlements et une politique qui devient celles des services de renseignement et de leurs “coups” en liaison plus ou moins directs avec un prrésident et quelques “décideurs” qui se prennent pour les maitres du monde en jouant au “poker menteur” créent un abime entre l’opinion publique et sa capacité d’intervention politique…

Comment des nations que l’on veut prendre dans ce piège-là peuvent-elles y échapper?

Un des enjeux est donc la capacité de la Chine de tenter de ne pas entrer en guerre tout en baalisant des liges rouges infranchissables, sans pour autant de créer “un camp” de provoquer une volonté de paix et de développement et ce y compris au coeur même des nations intégrées au coer du dispositif le plus belligerant (le cas du japon et de la plupart des nations asiatiques doit être analysé dans ces cotradictions).

C’est dans un tel contexte totalement inusité que doit être jugé la prise de responsabilté de nos “élites politco-médiatiques”. Nous pouvons tous éprouver un certain soulagement devant la prise de position du PCF. En effet, si le rassemblement National a fait la démonstration de ce qu’est l’extrême-droite : un pseudo patrotisme à la recerche des financements du capital et qui s’aligera sur ses intérêts, la FI s’est également relativement marginalisée : un mouvement derrière l’ambition d’un chef, en train de se déchirer et de plus en plus coupée de sa base, le PCF qui est lui-même réduit à sa pls simpe expression miltante demeure la grande chance d’une force organisée à partir de la classe ouvrière, des couches populaires colonne vertébrale de la gauche.

C’est un pari dont chacun perçoit la fragilté mais qui a pour lui un mouvement géopolitique de grande ampleur dont il semble que le PCF commence à prendre conscience et des fractures de plus en plus explosives dans l’UE dont nous faisons également état aujurd’hui

danielle Bleitrach