jeudi 28 février 2013

STÉPHANE HESSEL: RÉSISTER, C'EST CRÉER.




http://www.lexpress.fr/pictures/509/260744_stephane-hessel-auteur-du-manifeste-indignez-vous-le-18-janvier-2011-lors-d-une-manifestation-a-paris.jpg
 
                  L’Appel des Résistants, il est là, avec les siens, parmi les porteurs de ces valeurs


Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquê­tes socia­les de la Libération, nous, vété­rans des mou­ve­ments de Résistance et des forces com­bat­tan­tes de la France libre (1940-1945), appe­lons les jeunes géné­ra­tions à faire vivre et trans­met­tre l’héri­tage de la Résistance et ses idéaux tou­jours actuels de démo­cra­tie économique, sociale et cultu­relle.
Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacri­fice de nos frères et sœurs de la Résistance et des nations unies contre la bar­ba­rie fas­ciste. Mais cette menace n’a pas tota­le­ment dis­paru et notre colère contre l’injus­tice est tou­jours intacte.
Nous appe­lons, en cons­cience, à célé­brer l’actua­lité de la Résistance, non pas au profit de causes par­ti­sa­nes ou ins­tru­men­ta­li­sées par un quel­conque enjeu de pou­voir, mais pour pro­po­ser aux géné­ra­tions qui nous suc­cè­de­ront d’accom­plir trois gestes huma­nis­tes et pro­fon­dé­ment poli­ti­ques, au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne s’éteigne jamais.
 
- Nous appe­lons d’abord les éducateurs, les mou­ve­ments sociaux, les col­lec­ti­vi­tés publi­ques, les créa­teurs, les citoyens, les exploi­tés, les humi­liés à célé­brer ensem­ble l’anni­ver­saire du pro­gramme du Conseil natio­nal de la Résistance (CNR), adopté dans la clan­des­ti­nité le 15 mars 1944 : Sécurité sociale et retrai­tes géné­ra­li­sées, contrôle des « féo­da­li­tés économiques », droit à la culture et à l’éducation pour tous, presse déli­vrée de l’argent et de la cor­rup­tion, lois socia­les ouvriè­res et agri­co­les, etc. 
Comment peut-il man­quer aujourd’hui de l’argent pour main­te­nir et pro­lon­ger ces conquê­tes socia­les, alors que la pro­duc­tion de riches­ses a consi­dé­ra­ble­ment aug­menté depuis la Libération, période à laquelle l’Europe était ruinée ? Les res­pon­sa­bles poli­ti­ques, économiques, intel­lec­tuels et l’ensem­ble de la société ne doi­vent pas démis­sion­ner, ni se lais­ser impres­sion­ner par l’actuelle dic­ta­ture inter­na­tio­nale des mar­chés finan­ciers qui menace la paix et la démo­cra­tie.
 
- Nous appe­lons ensuite les mou­ve­ments, partis, asso­cia­tions, ins­ti­tu­tions et syn­di­cats héri­tiers de la Résistance à dépas­ser les enjeux sec­to­riels, et à se consa­crer en prio­rité aux causes poli­ti­ques des injus­ti­ces et des conflits sociaux, et non plus seu­le­ment à leurs consé­quen­ces, à défi­nir ensem­ble un nou­veau « pro­gramme de la Résistance » pour notre siècle, sachant que le fas­cisme se nour­rit tou­jours du racisme, de l’into­lé­rance et de la guerre, qui eux-mêmes se nour­ris­sent des injus­ti­ces socia­les.

- Nous appe­lons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les auto­ri­tés publi­ques, à une véri­ta­ble insur­rec­tion paci­fi­que contre les moyens de com­mu­ni­ca­tion de masse qui ne pro­po­sent comme hori­zon pour notre jeu­nesse que la consom­ma­tion mar­chande, le mépris des plus fai­bles et de la culture, l’amné­sie géné­ra­li­sée et la com­pé­ti­tion à outrance de tous contre tous. 
 
Nous n’accep­tons pas que les prin­ci­paux médias soient désor­mais contrô­lés par des inté­rêts privés, contrai­re­ment au pro­gramme du Conseil natio­nal de la Résistance et aux ordon­nan­ces sur la presse de 1944.

Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui com­mence, nous vou­lons dire avec notre affec­tion :

« Créer c’est résister. Résister c’est créer. »

Le 8 Mars 2004
Stéphane HESSEL nous a quittés. Un des derniers monstres sacrés de la Résistance, et de son esprit, s'en est allé. Le vieux lutteur ne s'indignera plus. Les générations futures pourront elles un jour affronter le rouleau compresseur de la dictature financière, qui engendre le repli sur soi, l'égoïsme, le rejet de l'autre? Résister, contre l'injustice, contre la tyrannie sous toutes ses formes, même à contre-courant  du pseudo libéralisme plus fascisant que libéral, mais résister, sans faiblir.
Salut à toi, qui n'a jamais raccroché les gants. Jusqu'à la fin.


PÂQUES A AIGNAN: MYSTÈRE AVEC LES YONNET.






                          ANGUILLE SOUS ROCHE ?


AIGNAN prépare sa corrida pascale. Avec six pensionnaires de "La Belugo", de magnifiques YONNET, véritables estampes dignes de las Ventas. A voir sur le site AIGNAN Y TOROS.  Impressionnants! Avec, pour les affronter, non pas des danseurs vedettes pour chèvres doméquisées, mais des hommes " que tienen cojones", et il en faut:  ESCRIBANO, Alberto AGUILAR, et RAFAELILLO.
Un bémol: c'est Tomas CAMPUZANO qui s'occupe de la carrière d'Alberto! On peut craindre le pire. Pourquoi? Parce que justement  circule une drôle d'information parue ce jour dans le journal SUD-OUEST, et c'est mon ami JIPITO qui m'a alerté. " Pour des problèmes de cohabitation, les toros de YONNET seraient mis dans les corrales de VIC FEZENSAC"(!!)
Cette nouvelle nous parait effectivement étrange et inquiétante. Étrange, parce que les photos des pensionnaires de "la Bélugue" publiées sur le site d'AIGNAN montrent des animaux paisibles, sans aucune agressivité. Inquiétante, parce que si les toros de YONNET vivent en harmonie au campo, depuis 4 ou 5 ans, qu'est ce qui permet d'avancer une telle argutie sur "un problème de cohabitation"?
JIPITO craint, au vu des cornes astifinas, - et comment ne pas partager ses craintes - que certains apoderados - suivez mon regard - feraient pression pour pouvoir se livrer plus tranquillement, loin des curieux, à certaines pratiques contraires à l'intégrité. Et il ajoute qu'il n'a pas oublié l'épisode honteux des REHUELGAS.
On pouvait espérer qu'après l'inadmissible indulto du veau autorisé contre nature en 2012, et tant d'autres aberrations, AIGNAN en aurait fini avec des méthodes qui ne peuvent que desservir la corrida: celle-ci est suffisamment malade, il ne suffit plus de le reconnaître et  s'en inquiéter, il faut extirper le mal. On a atteint les limites.
Nous espérons nous tromper.