A Roquemaurois,
Je ne roumègue pas, je
peste contre une arène que j’aimais, mais où désormais et de
plus en plus, « ON »
se comporte comme à FUENGIROLA.
Pour l'ouverture de la
feria Alésienne, ce samedi de l'Ascencion, on distribuait les
paroles du "Coupo Santo", à l'issue du énième palpage.
Un peu plus tard, à l'issue du paseillo, on chanta le chant des
félibres. Mais il avait fallu subir les multiples vexations,
franchir les barrages, filtrages, palpations, accomplir des centaines
de mètres de détours pour ne pas passer près des antis, qui, eux,
ont le droit de « manifester » beaucoup trop près des
arènes, parfois répondre à des questions aussi stupides que
saugrenues – lire ou relire la mésaventure survenue à notre cher
Julito- . Sans oublier les insultes dont nous abreuvent
habituellement ces névrosés, psychopathes, et mal baisés divers,
tous hors la loi, pour qui le poulet, l’agneau, le lapin, l’oeuf
qui sort du cul de la poule, et le taureau de combat, sont les égaux
de l’être humain, et de ce fait, ne peuvent être mangés. La
laitue batavia, les radis et la poire william ont aussi certainement
une âme, que nous restera-t-il sur terre, pour nos plaisirs
épicuriens, lorsque ces gens-là mettront à genou le genre humain
végétalinisé à leur image et à leur goût ? On dit que leur
gourou a déclaré qu’il n’a pas voulu procréer pour éviter à
son enfant d’avoir à vivre dans ce monde pourri ? L’injure,
l’agression, l’invective, sont les ingrédients habituels de ces
« manifestations pacifiques », qui se croient autorisés
de mener leur guerre sainte contre nous, pauvres pécheurs, qui
croyons envers et contre eux aux vertus bienfaitrices des protéines
animales, mais qui de plus avons l’immense tort à leurs yeux
d’aimer le spectacle du combat entre un petit bonhomme face à un
toro de lidia, né et élevé pour mourir dans l’arène. Un anachronisme? Soit! Mais un anachronisme qui ne regarde que ceux qui l'apprécient pour ce qu'il est, une passion, et qu'aucun taré ne doit ni ne peut se croire autorisé d'empêcher
Quand va-t-on enfin
interdire ces appels à la haine et à la violence contre des
citoyens qui vivent cette passion sans égale, leur aficion, licite et légale,
et qui ne gênent ni n'agressent qui que ce soit, ni enfreignent la LOI, la même
pour tous, qui autorise la corrida ?
QUE CEUX QUI N’AIMENT
NI NE COMPRENNENT LA CORRIDA, PASSENT LEUR CHEMIN....ET NOUS LAISSENT VIVRE NOTRE PASSION COMME NOUS L'AIMONS.
Les
pensionnaires de « La Belugo » possédaient peu de
trapio, ils furent dans l’ensemble très faibles, hormis le dernier
de la course et dernier fils de « Pescaluno », « Ultimo »
le bien nommé, qui éclipsa ses cinq frères. Ils allèrent quatorze
fois au cheval, la seconde rencontre restant le plus souvent
symbolique.
Anovillado,
le premier, sans charge, ni caste, ni noblesse, il obligea tout de
même PAULITA à reculer, et fort logiquement avec un tel maître
d’oeuvre, il ne pouvait qu’être expédié « ad patres »
que d’un vilain golletazo, applaudi par quelques gogos. Même à
Alès, tout arrive, surtout le pire, année après année. Le
quatrième était doté d’un peu plus de présence physique, mais
noble et faible, de peu d’embestida, il se figea rapidement, au
terme de séries courtes, sur le passage, et fuera de cacho, un
travail médiocre qui lui valut deux oreilles ( DEUX!!!!) du médiocre
qui officiait au palco. Toute notre reconnaissance pour cette tâche
émérite du « corps des président », ce bébé porté
il y a peu à coup de trompettes de la renommée par la FSTF . Que
de progrès !
ESPARTINAS
a passé tout le temps qui lui était imparti pour animer sa faena à
se faire dévorer par un toro gentil tout plein. Muleta accrochée à
de multiples reprises, toreo profilé. Seul moment où il s’engage :
avec l’épée, le Yonnet meurt en brave après une entière. Piques
traseras carioquées à son second opposant, qui s’affale très tôt
sous les bâtons des banderilleros, faenita sur les deux cornes, mais
sans émotion, même le public s’éteint, sans réaction devant le
bajonazo qui couche Jason.
Une
faiblesse endémique frappe le lot, c’est le moins que l’on peut
voir : le premier Yonnet de Camille JUAN se couche et
s’agenouille à moultes reprises, certains l’expliquent par le
fait que les toros n’ont mangé que de l’herbe, pas ou peu de
pienso. Le Français tente d’intéresser son opposant en agitant la
muleta et en criant plus que de raison. Il recule, et évite de peu
la cogida. Pico et fuera de cacho, il additionne quelques séries
décousues des deux mains, se croisant peu, sans peser sur le cornu.
Un tiers de lame pour conclure.
Enfin,
ULTIMO vint, pour sauver in extremis cette tarde qui n’en finissait
pas de s’étendre sans jus ni relief. Pour nous délivrer de
l’aburrimiento total, et au contraire terminer sur une note torista
qui réveilla le public. Trois rencontres avec la cavalerie, certes
sans pousser, la première en se défendant, en sortant vite, la
seconde en attendant le piquero qui avance, la troisième après un
long cite à quinze mètres, très légère, dont il sortit aussi
très vite. Ce qui nous vaudra à la fin un détail croustillant :
le mouchoir VERT sorti à la place du pañuelo ORANGE par le
président, M. Nullissime KLAMPIN, - encore lui, excusez, j’ai du
mal recopier son nom ! - mouchoir sorti pour une vuelta al ruedo
parfaitement IMMÉRITÉE, FANTAISISTE, accordée par un incapable
incompétent, le toro n’ayant JAMAIS poussé sous la pique au-delà d’une
seconde.
Trapio
conséquent, bien au-dessus de ses frères, armures astifinas, un peu
de sentido, tous les ingrédients étaient réunis pour que la
transmission s’opère entre le rond et les tendidos. Il faut
reconnaître à JUAN le mérite de s’être fendu d’un engagement
courageux, en se croisant parfois, face à Ultimo qui n’avait rien
du petit chat noblissime qu’affectionnent les figuras. Le Français
sut exploiter du mieux qu’il put les quelques possibilités que lui
laissait le Yonnet, sans jamais baisser la garde. Car le toro
conserva tout son gaz jusqu’à la fin. Demi lame, après quatre
essais infructueux.
Comme
mes amis aficionados, je n’ai pas du tout apprécié l’attitude
de LEAL, peon qui ne sait garder ni son rang ni sa langue, face au
cochon de payant qui lui assure sa survie. Pas plus que l’attitude
honteuse de la cavalière emplumée, qui ne fait RIEN de ce que
l’aficionado attend d’elle, mais qui fait TOUT de ce qui est
détestable, en dehors de son rôle, en interpellant le palco, par
mots et par gestes impolis, pour exiger des trophées immérités,
dont le choix appartient au SEUL PUBLIC, en bavardant dans le
callejon plutôt qu’à faire respecter les règles en piste :
cette femme-là ne devrait plus jamais officier dans un ruedo comme
alguazil.
Mais
le pire est à venir