mardi 10 juin 2014

ALÈS: UN FADE HORS D'OEUVRE, AVEC LES YONNET.

A Roquemaurois,
Je ne roumègue pas, je peste contre une arène que j’aimais, mais où désormais et de plus en plus, « ON » se comporte comme à FUENGIROLA.
Pour l'ouverture de la feria Alésienne, ce samedi de l'Ascencion, on distribuait les paroles du "Coupo Santo", à l'issue du énième palpage. Un peu plus tard, à l'issue du paseillo, on chanta le chant des félibres. Mais il avait fallu subir les multiples vexations, franchir les barrages, filtrages, palpations, accomplir des centaines de mètres de détours pour ne pas passer près des antis, qui, eux, ont le droit de « manifester » beaucoup trop près des arènes, parfois répondre à des questions aussi stupides que saugrenues – lire ou relire la mésaventure survenue à notre cher Julito- . Sans oublier les insultes dont nous abreuvent habituellement ces névrosés, psychopathes, et mal baisés divers, tous hors la loi, pour qui le poulet, l’agneau, le lapin, l’oeuf qui sort du cul de la poule, et le taureau de combat, sont les égaux de l’être humain, et de ce fait, ne peuvent être mangés. La laitue batavia, les radis et la poire william ont aussi certainement une âme, que nous restera-t-il sur terre, pour nos plaisirs épicuriens, lorsque ces gens-là mettront à genou le genre humain végétalinisé à leur image et à leur goût ? On dit que leur gourou a déclaré qu’il n’a pas voulu procréer pour éviter à son enfant d’avoir à vivre dans ce monde pourri ? L’injure, l’agression, l’invective, sont les ingrédients habituels de ces « manifestations pacifiques », qui se croient autorisés de mener leur guerre sainte contre nous, pauvres pécheurs, qui croyons envers et contre eux aux vertus bienfaitrices des protéines animales, mais qui de plus avons l’immense tort à leurs yeux d’aimer le spectacle du combat entre un petit bonhomme face à un toro de lidia, né et élevé pour mourir dans l’arène. Un anachronisme? Soit! Mais un anachronisme qui ne regarde que ceux qui l'apprécient pour ce qu'il est, une passion, et qu'aucun taré ne doit ni ne peut se croire autorisé d'empêcher
Quand va-t-on enfin interdire ces appels à la haine et à la violence contre des citoyens qui vivent cette passion sans égale, leur aficion, licite et légale, et qui ne gênent ni n'agressent qui que ce soit, ni enfreignent la LOI, la même pour tous, qui autorise la corrida ?

QUE CEUX QUI N’AIMENT NI NE COMPRENNENT LA CORRIDA, PASSENT LEUR CHEMIN....ET NOUS  LAISSENT VIVRE NOTRE PASSION COMME NOUS L'AIMONS.

Les pensionnaires de « La Belugo » possédaient peu de trapio, ils furent dans l’ensemble très faibles, hormis le dernier de la course et dernier fils de « Pescaluno », « Ultimo » le bien nommé, qui éclipsa ses cinq frères. Ils allèrent quatorze fois au cheval, la seconde rencontre restant le plus souvent symbolique.
Anovillado, le premier, sans charge, ni caste, ni noblesse, il obligea tout de même PAULITA à reculer, et fort logiquement avec un tel maître d’oeuvre, il ne pouvait qu’être expédié « ad patres » que d’un vilain golletazo, applaudi par quelques gogos. Même à Alès, tout arrive, surtout le pire, année après année. Le quatrième était doté d’un peu plus de présence physique, mais noble et faible, de peu d’embestida, il se figea rapidement, au terme de séries courtes, sur le passage, et fuera de cacho, un travail médiocre qui lui valut deux oreilles ( DEUX!!!!) du médiocre qui officiait au palco. Toute notre reconnaissance pour cette tâche émérite du « corps des président », ce bébé porté il y a peu à coup de trompettes de la renommée par la FSTF . Que de progrès !
ESPARTINAS a passé tout le temps qui lui était imparti pour animer sa faena à se faire dévorer par un toro gentil tout plein. Muleta accrochée à de multiples reprises, toreo profilé. Seul moment où il s’engage : avec l’épée, le Yonnet meurt en brave après une entière. Piques traseras carioquées à son second opposant, qui s’affale très tôt sous les bâtons des banderilleros, faenita sur les deux cornes, mais sans émotion, même le public s’éteint, sans réaction devant le bajonazo qui couche Jason.
Une faiblesse endémique frappe le lot, c’est le moins que l’on peut voir : le premier Yonnet de Camille JUAN se couche et s’agenouille à moultes reprises, certains l’expliquent par le fait que les toros n’ont mangé que de l’herbe, pas ou peu de pienso. Le Français tente d’intéresser son opposant en agitant la muleta et en criant plus que de raison. Il recule, et évite de peu la cogida. Pico et fuera de cacho, il additionne quelques séries décousues des deux mains, se croisant peu, sans peser sur le cornu. Un tiers de lame pour conclure.
Enfin, ULTIMO vint, pour sauver in extremis cette tarde qui n’en finissait pas de s’étendre sans jus ni relief. Pour nous délivrer de l’aburrimiento total, et au contraire terminer sur une note torista qui réveilla le public. Trois rencontres avec la cavalerie, certes sans pousser, la première en se défendant, en sortant vite, la seconde en attendant le piquero qui avance, la troisième après un long cite à quinze mètres, très légère, dont il sortit aussi très vite. Ce qui nous vaudra à la fin un détail croustillant : le mouchoir VERT sorti à la place du pañuelo ORANGE par le président, M. Nullissime KLAMPIN, - encore lui, excusez, j’ai du mal recopier son nom ! - mouchoir sorti pour une vuelta al ruedo parfaitement IMMÉRITÉE, FANTAISISTE, accordée par un incapable incompétent, le toro n’ayant JAMAIS poussé sous la pique au-delà d’une seconde.
Trapio conséquent, bien au-dessus de ses frères, armures astifinas, un peu de sentido, tous les ingrédients étaient réunis pour que la transmission s’opère entre le rond et les tendidos. Il faut reconnaître à JUAN le mérite de s’être fendu d’un engagement courageux, en se croisant parfois, face à Ultimo qui n’avait rien du petit chat noblissime qu’affectionnent les figuras. Le Français sut exploiter du mieux qu’il put les quelques possibilités que lui laissait le Yonnet, sans jamais baisser la garde. Car le toro conserva tout son gaz jusqu’à la fin. Demi lame, après quatre essais infructueux.
Comme mes amis aficionados, je n’ai pas du tout apprécié l’attitude de LEAL, peon qui ne sait garder ni son rang ni sa langue, face au cochon de payant qui lui assure sa survie. Pas plus que l’attitude honteuse de la cavalière emplumée, qui ne fait RIEN de ce que l’aficionado attend d’elle, mais qui fait TOUT de ce qui est détestable, en dehors de son rôle, en interpellant le palco, par mots et par gestes impolis, pour exiger des trophées immérités, dont le choix appartient au SEUL PUBLIC, en bavardant dans le callejon plutôt qu’à faire respecter les règles en piste : cette femme-là ne devrait plus jamais officier dans un ruedo comme alguazil.

Mais le pire est à venir