lundi 30 juillet 2012

QUINZE JOURS....

ENCORE QUINZE JOURS D'OCCUPATION DE LA RES PUBLICA....

Aujourd'hui, c'était un camion venu livrer au bout de la rue St Pierre, obligé de faire marche arrière pour sortir du guêpier. Avec derrière une file de voitures obligées de faire la même manoeuvre. Heureusement, une âme charitable a levé des barrières au coin de la place, le livreur a pu avancer à nouveau et partir sans dégâts.
L'autre jour, c'est une moissonneuse batteuse qui a du s'arrêter face à la maison de retraite, coincée par les voitures stationnée des deux côtés, n'importe comment, comme de coutume. Marche arrière avec une grande remorque jusqu'à la route de JUILLAC.
D'ici 15 jours, qu'en sera-t-il des exactions, des dégâts? Comme il y en a tous les ans. De ce que l'on ose murmurer et de ce que l'on tait? Ah! C'est vrai: à MARCIAC, il ne se passe jamais rien, le journal qui fait son beurre sur notre village ne voit et publie que ce qu'il veut.
Bouteilles et verres sur les tombes du cimetière? Chut! Ne pas faire de peine aux édiles, svp. Bagarre au couteau une nuit? Entre "bénévoles"? Jamais entendu parler.  
 No pasa nada. 

Mais rendez-nous un village normal


D'ORTHEZ À TYROSSE: LE CHANGEMENT, C'EST FLAGRANT!

ÉVOCATION RAPIDE D'UNE TARDE DÉCEVANTE.



Non pas par les toros: le lot était agréable de présentation, mais par l'indigne trafic dont ils peuvent être les jouets, les victimes.
Deux d'entre eux étaient manifestement tronçonnés, sans que les 7/8  d'arènes ne s'en émeuvent le moins du monde. Au contraire! Comme de coutume, FUNDI fut longuement ovationné pour sa despedida, et il n'y eut personne, absolument PERSONNE, pour protester lorsque apparut son premier toro affublé de deux moignons de cornes de toro de rejòn. Ajouter les piques traseras généreusement pompées, et voilà un bel et bon toro qui mourut sans la gloire qu'il méritait, après avoir empli l'arène de râlements lancinants, tels les plaintes d'un phacochère atteint de grippe espagnole. Dire que le FUNDI joue sur du velours pour ses innombrables cartels de despedida est un doux euphémisme.Paraître lui suffit, il peut donc exiger des animaux massacrés, tout lui est accordé sans hésitation ni murmure, par des organisateurs sans scrupules, et les spectateurs n'y voient aucun inconvénient, s'ils voient quelque chose ...Il n'était qu'à observer l'attitude du palco pendant toute la corrida, pour se rendre compte qu'ici, rien de ce qui peut être important dans une arène sérieuse ne prête à conséquence.
Le premier toro d'ESCRIBANO fut lui aussi piqué salopement, ce qui ne l'empêcha pas d'infliger une cornada au torero, au cours d'un quiebro inconscient contre les planches.
Celui de FANDIÑO envoya la cavalerie dans les airs, puis il poussa fort pour la seconde, trasera, et embestit depuis le centre pour une troisième rencontre, brève mais émouvante. Bouche fermée pour une faena agréableet dominatrice, templée, à droite comme à gauche. Plusieurs échecs à l'épée le privèrent de trophée annoncé.
Quatrième animal : aucune lidia sérieuse, pas de mise en suerte à la pique, faenita fuera de cacho, trois quart de lame suivie d'hémorragie, les Fundistes applaudirent à tout rompre un vrai sabotage de lidia, sans pouvoir rêver de porter a hombros leur idole flétrie.
Cinquième: bel animal, morillo impressionnant, deux piques, cite de 25 mètres, séries allurées et engagées des deux mains, de FANDIÑO, en se croisant. Toro noble, encasté, qui luttera debout jusqu'à la mort, après une entière contraire en mouillant les doigts. Le torero de la tarde. On retiendra la musique ordonnée par un président- HITTE- mélomane mais incompétent, alors même que pas une naturelle n'a été effectuée. Bizarre que ces tâches là ne soient confiées qu'à des "personnalités", en fonction de leur appartenance sociale, de leur mandat électoral, ou autre critère subjectif. Le palco du jour était particulièrement indigne, en présentation, en comportement, tenue....INDIGNE!
Retour d'ESCRIBANO, après son passage à l'infirmerie. Porta gayola. On frémit, on s'inquiète. Le casse-cou va-t-il se calmer? Faena en se croisant, de naturelles ou par derechazos. Jusqu'à ce que le toro découvre la supercherie, et s'avise. Une entière un peu tombée conclut cette tarde gâchée par les organisateurs du tronçonnage crapuleux. 
Dommage: lot magnifique de JOSELITO,  avec du piment et du jus, ce qu'il fallait pour une belle tarde. Mais il y parait  un sacré gouffre, entre TYROSSE et ORTHEZ.

LES PORTUGAIS DE VEIGA TEIXEIRA: TARDE DE TOROS!!

DANS LA CONTINUITÉ DE LA MATINALE PORTUGAISE AVEC VEIGA TEIXERA.


Le premier de la tarde s'est fait longuement prier avant de jaillir à la lumière: un geste de coquetterie sans doute, parce qu'il était très beau, et qu'il le savait . Tout le lot d'ailleurs était superbe de présentation, varièrent juste de l'un à l'autre les qualités....et les défauts. 
Le premier colorado manso pousse bien aux planches, puis sort seul de la seconde rencontre, évite la troisième pique, puis prend un forte troisième ration après les clarines. Mauvaise brega des peons de ROBLEÑO, multiples capotazos, mais le toro étale malgré les défauts cultivés et aggravés par les bipèdes caste et noblesse, dont ne profite pas le matador qui se profile et torée cul en arrière. Puis se reprend pour un soupçon de faena plus dominatrice, des deux mains, quelques  naturelles templées nous laissent espérer le meilleur, d'autant que le TEIXEIRA, noble à souhait, charge sans faiblir. Conclusion par une épée tombée après deux esssais, d'une pâle prestation qui n'a pas tenu ses promesses.Dépouille du toro plein de qualités applaudie
Le second, negro, armé, pousse deux fois le cheval, puis reçoit une piquette symbolique. Il poursuivra ensuite les peones jusqu'aux planches, imposant sa présence dominatrice. La faena de Fernando débute fuera de cacho encore, naturelles de profil, sans insister. Gâchée... Épée atravesada. Dépouille du toro applaudie.
Le premier opposant de PAULITA est un magnifique veleto, negro, astifino. Applaudi. Qui sème vite doute et déroute. Il pousse deux foois sous le fer. Mais il est vite bouche ouverte. Faible. Il charge sans transmettre, le torero se profile, sans jamais s'engager, leurre constamment agrippé aux pitones. Entière tombée, le TEIXEIRA meurt debout, en brave. Mauvaise lidia. Quel dommage!! Désagréable impression pour de nombreux voisins de tendido que PAULITO est passé À CÔTÉ D'UN GRAND TORO.
Son second toro, PAULITA le dépose SOUS le fer. Puis après le quite le replace à 15 mètres, pour la seconde rencontre, poussée en brave. Mais le toro faiblit très vite, gueule ouverte, langue pendante, tout ce que nous n'aimons pas, qui très souvent est le signe de l'extrême faiblesse et de l'invalidité insupportable. Muleta sans cesse accrochée, le torero conclut d'une entière après pinchazo, l'animal va se coucher contre les barrières.
Le troisième, pour Serafin MARIN, alterne mansedumbre et charges vives et poussées, après avoir gratté le sable. Trois rencontres avec la cavalerie, dont une ratée. Quelques naturelles, et déjà l'"Harmonie Orthézienne" la mal nommée entame son concours de canards - il est vrai que le Béarn est un pays producteurs de magrets et confits, mais les "canards" de l'harmonie nous parurent indigestes- Comme à son habitude, peu de recours techniques pour le torero Catalan, grands bras étendus en attitudes disgracieuses, à l'unisson de la musique . Pinchazo puis entière sur le côté, le toro s'agenouille pour mourir. Oreille protestée: rien ne nous aura été épargné, avec MARIN, pourtant médiocre.
Son second toro est un manso negro, trois piques, la dernière bien embestie, mais au terme d'interminables cites du piquero. L'animal gardera boca cerrada jusqu'au terme de la faena, profilée, comme toujours, c'est la spécialité de la maison, hélas, pas seulement la sienne. Comme toujours, MARIN se découvre, comme un débutant. Quelques timmides essais sans transmettre sur les gradins, avant une entière, après trois pinchazos.
FIN du second acte. 
L'intérêt de la course, comme de la journée entière, ne faiblit jamais. Lot très noble, la moitié faiblard, les six mirent la tête. Et posèrent problème à des héros qui paraissaient fatigués. A commencer par ROBLEÑO, qui dut répondre à l'ovation saluant son encierro de CÉRET, ce qui lui parut presque suffisant pour remplir son contrat ORTHÉZIEN.
Merci  aux organisateurs de vouloir sortir des sentiers battus pour satisfaire ou fidéliser l'aficion avide d'authenticité. Mais que peuvent rechercher et trouver dans les callejons qu'ils squattent jour après jour, arènes après arènes, des gens dont le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ne partagent pas du tout vos valeurs et les nôtres?


ORTHEZ: RUDES ET NOBLES, LES PORTUGAIS DE PALHA.

NOVILLADA MATINALE RUGUEUSE, AVEC DON FERNANDO PEREIRA PALHA.

Surprenantes, les robes jaboneras pour la plupart, du lot de PEREIRA PALHA. 
Manso, le premier, aux vélléités vite détruites par deux piques traseras, suivies de banderilles également dans le dos, multiples capotazos désordonnés pour parfaire le pire. Et Imanol SANCHEZ qui donne de la voix pour provoquer la charge qui ne vient que peu ou pas. Énorme marge de progression pour le torero découvert en 2011 à ANDORRA  (TERUEL), mais qui doit être insuffisamment ou très mal drivé. Sans cadrer son novillo, un pinchazo. Puis un golletazo qui ressort. 
Il met en suerte à 15 mètres environ son second novillo, face au cheval. Trois poussées sous la morsure du fer. Mais l'animal s'éteint aussi vite qu'il avait fait illusion. Sans doute une poussée de trop(?) Imanol nous sert ensuite le même numéro que pour son premier opposant: torchonnades, sans s'appliquer ni tenter de charger la suerte, en reculant et en gueulant. Le faible PALHA, bouche ouverte, reçoit une entière, un peu tombée, mais efficace. Du courage, certes, pour Imanol, et il en faut, pour accepter de tels cartels que n'affronteraient même pas les figuritas chéries des touristes, mais bagage technique hélas très en dessous de l'étroite marge accordée par les cornus.
Le premier novillo d'Ivan ABASOLO est un peu plus léger que le précédent. Robe noire plus classique, et astifino, le manso rechigne à charger. Il prend tout de même trois rations de fer, trasera, ÉVIDEMMENT, la première, les suivantes  plus dosées, mais au terme d'interminables attentes, l'animal préférant les cibles qui trônent avec leurs capes. Et carioca administrée à à peine deux mètres de la pique pour la troisième embestida! Dans la gêne.... Nombreux capotazos que le novillo reçoit à tort et à travers, gueule ouverte, il accroche ensuite le leurre du garçon à maintes reprises, se défend en brâmant, puis épargne le novillero qui s'étale sous son museau, puis, nouveau miracle, le soulève au moment de l'estocade. Plus de peur que de mal, mais le PALHA ne fut jamais dominé. ABASOLO s'octroie ensuite une vuelta parfaitement injustifiée, du fait qu'il avait laissé massacrer son gentil opposant, qui, lui, l'avait publiquement indultédeux fois.
Pour son second novillo, nouveau numéro scandaleux de piques traseras, le public manifeste et siffle. ABASOLO se fait à nouveau secouer. Troisième émotion, troisième miracle pour lui. Puis séquence habituelle profilée, là où l'on se découvre, où l'on s'expose pour s'envoyer le toro dessus. Ivan trépigne et recule, visiblement dépassé. Il réussit enfin une entière sur le côté. Soixante trois mouchoirs, deux gilets et quatre casquettes, s'agitent dans les travées, et le palco accorde une oreille. INCOMPRÉHENSIBLE !!!! Présidence émotive, ricane mon voisin. Sans doute! Mais la lidia nullissime ne méritait juste qu'un salut discret. 
Et encore...
Et c'est ainsi que ABASOLO conquiert le droit, ou l'insigne honneur dont il se serait sans doute passé, d'affronter le cinquième PALHA. Plus léger que le précédent, mais armé en pointes. Première rencontre: TRASERA!! Deux autres sans pousser. Quelques beaux gestes ensuite, en citant de frente, au centre. Des naturelles bien dessinées, le novillo est noble, et charge sans se faire prier. Puis la faena con el pico reprend le dessus, pour mieux tricher et séduire les tendidos affamés de trophées. La muleta est souvent accrochée, et le garçon se découvre et se met en danger.
Conclusion avec trois quarts de lame correcte, Oreille. ABASOLO, tout à son bonheur de sortir a hombros, invite le mayoral-forcado à partager sa vuelta. Une initiative excessive qui ne s'imposait pas. Mais bon: ne boudons pas notre plaisir! La matinée fut de bout en bout intéressante, sans ennui, aucun aburrimiento, de l'émotion, du piquant, avec du bétail retors, même si parfois un peu faible, et des garçons qui firent tout ce qu'ils pouvaient, avec leurs moyens, avec leur courage. Et çà, çà se respecte.
Merci les Orthéziens pour ce premier acte savoureux.