jeudi 14 novembre 2013

DON CELESTINO CUADRI VIDES: LÉGENDAIRE GANADERO DE TOROS DE LÉGENDE.


Il a marqué de son empreinte l'élevage du ganado brave: sans lui, sans ses célèbres CUADRI, et aussi bien sûr sans d'autres élevages célèbres qui ont foulé le ruedo de la plaza FOURNIOL,  VIC FEZENSAC ne serait sans doute pas devenue aussi célèbre qu'elle l'est, appréciée par le monde aficionado de FRANCE et d'ESPAGNE.
Aujourd'hui, c'est un clin d'oeil à ce personnage de légende, grâce à deux hommages que j'ai relevé sur deux blogs espagnols aficionados, deux avis évidemment concordants, car le ganadero fit toujours l'unanimité parmi le public aficionado, avec l'abnégation qu'il entretenait à élever de vrais toros de combats, mais aussi par sa discrétion dans les ruedos, même au plus fort de la gloire, lorsque ses pupilles faisaient claquer haut et fort la bandera de la ganaderia de CUADRI. Quand on voit aujourd'hui les comportements déshonorants de certains éleveurs quémandant la grâce d'un eral ou d'un borrego domec-stiqué, et l'apparition dans le ruedo, à la fin du spectacle, d'un mayoral qui devrait se cacher, mais qu'un imbécile a poussé dans l'arène depuis le callejón pour faire comme ailleurs, alors que les produits qu'il représentait ne valaient pas un pet, on se dit que les choses ont bien changé, depuis Monsieur CUADRI: la honte, on connait plus!

D'abord Javier SALAMANCA, le 13 Novembre, 2013, dans le Rincón de ORDOÑEZ, nous glisse quelques mots, brefs mais  significatifs, sur le célèbre ganadero disparu il y a 12 ans:
"Le 1° novembre 2001 décédait Don Celestino CUADRI VIDES, éleveur de toro bravo, tous ceux qui le connurent parlent toujours de lui avec admiration et respect.
Aujourd’hui, lorsqu’on parle avec un employé du domaine, on s’entend dire : «  Don Celestino disait, don Celestino faisait.... »
Lorsqu’on s’adresse à un de ses fils, c’est pour s’entendre répondre : « Mon père disait, mon père faisait.... »
Si tu parles à l’un de ses petits enfants, il déclare : "Mon grand père disait, mon grand père faisait"....
Dans mes papiers, j’ai retrouvé un article de l’UCTL, où l’auteur ne cache pas ce que représentait pour tous Don Celestino CUADRI VIDES, comme personne et comme éleveur de brave, et ce qu’il a légué à ses héritiers. Ces tardes de gloire qu’il savourait avec modestie. Ce fut sans nul doute un grand homme, je le considère comme tel même si je ne l’ai personnellement jamais rencontré, et surtout j’aime ses toros."

La parole maintenant à Jaime Sebastian de ERICE, journaliste a « la UNION », article  «  El ejemplo de Don Celestino CUADRI VIDES"…., paru au lendemain de la disparition du ganadero.

"Don Celestino CUADRI VIDES s’en est allé, mais il nous laisse le souvenir d’un homme scrupuleusement honnête. Parce qu’il fait partie de cette espèce d’hommes prestigieux et en même temps sociaux qui ont donné à la ganaderia ses lettres de noblesse. Éleveur de la tête aux pieds, avec sa conception parfaitement claire, exemplaire, du rôle essentiel que le toro doit assumer pour garantir la qualité du spectacle. Avec cela, il fut toujours fidèle à ses choix, et à un engagement envers le public toujours en adéquation avec son quotidien. Pour vivre cette passion, il préférait toujours la solitude des pâturages de sa province de HUELVA à la promiscuité des callejons ou des déclarations à la presse.

Il a quitté notre monde avec la satisfaction du devoir bien fait, au milieu de l’immense affection des siens, rassemblés autour de lui, avec la reconnaissance de ses amis et le profond respect des aficionados, qui ont unanimement apprécié son acharnement discret, son abnégation , à réussir le but qu’il poursuivait : élever de vrais toros.
Nous garderons de lui le souvenir de son comportement exemplaire lors de son triomphe au cours de la San Isidro 1998 : cachés dans les tendidos hauts de l’arène, ses fils, fuyant les honneurs, pendant que grandissait l’ovation unanime des aficionados, devant le spectacle auquel ils venaient d’assister avec d’authentiques toros, obligèrent leur vieux mayoral à sortir du callejon, chapeau en main, pour saluer et recevoir l'ovation et les remerciements du public debout.
Avec la distinction de celui qui veut éviter d’attirer sur lui les regards, avec aussi cette simplicité inculquée à ses fils, il vivait ses moments dont rêvent tous les ganaderos, il vivait avec modestie un triomphe inoubliable dans les arènes de MADRID."

Un exemple à suivre, partout et par tous, mais le ver n'est-il pas depuis trop longtemps dans le fruit?