mardi 28 novembre 2017

TOUJOURS PLUS LOIN DANS L'ENFUMAGE.

27 Novembre 2017
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Classes moyennes: l'arnaque renouvelée du capitalisme

Classes moyennes: l'arnaque renouvelée du capitalisme

Il y a des choses dites par les médias de la pensée unique et que d'aucuns prennent pour vérités vraies: l'existence des classes moyennes en est une. On les sort plus facilement à la tombée des impôts à l'automne, avec des trémolos dans la voix parce qu'elles seraient sacrifiées. Et chacun de regarder sa fiche de paie ou sa pension de retraité pour voir dans quelle classe on se trouve.
Mais qui sont ces classes moyennes, puisque avec la chute du mur de Berlin, la lutte des classes était finie et le capitalisme vainqueur? En effet, si l'on définit des classes moyennes, il en existe donc au-dessous et d'autres plus gratinées.
En vérité, le concept de classes moyennes n'est pas nouveau. Lors des crises aiguës du capitalisme, on fait admettre à une frange qu'elle détient un statut particulier, des comportements sociaux et des habitudes de consommation radicalement opposées au reste de la société et surtout par rapport à ceux catalogués plus bas. En son temps, Valéry Giscard d'Estaing disait que la classe moyenne (au singulier) incarnait "le bel équilibre d'un confort intermédiaire, modeste et harmonieux". Depuis, fort sans doute de cette citation et ayant écrit un seul bouquin, il a été élu à l'Académie française.
Plus près de notre époque, le futur big boss de la droite française, Laurent Wauqiez, a écrit un bouquin: La lutte des classes moyennes. Pas moins, qu'on n'est pas obligé de lire. Le porte-voix fidèle de la droite et du patronat en France, Le Figaro, y va de tout un article: "Pour les classes moyennes, le pouvoir d'achat ne progresse pas". Sans parler des journaleux de service avec leurs stylos, derrière leurs micros ou devant les caméras qui larmoient sur les "pauvres classes moyennes".
Et à combien est fixé quelqu'un des classes moyennes? Au pluriel Roger, car là aussi on différencie les petits, les moyens et les grands: entre 1300 et 2 500 euros par adulte. Façon de taxer implicitement la CGT d'utopiste lorsqu'elle revendique un SMIC à 1 800 euros.
Non, dans notre société, il n'existe que des salariés (sans emploi, à temps complet, à temps partiel ou précaires, ou contractuels dans les services publics) qui, pour vivre ou survivre, sont obligés de vendre leur force de travail (physique ou intellectuelle) à la classe antagoniste disposant elle de tous les pouvoirs, du capital et des moyens de production.
D'où l'importance de choisir franchement son camp entre les exploiteurs et les exploités. Avec mon blog, vous aurez compris quel camp j'ai choisi.
Mais et vous, les amis qui me lisez?
Je n'ai recopié que la définition du prolétariat par Karl Marx. Celui-ci est constitué de l'ensemble des salariés et des chômeurs. Le prolétariat est la classe sociale qui, pour avoir de quoi vivre, est obligée de vendre sa force de travail à la classe antagoniste, qui dispose du capital et des moyens matériels de production. D'où la lutte des classes pour l'émancipation des prolétaires.
Bon, je vais peut-être trop vite en besogne, si j'en crois le Pcf qui cherche à regagner les classes populaires et Jean-Luc Mélenchon qui fait dans le gazeux sur la lutte des classes.

Note de Pedrito

MARX: reviens  vite! Les milliardaires, leurs valets et les journaleux chiens de garde veulent même nous voler la  LUTTE DES CLASSES !! 

Mission accomplie – RAS

Publié le 28/11/2017 à 13:05 par cessenon
Mission accomplie – RAS


C’est sous ce titre que dans le courrier des lecteurs du numéro 561 de l’Ancien d’Algérie, l’organe de la FNACA, un appelé du contingent raconte « la corvée de bois » à laquelle il a dû participer.
L’auteur du récit s’appelle Jacques Drapier et vit à Chalon-sur-Saône. Au moment des faits il est maréchal des logis dans un régiment d’artillerie antiaérienne. Il reçoit un ordre de mission d’équiper un half-track pour une escorte. Il est accompagné d’un adjudant de la coloniale.
Détails révélateur de l’objectif de la mission il faut emporter des pelles et des pioches. L’adjudant fait monter dans l’half-track un prisonnier qui a les mains liés par du fil de fer. Direction une route désaffectée, parce que dangereuse, située dans le secteur de Tizi-Ouzou.
Arrêt du véhicule et ordre est donné au maréchal des logis de désigner un tireur prêt à tirer sur le prisonnier en cas de fuite. Jacques Drapier n’a pas de difficulté pour ce faire, tous les soldats qui sont sous ses ordres se portent volontaire. La guerre génère ce type de comportement !
Le scénario se déroule suivant ce que l’on sait de ce genre d’événement. Le lien du prisonnier est sectionné avec une pince et on lui annonce qu’il est libre. Evidemment il n’a pas fait une vingtaine de mètres qu’une rafale de mitraillette l’abat.
Il n’est pas encore mort, une seule balle l’a atteint. L’adjudant de la coloniale indique qu’il fallait viser sous l’omoplate gauche, c’est là que se trouve le cœur. Jacques Drapier ne sait plus qui a donné le coup de grâce. Il en gardera des cauchemars.
Le corps est abandonné dans un éboulis qui surplombe un oued. L’adjudant responsable du meurtre considère que la nature et les chacals feront le nécessaire. Le maréchal des logis fait envoyer par son radio à son supérieur le message laconique « Mission accomplie – RAS ».
Peu de temps après une information circule dans le coin selon laquelle on recherche un bijoutier de la ville voisine, prêteur sur gages, connu pour son engagement indépendantiste, avec Messli Hadj d’abord puis dans le camp du FLN. Il est probable qu’il collectait des fonds.