Elle est de Juan Branco qui conclut pour nous, crûment son article sur le blog AGORA VOX :
« « Léché, lâché, lynché.
La règle des trois « L » est bien connue parmi ceux qui connaissent
gloire et beauté. C’est ce qui arrive à Emmanuel Macron. Hier, le beau
monde des médias le léchait avec ravissement, et voilà qu’aujourd’hui le
peuple demande sa tête au bout d’une pique. Le petit prodige est devenu
le grand exécré ». (Crépuscule- 2018)
Note de Pédrito
De partout montent les cris de colère, souvent des injures adressées par des citoyens de plus en plus nombreux excédés, remontés contre ce méprisant de la République, en cause évidemment sa conduite catastrophique des affaires de l'État, mais en plus son arrogance et son mépris des Français qui par leurs sacrifices permettent à sa caste qu'il favorise de s'enrichir toujours plus sans honte ni vergogne, il se comporte en tyran sans aucune apathie pour les Français qui assurent les revenus de la Nation. Ses manières d'enfant de riches au seul service des très riches leur sont devenues insupportables."Le petit prodige est devenu le grand exécré"!
Qu'est ce que çà serait si la presse française pour sa grande majorité honteusement agenouillée devant ce nouveau dictateur des temps modernes éprouvait un tant soit peu d'indépendance et d'objectivité pour nous informer réellement de ce qui se passe autour de nous au lieu d'être aux ordres d'un petit personnage qui n'obéit qu'aux ordres guerriers venus d'outre Atlantique ?
Juste pour nous nous mettre en condition pour que nous acceptions sans broncher leur désir de guerre mondiale?
Le candidat papier glacé devenu épouvantail élyséen
En revenant sur les articles publiés notamment
dans Paris Match, L'Express, VSD, Voici ou d’autres journaux people sur
le couple Emmanuel Macron/ Brigitte Trogneux, Macron était un « candidat
papier glacé ». Il se voulait Jupiter puis Vulcain. Il avait le choix
entre « être un héros ou un épouvantail ». Il est resté l’épouvantail de
la Comédie du langage, qu’il a joué à 15 ans. Le papier glacé a été
remplacé par la paille. Il est un président de paille. De la suppression
de l’impôt de solidarité sur la fortune à la « flat tax » sur les
revenus des capitaux, de la baisse de l’impôt sur les sociétés à la loi
Travail qui facilite les licenciements, il n’a pas volé son titre de
président des riches.
Macron était un « candidat papier glacé », celui des « Unes » et des
articles publiés notamment dans Paris Match, Voici, VSD, l’Express ou
d’autres journaux people sur le couple Emmanuel Macron/ Brigitte
Trogneux. Ce « candidat papier glacé » avait répondu qu’il n’était pas
le rédacteur des journaux et qu’on le sollicitait parce qu’il faisait
vendre. Il a ajouté qu’il survivrait si demain cette presse se
détournait de lui. Cependant, il n’a jamais refusé de se mettre en
scène, dans la presse people, au bras de sa compagne. On le voyait sur
une plage avec sa femme dans la Une de Paris Match dont la spécialité
est d’alimenter le storytelling des hommes politiques quand ce n’est pas
celui des têtes couronnées.
Renault Tarlet, auteur-compositeur-interprète, faisait, sur Facebook, un
portrait satirique du « chevalier venu d’une autre planète » (tel que
le décrivait son épouse Brigitte dans un entretien donné à Paris-Match).
L’Internaute a décelé chez le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron,
un prototype fabriqué dans les laboratoires du Medef. Voici ce qu’il
nous dit de la fiche de présentation de Lobotomax 2000 : « Les
laboratoires du MEDEF ont la joie et la fierté de vous présenter leur
dernière création : le robot Lobotomax 2000. Lobotomax 2000 est muni
d'un algorithme qui lui permet de créer en quelques millièmes de
secondes des kilomètres de logorrhée néolibérale, avec une capacité de
vacuité et de crétinisme auto-satisfait jamais atteinte par aucun humain
ni aucune machine jusqu'alors. Posé au milieu d'une foire à la saucisse
ou de la rédaction du magazine Challenges, Lobotomax 2000 peut produire
en quelques fractions de secondes des phrases de haute volée telles que
" Aller de l'avant vers un projet multiple, c'est l'état d'esprit
positif nécessaire à un agir pluriel". Les performances de Lobotomax
2000 sont stupéfiantes. Il peut produire en un souffle autant de néant
que toute la rédaction du Nouvel Obs en toute une semaine. Il est, de
plus, pourvu d'un module qui lui offre un sens de l'humour à peu près
équivalent à celui d'une tronçonneuse à essence, indispensable pour lui
permettre de déclarer qu'il ne "fait pas partie de cette caste
politique" sans éclater de rire. Votez Lobotomax 2000, car quand notre
pays est au bord du précipice, il est temps d'aller de l'avant (proverbe
lemming) ».
Macron serait donc un prototype de robocoopératif made in Medef. Il a
été programmé « ni droite, ni gauche ». Il aurait été conçu avec un
système qui traduit en langage moderne l’Ancien régime , avec des bugs
parfois. Le logiciel a été changé après les élections de 2017. La
dernière version « Lobotomax 2022 » est la plus perfectionnée mais pire
que la première. Les laboratoires du Medef ont travaillé sur de nouveaux
algorithmes « ni de droite ni d’extrême droite mais surtout pas de
gauche ».
Avec le Macron robot communiquant, il y a toujours des journalistes
au bon endroit et même au fin fond du Doubs où a été médiatisée sa halte
récente dans un petit bar-tabac au cœur du village de Roulans. Coup de
communication ? Envie soudaine d’un petit café ? Souhait de rencontrer
des Français dans leur quotidien ? L’opportunisme du Lobotomax 2022 est
le plus souvent retenu. Certains remarquent qu’il n’y avait pas grand
monde dans le bar-tabac, sous-entendant que la visite n’était pas tant
une surprise que ça. Macron essaie de produire des images populistes de
lui mais la mise en scène est trop décelable car les mesures de sécurité
sont draconiennes par peur d’un incident. Il faut dire que notre
Jupiter élyséen a reçu plusieurs gifles pas toutes médiatisées. Macron
n’en est pas à une première gifle mais la dernière, bien que filmée, n’a
pas été diffusée par la presse macronisée. C’est l’Internet qui s’en
est chargé.
Le Prix du menteur en politique a été créé à l’initiative de Thomas
Guénolé le 19 janvier 2015. Cette distinction était décernée « avec
humour » pour inciter la classe politique à moins mentir, pour
sensibiliser le journalisme politique à l’importance du fact-checking,
et pour encourager le grand public à vérifier la véracité de ce que dit
le personnel politique. Le prix est destiné à être proclamé chaque début
d’année, pour les mensonges politiques de l’année précédente. Le jury
du prix était composé de journalistes, notamment spécialisés en
fact-checking politique.
Nicolas Sarkozy, « pour ses 17 mensonges répétés en boucle pendant sa
campagne de réélection à la présidence de l’UMP » a remporté le grand
prix 2014 remis en janvier 2015. Le prix spécial avait été attribué à
Jérôme Cahuzac. L’année suivante, c’est Marine Le Pen « pour son
accumulation d'affirmations fausses sur les migrants (par exemple sur
l'ampleur de la vague d'arrivants, sur leur sexe et leurs motivations,
sur le faux assaut de migrants contre des pompiers à Calais, par
martelage de cette question lors des régionales alors que ce n'est pas
une compétence régionale…) ou sur le djihadisme ». Le Prix spécial du
jury est revenu à Patrick et Isabelle Balkany, « pour l'ensemble de leur
carrière ». Un Prix spécial de l'« Audace statistique a été donné à
François Hollande, « pour avoir tenté de vanter le "bon bilan" de plus
de 3 000 perquisitions sous état d'urgence alors qu'elles ont abouti à
seulement 4 vraies procédures antiterroristes ». Le Grand vainqueur du
Prix 2016 est Robert Ménard, « pour son incroyable constance dans le
mensonge lorsqu’il évoque l’immigration ». Il a eu un Premier dauphin
Manuel Valls, « pour son retournement de veste spectaculaire (49.3,
heures supplémentaires défiscalisées) en devenant candidat à la primaire
du PS en 2017 ». Le Grand vainqueur du Prix 2017 ne pouvait être que
François Fillon pour s'être « illustré par ses innombrables bobards lors
d'une élection qui devait être "imperdable" pour sa famille politique.
Des mensonges particulièrement nombreux autour de "l'affaire Penelope" :
promettre de retirer sa candidature en cas de mise en examen ; se
tromper sur les dates d'embauche de son épouse et mentir sur son vrai
rôle à ses côtés... ; assumer qu'il a rémunéré ses enfants avocats...
qui n'étaient alors qu’étudiants ; assurer, à tort, que les médias ont
annoncé le suicide de sa femme ; accuser François Hollande d'avoir monté
un complot contre lui, accusations qu'il n'a pas pu étayer pour
l'heure ».
Pour les années 2018 à ce jour, nous pensons que le grand vainqueur
devrait être Emmanuel Macron qui a porté le mensonge au cœur de sa
communication et de son action. Il dispose pour cela des grandes chaînes
de télé et des journaux subventionnés.
La chercheuse Cécile Alduy, auteure d’une étude "Ce qu'ils disent vraiment", disait, en 2017 : Emmanuel
Macron s'est invité dans la campagne trop tardivement pour que je
puisse l'inclure dans mon livre, d'autant plus qu'il est le candidat du
faire, et non du dire : il avait prononcé très peu de discours en son
nom propre au moment où il s'est déclaré. Chez lui, tout est dans la
démarche, la manière de faire, tandis que, sur le contenu, il reprend à
droite ou à gauche des idées assez générales (flexibilité du travail,
laïcité de la loi de 1905, Européen convaincu). Il y un côté
« start-up » dans son mode opératoire : on analyse l'offre sur le marché
(ici politique), on monte une petite boîte sur un concept disruptif (la
candidature apolitique), on fait des « focus-group », on teste le
produit en mode « bêta », on intègre les retours des consommateurs dans
la version finale, on peaufine, enfin on livre un produit résolument
neuf, qui repose sur un usage et un savant marketing plutôt que sur un
contenu précis. Nous relevons toutefois que Macron utilise un
savoir-faire en matière de marketing et fait beaucoup de bruit sans que
son programme libéral ait un contenu neuf. Il ménage pour aménager
l’ordre ultralibéral. Il est professionnel de la suture. Il amende
l’idéologie de la Droite pour tromper les électeurs de gauche. Comme
Fillon et des candidats à la primaire du PS, il s’inscrit dans l’urgence
pour continuer réformer l’économie libérale contre le réformisme
social. Ils opposent tous le conservatisme libéral à tout autre choix
qualifié par eux d’utopique pour en discréditer la faisabilité. Ils
seraient les candidats du « faire » mais ils proposent de défaire les
acquis sociaux. Ils revendiquent une efficacité qui nous amène à des
crises économiques et financières dont le prix est payé par les peuples,
pendant que les riches continuent à s’enrichir.
Emmanuel Macron est énarque. Il a été un cadre de la banque
Rothschild. Il est encore jeune et n’a eu aucun mandat électif en dehors
de celui de Président. D’aucuns ont choisi de s’en remettre à lui
pour « moderniser » la France. A la radicalité des reformes sociales
obtenues par le combat politique et syndical, il n’a proposé rien
d’autre que poursuivre une réforme indexée sur le progrès économique qui
conduit à la régression sociale. Comme la Droite et les socio-libéraux,
il ne s’attaque pas aux causes mais manigance des aménagements libéraux
sans vision à moyen et long terme. Rien de neuf ! C’est ce qui se fait
depuis des décennies sans régler les problèmes économiques autres
qu’augmenter les profits de quelques-uns au détriment de l’intérêt
général. Il propose une politique de low cost et d’uberisation qui
débouche sur la précarité pour les salariés dans des entreprises qui
sont vouées à l’échec. Il est dans l’immédiateté ultralibérale sans le
recul nécessaire à toute politique à long terme.
Que dit-on encore de celui qui a voulu être Jupiter avant de se voir en Vulcain ? Emmanuel
Macron est un fonctionnaire du diagnostic et un expert de l’expertise,
un spécialiste de la complexité financière, un laboureur de la
spécialité, un aède de la grandeur derrière l’image d’un chantre de la
modestie, un faiseur de faisabilité et un indicible diseur de
dicibilité, un entrepreneur d’usine à gaz. Il est un ripolineur de la
façade ultralibérale, un promoteur du vide, un moraliste du kitsch, un
esthète du consensus... Il est un mémorialiste sans mémoire et un devin
sans idéal, un fossoyeur de l’avenir. Il utilise une rhétorique pour
convaincre qu’il poursuit des objectifs à l’inverse de ce qu’il propose.
Il argumente « per fas et néfas », par tous les moyens possibles, avec
une malhonnêteté intellectuelle maîtrisée. Il sait qu’il ne dit pas la
vérité mais, en sophiste, il veut imposer son faux discours. Il y est
aidé par une partie de la presse qui participe à une propagande inouïe
basée sur sa jeunesse et ses diplômes. Avec Fillon et Le Pen, il est le
troisième candidat étiqueté « antisystème » du système. Ce rebouteux diplômé est le représentant titré de la doxa ultralibérale. Il poursuit une politique libérale botoxée. Il fait une marionnette du groupe Bilderberg et des grandes banques d’affaires…
D’autres présidents ont été critiqués mais il bat même Nicolas
Sarkozy qui avait, malgré toutes ses casseroles, une partie populaire
dans son électorat. Macron n’est le président que d’une élite économique
et financière. Le candidat papier glacé devrait quitter la scène
politique en 2027. Il avait le choix entre « être un héros ou un
épouvantail ». Il est resté l’épouvantail de la Comédie du langage,
qu’il a joué à 15 ans. Le papier glacé a été remplacé par la paille. Il
est un président de paille. De la suppression de l’impôt de solidarité
sur la fortune à la « flat tax » sur les revenus des capitaux, de la
baisse de l’impôt sur les sociétés à la loi Travail qui facilite les
licenciements, il n’a pas volé son titre de président des riches.
Juan Branco conclue pour nous, crûment : « « Léché, lâché, lynché.
La règle des trois « L » est bien connue parmi ceux qui connaissent
gloire et beauté. C’est ce qui arrive à Emmanuel Macron. Hier, le beau
monde des médias le léchait avec ravissement, et voilà qu’aujourd’hui le
peuple demande sa tête au bout d’une pique. Le petit prodige est devenu
le grand exécré ». (Crépuscule- 2018)
Conflit. L’Espagne et l’Irlande demandent à la Commission européenne d’examiner un accord avec Israël
Mercredi
14 février, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, et son
homologue irlandais, Leo Varadkar, ont envoyé une lettre à la présidente
de la Commission européenne. Leur requête : évaluer d’urgence si Israël
respecte les obligations en matière de droits de l’homme prévues dans
le cadre d’un accord commercial avec l’UE.
Pour The Guardian, il s’agit là d’“une démarche tout à fait inhabituelle, qui risque d’engendrer des divisions supplémentaires au sein de l’Union européenne”.
Mercredi
14 février, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, et son
homologue irlandais, Leo Varadkar, ont annoncé avoir envoyé une lettre à
la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi
qu’au chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell. Dans cette missive longue de trois pages, détaille le média britannique, les deux dirigeants ont demandé “une
évaluation immédiate du respect par Israël des obligations en matière
de droits de l’homme prévues dans le cadre d’un accord commercial avec
l’UE”. Il s’agit là de l’accord d’association UE-Israël, qui est
entrée en vigueur en 2000, et qui constitue la principale base des
relations commerciales entre l’État hébreu et Bruxelles.
“Nous
demandons à la Commission d’examiner d’urgence si Israël respecte ses
obligations, notamment dans le cadre de l’accord d’association
UE-Israël, qui fait du respect des droits de l’homme et des principes
démocratiques un élément essentiel de la relation, demandent dans la lettre les deux chefs de gouvernement. Et si elle considère qu’il y a violation, qu’elle propose au Conseil des mesures appropriées à examiner.”
Pour le quotidien espagnolEl País, cette initiative revêt une certaine importance, car il s’agitde “la première fois que l’idée de réviser cet accord est mise sur la table”. Comme
le rappelle ensuite le journal de Madrid, les échanges entre l’UE et
Israël sont très importants pour l’État hébreu, puisque “31,9 % des importations israéliennes proviennent de l’UE, et 25,6 % de ses exportations sont destinées à celle-ci”. En s’appuyant sur le texte de 2000, qui stipule que “le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques” doit être “un élément essentiel”,
les deux leaders songeraient donc à dénoncer un accord qui régule les
relations commerciales avec Israël, avec ce que cela impliquerait comme
conséquences économiques pour Israël.
Ursula von der Leyen trop proche d’Israël ?
Néanmoins,
les chances qu’une telle démarche aboutisse semblent infimes, puisque
si Madrid et Dublin sont historiquement des pays proches de la cause
palestinienne, d’autres poids lourds de l’UE, à l’image de l’Allemagne,
sont très attentifs à protéger leurs relations avec l’État hébreu. Qui
plus est, “la chef de l’exécutif communautaire, Ursula von der Leyen, est perçue comme proche des positions d’Israël”, note El País, ce qui pourrait rendre encore plus improbable une réponse positive de la Commission aux requêtes venant de Madrid et Dublin.
Quoi qu’il en soit, en attendant une réponse directe de Josep Borrell ou d’Ursula von der Leyen, le Guardian
doit se contenter de rapporter la réplique plutôt tiède d’un
porte-parole de la Commission. Celui-ci s’est contenté de rappeler que
l’UE s’engage à “respecter le droit international et à faire en
sorte que les auteurs de violations du droit international aient à
répondre de leurs actes”, et également que “l’UE souligne
constamment l’importance d’assurer la protection de tous les civils à
tout moment, conformément au droit humanitaire international”.
D’après les éléments rassemblés par l’Humanité,
la moitié des ministres, au moins, disposent d’un patrimoine de plus
d’un million d’euros. Mieux : un tiers du nouveau gouvernement pourrait
être classé parmi le 1 % de Français le plus fortuné. De quoi expliquer
la guerre de classe promise parmi les priorités fixées ce week-end par
Gabriel Attal ?
À l’époque, déjà, les patrimoines des
ministres dépassaient ceux des gouvernements d’Édouard Philippe et de
Jean Castex qui, eux-mêmes, écrasaient ceux des ministres socialistes et
apparentés sous François Hollande.
Les données officielles et stabilisées
ne seront pas connues avant plusieurs longs mois, le temps que les
responsables politiques fassent leur déclaration d’intérêts et de
patrimoine à la Haute Autorité pour la transparence de la vie politique
(HATVP). Et que celle-ci, dans la foulée, procède à leur examen avant de
demander, si nécessaire, des précisions ou des modifications.
Mais, rien qu’à partir des éléments archivés et exhumés par l’Humanité
– après la désignation à une fonction ministérielle ou élective au
Parlement, les documents précédents sont, en effet, retirés du site de
la HATVP –, il est déjà possible de décompter 17 millionnaires, soit un
ministre sur deux.
Une assurance-vie estimée à 1,5 million d’euros pour Gabriel Attal
Ainsi, quand le Conseil de ministres se
réunit, comme samedi, pour une session dite de team building, afin de
fixer les « priorités » et le « calendrier », c’est Gabriel Attal, si
jeune premier ministre et déjà si riche – il dispose d’une assurance-vie
évaluée à près de 1,5 million d’euros – qui est aux manettes.
Avec une fortune estimée à 7 millions d’euros,
tirée en bonne partie des actions gratuites qu’elle a pu accumuler chez
Axa, puis Carrefour, Amélie Oudéa-Castéra est toujours là, même si elle
a perdu le portefeuille de l’Éducation nationale, transféré à Nicole
Belloubet dont le patrimoine global avait été estimé à un million
d’euros.
Après avoir touché pour 10 millions
d’euros de salaires pendant quelques années à la Caisse de dépôt et de
placement du Québec, avant de descendre dans l’arène politique
macroniste, Roland Lescure, ministre délégué à l’Industrie et à
l’Énergie, peut s’appuyer sur un patrimoine global évalué à 5 millions
d’euros.
Un montant similaire pour l’ancien ténor
du barreau, Éric Dupond-Moretti, qui a, au-delà de ses confortables
émoluments comme avocat, ramassé le gros lot (près de 800 000 euros
entre 2016 et 2020) en droits d’auteur et comme acteur de théâtre, juste
avant de rentrer au gouvernement.
Ministre
de la Fonction publique, Stanislas Guerini déclare un patrimoine juste
en dessous des 4 millions d’euros, mais avec des emprunts chiffrés
autour de 2,5 millions – ce qui en dit probablement long sur la
confiance que les plus aisés peuvent inspirer aux banques.
Puis, il y a tous les autres, du
champion toutes catégories Franck Riester à Agnès Pannier-Runacher, en
passant par Dominique Faure et Jean-Noël Barrot, mais encore Olivia
Grégoire, Fadila Khattabi, Sylvie Retailleau, Christophe Béchu ou Marc
Fesneau, tous au-dessus du million, et parfois largement !
Selon l’Observatoire des inégalités, en
France, les 10 % les plus fortunés possèdent des biens financiers,
immobiliers ou professionnels d’un montant de 716 000 euros au minimum.
Dès lors, les deux tiers du gouvernement Attal sont à ranger dans cette
catégorie.
Possédant plus de 1,03 million d’euros,
la moitié du gouvernement ferait, en l’occurrence, plutôt partie des 5 %
des plus riches. Et dans le lot, au moins 9 membres du gouvernement
actuel – un sur trois, sans doute, au bout du compte – sont en réalité à
classer dans le 1 % des plus riches, c’est-à-dire parmi ceux qui
détiennent un patrimoine dépassant les 2,2 millions d’euros.
Le spectre des conflits d’intérêts
Derrière les patrimoines, la HATVP va
devoir se pencher également sur les conflits d’intérêts. Au sens strict,
d’abord : il s’agit d’organiser les mises en retrait des ministres
quand ils ne peuvent, du fait de leur passé professionnel ou de leurs
liens familiaux, garantir leur indépendance.
Plusieurs décrets organisant des
« déports » ont d’ores et déjà été pris par le premier ministre : le
plus volumineux concerne le ministre de la Justice qui, du fait de son
passé d’avocat, ne peut s’intéresser à la carrière de magistrats ayant
officié dans des affaires où il était impliqué, au sort de ses anciens
clients ou de son cabinet, etc.
Ministre de l’Économie et des Finances,
Bruno Le Maire, dont le patrimoine total ne dépassait pas les
450 000 euros il y a quelques années, devra s’abstenir d’intervenir sur
tout dossier lié à Aéroports de Paris (ADP), sa sœur ayant épousé le PDG
du groupe, Augustin de Romanet.
Enfin, avant d’être renvoyée aux seuls
Sports et aux jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra
devait s’interdire de toucher à quoi que ce soit lié aux activités de
son mari, chez Capgemini ou Sanofi. Mais s’abstenir également sur ses
activités passées, chez Axa, Carrefour – l’un et l’autre sponsors des
JOP (jeux Olympiques et Paralympiques) – ou à la Fédération française de
tennis.
Mais, derrière
l’inventaire et le passage obligé au nom de la transparence, c’est un
autre conflit d’intérêts que prépare le gouvernement Attal… D’une tout
autre ampleur, avec ses priorités annoncées sur le droit du travail,
l’école ou le logement.
Un conflit politique qu’on peut
d’ailleurs entendre sourdre dans la nature même des patrimoines des
ministres : alors que, par-delà le cas Oudéa-Castéra, les fortunes mi-actionnariales mi-salariales issues des géants du CAC 40,
comme celles de Muriel Pénicaud ou de Laurence Boone, ont plutôt
tendance à régresser au sein de l’équipe Attal, beaucoup de ministres,
détenteurs parfois de cinq à dix propriétés immobilières, assoient leur
patrimoine sur la pierre.
Et au fond, si Guillaume
Kasbarian, ex-employé de cabinets de conseil et désormais ministre du
Logement, poursuit, malgré le tollé suscité par sa désignation, une
politique de répression des locataires, ce sera tout bénef… pour les
membres du gouvernement et leur camp social.
Agriculteurs : réunion entre maquignons à
Matignon...
Publié le
par Les communistes de Pierre Bénite
Le
1er ministre a reçu les président de la FNSEA et des jeunes
agriculteurs pour travailler à la mise en oeuvre des annonces du 1er
ministre lors du mouvement social des agriculteurs. La confédération
paysanne et le Modef n'étaient pas invités car minoritaires.
Lors d'une
conférence de presse, les deux présidents Arnaud Rousseau et Arnaud
Gaillot ont fait état d’une bonne réunion de travail, tout en indiquant
qu’ils demeuraient « vigilants car il reste beaucoup à faire ».
Arnaud
Rousseau a salué la décision de Bruxelles d’introduire une dérogation
sur les 4 % de superficie de chaque exploitation en jachère, laquelle ne
sera donc pas obligatoire cette année. Il a aussi rappelé qu’il convenait de faire fonctionner « la construction du prix en marche avant » afin de respecter les orientations de la loi Egalim.
Après avoir
évoqué la future loi sur la souveraineté alimentaire que doit présenter
le gouvernement, il a parlé d’un rendez-vous mensuel avec ce
gouvernement sur la simplification administrative. La FNSEA et
les Jeunes Agriculteurs seront reçus le 20 février par le président
Macron, tandis que les syndicats minoritaires le seront dès cette
semaine.
Les
manifestions de janvier étaient porteuses de revendications sur des prix
agricoles, afin de permettre aux paysans de vivre de leur travail.
Pourtant, cette question ne fut pas abordée hier soir par Arnaud
Rousseau et Arnaud Gaillot dans leur conférence de presse.
Comme les prix du blé et du maïs connaissent une baisse moyenne de 30 % en février 2024 par rapport à février 2023, nous avons demandé au président de la FNSEA, lui-même céréalier, comment ce prix pouvait favoriser la rémunération de producteurs « en marche avant ».
Il considère que ce prix fixé dans les salles de cotation ne peut pas
être utilisé dans les négociations entre les producteurs et les
transformateurs. Pourtant, à deux reprises en 2023, Bruno Le Maire
promettait des baisses sensibles sur le prix des pâtes, du pain et des
viennoiseries en 2024, suite aux négociations commerciales qui se sont
terminées en janvier. Son seul argument portait sur la baisse du prix des céréales réduisant les coûts de production pour les transformateurs.
Par
ailleurs, Eric Thirouin, céréalier comme Arnaud Rousseau, mais aussi
président de l’Association générale de producteurs de blé et autres
céréales (AGPB) de la FNSEA, a écrit que la forte et longue baisse du
prix du blé en ces termes : « entre 2021 et 2023, les importations de blé ukrainien dans l’Union européenne ont été multipliées par vingt ». Ces importations sans droits de douane continuent et l’Europe ne cache pas que c’est une manière de soutenir l’effort de guerre de l’Ukraine. Mais la lourde facture est à payer par les producteurs de céréales dans les pays de l’Union européenne.
C’est aussi le cas des éleveurs de volailles en raison de la forte augmentation
des importations de poulets ukrainiens depuis 2 ans sans droits de
douane. En 2023, ils ont représenté 28 % des importations européennes
contre 13 % en 2021, sans que les importations en provenance du Brésil, de la Thaïlande et du Royaume-Uni aient diminué entre ces deux dates. Une invasion
qui suscite cette réaction de Jean-Michel Schaeffer, président de la
Confédération Française de l’Aviculture, une fédération affiliée à la
FNSEA : « nos éleveurs sont en colère. On est en train de détruire leur revenu et leur avenir et aussi notre souveraineté alimentaire ».
Tels sont
les effets collatéraux du soutien à l'Ukraine et de la politique
libérale de Macron. L'invasion des produits ukrainiens font baisser les
prix sur les marchés que l'agrobusiness répercutent aux producteurs qui
ne peuvent plus vivre de leur travail alors que les grand groupes de la
distribution montent leur prix de vente aux consommateurs qui voient le
coût de la vie augmenter alors que les salaires stagnent voire
régressent.
Le cas du
lait de vache est significatif ! En novembre 2023, alors que les
négociations commerciales entre les grandes enseignes et leurs
fournisseurs sur les prix d’entrée en magasin pour 2024 commençaient, les
importations françaises de beurre avaient augmenté de 6 % par rapport
au même mois en 2022, celles de crèmes étaient en hausse de 8 % et
celles des fromages de 4 %. Selon l’Institut de l’élevage, qui vient de publier ces chiffres, « les
importations de crème et de beurre pourraient être à destination de la
restauration hors domicile et des produits de premiers prix vendus en
magasin ».
C’est
une façon pour les grandes enseignes, de dire aux fournisseurs
hexagonaux que la possibilité d’importer permet de se passer
partiellement de la production nationale faute d’obtenir des prix bas.
Du
coup, Lactalis, N° 1 mondial dans la transformation du lait de vache, a
fait passer son prix de base des 1 000 litres de lait de 405 € à 420 €
au départ de la ferme en 2024 provoquant la colère des
producteurs car cette hausse minimum ne peut couvrir l’augmentation de
coûts de production sur douze mois qu'ils supportent. Le Modef réclame
lui 500€ considéré comme le minimum pour que les producteurs de lait de
vache puissent vivre de leur travail.
Sources Une tribune de Gérard Le Puill publiée dans l'Humanité
De
1940 à 1945, le gouvernement français de Pétain collabore dans tous les
domaines avec l'occupant nazie. Dans ses années noires, Pierre Laval,
son chef du gouvernement, assure un rôle primordial en revendiquant la
victoire de l'Allemagne hitlérienne.
On
essaie de nous faire oublier aujourd'hui l'action de l'extrême droite
dans la France pétainiste, notamment que les Juifs algériens ne sont
plus français et qu'en métropole, les enfants nés de parents étrangers
n'ont plus la nationalité française. Aujourd'hui, sous les bravos de la
droite sarkozyste et de l'extrême droite, Gérald Darmanin, ministre de
la police et des frontières, remet en cause le droit du sol existant
dans le département français de Mayotte.
Mais
il faut aussi savoir qu'actuellement, sous les ors du ministère de la
Justice, au milieu des ministres anciens en charge de la Justice,
s'expose le portrait de Pierre Laval à ce poste de 1934 à 1936. Néanmoins, les services de la Chancellerie ont apposé dessous la mention: "Convaincu d’indignité nationale, Pierre Laval a été condamné à la dégradation nationale le 9 mars 1945".
C'est
un peu court dans le pays des droits de l'homme et du citoyen. Pierre
Laval, chef du gouvernement pétainiste, a aussi été condamné à être
exécuté pour haute trahison et complot contre la sûreté intérieure de
l’État. Il sera fusillé le 15 octobre 1945.
CQFD
L’israélisme s’oppose à la foi aveugle dans l’occupation israélienne, l’apartheid et le “Disneyland juif”
On peut mentir mais il est impossible de le faire tout le temps sans
révéler les bases réelles de votre discours. Aux Etats-Unis un nombre
grandissant de “juifs et de Palestiniens” se définissant comme
“Israéliens” dénoncent la manière dont l’extrême-droite israélienne et
les Etats-Unis, les “démocrates” en particulier mettent en péril ce
qu’Israël aurait pu avoir de plus prometteur (c’était la vision
d’Einstein) face à la crise de l’occident, un nouveau Cordoue. L’idée
est que ce que représente le monde arabe, islamique comme le monde juif,
dans ce qu’ils ont de plus rationnel, de plus progressiste, sont
capables ensemble de s’opposer à ce qui a engendré le nazisme dans le
monde capitaliste mais aussi puritain, tartuffe, occidental. L’existence
d’un tel courant ne date pas d’aujourd’hui il avait été un peu affaibli
par l’intervention russe en Ukraine mais il a repris de la force face à
la propagande totalement mensongère des bellicistes en particulier dans
le camp démocrate (ici Nancy Pelosi dont les intérêts personnels en
matière de “semiconducteurs” sont connus et expliquent ses provocations à
Taïwan et ici face à la Russie). Le discours de Poutine, le
rétablissement des FAITS s’adresse en priorité à ceux qui sont capables
de mettre en cause censure, et manipulation des faits comme des buts.
(note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Sans présenter la moindre preuve, la représentante Nancy Pelosi a
récemment affirmé sur CNN que les manifestants qui contestent les
politiques américaines et israéliennes à Gaza obéissent aux ordres du
Kremlin. « Qu’ils appellent à un cessez-le-feu, c’est le message de M.
Poutine. Ne vous y trompez pas, c’est directement lié à ce qu’il
aimerait voir… Je pense que certains de ces manifestants sont spontanés,
organiques et sincères. Certains, je pense, sont liés à la Russie. Et
je dis qu’après avoir regardé cela pendant longtemps maintenant… Je
pense qu’il faudrait étudier certains financements. Et je veux demander
au FBI d’enquêter là-dessus », a crié Pelosi. (Appel à Joe McCarthy !)
Néanmoins, sans se laisser décourager, deux cinéastes juifs américains d’une trentaine d’années ont réalisé Israelism,
un documentaire qui est le pire cauchemar idéologique pour le camp
pro-israélien sans cervelle. Erin Axelrod et Sam Eilertsen démentent
habilement la propagande unilatérale sur les Palestiniens avec laquelle
les Juifs américains et d’autres ont été endoctrinés au sujet de
l’occupation israélienne, de l’apartheid et d’autres politiques
déshumanisantes, dans un film de non-fiction primé de 80 minutes
habilement rendu. Défiant le mythe pro-israélien dominant, les
activistes juifs et palestiniens américains, ainsi que le candidat
indépendant à la présidence/universitaire Cornel West et l’intellectuel
Noam Chomsky, exposent les mensonges qui ont été perpétrés et perpétués
par le régime militariste ultra-sioniste et ses partisans, menaçant leur
mainmise sur les cœurs et les esprits des Juifs et des autres
Américains.
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Ed Rampell a été nommé d’après le légendaire
présentateur de CBS Edward R. Murrow en raison de ses révélations
télévisées sur le sénateur Joe McCarthy. Rampell s’est spécialisé en
cinéma au Hunter College de Manhattan et est un historien et critique de
cinéma basé à Los Angeles qui a co-organisé la commémoration du 70e anniversaire
de Blacklist en 2017 au théâtre Writers Guild de Beverly Hills et a été
modérateur du festival du film et de la conférence « Blacklist Exiles
in Mexico » de 2019 au San Francisco Art Institute. Rampell a
co-présenté la série de films « The Hollywood Ten at 75 » à l’Academy
Museum of Motion Pictures et est l’auteur de Progressive Hollywood, A
People’s Film History of the United States et co-auteur de The Hawaii Movie and Television Book.[Archives du bulletin du CP numéros 1993-2012-400] [Fracturation nucléaire] [Avantages
La débâcle d’une retraite semblable à celle des Afghans se profile dans les îles du Pacifique
Washington ne peut pas se donner la peine d’allouer 120 millions de
dollars par an aux alliés du Pacifique pour fortifier les défenses de la
chaîne des îles contre la Chine vu le rapport qualité-prix… Il faut
bien mesurer à quel point le cirque électoral et les joutes vaines alors
même que les “candidats” ne sont pas vraiment dans le goût de
l’électorat, se déroulent sur un fond de débâcle digne de ce qui s’est
passé au Vietnam, en Afghanistan et comme le souligne Franck Marsal
cette débâcle se heurte à la Chine qui propose de résoudre les problèmes
économiques et sociaux, sans exiger d’armement. Rien de tel que de lire
le diagnostic que refusent d’envisager Macron-Attal-Séjourné, il est
vrai que leur propre situation en Afrique par exemple va dans le même
sens. Jusqu’à quand la propagande dont nous sommes victimes sera-t-elle
entérinée par notre “représentation nationale”? (note et traduction de
Danielle Bleitrach histoireetsociete)
Vous pensez que le départ de l’Amérique d’Afghanistan était mauvais ?
Quelque chose d’encore pire est en train de se produire dans le
Pacifique, bien que plus discrètement. Les défenses américaines en
Asie-Pacifique sont centrées sur une ligne de défense allant du Japon
aux Philippines en passant par Taïwan et Bornéo. Ce que l’on appelle la
première chaîne d’îles.
Essayez de vous défendre contre la Chine le long de la première
chaîne d’îles sans zone arrière sécurisée dans le Pacifique central. Et
supposons que les Chinois soient à l’arrière.
Le contrôle américain sur le Pacifique central dépend de traités –
connus sous le nom de Pactes de libre association (COFA) – avec trois
nations : les Palaos, les États fédérés de Micronésie et la République
des Îles Marshall.
Ces nations et leur immense territoire maritime constituent la
majeure partie d’un corridor est-ouest allant d’Hawaï à l’extrémité
ouest du Pacifique, ce qui est essentiel pour le contrôle et les
opérations militaires des États-Unis dans la région.
Les COFA donnent aux États-Unis l’autorité légale d’opérer librement
et d’empêcher les armées d’autres pays d’entrer. En d’autres termes,
l’accès et le contrôle militaires.
Dans le cadre de ces accords, les trois pays reçoivent un soutien
financier de la part des États-Unis, y compris le droit de leurs
citoyens de résider et de travailler en Amérique. Et il ne faut jamais
oublier que les citoyens des États COFA servent dans l’armée américaine à
des taux par habitant plus élevés que les résidents de presque tous les
États américains.
Les accords COFA doivent être renouvelés, et ils ont passé la
tortueuse douzaine de comités et n’ont plus qu’à être votés et adoptés.
Il n’y a aucun doute là-dessus.
L’un d’eux concerne les crédits compensatoires de 2,3 milliards de
dollars. Cela signifie que pour financer les COFA, 2,3 milliards de
dollars doivent provenir du budget fédéral ailleurs. Les 2,3 milliards
de dollars s’étendent sur 20 ans, ce qui représente en moyenne environ
40 millions de dollars par année pour chaque pays. Oui, 40 millions de
dollars. Une demi-heure de fraude à Medicaid.
Nous avons soufflé un ou deux trillions de dollars en Afghanistan. Et nous nous plaignons de 120 millions de dollars par année ?
Tout le monde blâme tout le monde. Le Congrès blâme d’autres parties
du Congrès et la Maison-Blanche. La Maison-Blanche accuse le Congrès. La
Maison-Blanche pourrait trouver l’argent si elle le voulait. Ce n’est
pas le cas.
Il y avait, en fait, un « tsar de l’Asie » au Conseil de sécurité
nationale de la Maison-Blanche, Kurt Campbell, qui aurait dû faire de
l’adoption des COFA sa mission. C’était le tsar, après tout. Au lieu de
cela, il s’est déconsidéré et a échoué à gravir les échelons – il vient
d’être confirmé au poste de secrétaire d’État adjoint. C’est normal à
Washington que de récompenser l’incompétence.
Le Congrès pourrait aussi trouver l’argent, s’il le voulait. Ce n’est
pas le cas – il est distrait par « la frontière », l’Ukraine, Gaza et
un certain nombre d’autres choses qui l’occupent.
Peut-être que le Département de la Défense (DOD) – qui doit faire le
dur travail de défense de l’Asie-Pacifique – pourrait faire preuve
d’initiative et d’imagination et proposer de rediriger l’argent
d’ailleurs dans son gros budget.
Seulement 120 millions de dollars par année ? C’est facile. Réduire
les programmes de diversité, d’équité et d’inclusion au sein du
ministère de la Défense et de toute personne qui y est liée. Réduire de
10 % le nombre de FOGO, c’est-à-dire « les officiers généraux, les
officiers généraux ». Cela vous permettrait d’obtenir facilement de
l’argent – et personne ne remarquerait que les drapeaux manquent.
Pire encore, en dépit d’un large soutien bipartite, les accords COFA
ont en fait été retirés de l’examen de manière opaque l’autre jour.
Personne ne sait pourquoi, bien qu’une rumeur prétende qu’il s’agissait
d’un sénateur « soucieux de son budget », même si le projet de loi dans
lequel il figurait n’aurait même pas nécessité de compensation.
Aujourd’hui, un grand groupe d’autres sénateurs, menés par les sénateurs
Risch et Hirono, se battent contre la montre pour tenter de convaincre
leurs dirigeants de le remettre en place.
Si nous perdons le Pacifique central, nous nous défendrons contre
Hawaï et la Californie du Sud, tandis que tous les pays qui comptaient
sur nous – le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, les Philippines,
l’Australie et d’autres – commenceront à couvrir leurs paris.
La Chine va adorer cette nouvelle séquence. La RPC a déjà une forte
présence commerciale et politique dans les États de la COFA (et à peu
près tous les autres pays insulaires du Pacifique) et s’emploie à les
éloigner des États-Unis.
Et c’est avec succès. Parmi les approches les plus courantes, on
trouve les paiements financiers, l’aide économique, les pots-de-vin aux
fonctionnaires, la facilitation de l’entrée du crime organisé chinois et même l’encouragement des mouvements sécessionnistes pour affaiblir les gouvernements fédéraux récalcitrants.
On dit que le président de chaque pays de la COFA a un chèque en
blanc de la Chine sur le bureau. Les chèques n’ont pas été encaissés,
tant leur attachement aux États-Unis est profond. Mais leur patience
n’est pas illimitée, et quand leur ancien ami les néglige, ils le
remarquent. En effet, ils sont sacrément en colère – même s’ils ne le
montreront pas.
Imaginez que vous êtes président d’un État insulaire du Pacifique et
que vous avez passé une grande partie de votre mandat à négocier un
accord avec les États-Unis que vous et Washington avez finalement signé.
Ensuite, vous devez dire à vos citoyens, des mois plus tard, que les
dirigeants du Congrès s’en soucient si peu qu’ils l’ont retiré d’un
projet de loi sans débat et que nous ne sommes pas sûrs qu’il sera un
jour soumis au vote. Nous n’avons donc pas d’argent pour les bureaux de
poste, les écoles, les retraites ou les médicaments – et les impôts vont
devoir augmenter.
Et, pendant ce temps, la Chine propose de résoudre tous vos problèmes.
C’est sérieux. Le prix à payer pour ne pas renouveler les COFA – et
ne pas continuer à faire le nécessaire pour maintenir nos liens avec ces
nations – sera payé par de nombreux militaires américains morts.
On aimerait que le commandant du Commandement indo-pacifique des
États-Unis, l’amiral John Aquilino, mette ses « étoiles sur la table »
et démissionne à cause de ce spectacle de clowns.
Le fera-t-il ? Bien sûr que non. Ce genre de choses n’arrive plus. Le
public actuel n’est pas le même que celui de Nimitz, Halsey et
Spruance.
Et en parlant de nos amis de la région Asie-Pacifique, peut-être le
Japon pourrait-il intervenir et offrir de payer ? Ce ne serait pas la
première fois que Japan Inc sortirait son chéquier lorsqu’elle verrait
ses intérêts menacés.
Elle paie près de 2 milliards de dollars par an pour soutenir la
présence militaire américaine au Japon, dont dépend la sécurité de la
nation.
Et alors que le système financier américain implosait en 2008, une
grande banque japonaise – vraisemblablement à la demande du gouvernement
japonais – a fait un chèque de 9 milliards de dollars pour maintenir
Morgan Stanley (et le système financier américain) à flot.
Un accord encore meilleur pour le Japon serait de 120 millions de
dollars par an pendant 20 ans (2,3 milliards de dollars au total).
Si le gouvernement américain n’y parvient pas, peut-être que Tokyo l’aidera. Sinon, nous méritons de perdre.
La Russie développe le réseau ferroviaire de l’Eurasie.
Tandis que l’occident global tente de créer partout les conditions de
la guerre et d’une crise économique, sociale, environnementale il est
tout de même rassurant de mesurer à quel point sa stratégie est
impuissante à s’opposer à ce qui nait même si partout, il ne reste plus à
l’occident global et à nos gouvernants impuissants qu’à tenter de
provoquer guerre, destruction, un autre monde est en train de naître.
Ici l’exemple de la manière dont la Russie qui a dû faire pivoter son
économie vers l’Asie recrée le continent eurasiatique que les guerres
type celle de l’Afghanistan, la création de réseaux terroristes
n’arrivent pas à empêcher (note de Danielle Bleitrach pour
histoireetsociete)
« Le développement des corridors de transport est une
question très importante. Tous les corridors … augmentent. L’Est – plus 5
% en général, les exportations – plus 7 %. Par ailleurs, le transport
avec la Chine se distingue. Vous avez remarqué que le chiffre d’affaires
des échanges avec la Chine va augmenter – plus de 200 milliards [de
dollars]. Nous le constatons dans le volume du trafic. C’est en ces
termes qu’Oleg Belozerov, directeur des chemins de fer russes, a décrit,
lors d’une réunion avec le président russe Vladimir Poutine, la
croissance du chiffre d’affaires du fret en direction de l’Est d’ici à
la fin de 2023.
La croissance des échanges commerciaux entre la Russie et la Chine a
depuis longtemps démontré la nécessité d’accroître la capacité des voies
ferrées. Cet objectif a été fixé au milieu des années 2010. Mais à
cette époque, alors que les principaux intérêts commerciaux de la Russie
se situaient en Europe, la direction asiatique semblait d’une
importance secondaire. En outre, à l’époque de la mondialisation, le
principal flux de marchandises de la Chine vers la Russie passait par la
mer, via le canal de Suez et les plates-formes européennes, et non par
le rail.
Tout a changé après le lancement du système d’échange de quotas
d’émission et l’imposition de sanctions antirusses par l’Union
européenne. La connectivité des transports intérieurs par voie terrestre
s’est avérée essentielle pour les échanges commerciaux sur le continent
eurasien. Les chemins de fer en sont le principal outil.
Au cours des deux dernières années, le réseau ferroviaire russe s’est
à nouveau rapidement orienté vers l’est, en direction de la Chine. Les
deux autoroutes les plus importantes – le BAM et le Transsibérien –
justifient pleinement les fonds énormes consacrés à leur construction
depuis l’époque de la Russie impériale. La route terrestre vers la
Chine, basée sur le BAM et le Transsibérien, est devenue une artère clé
du commerce extérieur russe. Toutefois, la croissance du trafic de
marchandises est entravée par un certain nombre de contraintes
objectives. La Russie les surmonte avec tous ses voisins de l’Est en
développant son réseau ferroviaire.
Voies existantes
À l’heure actuelle, les communications ferroviaires entre la Russie
et la Chine s’effectuent le long de cinq itinéraires principaux. Ces
itinéraires sont les suivants
le transit par le Kazakhstan
le transit par la Mongolie ;
la traversée du territoire chinois à la ville de Zabaikalsk (branche du Transsibérien) ;
pont ferroviaire sur le fleuve Amour au point de passage de Nizhneleninskoye-Tongjiang (ouvert au printemps 2022) ;
passage à niveau à Ussuriysk près de l’extrémité orientale du Transsib.
La mise en service du pont sur l’Amour a immédiatement multiplié par
cinq le trafic de marchandises dans cette direction. Selon Kirill
Dmitriev, directeur du Fonds russe d’investissement direct, qui a
financé le projet, dans un avenir proche, cette direction représentera
10 % du chiffre d’affaires total du fret russo-chinois.
À cela s’ajoute le passage de la ville russe de Blagoveshchensk à la
rive chinoise du fleuve Amour – à la ville de Heihe. Un pont autoroutier
sur le fleuve a été inauguré en mai 2022. Des voies ferrées
s’approchent du poste-frontière des deux côtés de la frontière, de sorte
que ce point de contrôle est déjà devenu très important pour le trafic
de marchandises entre les deux pays.
Les possibilités de développer le transit de marchandises chinoises
par le Kazakhstan ont été épuisées en 2021, lorsque plus de 15 000
trains ont été envoyés de Chine au Kazakhstan, puis en Russie et en
Europe. L’augmentation de la capacité des itinéraires ferroviaires
alternatifs est d’une importance capitale.
C’est pourquoi la modernisation du BAM et du Transsibérien est
devenue l’un des principaux projets d’infrastructure du pays. Cependant,
nous ne parlons pas seulement de l’expansion des autoroutes vers les
ports de l’Extrême-Orient russe, mais aussi du début de la formation
d’embranchements à partir de ces autoroutes, y compris à l’extérieur de
notre pays. En d’autres termes, la création d’un réseau de transport
intra-eurasien à part entière. Il permettra d’assurer la connectivité
globale de l’ensemble du continent par des voies terrestres.
Projets de développement du réseau ferroviaire
La capacité du poste frontière ferroviaire de Zabaikalsk est
actuellement en cours d’extension – elle sera portée à 32 paires de
trains par jour. Il est prévu de construire un deuxième poste frontière
ferroviaire vers la RPC à Starotsuruhaitui, situé à l’est. Il est
également prévu de moderniser le poste frontière Solovyevsk-Erentsav
vers la Mongolie, ce qui créera une autre voie de transit vers la Chine à
travers ce pays.
La construction du chemin de fer Lesozavodsk – Hulin dans le kraï de
Primorsky est à nouveau à l’ordre du jour. Elle pourrait être demandée
pour les cargaisons chinoises devant être acheminées par la route
maritime du Nord.
Il est également prévu de rouvrir le poste frontière Dzhalinda – Mohe
dans la région de l’Amour. Dzhalinda est relié au chemin de fer
transsibérien par la station de jonction de Skovorodino, qui est
elle-même reliée au BAM.
L’augmentation des livraisons de produits russes à la
Chine rend nécessaire de penser non seulement à la modernisation des
anciennes routes, mais aussi à la mise en place de nouvelles routes. En
octobre 2023, la Russie a annoncé son intention de construire deux
nouvelles voies ferrées vers la Chine.
L’un d’eux partira de Kyzyl pour rejoindre la Mongolie, où il se
divisera en deux parties : la branche orientale ira jusqu’à Erlian et la
branche occidentale jusqu’à Urumqi. Le second partira de Biysk
(territoire de l’Altaï) et rejoindra également Urumqi. Selon les
spécialistes, ce projet est d’une ampleur comparable au BAM, mais le
délai de mise en œuvre est beaucoup plus court. La construction de ces
autoroutes est incluse dans le plan de mise en œuvre de la stratégie de
développement socio-économique du district fédéral de Sibérie jusqu’en
2035.
La République populaire de Chine a déjà réalisé une grande partie des
travaux de construction de sa section de la ligne Biysk – Urumqi. Wang
Wen, doyen exécutif de l’Institut d’études financières Chongyang de
l’Université populaire de Chine (RDCY), affirme que « le nouveau chemin
de fer contribuera de manière significative au développement régional de
la Russie et de la Chine ». Actuellement, le centre de gravité de
l’économie russe se situe à l’ouest de l’Eurasie, tandis que le centre
de gravité économique de la Chine se trouve à l’est du continent. Le
chemin de fer jouera un rôle important dans le rééquilibrage du
développement économique des deux pays ». En d’autres termes, l’ouest de
la Chine et l’est de la Russie bénéficieront d’un élan de développement
supplémentaire grâce aux nouvelles liaisons ferroviaires.
Ensemble avec les partenaires
La Chine et la Russie ne sont pas les seules à construire activement
des chemins de fer le long de cet axe. Par exemple, des préparatifs sont
en cours pour construire une voie ferrée allant du nord-est du
Kazakhstan au nord-ouest de la Mongolie, en passant par la région
autonome ouïgoure du Xinjiang (XUAR) de la République populaire de
Chine.
En outre, en 2022, Alexei Shilo, directeur adjoint de JSC « Russian
Railways », a déclaré qu’ »avec des partenaires kazakhs, nous
travaillons sur le projet d’une nouvelle ligne ferroviaire Ayagoz –
Bakhty avec un nouveau point de contrôle à la frontière
kazakho-chinoise ». Et avec la Mongolie, « nous travaillons à la
reconstruction de la ligne Solovyevsk – Choibalsan, et de là, à la
construction d’une nouvelle ligne jusqu’à la frontière entre la Mongolie
et la Chine ».
En septembre 2023, le directeur des chemins de fer iraniens, Miad
Salehi, a déclaré que l’Iran préparait « les bases d’une augmentation du
volume du trafic ferroviaire de marchandises vers la Chine ». Il est
prévu que le transit ferroviaire passe par le poste frontière de
Sarakhs, à la frontière entre l’Iran et la Turkménie. Il ne fait aucun
doute que ce bond sera également garanti par l’achèvement d’un autre axe
ferroviaire clé dans la région : le corridor entre l’Azerbaïdjan et
l’Iran le long de l’axe Resht-Astara. La construction de cet
embranchement devrait débuter prochainement. Ce tronçon constituera le
dernier fragment du corridor de transport international Nord-Sud.
1234
Le monde multipolaire a changé le statut de l'Extrême-OrientLa section détruite du BAM a été restaurée en un temps recordDes experts expliquent les avantages de routes supplémentaires pour le commerce avec l'Asie du Sud-Est et l'Asie centrale
La coopération entre la Russie et la Chine dans le développement du
réseau ferroviaire montre clairement le degré de rapprochement
économique entre Moscou et Pékin. Tant qu’il s’agissait principalement
du transit de marchandises chinoises vers l’Europe, des lignes
ferroviaires latitudinales ont été développées. Mais aujourd’hui, alors
qu’une intégration plus poussée des économies des deux pays est à
l’ordre du jour, il est devenu nécessaire de compléter les lignes
latitudinales par un réseau plus dense. L’inclusion d’autres pays
membres des BRICS et de l’OCS dans ces processus renforce encore la
position géopolitique de la Russie. Le réseau ferroviaire à grande
échelle en cours de création confirme le statut de la Russie en tant que
centre d’intégration de l’Eurasie.
C’était une des sources de colère des agriculteurs qui ont bloqué les
routes pendant deux semaines : la concurrence déloyale du poulet
ukrainien. Il est vendu moins cher depuis la guerre à cause notamment de
la suspension des droits de douane.
Au cœur de la campagne ukrainienne, loin des zones de combat : dans
de gigantesques hangars, des millions de poulets sont élevés en batterie
chaque année.
Des hangars qui appartiennent à MHP : l'entreprise possède 80% de la
production de poulets en Ukraine. Au sud de Kiev, un village s’est
développé grâce à cette industrie. Le groupe fait vivre plus de 30 000
familles.
"En ce moment, avec la guerre, ce n'est pas facile de trouver un
emploi, et MHP est un des rares qui continue de proposer du travail.",
témoigne une Ukrainienne.
"Ils nous ont beaucoup aidés au début de la guerre : ils
distribuaient de la viande de poulet gratuitement pour tout le monde,
juste pour nous aider, parce qu'à ce moment-là tous les magasins étaient
fermés.", explique une autre.
À la tête de ce groupe, un oligarque ukrainien Yuriy Kosiuk, proche
de Zelinsky. 697 000 tonnes de poulets en batterie produits l’an
dernier, l’Union européenne a importé 203 000 tonnes de poulets
ukrainiens en 2023 contre 130 300 en 2022, soit une augmentation de
56 %.
La raison de ce succès ? Des droits de douane suspendus depuis le
début de la guerre. Un poulet vendu moins de 2 euros le kilo, deux fois
moins cher que le poulet de batterie français...
Ce poulet ukrainien est-il consommé en France ? Difficile de retracer
la provenance des produits... sur un émincé de poulet rôti, aucune
indication, car c'est un produit transformé...
Des aiguillettes de poulet cuisinés viennent de Pologne, il suffit
d'une cuisson pour que le poulet ukrainien prenne la nationalité du pays
qui le transforme...
Mais comment ce poulet si bon marché est-il produit ? Une militante craint pour la santé des habitants de son village...
"Vous voyez ? C'est l'un des incinérateurs, regardez la fumée, vous
sentez l'odeur ? Je pense qu'ils n'utilisent pas les bons systèmes de
filtration, et on a commencé à tomber malade..."
Des normes sanitaires et des conditions de travail que certains
dénoncent, les salariés sont payés environ 400 euros par mois et les
cadences sont dures à tenir : 24 heures d'affilée tous les trois jours.
Un employé du groupe est décédé en 2007 d'un accident du travail. Son fils témoigne :
"Une odeur terrible, une température très élevée, des vibrations, un
manque de lumière. L'enquête judiciaire et les rapports médicaux ont
conclu que ces conditions pouvaient conduire à la mort et à de graves
maladies."
Normes environnementales, conditions de travail, le président du groupe MHP affirme pourtant respecter la loi ??
Mais, ce poulet ukrainien est produit dans des "fermes-usines" de 2 à
3 millions de volailles, contre en moyenne 40.000 en France, ces usines
ne respectent pas les normes environnementales ou liées au bien-être
animal. Un poulet qui coûte aussi moins cher, avec un coût du travail
inférieur en Ukraine....
La commission européenne envisage de réduire les volumes importés, et de rétablir les droits de douane pour l’Ukraine.
De plus, est-ce que ces importations de poulet profitent vraiment au
peuple ukrainien ? La suspension des taxes et des quotas sur les
volailles ukrainiennes qui arrivent dans l'Union Européenne profiterait
surtout à un seul homme milliardaire ,Yuriy Kosiuk, plutôt qu'aux petits
éleveurs...
Une vraie communauté : pourquoi les étudiants africains choisissent-ils la Russie ?
Aujourd’hui,
les étudiants africains inscrits dans les universités russes sont deux
fois plus nombreux qu’à l’époque soviétique. Qu’est-ce qui les attire ?
Par Andreï Chelkovnikov, expert au Centre d’études africaines de l’École des hautes études en sciences économiques.
La
coopération en matière d’éducation est l’un des éléments clés des
relations entre la Russie et l’Afrique. En tant qu’héritier de l’URSS,
la Russie demeure l’une des principales destinations pour les étudiants
africains dans le monde. Le début de la coopération entre les deux pays
dans le domaine de l’éducation et de la formation de professionnels
qualifiés, date de la période soviétique et reste un élément crucial de
l’intérêt porté par les Africains à l’enseignement supérieur en Russie
aujourd’hui.
Si
les premières années qui ont suivi l’effondrement de l’Union soviétique
ont été marquées par une baisse significative du nombre d’étudiants
africains en Russie, ces dernières années ont connu un renversement de
cette tendance : le nombre d’Africains inscrits dans les universités
russes augmente et les liens universitaires multilatéraux se
développent.
Les Africains dans les universités russes : combien et où ?
Environ
4 000 Africains par an suivaient leur formation dans des universités
russes au cours des années 1990, ce qui représentait une baisse
significative par rapport à la période soviétique. Au cours de l’année
universitaire 1991/1992, plus de 15 000 Africains faisaient leurs études
en URSS, dont 8 000 dans les universités de la République socialiste
fédérative soviétique de Russie. Cette baisse a été attribuée à la fois à
des raisons économiques et politiques. L’effondrement de l’URSS a
entraîné une diminution du financement public et le passage à un système
de frais de scolarité pour les étrangers, ce qui a constitué un
obstacle important pour les étudiants africains, mais aussi un
changement de priorités accordées autrefois à l’Afrique dans la
politique étrangère russe.
Progressivement,
cependant, l’attention accordée à la promotion de l’éducation en tant
que moteur important pour consolider la coopération avec les pays
africains a commencé à s'intensifier, ce qui s'est traduit par une
hausse du nombre d’étudiants africains dans les universités russes pour
s'établir à 7 000 en 2006/2007. Au cours des années suivantes, ce nombre
a augmenté chaque année, pour atteindre 15 000 en 2014/2015 et dépasser
le niveau soviétique en 2015/2016 avec 16 900 étudiants.
La
répartition des étudiants africains dans les villes russes constitue
une différence notable entre les périodes russe et soviétique. Alors
qu’auparavant, plus de la moitié des Africains étaient concentrés dans
les deux plus grandes villes du pays, Moscou et Leningrad
(Saint-Pétersbourg), elles n’abritent actuellement qu’environ 26 % des
étudiants africains. Les Africains sont inscrits dans près de 300
universités en Russie dans plus de 90 villes dont les principales sont
Nijni Novgorod, Ekaterinbourg, Kazan, Tambov, Voronej, Koursk, Belgorod
et Krasnodar, en raison du coût de la vie moins élevé et de la qualité
de l’enseignement.
Traditionnellement,
les domaines d’études les plus prisés par les étudiants africains sont
la médecine (jusqu’à 30 % des Africains), l’ingénierie et la technologie
(environ 20 %), ainsi que la gestion, les finances et l’économie. Les
Africains choisissent des domaines d’études supérieures appliquées afin
d’obtenir un diplôme professionnel et être prêt à travailler. Ces
métiers sont également liés à des domaines vitaux pour le développement
de l’Afrique elle-même.
Un nombre croissant d’étudiants africains : des progrès notables
Les
étudiants africains représentent traditionnellement environ 6 % de
l’ensemble des étudiants internationaux en Russie. Cependant, ces
dernières années, surtout après les sommets Russie-Afrique qui ont mis
l’accent sur le renforcement de la coopération éducative, le pourcentage
d’Africains dans les universités russes a augmenté.
Par
exemple, lors du premier sommet Russie-Afrique qui s’est tenu en
octobre 2019, 17 600 étudiants africains faisaient leurs études en
Russie, en 2020/2021, on en comptait plus de 27 000.
Au
cours de l’année universitaire 2022/23, il y avait déjà plus de 34 000
étudiants africains en Russie, soit 10 % de tous les étudiants
internationaux dans le pays (et environ 5 % de tous les étudiants
africains étudiant à l’étranger) ; c’est plus du double que le pic
atteint durant la période soviétique de 15 000 par an. Il n’est donc pas
surprenant que le deuxième sommet Russie-Afrique qui s’est tenu en
juillet 2023, ait abouti à un plan d’action pour 2023-2026 dont un grand
nombre de dispositions préconisent le développement de la coopération
en matière d’éducation.
Pour
attirer les Africains dans ses universités, le gouvernement russe a
régulièrement augmenté ces dernières années le nombre de bourses pour
les ressortissants africains aux frais de l’État. Le plus grand nombre
de bourses d’État allouées par la Russie pour l’année universitaire
2022/2023 était destiné à la Guinée (450 bourses), à l’Angola (300), au
Mali (290), à la République du Congo (250), à l’Égypte (250) et au
Nigéria (250). En 2023/2024, le nombre de places financées par le
gouvernement fédéral s’est élevé à 4 700, soit le double par rapport à
l’année académique précédente (2 300 bourses).
Komi
Amewunou, ressortissant congolais, diplômé en sociologie de
l’Université fédérale Emmanuel Kant de Kaliningrad, ancien élève
distingué du programme « Russie Portes Ouvertes» (Russian Open Doors) et
rédacteur en chef adjoint d’un réseau de recherche panafricain,
explique à RT comment et pourquoi il a postulé pour obtenir une bourse
universitaire : « Je voulais avoir un master, et j’ai découvert les
bourses de « Russie Portes Ouvertes». Cette olympiade est organisée
depuis plusieurs années par l’Association of Global Universities, en
collaboration avec le ministère russe de la Science et de l’Enseignement
supérieur, l’Agence fédérale pour la Communauté des États indépendants,
les compatriotes vivant à l’étranger et la coopération humanitaire
internationale. Ayant conscience des normes élevées du système éducatif
en Russie, j’ai perçu cette bourse comme une bonne occasion d'une pierre
deux coups: obtenir un diplôme universitaire en Russie, l’un des pays
les plus influents au monde, et maîtriser une nouvelle langue
internationale. C’était une chance que tout jeune ambitieux saisirait
avec enthousiasme ».
Selon
lui, les avantages spécifiques dont bénéficient les Africains qui
étudient en Russie sont : la procédure de visa flexible et simplifiée,
le coût de la vie abordable, des frais de scolarité relativement bas, un
soutien constant aux étudiants internationaux de la part d’un bureau
spécifique et un large éventail d’activités extrascolaires.
À quoi s’attendre et que faire ?
Dans
le contexte des liens politiques et économiques en plein développement
entre la Russie et les pays africains, ainsi que de l’augmentation des
quotas spécialisés, le nombre d’étudiants africains pourrait atteindre
50 000 dans les prochaines années. Ceci est prouvé par le grand intérêt
porté à la formation en Russie, ainsi que la forte concurrence qui
l’entoure. Selon les dernières données disponibles pour l’année
2022/2023, plus de 11 000 demandes de bourses ont été déposées par des
candidats africains, la concurrence moyenne étant d’environ cinq
personnes par place.
Aujourd’hui,
le plus grand nombre d’étudiants africains en Russie sont originaires
d’Égypte (plus de 15 000, soit près de la moitié de l’ensemble des
étudiants africains), suivis par les Marocains, les Nigérians, les
Algériens et les Ghanéens. Selon Valéry Falkov, ministre russe de
l’Enseignement supérieur, plus de 310 000 spécialistes africains ont été
formés en Russie au cours de sa coopération avec l’Afrique. En témoigne
aussi le fait que dans de nombreux pays africains (en Angola, en
Égypte, en Tanzanie et ainsi de suite), des associations nationales
d’alumni d’universités soviétiques et russes ont été créées et
fonctionnent jusqu’à aujourd’hui.
Que
reste-t-il à faire pour rendre les études en Russie plus attrayantes et
accessibles à un plus grand nombre d’étudiants africains ? Komi
Amewunou pense qu’il serait utile de diversifier les options
linguistiques. Outre l’anglais, il est essentiel d’intégrer le français
et d’autres langues officielles parlées sur le continent. Actuellement,
l’anglais est la seule langue utilisée pour l’étape écrite des concours
pour obtenir une bourse tels que « Russie Portes Ouvertes » ou la bourse
du ministère de l’Éducation. Cette limitation linguistique représente
un défi pour de nombreux étudiants africains francophones compétents et
motivés qui souhaitent poursuivre des études supérieures en Fédération
de Russie. Toutefois, il convient de noter que les étudiants
francophones en Afrique sont nombreux, et il ne faut pas les négliger.
Un
autre aspect crucial, selon Komi Amewunou, est la nécessité d’étendre
la portée des bourses pour y inclure le premier cycle universitaire. À
l’heure actuelle, ces possibilités sont principalement adaptées aux
programmes de master et de doctorat. Néanmoins, il existe nombre de
jeunes diplômés très talentueux qui aspirent à se lancer dans des
domaines de pointe après leur licence.
Il
est toutefois intéressant de noter que les étudiants africains ne
s’attendent généralement pas à rencontrer une communauté internationale
très diversifiée dans les universités russes. « À mon immense surprise,
mon séjour à Kaliningrad m’a donné l’occasion unique de rencontrer des
personnes de pas moins de vingt nationalités différentes et de dialoguer
avec elles. Cela témoigne de l’immense attrait de la Russie en tant que
destination, en particulier pour les jeunes étudiants. Par conséquent,
j’ai développé mon réseau social, qui se limitait auparavant à des
connaissances du continent africain et d’une poignée de pays
occidentaux. Aujourd’hui, mes contacts englobent des personnes de
diverses origines, notamment des Russes, des Chinois, des Allemands, des
Bulgares, des Indiens, des Indonésiens, des Ouzbeks, des Canadiens, des
Ukrainiens, des Lituaniens, et bien d’autres encore », déclare Komi
Amewunou.
Réseautage, formation préuniversitaire, partage des connaissances, nouvelles branches et ce n’est pas tout
La
coopération en matière d’éducation ne se limite pas au recrutement d’un
nombre croissant d’étudiants africains qui viendraient en Russie. Il
existe un nombre important d’initiatives visant à consolider les liens
entre les universités africaines et russes. Cela témoigne d’une volonté
non seulement de former du personnel, mais aussi d’investir dans le
développement des infrastructures sur le continent, en s’engageant dans
des échanges de spécialistes et de connaissances mutuellement
bénéfiques.
En
2021, l’université du réseau russo-africain (Russian-African Network
University) a été créée. Elle regroupe 48 universités (et deux instituts
de recherche) de Russie et d’Afrique. Son modèle éducatif consiste en
un système unifié de cours pour les membres du consortium : en russe, en
anglais et en français.
En
juillet 2023, un accord a été signé pour créer une communauté
professionnelle d’universités qui forment des spécialistes du secteur
des ressources naturelles. L’accord a été signé par les représentants de
neuf pays africains (Ghana, Egypte, Zimbabwe, Angola, Mali, Namibie,
Zambie, Nigeria et Afrique du Sud) et par la plus ancienne université
technique de Russie, l’Institut des Mines de Saint-Pétersbourg. En
conséquence, le consortium d’universités russo-africain « Nedra »
(«Sous-sol d’Afrique ») a été créé en décembre, avec la participation de
plus de 30 universités africaines.
En
juin 2023, le Ministère russe de l’Éducation a commencé à coordonner un
projet d’ouverture de centres d’enseignement en langue russe dans les
pays africains, qui est mis en œuvre conjointement avec plus de dix
universités pédagogiques russes. En 2024, de tels centres et classes ont
ouvert et fonctionnent au Cameroun, en Algérie, en Tunisie, en Égypte,
en Ouganda, au Mali, en Zambie, en Namibie, au Nigeria, en République
démocratique du Congo, au Zimbabwe et en Côte d’Ivoire. Il est prévu
d’ouvrir des centres similaires en Afrique du Sud et au Botswana. Ce
projet est particulièrement important pour améliorer la qualité de
l’éducation des étudiants africains, qui peuvent apprendre la langue
sans quitter leur pays. Une telle formation pré-universitaire avant
l’arrivée dans le pays d’études réduit les difficultés d’adaptation à la
vie dans un environnement inconnu.
C’est
ce qu’Amewunou estime avoir été le plus difficile : «Personnellement,
mon principal défi linguistique a consisté à m’adapter au rythme et au
style familier de communication des jeunes, qui ne respectent pas
toujours strictement les règles apprises aux cours de langue. Participer
aux discussions en classe était notamment décourageant dans les
premiers temps.
Néanmoins,
les enseignants ont fait preuve de patience et de compréhension,
soulignant ainsi l’importance de s’attaquer aux barrières linguistiques,
un obstacle qui prévaut et empêche de nombreux étudiants étrangers de
réaliser leur rêve d’étudier en Russie ».
Les
universités russes participent de plus en plus à des salons éducatifs
et font la promotion de leurs programmes dans les pays africains. Par
exemple, le centre d’études africaines de l’École des hautes études en
sciences économiques (HSE), en collaboration avec la fondation
Innopraktika, met en œuvre un programme de partage des connaissances
Russie-Afrique en matière de gouvernance électronique dans le domaine de
l’administration publique.
Les Africains apprennent de plus en plus le russe. Pourquoi ?
Les
universités russes souhaitent également commencer à dispenser un
enseignement dans les pays partenaires africains. En octobre 2023, il a
été annoncé que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait
approuvé l’ouverture de filiales de l’université de Saint-Pétersbourg et
de l’université fédérale de Kazan dans le pays. Dans les années à
venir, des filiales d’universités russes apparaîtront également dans
d’autres États africains. Ces initiatives sont fondées sur la
possibilité de travailler davantage avec les entreprises africaines
intéressées et de développer une coopération bilatérale et multilatérale
mutuellement bénéfique.
Les
entreprises russes s’intéressent également au développement de
programmes éducatifs. Un certain nombre d’entreprises russes (RUSAL,
ALROSA, Rosatom) qui opèrent en Afrique financent régulièrement
l’inscription d’étudiants africains dans des universités russes. Ces
entreprises sont intéressées par la formation de spécialistes qui
pourront travailler sur des projets d’envergure. Par ailleurs, en avril
2023, la possibilité d’ouvrir une filiale en Égypte a été annoncée par
Institut d’ingénierie physique de Moscou, MEPhI, qui a commencé à
réfléchir à l’idée, en réponse à un appel du ministère égyptien de
l’Enseignement supérieur pour assurer la formation du personnel local
dans le cadre du projet de centrale nucléaire El-Dabaa de Rosatom.
La
coopération dans le domaine de l’éducation est l’un des facteurs les
plus importants pour l’établissement de relations à long terme et
mutuellement bénéfiques entre la Russie et l’Afrique. Ces dernières
années, l’interaction dans ce domaine a non seulement atteint le niveau
le plus élevé de l’histoire, mais a également ouvert de nouveaux
domaines de coopération entre les universités russes et les États
africains afin de fournir une éducation de qualité et de se renforcer
mutuellement.