samedi 30 juin 2018

MARX, L’ÉCOLOGIE, LE CAPITALISME ET LES BALEINES

vendredi 29 juin 2018
Par
Auteur de « Ne soyons pas des écologistes benêts », éd. Mille et une nuits, 2010.
C’est en 1866 que le mot « écologie », la science des rapports des organismes avec le monde extérieur, proposé par le biologiste allemand Ernst Haeckel, entrait dans la littérature scientifique1. Pour placer le cadre dominant de l’époque, la conquête coloniale du globe s’achève, les sociétés européennes sont en pleine expansion industrielle, mais sous cette belle assurance du progressisme dominant, se manifestent déjà des inquiétudes sur les effets dévastateurs de l’industrialisation.
Il n’en demeure pas moins que la tendance générale est de considérer la science comme toujours apte à régler positivement des contradictions jugées passagères. Ainsi le chimiste allemand Justus von Liebig2, théoricien de la chimie agricole, publie en 1840 un traité de la Chimie organique appliquée à la physiologie végétale et à l’agriculture et décrit le fonctionnement des cycles chimiques, notamment de l’azote et du phosphore qui président à la fertilité des sols. Karl Marx, comme le rappelle John Bellamy Foster3, s’appuie sur les travaux de Liebig pour analyser la production agricole capitaliste en Angleterre qui épuisait la fertilité des sols. Ainsi, pour compenser l’appauvrissement que le système de production agricole faisait subir aux sols, l’Angleterre importait comme engrais, dans un premier temps de plus en plus d’ossements, y compris ceux laissés sur les champs des batailles napoléoniennes, avant d’importer dans un second temps le guano péruvien qui s’avérait être une ressource peu chère capable de remplir les même fonctions nutritives. Ces ressources très rapidement épuisées révélait la fragilité intrinsèque d’un tel système et ouvrait la voie au développement industriel des engrais synthétiques. Les observations de Marx, suivies d’autres, ajoutent une perspective environnementaliste au changement social, permettant plus une critique socio-écologique plus large de la société capitaliste.
Un second exemple permet de mesurer la logique productiviste et destructrice d’un système qui ne peut, par sa nature même, respecter les ressources naturelles de la planète. Les ressources océaniques sont d’accès libre et elles ont presque toujours été utilisées à l’excès4. La chasse à la baleine en est un cas exemplaire. Les baleines ont connu une existence paisible pendant des millions d’années, ayant peu de prédateurs. La chasse a commencé à l’époque préhistorique et s’est poursuivie sur un mode quasi identique (poursuite de la proie et harponnage de l’animal) jusqu’au 19ème siècle. Les Vikings et les Basques furent les pionniers de cette chasse en pleine mer, mais certaines indications suggèrent que les japonais ont pratiqué cette chasse mille ans avant les Basques. La révolution industrielle a accéléré le rythme de la chasse à la baleine, l’huile de cachalot servant de lubrifiant pour les machines et les fanons trouvant de multiples usages dans les corsets, parapluies et haubans. En 1860, les espèces les plus faciles à capturer avaient pratiquement disparu. La chasse se porta sur les espèces boréales vivant en mer de Béring. Les campagnes d’extermination menées par les Américains en 1890 amena la famine parmi les populations locales Aléoutes et Tchouktches. Les espèces survivantes appartenaient au groupe des rorquals (grandes baleines à fanons, notamment la baleine bleue le plus grand animal dans l’histoire de la vie de la planète) dont la nage est trop rapide pour une poursuite en canot à rames5. La relance de la chasse à la baleine fut redevable à Svend Foyn, capitaine norvégien d’un baleinier, qui mit au point la technique du canon-harpon qui permet de lancer des grenades explosives sur les baleines. Le carnage reprit de plus belle avec une seconde innovation technologique, concevant l’installation d’une rampe de soute sur un baleinier et permettant de hisser à bord une baleine bleue de 100 tonnes, de la dépecer, rendant ainsi possible le concept du bateau-usine. Le carnage devenait rentable et de nombreux pays y prirent part :Grande-Bretagne, Norvège, Argentine, États-Unis, Danemark, Allemagne, Japon, URSS. La cuisson de l’huile de baleine donne comme sous-produit de la glycérine, nécessaire à la fabrication de la dynamite (nitroglycérine). L’ingéniosité humaine, le savoir chimique transforma des millions de baleines en margarine, en savon et en explosifs. Dans l’océan Austral, 150 000 à 200 000 baleines bleues étaient estimées en 1900, il n’en restait plus que 500 en 1990. Dès 1935 des réglementations furent mises en place sous l’égide de la Société des Nations, sans effets. En 1946 se créa la Commission Baleinière Internationale dont le premier objectif visait à la défense du prix de l’huile de baleine et non des baleines. Dans les années 1960, la Commission changea d’approche et se décida à préserver les stocks de baleines. Le moratoire conclu dans les années 1980 fut contourné par les norvégiens, islandais et japonais, arguant que les baleines étaient tuées chaque année « à des fins scientifiques » échappant ainsi aux obligations du moratoire. On estime que les innovations technologiques permirent la prise de 1,5 millions de baleines dans l’Océan Austral entre 1904 et 1985. Les chasseurs de baleine au 20ème siècle ont littéralement tué la poule aux œufs d’or de manière délibérée. Les baleines se reproduisent lentement et il n’était pas rentable de soutirer une telle ressource tout en la préservant. La rationalité économique capitaliste du court terme dictait donc de liquider toutes les baleines aussi vite que possible.

AU MILIEU DES PINÈDES QUI SENTENT LA MORT !


Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

FRANCO 

VA-T-IL ENFIN DÉMÉNAGER? 

CAPTURE D'ECRAN SUR WIKIPEDIA
CAPTURE D'ECRAN SUR WIKIPEDIA
Une fois encore, Jean Ortiz nous délivre sa plume acérée. Petit rappel avant de lire sa chronique parue ce mercredi dans l'Humanité.fr. En juillet 1936, un coup d'état militaire, soutenu par l'Eglise, déclenche une guerre contre la République espagnole de Front populaire légalement issue des urnes. Le général Franco va en être le généralissime, aidé militairement et financièrement par l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste. Les démocraties européennes se taisent. Pire, la France de Front populaire, dirigée par le socialiste Léon Blum, déclare la non-intervention. En avril 1939, le général Franco devient le Caudillo de l'Espagne et assume une dictature jusqu'à sa mort en 1975. La république française avait reconnu son régime en février 1938 alors que la République espagnole combattait toujours. Elle avait nommé Philippe Pétain comme ambassadeur de la France auprès du dictateur.
Franco va-t-il enfin déménager par Jean Ortiz
La Vallée des morts : Cuelgamuros (Accroche les murs ?) à 58 km de Madrid, dans la Sierra de Guadarrama : le seul parc thématique fasciste au monde ; morceau infâme du « Patrimoine national » espagnol. 500.000 visiteurs à l’année. 
Un mausolée édifié sur ordre de Franco pour l’édification éternelle des Espagnols, désormais vaccinés définitivement contre le communisme, la République, la révolution, les francs maçons, les Gitans, les homosexuels, les « athées », morts... ou vivants. A chaque élection ou « changement », le « Valle » revient dans les débats, l’espace de quatre matins, et puis (re)devient monument gigantesque d’hommage à Franco, creusé dans la roche, au milieu des pinèdes qui ici sentent la mort.
Franco s’y est fait enterrer... à l’abri du communisme et de la révolution ... dans l’immense basilique bunker construite, dans des conditions terribles, par des milliers de prisonniers politiques esclaves de 1940 à 1958. Le plus souvent « loués » à des entreprises du BTP pour 10,50 pesetas par jour. Négoce juteux. Une croix de plus de 152 m de haut surmonte la basilique-forteresse et permet de voir l’ennemi... ( surtout intérieur), arriver de loin.
Le parti socialiste espagnol (PSOE) ne pense au Mausolée de Franco (déficitaire !  qui paye ?) que lorsqu’il se trouve dans l’opposition. Au pouvoir, il opte pour l’amnésie consciente, délibérée, à propos de cette honteuse Vallée des morts. Il ne faut surtout pas provoquer l’Église ni perdre des électeurs fachos-bigots.
Le relooker Pedro Sanchez, le nouveau et fringant chef « socialiste » du gouvernement, vient de réactiver le dossier Cuelgamuros.
Pedro le malin s’est prononcé pour retirer du Valle le cadavre de Franco, « le plus vite possible », avant Noël et surtout avant de probables élections. Énorme soulagement pour le père Noël !! Il échappe aux guirlandes phalangistes, aux bras tendus (désormais « sur le perron de la Basilique » comme le stipule la fausse Loi de mémoire de 2007. Quelle avancée !) Ce n’est pas la première fois qu’un dirigeant socialiste annonce la « retirada », l’exhumation et la sortie du corps de Franco de la Basilique mille fois sainte, et dans laquelle reposent, entassés dans les cryptes et parois, 33872 « combattants des deux camps » dont 22.000 Républicains... Au moins 500 sans que les familles en aient été informées. Au nom de « l’équilibre de la mémoire », les restes des victimes et « victimaires » fascistes et démocrates empilés ensemble! Franquistes et Républicains renvoyés dos-dos. Que voilà de la bonne « réconciliation » !
Le vieux dictateur fasciste ayant des difficultés à marcher, l’attente s’avère longue. Felipe Gonzalez, Zapatero, ne l’ont pas vu... pas pris (Pierre Carles, lui, a l’œil !). Les socialistes ont exercé le pouvoir à plusieurs reprises pourtant depuis 1981. Comme il est difficile de « faire leur confiance » (sectaire va !), les associations mémorielles, les partis républicains, mettent la pression...
Exhumer les restes de Franco et les rendre à la famille serait certes un premier pas, mais l’essentiel reste de défranquiser cette ignominieuse Vallée des morts, de convertir la Basilique et les terrains attenants en Centre de la mémoire antifasciste. Si cette fois-ci, le PSOE nous rejoue encore et toujours les refrains habituels, il démontrera définitivement que pour lui, « mieux vaut Franco que le Frente popular ». Izquierda Unida, les communistes, des partis « nationalistes », « Podemos », des petits groupes anarchistes, des « alternatifs », des syndicats, les plateformes sociales, des secteurs socialistes « de gauche », des intellectuels, des artistes, des élus de premier plan, exigent que le cadavre de Franco (auteur de crimes monstrueux contre l’humanité) soit retiré de Cuelgamuros, et que l’on y accroche désormais aux murs la mémoire antifasciste.

vendredi 29 juin 2018

L'ACCORD EUROPÉEN DE LA HONTE VU PAR COMITÉ VALMY




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Le soi-disant "accord européen sur les migrants",
c’est du pipeau !
Avec Romandie

vendredi 29 juin 2018, par Comité Valmy

Le Premier ministre italien Giuseppe Conte parle à la presse, après l’accord trouvé le 29 juin à Bruxelles sur les migrations / © AFP / Ludovic MARIN

Migrations : ce que contient l’accord conclu entre les 28

Le soi-disant « accord européen sur les migrants »,
c’est du pipeau !

Rien n’est obligatoire !
Rien n’est contraignant !
Tout est basé sur le volontariat de chacun des 28 pays membres de l’Union Européenne !
Lisez bien cet article :
"Plateformes de débarquement" de migrants, "centres contrôlés", renforcement des frontières extérieures : voici les principaux points de l’accord trouvé vendredi au petit matin entre les dirigeants des pays de l’UE sur les migrations, après une nuit de tractations tendues.
- "Plateformes de débarquement" :
Les dirigeants des 28 appellent à "explorer rapidement" le "concept" encore flou de "plateformes régionales de débarquement" de migrants secourus en mer hors d’Europe, en coopération avec le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale des migrations (OIM), pour dissuader les traversées de la Méditerrannée.
Aucun pays tiers ne s’est jusqu’à présent proposé pour héberger de tels lieux d’accueil des migrants secourus dans les eaux internationales, où il est question de distinguer les migrants irréguliers des demandeurs d’asile admissibles dans l’UE, "dans le respect du droit international".
Le Maroc et l’Albanie ont déjà fait savoir qu’il n’accepteraient pas de tels centres. Et ces lieux suscitent encore beaucoup de doutes parmi les pays européens, sur les contours concrets des "plateformes" comme sur la compatibilité avec le droit international de ces débarquements hors d’Europe.
- "Centres contrôlés" :
Les migrants secourus dans les eaux européennes pourront être pris en charge dans des "centres contrôlés" sur le territoire de l’UE, prévoit le texte, d’où ils pourront être répartis dans l’Union quand ils sont éligibles à l’asile et renvoyés vers leur pays dans le cas contraire.
Mais la création de ces lieux, qui seraient dotés de moyens européens, est laissée à la discrétion des Etats membres, et de la même manière le partage de l’accueil devra se faire "sur une base volontaire".
L’Italie, qui a salué cette proposition, n’a toutefois pas précisé pour autant si elle créerait de tels lieux sur son sol. Le texte parle de centres "contrôlés", et non "fermés" comme le proposait la France, sans que le sens de cette nuance ne soit encore clair.
- "Mouvements secondaires" :
Le compromis comprend un paragraphe pour la lutte contre les déplacements de migrants entre pays de l’UE sans attendre de décision sur leur cas dans leur pays d’arrivée, qualifiés de "mouvements secondaires".
"Les Etats membres devraient prendre toutes les mesures législatives et administratives internes nécessaires pour contrer de tels mouvements et coopérer étroitement entre eux à cette fin", est-il écrit.
Les "mouvements secondaires" sont au coeur des tensions entre la chancelière allemande Angela Merkel et son principal allié de droite au gouvernement, la CSU, qui menace de refouler unilatéralement à la frontière sud de l’Allemagne des migrants déjà enregistrés ailleurs faute de solution européenne à ce problème.
- Frontières extérieures :
L’accord prévoit d’augmenter les moyens de l’Agence européenne de gardes-frontières, Frontex, en lui donnant plus de ressources financières (sans donner de chiffres) et un mandat plus large.
Il prévoit aussi de renforcer le soutien aux garde-côtes libyens et appelle "tous les navires qui opèrent dans la Méditerranée" à "respecter les lois applicables et ne pas faire obstacle aux opérations des garde-côtes libyens". Un passage particulièrement apprécié par Malte et l’Italie.
Les 28 ont convenu de débloquer la seconde tranche de 3 milliards d’euros du fonds pour aider les réfugiés en Turquie et d’alimenter le fonds de l’UE pour l’Afrique, afin de lutter contre les causes des migrations.
- Règlement de Dublin :
"Un consensus doit être trouvé sur le Règlement de Dublin pour qu’il soit réformé sur la base d’un équilibre entre responsabilité et solidarité", est-il écrit dans l’accord, qui ne donne toutefois pas de calendrier pour boucler cette réforme.
Initialement, il était prévu que le sommet permette justement de trouver ce compromis, mais les divergences sont encore trop fortes sur les modifications à apporter à cette législation europénne, qui confie la responsabilité du traitement d’une demande d’asile aux pays de première entrée.
La Commission propose de déroger à ce principe en période de crise, avec une répartition obligatoire des demandeurs d’asile depuis leur lieu d’arrivée. Mais des pays comme la Hongrie et la Pologne, soutenus par l’Autriche, s’y opposent frontalement.
L’Italie demande de son côté un système permanent de répartition et l’abandon pur et simple du principe de la responsabilité du pays d’arrivée.
(©AFP / 29 juin 2018 10h57)

L'ACCORD "EUROPÉEN" DE LA HONTE VU PAR CANAILLE LE ROUGE


Réfugié.e.s. Grand succès... pour les fachos!

Publié le 29 Juin 2018

Pour l'UE, 
ceux venant
du sud de la Méditerranée
devront être accueillis ...
en Afrique du Nord.
Le gouvernement français vient encore une fois de déshonorer la France.
Dans le pays qui peut voir tenter de réhabiliter Maurras et Celine, un abject début de voyage au bout de la nuit.
Voici ce que la macroncratie a accepté de porter et de de signer : 
Sans en avoir jamais demandé l'avis ou l'autorisation aux pays concernés.
Un peu comme le maire de St Maur qui installait "ses" maliens à Vitry, celui du 16e qui proposait d'envoyer ses SDF à Nanterre ou le Paris de Tibéri qui logeait ses éboueurs dans la ZUP d'Etampes.
En cela le Rejetons cureton du Touquet-Paris plage - sur-ISF assure la continuité.
Sauf qu'outre le fond de la pensée, diamant pur de l'idéologie réactionnaire, qui sous-tend cela, ici cela s'appelle de plus une atteinte à la souveraineté. 
Le triangle infernal Munich- Vienne Rome se réjouit de voir ses thèses progresser à grand pas. L'UE va structurer ce qui fut creuset de cultures en un gigantesque camp de concentration.
Les Vingt-Huit de se mettre d’accord sur la création de" centres d’accueil sur le sol européen, sur la base du volontariat (ça c'est pour la façade,  et pour se pencher sur l’instauration de dispositifs d’accueil situés en dehors de l’UE", indique le texte de l'accord rendu public ce vendredi.
Donc les bateaux partant par la Libye dévastée par Sarkozy et quadrillée par la mafia de passeurs connues de tous va mettre à bord de radeaux de la méduse des milliers d'humain chassés par les guerres, la misère et les persécutions, les passeurs vont prélever leur dîme, assassiner les plus rétifs et ensuite les livrer à l'administration de l'UE qui prétend les faire débarquer sur les cotes voisines de celle de l'embarquement. 
Cela confine à la complicité de crime contre l'Humanité. 
Un peu comme pour le télétravail des défenseurs de l'espace de concurrence libre et non faussé qui délocalisent leurs centres d'accueil vers des zones lowcost. Sauf que là ce n'est pour vendre du panneau solaire ou du renseignement téléphonique mais pour maintenir en captivité camouflée des êtres humain chassés par les conséquences historiques des actes de ceux qui les veulent les y parquer.
Le terme de « plates-formes de désembarquement » des migrants a été retenu. Il s'agit de les diriger à la descente des wagons  des bateaux, pour les concentrer dans de conditions politiquement et économiquement lowcost. Ils disent "centre de désembarquement" pour ne pas parler de centre de rétention interdit dans ce cas par l'ONU. Orwell ! ils ont tout compris.
Ce hors de l’UE pouvant se situer dans des pays d’Afrique du Nord. On ignore toutefois si ces derniers accepteront – la Tunisie et le Maroc ont déjà dit non.

Au risque de paraître lancinant et tant que les interpellés n'auront pas politiquement répondu, que disent ceux qui ayant appelé à voter pour lui sont complices du partenaire des Rass'istes venu du f-haine ?
Blog de Canaille le Rouge
Note de Pedrito:
  Cher Canaille, les interpellés sont si mal à l'aise qu'ils en oublient d'être courageux .....Dire "ON S'EST ENCORE TROMPÉS"!!! çà doit être vachement déshonorant !!! Certains me boudent ,  - mais çà, je commence à avoir l'habitude- d'autres me prient de me calmer ( sic!) et préfèrent  même me brancher sur les extra-terrestres!!!! Comme si , ici, sur notre planète, il n'y avait pas de problèmes terrestres urgents à régler: ABOLIR LE CAPITALISME OPPRESSEUR, CRIMINEL....

MACRON, TOUJOURS....SUR LES CLOUS DES MONARQUES, PAS DE LA RÉPUBLIQUE

Si la France n'a pas à renoncer à son histoire, elle ne doit surtout pas renier le principe de laïcité inscrit dans le marbre de sa constitution. Or, en acceptant en grandes pompes d'être adoubé aujourd'hui à Rome "premier et unique chanoine honoraire de la basilique Saint-Jean-de-Latran", Emmanuel Macron est intronisé fils aîné de l'Eglise catholique, tradition datant de Louis XI et de la monarchie de droit divin. Mais Henri IV est le premier roi à être distingué chanoine par la papauté en 1607. Après avoir abjuré le protestantisme cette fois définitivement, le roi de France offre les bénéfices de l'abbaye de Clairac, en Haute-Garonne, à l'église romaine de Saint-Jean-de-Latran.
De ce fait, chaque 13 décembre, une messe anniversaire est célébrée pour la France à Saint-Jean-de-Latran.
Après le sabre sur les droits conquis par les travailleurs et le programme politique du Conseil National de la Résistance, pour Manu Mac Macron le goupillon donc, afin de nouer un lien fort avec l'électorat catholique réactionnaire.
Manu Mac Macron s'était déjà illustré en ce sens devant les évêques français, le 9 avril dernier. Il avait proclamé haut et fort, pour être entendu par le pape, que son devoir était de resserrer le "lien abimé" entre l'église catholique et la France et qu'il importait aux évêques français "comme à moi de le réparer".
Cela sera parfaitement scellé ce jour même à Rome, après une célébration liturgique qui le fera chanoine dans la chapelle Colonna, au coeur de la basilique Saint-Jean-de-Latran, cathédrale en titre du pape et siège de son évêché particulier.
Ce même jour, le président de la République française sera reçu par le pape, en visite officielle de chef d'état, au sein du Vatican, état créé en 1929 par l'Italie fasciste de Mussolini afin de s'assurer les bonnes grâces de la papauté.
A l'heure où les religions, toutes les religions, au nom de leur religion, dans un gouvernement ou dans une organisation politique, bafouent les droits de l'Homme et du Citoyen, cette double démarche du président de la République française prend tout son sens.
Blog  de Roger Colombier

LA LETTRE DE PAM, BLOG VÉNISSIAN


Je vous conseille avec un grand plaisir la lecture du livre de Guillaume Suing, "L’Écologie réelle, une histoire soviétique et cubaine", qui nous fait découvrir une histoire totalement cachée et même travestie. D’un côté un discours sur une histoire soviétique qui se résumerait au terrible drame stalinien, et de l’autre un discours sur l’écologie qui serait née en occident et qui tout en s’opposant à l’industrialisation, serait compatible avec le capitalisme... à tel point que les plus grands groupes pétroliers du monde font partie des plus grands investisseurs dans le "capitalisme vert"...
J’avais déjà été surpris par la convention de la métropole de Lyon et l’institut Vavilov pour la redécouverte de vieux légumes lyonnais conservés en Russie dans la plus grande banque de graines du monde, créée dans les années 30 en URSS...
J’avais ensuite lu plusieurs articles de ce jeune biologiste Français qui surprenait en rappelant que des techniques d’agriculture présentées comme nouvelles et "vertes" avaient été expérimentées en URSS dès les années 30... avec notamment le choix de valoriser le sol comme un bien de tous dont la biodiversité est la vraie valeur et non pas comme une surface à occuper par des processus de culture "hors sol"...
Son livre me parait être un évènement pour tous ceux qui pensent que l’écologie est la science du siècle qu’il ne faut surtout pas laisser à ceux qui veulent en faire une simple couleur politique dans une société dominée par le profit...

Présentation du livre sur le site de la librairie "Les Tropiques" à paris, ou l’auteur participait à un débat...

Des premières aires naturelles protégées (zapovedniki) en 1918 jusqu’au plus grand plan d’agroforesterie au monde en 1948, avant que Nikita Khrouchtchev ne s’aligne sur le modèle intensif américain dans les années soixante, c’est toute une écologie soviétique qui fut jadis raillée par les premiers zélateurs occidentaux de l’agriculture « chimique ».
Cette « préhistoire dogmatique », pourtant riche d’enseignements pour l’époque actuelle, est aujourd’hui totalement passée sous silence, y compris dans le discours écologiste contemporain, « décroissant », volontiers malthusianiste, et concrètement incapable de participer au renversement du seul véritable responsable de la destruction barbare de notre environnement : le capital.
De même, les efforts de l’écosocialisme, très en vogue aujourd’hui, pour tenter une nouvelle « rénovation » du marxisme, s’accompagnent d’une étrange omertà sur l’indiscutable avant-garde cubaine en matière d’agro-écologie. Sans doute par aversion pour une question indissociable de la protection de l’environnement, à Cuba comme ailleurs : celle de la souveraineté nationale.
On l’aura compris, Guillaume Suing, agrégé de biologie et spécialiste de l’histoire de la biologie, nous montre que sur la question de l’écologie et du marxisme, tout est à revoir.

Son interview à la librairie à voir en vidéo

jeudi 28 juin 2018




REMARQUES SUR LES MÉDIAS : en regardant le JT de France 2 du 22 juin 2018...par Philippe ARNAUD]


Le 22 juin 2018

Chers tous,

J'ai écouté, ce jour, le journal télévisé de 13 h sur France 2, présenté par Marie-Sophie Lacarrau. Le premier sujet présenté était l'explosion des CDD (Contrats à Durée Déterminée). Ces contrats, dit la journaliste, sont de plus en plus courts, et 1 sur 3 (un sur trois) dure seulement une journée et 8 sur 10 durent moins d'un mois. Le reportage dit que 87 % des contrats signés l'an passé étaient à durée déterminée. Et la durée des CDD a été divisée par deux en 25 ans. Il y avait 6 % de salariés travaillant en CDD en 1982 et 12 % en 2017. Une situation que déplore la ministre du Travail (Muriel Pénicaud).

Et Muriel Pénicaud dit : "Aujourd'hui, on peut être en précarité toute sa vie. On peut être en CDD intérimaire même chez le même employeur toute sa vie. Il y a là quelque chose qui ne tourne pas rond".

Remarque 1. Contrairement à ce que dit le reportage, la baisse du nombre de CDI (et l'augmentation corrélative du nombre de CDD) ne date pas d'hier. Il me souvient d'avoir été opéré en 1997 (avec deux jours d'hospitalisation) et d'avoir été soigné par une infirmière. En parlant avec elle, j'appris qu'elle n'était pas salariée de la clinique mais sous contrat. Je lui demandai :
- "Vous avez un contrat au mois ?".
- "Non !".
- "Vous avez donc un contrat à la quinzaine ?".
- "Non plus !"
- "A la semaine, alors ?"
- "Pas davantage !"
- "A la journée ?"
- "Même pas ! J'ai un contrat pour deux heures..."

Remarque 2. Marie-Sophie Lacarrau est une jeune femme (42 ans). Elle n'a donc pas eu la possibilité d'entendre son arrière-grand-mère (comme moi ma grand-mère, née en 1902) lui dire que, lorsqu'elle était jeune (dans l'adolescence, ce qui correspondait à la période de la guerre de 14), elle allait se "placer", tous les matins [je souligne], sur la place face à l'église, auprès d'un gros paysan [je souligne l'adjectif] qui assignait à chaque jeune (garçon ou fille) la tâche qu'il (ou elle) avait à exécuter pour la journée.
Qu'est-ce que cela signifie ?
Qu'en un siècle, après des milliers de luttes, de combats syndicaux, de grèves, de lois sociales, de déclarations de droits, on en est revenu au même point ! Un jeune ou une jeune (ou un jeune couple) qui veut se lancer dans la vie ne le peut pas : parce que pour acheter ou louer un appartement, pour contracter un emprunt (pour achat d'une maison, d'une voiture, de meubles), le bailleur ou le banquier réclament un CDI - et même parfois la caution des parents des deux jeunes. On en est revenu à la précarité du XIXe siècle. Après les lois inspirée par le CNR (Conseil National de la Résistance), les patrons ont réussi, 73 ans après, à tout démolir...

Remarque 3. La ministre du travail ne manque pas de souffle de déplorer ("Aujourd'hui, on peut être en précarité toute sa vie", "Il y a là quelque chose qui ne tourne pas rond") une situation qu'elle s'est elle-même employé à aggraver !
En effet, c'est cette même ministre qui a promulgué une loi travail qui, dans la lignée de la loi El Khomri (passé sous le gouvernement "de gauche" [je souligne les guillemets] de François Hollande, démolit encore plus les droits des salariés : inversion de la hiérarchie des normes (l'entreprise avant la branche, elle-même avant la loi), possibilité d'augmenter le temps de travail, facilitation des CDD, possibilité de baisser les salaires, plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif, etc., etc.

Pourquoi les patrons se gêneraient-ils, alors que le gouvernement leur déblaie la voie ?


En effet, de deux choses l'une : ou Muriel Pénicaud voit le rapport entre sa loi (et toutes les autres lois du gouvernement Macron) et la précarisation des salariés, et elle est cynique, ou elle ne le voit pas et elle est bête à manger du foin. Et, dans les deux cas, elle prend les Français pour des imbéciles.

Remarque 4. Muriel Pénicaud, en outre, ne manque pas d'inconscience en versant des larmes de crocodile sur la précarisation des salariés français alors qu'elle a touché 4,74 millions d'euros en trois ans, lorsqu'elle était DRH chez Danone, en profitant notamment d'une plus-value boursière liée à la suppression de 900 emplois chez Danone.

Je vous saurais gré de vos remarques, compléments, rectifications et critiques.

Bien à vous

Amis du Monde Diplomatique (Tours)

mercredi 27 juin 2018

ache les chemises par Vera Reissner

« En guerre » :
pourquoi on arrache les chemises
par Vera Reissner

mercredi 27 juin 2018, par Comité Valmy

« En guerre » : pourquoi on arrache les chemises

J’ai vu En guerre un peu plus d’un mois après sa sortie, dans un petit cinéma intello, au milieu d’une vingtaine de personnes. Je lis qu’à ce jour, le box office s’élève à 167 994 entrées ; j’ignore si c’est bien ou non pour un film de ce genre, mais je sais ce que j’en pense : ce film – dont le scénario a notamment bénéficié des conseils du syndicaliste Xavier Mathieu – devrait être vu de tous car il remplit une mission pédagogique irremplaçable. Il n’apprend rien à ceux qui s’intéressent aux questions qu’il traite, mais il montre les choses, les rend palpables. Ses qualités artistiques, son rythme, le jeu des acteurs lui donnent la force des œuvres de fiction sans lui enlever celle des documentaires. Sa structure en fait surtout une démonstration, point par point, qui semble répondre à toutes les questions, hypocrites ou sincères, que les gens se posent sur les conflits sociaux, à tous les clichés haineux et méprisants accolés aux grévistes qui bloquent les sites de production, vandalisent les lieux ou se montrent violents vis-à-vis de la direction. Ce film explique ce que sont les choses et pourquoi elles sont ainsi.

Un film atrocement logique

Construit comme un idéal-type à partir de plusieurs cas récents de luttes syndicales liées à la fermeture d’un site, le film est atrocement logique. Il y a d’abord, comme un fil rouge du début à la fin de l’intrigue, l’opposition entre deux mondes : celui des gens calmes, pleins de ressources matérielles et symboliques, dont la simple manière d’être et de dérouler des phrases sans signification est une violence, et celui des gens de peu, qui n’y arrivent pas, qui bégaient, s’énervent, se répètent – du pur Bourdieu illustré.
Les premiers – les représentants de la direction, mais aussi du gouvernement – sont bien mis, bien peignés et raisonnables ; ils savent parler et se maîtrisent. Les syndicalistes ouvriers, en face, font « tâche » dans les beaux endroits où ils viennent négocier – cabinets ministériels, siège du MEDEF –, ils n’arrivent pas à manier les mêmes expressions lisses et sans aspérité (« le taux de rendement », « l’environnement concurrentiel », « croyez-moi, nous sommes tous sincèrement attachés… »), et leurs tentatives de mettre des mots sur ce qui leur arrive sonnent comme un scandale : trop crues, trop émotives, en somme inconvenantes. Et surtout, ils ne se maîtrisent pas toujours, et de moins en moins au fil du film. Ainsi, au début de la grève, le personnage central, joué par Vincent Lindon, est le premier à raisonner un collègue qui insulte la DRH, lui expliquant que de tels excès ne peuvent que les desservir. Mais plus l’intrigue avance, plus les humiliations et les échecs s’enchaînent, plus les héros constatent qu’en face, pour être clair, on se fout de leur gueule, et plus il leur devient difficile de se contenir. Le film montre que les ouvriers sont obligés de jouer selon les règles du monde d’en face, qu’ils maîtrisent forcément moins bien, et que le moindre écart leur est reproché comme une faute impardonnable. Il montre aussi très bien ce que cette prétendue égalité – tout le monde doit rester serein et respecter son interlocuteur – a de révoltant : les ouvriers jouent le reste de leur vie ; les gens en costume, un zigzag de carrière – ou rien. Pourquoi s’énerveraient-ils ?

Avoir tout à perdre, sa dignité et son avenir

Outre cette opposition entre les puissants et les faibles, le film exhibe, avec une grande clarté, le « dilemme du prisonnier » sur lequel se brisent tant de mobilisations sociales. La seule chance, pour les ouvriers, de gagner – c’est-à-dire de garder leur usine, donc un emploi, donc un revenu tous les mois – est de rester unis et constants dans leur mode d’action : arrêt du travail, blocage du site, refus des négociations sur les primes de départ. C’est long, c’est éprouvant et c’est un pari ; mais la possibilité de gagner existe car les gens en face ne sont pas invulnérables, et les forces mêmes du marché (pression des clients, image médiatique) les contraignent aussi dans une certaine mesure. Si les ouvriers se divisent et que les uns décident de négocier, laissant aux autres l’image de jusqu’au-boutistes radicaux, c’est fini. Et c’est exactement ce qui arrive, bien sûr, en l’occurrence entre la CGT et le « syndicat maison » plus réformiste. Pourquoi ? Le film le rend limpide. Parce que quand le personnage de Vincent Lindon crie, plusieurs fois, « On n’a rien à perdre », ce n’est pas exact. Les ouvriers, précisément, ont quelque chose à perdre, et c’est bien ce qui crée la division et hypothèque toute chance de victoire : ils ont à perdre les primes de départ – deux, peut-être trois ans de salaire avant le chômage assuré – que la direction leur offre pour les convaincre d’accepter le plan social. Eh oui, c’est toujours ainsi qu’agissent aujourd’hui les puissants : ils proposent aux gens une aumône. Au début, tout le monde la refuse, espérant remporter le gros lot – la sauvegarde du travail et la dignité. Et puis les semaines passent, les impayés s’accumulent, la perspective de la victoire s’éloigne, et beaucoup commencent à se dire qu’ils feraient mieux d’accepter car sinon, ils risquent de tout perdre. À partir de ce moment, la messe est dite : certains vont négocier avec la direction, en aparté, puis reprennent le travail. L’amitié et la solidarité laissent place aux reproches et à l’acrimonie (le drame éternel des « jaunes »), et c’en est fini du combat collectif.

L’ère des « PDG monde »

Le film montre bien d’autres choses encore, petites et grandes, universelles ou propres à la société d’aujourd’hui. Il donne ainsi à voir les petitesses hélas très compréhensibles de l’âme humaine, une grande partie du collectif étant prête à glorifier le protagoniste de la lutte en héros quand son pari semble marcher (on l’acclame, on le porte dans les bras) et à lui jeter des pierres, au sens figuré comme au sens propre, quand il s’avère qu’il n’a pas réussi – ce qui prouverait, ex post, que c’est l’attitude raisonnable de négociation et d’acceptation de l’aumône qu’il aurait fallu adopter dès le départ. Il laisse également constater l’impuissance pathétique de l’Etat (ou de ce qu’il en reste), réduit au rôle de gesticulateur sans poids, incarné par le conseiller social de l’Élysée auquel un syndicaliste perplexe finit par demander, très simplement : « Mais vous servez à quoi ? », ainsi que l’incroyable plasticité de la justice, que les héros ont bien du mal à intégrer : un accord est un accord, certes, mais quand on est un grand groupe industriel, on trouve toujours moyen de prouver, au tribunal, que la conjoncture économique ayant changé, on n’est plus tenu de le respecter – et ce sera légal.
Le film montre enfin les terribles conséquences de la financiarisation du capitalisme où la violence devient impersonnelle parce que le patron n’est plus lié humainement à un lieu ni aux gens dont le destin dépend de ses décisions. La majeure partie du film, les ouvriers en lutte tentent de retrouver celui qui a le droit de vie et de mort sur leur usine, et donc sur le reste de leur existence : le « PDG monde » du groupe auquel leur site appartient. Ils ne l’ont jamais vu et si, lors de leur unique rencontre, il avoue être « très attaché » à la France (où il aime venir dans sa résidence secondaire…), c’est bien la distance qui le sépare de ses subordonnés qui explique en partie son insensibilité à leur sort. C’est une chose d’envoyer à la rue des centaines d’ouvriers qui vivent dans la même ville que vous, que vous connaissez depuis des décennies et que vous allez voir sombrer dans la misère sous vos yeux ; c’en est une autre de rayer une ligne dans un bilan comptable – c’est facile, c’est propre et ça ne donne pas d’insomnies.

En guerre : la violence sociale telle qu’elle est

Tout cela est exhibé dans sa logique, dans sa raison d’être implacable, et c’est effrayant. Mention spéciale pour le titre, En guerre, pour ce film construit comme une succession de batailles, de défaites et de victoires (illusoires), avant le dénouement final, sans concession. Mention spéciale car le film montre la réalité de ce qui se passe, à savoir l’immense violence qui est faite aux gens et l’insupportable, la grinçante ironie où ceux qui perdent tout, que ceux d’en face écrasent de leurs bottes – avec un sourire poli – n’ont pas le droit de le qualifier de violent ni de rendre les coups. Où le moindre geste « violent » de leur part – entendre violent au sens émotionnel et physique, car c’est tout ce qu’ils ont – les disqualifie encore davantage et scelle leur déchéance. Double, triple violence dans cette asymétrie humiliante et sans issue, dans cette injustice supplémentaire où les gens sont forcés, par leur comportement, à avaliser l’ordre de leurs tortionnaires.
Il faut aller voir ce film, mais un jour où on va bien, car il donne la rage, une vraie rage – il n’y a pas d’autres mots.
Vera Reissner
27 juin 2018