Bonjour!
Ce jour de Janvier où des fous de leur dieu de merde
-comme tous les dieux créés par les manipulateurs criminels qui
nous environnent- ont perpétré leur crime ignoble, abominable, j'ai
décidé de m'abonner à CHARLIE: Wolinski en particulier m'a fait
rire et bander (mentalement, moralement, intellectuellement, comme on
veut !! ) pendant les décennies où j'ai eu le bonheur de
savourer ses dessins, vrais chefs d'oeuvre que chacun sait. WOLINSKI!
Quel symbole! J'ai d'abord pleuré, porté le deuil, écrit sur
mon blog, plusieurs fois, publié vos écrits et dessins (certains),
j'ai aussi évidemment reçu des reproches de certains
aficionados, au prétexte que CABU entre autres était contre les
corridas. Je m'en foutais, guidé par ma seule préoccupation:
exprimer ma solidarité à ceux qui ont les couilles de combattre
l'obscurantisme criminel qui agite ce siècle, de plus en plus
VIOLEMMENT et DANGEREUSEMENT.
Aujourd'hui, après plusieurs mois de lecture, où je
lis et relis semaine après semaine les rubriques de luce lapin,
traitant régulièrement les aficionados de tortionnaires, je
n'arrive pas à me faire à l'idée que des citoyens sensés puissent
croire que d'autres citoyens aussi sensés mais DIFFÉRENTS soient
taxés de bourreaux sanguinaires, pour la raison unique, même si
elle demeure pour vous incompréhensible, qu'ils se rendent aux
arènes pour assister à des corridas.
Je ne viens pas à vous pour plaider, mais vous devez
COMPRENDRE que leur passion est viscérale, HUMAINE, ne vous en
déplaise, et RESPECTABLE, même si elle parait anachronique en ce
siècle de lobbies animalistes, où les toutous sont souvent mieux
nourris et mieux soignés médicalement que beaucoup d'enfants de
quartiers pauvres ou "défavorisés", elle est même
cruelle, certes, je vous le concède, mais toute forme de mort
n'est-elle pas cruelle, celle des frelons qui agonisent au fond des
bouteilles-piège, celle des faons ou des gnous dévorés par les
ours ou les lions, celles des mésangeaux et rouge gorges dévorés
par les trop nombreux chats domestiques ou sauvages, (abandonnés par
des "amis des bêtes"), celle des agneaux attaqués par les
rapaces? Etc...Etc...
Je ne voudrais pas que vous pensiez un millième de
seconde que je souhaite vous convaincre de partager une chose, un
mystère, pour vous, comme pour moi, d'ailleurs, que nos sensibilités
si différentes rendent impossible. Je veux simplement vous dire
qu'une culture taurine, terme pour vous inconcevable, car vous la
faites démagogiquement rimer avec torture, ne peut surtout justifier
les insultes, les quolibets, les violences, les gestes obscènes, que
quelques érégies MANIPULÉES par des groupuscules fanatiques, nous
inondent régulièrement aux abords de quelques arènes, exactement
comme sont manipulés les assassins fondamentalistes "religieux"
qui vous ont meurtris, assassinés, que vous continuez à dénoncer
avec le courage qui vous est reconnu, et pour lequel vous avez la
sympathie de millions de gens à travers le monde. Vous faites un
immense honneur à la France.
Mais est-ce une raison pour injurier ou laisser
insulter et agresser des gens qui n'ont pas de la mort, de la
corrida, la même approche, la même vision, que vous? Vous
prétextez la violence, qui se répercuterait sur les enfants: c'est
une aimable plaisanterie, et vous le savez parfaitement, car la
violence est QUOTIDIENNE, PARTOUT, avec les guerres, les attentats,
la pornographie, la pédophilie, les bagarres, les morts, tout cela
visible sur les medias, la télé, et surtout avec internet, à
portée des plus jeunes enfants, cette violence, avec toujours
l'alcool et le fric en filigramme, les coups de couteau, çà n'est
pas dans les arènes, mais sur les stades de foot, ou dans les
quartiers où règnent les dealers et leur saloperie, autrement plus
dangereux que notre passion, les auteurs de ces crimes et forfaits ne
vont pas dans les corridas, ils n'ont pas appris la violence sur les
gradins, à 76 ans, je n'en ai pour ma part encore jamais été
témoin.
Par contre, sur votre dernier numéro du 2
Septembre,( tiens, au fait, je n'ai pas reçu celui de la semaine
dernière ), vous écrivez, je vous cite :
"Ce qu'on appelle l'époque, ce n'est rien
d'autre que la MODE, les TENDANCES, les HUMEURS, c'est-à-dire RIEN,
le néant, la superficialité d'être dans le coup, de SUIVRE DES
SLOGANS CRÉÉS par les FUMISTES DU MARKETINK. La MODERNITÉ
d'AUJOURD'HUI est le RINGARD de DEMAIN.....LES POLITIQUES DONT
L'HORIZON NE VA PAS AU-DELA DES PROCHAINES ÉCHÉANCES ÉLECTORALES,
NE JURENT QUE PAR LES ÉMOTIONS ET LES TENDANCES DU MOMENT...."
Avouez que cette tirade ne peut que parfaitement
s'appliquer au sujet du jour, c'est-à-dire à ce que vous vous
entêtez à dénigrer, à condamner, chaque semaine, et qui a pour
nom la tauromachie. Je suis tombé dans le chaudron il y a plus de 70
ans. Difficile de vous dire pourquoi et comment. Nul ne guérit
de son enfance ....A 6 ans, quand la musique résonnait dans les
arènes de mon village, ma mère ne me tenait plus, et elle me
laissait partir vers ma passion naissante, après mille
recommandations. Je courais aux arènes. Nous sommes comme cela des
millions, certains sont aficionados actifs, d'autres sont simplement
tolérants. Personnellement, je me bats pour une corrida intègre,
sans truquage, sans tricherie. Difficile....Le fric, les
mafias...Mais pourquoi, s'il vous plaît, quiconque pourrait
s'arroger le droit de faire INTERDIRE ce qui lui déplaît? Je
veux simplement, une fois pour toutes, essayer de vous faire
comprendre que je ne suis surtout pas, moi comme la plupart des gens
que je côtoie dans la quête de ma passion pour la lidia, l'être
anormal, sanguinaire, pétri de violence, assoiffé de sang et de
tortures, que quelques dizaines HORS LA LOI fanatisés viennent
provoquer et injurier. La violence, c'est EUX! Nous avons le
DROIT d'assister à des spectacles taurins, nous sommes respectueux
de la légalité, chose que ne sont pas les névrosés qui hurlent
aux portes des arènes, et personne, non, PERSONNE, ne peut
s'octroyer le droit de nous en empêcher.
Des dizaines de milliers d'espèces animales sont
condamnées à disparaître de la surface du globe. Grâce à nous,
et grâce à des ganaderos, grâce surtout à quelques
éleveurs de l'honneur, les toros de combat, par la diversité
de leurs encastes, de leurs origines, au prix du maintien des
corridas, et seulement à ce prix, ne disparaîtront pas de la terre.
Pour ne plus lire des élucubrations insupportables,
je mets fin à mon abonnement à CHARLIE
Désolé!
Pierre CAUMONT "Pedrito"