Extraite d'un article publié sue le blog "LE GRAND JEU",
"Une lecture éclairée de la géopolitique":
"En réalité, dans leur poussée vers l'Est, "ils" - les États Unis - ont fait de l'Ukraine un simple pion sur l'échiquier européen.... ils utilisent l'OTAN comme un outil pour cannibaliser l'espace stratégique russe".
Note de P.
Face à une telle évidence, un tel danger de conflit planétaire, que font régner dans le monde les USA, on peut se demander ce qu'attendent les chefs d'états de pays occidentaux dits libres pour se dégager de leur carcan de l'OTAN, dangereuse machine de guerre créée du temps de l'UNION SOVIÉTIQUE, - le temps de la guerre froide, la peur du communisme des soviets - alors que l'URSS a été désintégrée en 1991. Quand j'étais enfant, dans les années 50, un slogan de la gauche disait: " Çà s'écrit "Organisation transatlantique" - OTAN - et çà se prononce "GUERRE" ! J'avais esquissé au crayon un portrait de STALINE qui trônait sur la cheminée, la fierté de mon père....
Rien n'a changé !!
Et pourtant, si! Tout a changé aujourd'hui, puisque le "bloc" de l'Est n'existe plus... Qu'attendent tous celles et ceux qui se prétendent démocrates, patriotes, de tous bords, pour exiger de leurs gouvernants de se débarrasser de cette dangereuse tutelle? N'y a-t-il pas mieux à faire, à créer des liens de Paix et de coopération scientifique, économique, sanitaire, avec tous les pays, TOUS, surtout les plus puissants, les plus avancés et les moins guerriers, que de s'aligner sous le parapluie de la nation impérialiste la plus belliqueuse du monde?
Bien connu des amateurs de football et de cyclisme, le
journaliste Georges Cadiou, originaire du Huelgoat, signe une biographie
de Marcel Cachin, ancien directeur de L’Humanité et fondateur du Parti
communiste français. Une figure de la gauche du xxe siècle, très attaché à la Bretagne…
Comment vous est venue l’idée de consacrer un ouvrage à Marcel Cachin ?
Assez naturellement, car il n’existait pas de vraie biographie du
personnage, à l’exception d’un livre écrit par sa fille dans les années
1980, mais il s’agissait plus d’un recueil de souvenirs personnels.
Alors que sont régulièrement publiés des livres sur d’autres figures de
la gauche, comme Jaurès ou Blum, je trouvais dommage que personne ne
travaille sur Cachin qui a pourtant joué un rôle non négligeable dans
l’histoire politique du siècle dernier.
Enfin, plus personnellement, j’ai été secrétaire général de
l’association des Bretons d’Île-de-France qui a succédé à celle des
Bretons émancipés, dont Cachin fut le président.
Qui était Marcel Cachin ?
C’est un Breton bretonnant, né à Paimpol. Il a parlé breton toute sa
vie. Professeur de philosophie, brillant orateur, il a rejoint la SFIO.
On l’oublie souvent, mais Cachin a aussi été socialiste pendant trente
ans. Il était très proche de Jaurès et devient d’ailleurs directeur de
L’Humanité. Il le resta jusqu’à sa mort en 1958.
Après la Première Guerre mondiale, il est l’un des grands acteurs du
congrès de Tours, durant lequel une majorité de socialistes décident de
rejoindre la Troisième internationale et de fonder le Parti communiste.
Il y fait un grand discours en écho à celui de Léon Blum qui, lui,
choisit de rester socialiste. Durant l’entre-deux-guerres, il devient
l’une des figures de la gauche française.
Pendant l’Occupation, les Allemands l’ont manipulé pour qu’il
condamne les attentats. Le Parti communiste clandestin l’a ensuite
exfiltré et caché. Néanmoins, cela lui a été reproché, même si, à la
Libération, il a retrouvé toute sa place. Il est alors plutôt une icône
qu’un acteur réel de l’évolution du Parti communiste…
Quel est le rapport de Cachin à la Bretagne ?
C’est peut-être l’apport de ce livre, et cela ne fera sans doute pas
plaisir aux jacobins de gauche, mais Marcel Cachin était très attaché à
la Bretagne et à sa langue. Et je le cite abondamment pour ça…
Il a été anticolonialiste, antifasciste, il a défendu l’indéfendable,
dont les procès de Moscou et le stalinisme, mais il a été aussi un
défenseur de la Bretagne toute sa vie. Il utilisait le breton dans ses
meetings, essentiellement en région parisienne, où beaucoup de nos
compatriotes avaient alors émigré. Je rappelle qu’en 1932, L’Humanité a
été le seul journal parisien à ne pas condamner l’attentat de Rennes qui
a détruit le monument symbolisant l’union de la Bretagne à la France…
En 1935, il est à Plourivo pour l’enterrement de Yann Sohier, le grand
défenseur de l’enseignement du breton à l’école publique. En 1939,
Marcel Cachin écrit ainsi que la Bretagne est une nation, qu’elle est
bien plus qu’une région. Cela va à l’encontre de la ligne officielle du
Parti communiste après la Seconde Guerre mondiale, mais la lecture de
ses carnets est éclairante sur ce point…
Erwan Chartier-Le Floch
MANLIO DINUCCI : NARRATION ET REALITE DE LA CRISE LIBYENNE
L’OTAN se déclare préoccupée pour la
crise en Libye, qui “a des implications directes pour la stabilité
régionale et la sécurité de tous les Alliés”. Elle assure donc qu’elle
“reste engagée à fournir du conseil à la Libye pour la défense et la
sécurité”. Les gouvernements des États-Unis, France, Allemagne, Italie
et Royaume-Uni déclarent que “des élections libres permettront au peuple
libyen de renforcer sa propre souveraineté” et qu’ils sont “prêts à
demander des comptes à ceux qui menacent la stabilité de la Libye”. Ils
réaffirment ensuite “le plein respect et engagement pour la souveraineté
et l’indépendance de la Libye”.
Paroles solennelles prononcées par ces
puissances mêmes qui, après avoir démoli dans les années 90 la
Yougoslavie en la désagrégeant de l’intérieur et en l’attaquant de
l’extérieur, avec la même technique démolirent en 2011 l’État libyen.
D’abord ils financèrent et armèrent à l’intérieur des secteurs tribaux
et groupes islamistes hostiles au gouvernement, et infiltrèrent des
forces spéciales en particulier qataris, pour propager les affrontements
armés. Puis ils l’attaquèrent de l’extérieur : en sept mois,
l’aviation USA/OTAN effectua 30 mille missions, dont 10 mille d’attaque,
avec plus de 40 mille bombes et missiles. À la guerre -dirigée par les
États-Unis, d’abord via le Commandement Africa, puis via l’OTAN sous
commandement USA- participa l’Italie avec 7 bases aériennes, chasseurs
bombardiers et un porte-avions.
Ainsi se trouvait démoli cet État
africain qui -documentait en 2010 la Banque Mondiale- avait “de hauts
niveaux de croissance économique et de développement humain”, et où
trouvaient du travail environ deux millions d’immigrés, en majorité
africains. Grâce à l’export énergétique l’État libyen avait investi à
l’étranger environ 150 milliards de dollars. Les investissements libyens
en Afrique étaient déterminants pour le projet de l’Union Africaine de
créer des organismes financiers, un marché commun et une monnaie unique
de l’Afrique. Les e-mails de la secrétaire d’État de l’Administration
Obama, Hillary Clinton, mis à jour par la suite par WikiLeaks,
démontrent que les États-Unis et la France voulaient éliminer Kadhafi
avant qu’il n’utilisât les réserves d’or de la Libye pour créer une
monnaie pan-africaine alternative au dollar et au franc CFA (monnaie
imposée par la France à 14 ex-colonies). Avant que n’entrassent en
action les bombardiers, entrèrent en action les banques : elles
séquestrèrent les 150 milliards de dollars investis à l’étranger par
l’État libyen, dont ensuite la majeure partie a disparu, bloquant de
cette façon tout le projet africain.
Tout cela se trouve effacé par la
narration politico-médiatique de la crise libyenne, permettant aux
principaux responsables de la catastrophe sociale provoquée par la
guerre contre la Libye de se présenter comme ses sauveurs. Aujourd’hui
en Libye les recettes de l’export énergétique sont accaparés par milices
et multinationales. De grandes quantités de pétrole libyen sont vendues
à des pays de l’Union européenne, par l’intermédiaire de sociétés
maltaises qui les recyclent en en camouflant la provenance. Le niveau de
vie de la population s’est effondré. La Libye est devenue la principale
voie de transit d’un flux migratoire chaotique qui a provoqué plus de
victimes que la guerre de 2011. Selon les données de l’Organisation
Internationale pour les Migrations, se sont noyés en Méditerranée en
2021 environ 1.500 migrants, mais ils sont certainement plus nombreux
car beaucoup de cas ne sont pas signalés. Environ 30 mille migrants, en
2021, ont été interceptés en mer et ramenés en Libye par les garde-côtes
“libyens”, créés, entraînés et financés par l’Italie avec 33 millions
d’euros. Beaucoup de ces migrants ont fini dans des centres de détention
aussi bien du “gouvernement” de Tripoli que des milices. Sont
aujourd’hui pris au piège en Libye plus de 600 mille migrants d’environ
45 nationalités, pratiquement réduits en esclavage, contraints de
travailler sans paye et sous les coups. De plus en plus nombreux sont
ceux qui demandent non pas à être amenés en Europe, mais à rentrer dans
leur pays pour échapper à cette condition. Particulièrement dramatique
est le sort des jeunes femmes, vendues aux enchères, violentées et
obligées de se prostituer.
Tout cela grâce à l’opération
“Protecteur Unifié” qui, informe le Ministère de la Défense, fut
effectuée par l’OTAN en 2011 pour “la protection des civils en Libye”.
Manlio Dinucci
Suite aux déclarations des cinq États dotés
de l’arme nucléaire :
prévenir la guerre nucléaire et éviter les courses
aux armements.
jeudi 6 janvier 2022
par Le Mouvement de la Paix - Blog ANC
Le Mouvement de la Paix estime que
la déclaration des « 5 États dotés » en faveur du désarmement nucléaire
(en date du 3 janvier) va dans le bon sens, mais il demande à ces États
de passer immédiatement aux actes en stoppant leurs programmes de
modernisation et en signant le traité sur l’interdiction des armes
nucléaires entré en vigueur le 22 janvier 2021.
Le Mouvement de la paix se
réjouit de la déclaration commune faite par les 5 États parties au
Traité de non-prolifération nucléaire et dénommés les « États dotés » à
savoir la Chine, la France, les USA, le Royaume-Uni et la Russie. Cette
déclaration a été préparée pour être rendue publique avant la conférence
d’examen du traité de non-prolifération qui devait commencer début
janvier mais a été repoussée de 6 mois.
Le Mouvement de la Paix voit dans cette déclaration un premier
résultat des mobilisations des opinions publiques partout dans le monde.
Ces mobilisations réunissent les sociétés civiles, les syndicats, la
confédération syndicale internationale, des autorités religieuses, les
mouvements de paix, les scientifiques, de nombreux prix Nobel, des
réseaux de maires, de parlementaires, de collectivités locales, la
Croix-Rouge internationale etc. Ces mobilisations bénéficient du soutien
de nombreux États et de l’Onu qui a fait du désarmement nucléaire une
de ses principales priorités.
En effet, le mouvement mondial pour l’élimination totale des armes
nucléaires prévue par le droit international et en particulier l’article
6 du traité de non-prolifération s’amplifie de jour en jour.
Les « 5 États dotés » sont obligés de tenir compte de la puissance de
cette exigence du désarmement nucléaire soutenue par les peuples dans
le monde entier.
Mais une fois de plus notre expérience nous conduit à dire « des paroles c’est bien, maintenant il faut passer aux actes ! ».
Le Mouvement de la paix voit dans ce premier pas un encouragement à
poursuivre les actions et mobilisations. Il appelle ses comités, ses
amis et partenaires, toutes les personnes indépendamment de leurs
opinions philosophiques, religieuses, de leurs sensibilités politiques
ou de leurs appartenances syndicales ou associatives à accroître partout
les actions et les pressions auprès du président de la République, du
gouvernement, des parlementaires, des élus locaux pour exiger l’arrêt
immédiat des programmes de modernisations des armes nucléaires. L’arrêt
immédiat des programmes de modernisation dans les « 5 États dotés »
dégagerait des dizaines de milliards utiles pour faire face aux défis
climatiques, sanitaires et sociaux.
Le Mouvement de la Paix appelle à signer la pétition pour la
ratification par tous les États du monde du traité sur l’interdiction
des armes nucléaires entré en vigueur le 22 janvier 2021(1) (traité non
signé par les 5 États signataires de la déclaration du 3 janvier), à
développer partout en France des actions autour du 22 janvier date du
premier anniversaire de l’entrée en vigueur du traité d’interdiction des
armes nucléaires ; à porter cette exigence lors de la journée du 9
janvier à Brest avant la réunion des 54 ministres de l’Union Européenne
(défense et affaires étrangères), à exiger que la France assiste en tant
qu’observateur à la première réunion des États parties au TIAN qui se
tiendra du 22 au 24 mars 2022 à l’Office des Nations Unies à Vienne.
La meilleure façon d’éviter un conflit nucléaire c’est d’engager
immédiatement et concrètement le processus d’élimination totale,
négociée et vérifiable des armes nucléaires.