En tout cas, il semble qu'ils ne passeront pas les fêtes de fin d'année ensemble.
Adrien
Quatennens, ex-numéro 2 de Lfi, dégringolé en fond de cale, député
condamné pour violences conjugales, radié temporairement du groupe Lfi
pour 4 mois à cause de cela, a déclaré urbi et orbi qu'il reviendra à
l'Assemblée nationale après le 1er janvier 2023. Ben oui, dans un mouvement qui se dit pour la cause féministe, ça peut faire désordre. Non?
Autre
chienlit, la désignation gazeuse de la nouvelle équipe directionnelle
de Lfi, surtout avec Manuel Bombard, intronisé comme numéro 1bis de
Jean-Luc Mélenchon. Dire que ça ne rue pas dans les brancards serait
mentir. Et cerise dans le gazeux, Jl Mélenchon en remet une couche en
tant que tribun suprême de Lfi. Car sans lui, c'est le chaos!
Pendant ce temps, depuis l'Elysée et le siège du Medef -peut-être une redondance?-, on s'amuse comme des fous à entreprendre contre-réforme sur contre-réforme contre les droits sociaux conquis.
Mais
dans le genre gazeux, pardon gazier, il ne faut désespérer de rien.
L'émir du Qatar met en garde contre les sanctions prises à l'encontre de
sa monarchie intégriste par le Parlement européen. Mince, plus de gaz
qatari ni d'achat de rafales à la France? Et le Psg, alors? Dis Manu, depuis le porte-avions Charles de Gaulle, fais quelque chose pour le Psg!
En matière de propagande, chaque jour on croit avoir atteint le
fond… Il n’en est rien, ce genre d’individu arrive toujours à nous
surprendre. et ce n’est même pas par l’enflure de ce qu’il dit mais par
l’audience que lui et les Glucksman ont acquise et d’abord chez les
communistes, comment et pourquoi on n’ y échappe pas. Tout a commencé
par les boat peoples ou la manière de transformer l’immense victoire du
peuple vietnamien en ode à la collaboration, les collaborateurs
abandonnés par les Etats-Unis dans leur débâcle devenus les victimes du
communisme si l’on en croyait ce choeur de pleureuses baptisés nouveaux
philosophes. Comment ils ont utilisé Sartre devenu gâteux en faisant
récupérer par de pseudos maoïstes comme Serge july la feuille de chou
qu’était libération. Une seule constante l’anticommunisme qui peu à peu
ira jusqu’à assurer la promotion d’anciens nazis, parce que jamais on ne
lésine sur tout ce qui peut actualiser la croisade anticommuniste… Et
nous voilà condamnés à parodier sans cesse la deuxième guerre mondiale,
en substituant des faits à d’autres, en changeant les protagonistes,
leur place réelle, avec la participation enthousiaste de ceux qui ont
mis la main sur le PCF, ce qui est tout de même inattendu . Contemplons
le niveau stupéfiant de ces gens-là et leur audience, qui ne peut pas
s’expliquer par leurs qualités personnelles, mais bien par la puissance
de ceux qui leur assurent une sorte de monopole idéologique ..
L’idéologie dominante étant toujours celle de la classe dominante comme
disait Marx… Celle-ci en dit beaucoup sur l’épuisement de la dite classe
…
Comment ce pompeux cornichon qui a les accents de monsieur
Prudhomme, ce bourgeois conformiste et sentencieux avec ses références
de cuistre s’obstine, c’est là la nouveauté, à faire croire qu’il est
un “dissident”. Comment l’idéologie dominante peut-elle proclamer que
ses défenseurs sont les Sakarov d’un régime communiste sanglant, qu’ils
sont poursuivis par Staline mort en 1953. Comment peuvent-il, depuis
trente ans nous présenter leurs semblables toujours comme eux fuyant
l’oppression communiste. D’abord parce que BHL et les siens n’oublient
jamais après avoir brossé le contexte de leur solitude, ce qui les
distingue du vain peuple, de s’en rapprocher en vantant le grand
combat humanitaire du jour (en l’occurrence l’Ukraine), l’obsession qui
le hante dans la solitude de son génie. Ce “dissident” qui risque sa
vie dans tous les studios où l’on recrée l’ambiance du front, traqué par
un pouvoir impitoyable, ne perd jamais l’occasion de cirer les pompes
de Macron. Tous les président de droite, de gauche, peu importe BHL
et ses pareils sont au-dessus de ça, y ont eu droit quelle que soit la
cause. Dans l’ illustration de cet article, il présente à Hollande,
l’ennemi de la finance, le maire de Kiev qui lui en est le fantoche, un
boxeur un peu demeuré qui sait seulement où sont ses intérêts et
entretient ses réseaux d’oligarque, avec l’oligarque type, Porochenko,
le roi du chocolat celui qui avait pris les biens immobiliers de
Sebastopol à la tête d’une bande de voyous, ils l’ont tous fait… il
présente ces martyres de la démocratie à Hollande… qui, avec Merckel,
feront semblant de cautionner les accords de Minsk. Une forfaiture. Ce
n’est pas le seul exploit de Hollande non seulement, il nous a mis en
guerre comme Sarkozy derrière les Etats unis, mais il a coulé notre
industrie nucléaire tout comme son prédecesseur déjà cité. Il parait
que, comme le disait martine Aubry, quand il a quitté Solferino, l’ex
siège du PS, même les toilettes étaient bouchées. L’Elysée était dans
le même état et il nous a laissé Macron… Et Bernard Henry levy pour
chanter la manière dont les waters débordaient avec une odeur de
putréfaction du sang versé.
C’est le mode d’être de ce genre d’invidu, passer pour un dissident
alors même qu’ils ont tous les médias, toutes les forces politiques qui
disent la même chose que vous… Il est grotesque? pas seulement il est
désormais le modèle de l’intellectuel français puisque tous les
“intellectuels”, tous les “journalistes”, tous les politiciens
fonctionnent désormais de la même manière, ils vous obligent à leur
ressembler. et hurlent de douleur et d’indignation si vous osez surseoir
à ce consensus vertueux. Tandis qu’ils paraissent chercher la pierre
philosophale des droits de l’homme, dans leur sillage c’est la guerre,
les tortures, et les réfugiés… L’extraordinaire est que les communistes, l’Humanité
font désormais partie du choeur… C’est ça la grande
transmutation-mutation. Si vous n’êtes pas comme eux vous êtes réprouvé,
interdit, censuré et d’abord dans l’Humanité, dans la presse jadis communiste. Il ne manquera pas un bouton de guètre aux forces de l’OTAN.
Dans un précédent article j’ai décidé de m’interroger: comment en
sommes-nous arrivés à un tel négationnisme,celui en gros qui ne cesse de
rejouer la seconde guerre mondiale pour en tronquer les protagonistes,
les événements et les conséquences sur aujourd’hui y compris ? Un
négationnisme pour faire court qui ose l’identification
nazisme-communisme ou Hitler et Staline deux équivalents ? Et désormais
comme on le voit en Ukraine et d’autres lieux, les mêmes en arrivent à
soutenir les nazis contre les soviétiques, pas les Ukrainiens contre les
Russes, non il faut soutenir les petits protégés de la CIA, ceux qui
réhabilitent les anciens nazis pour justifier leur russophobie, il faut
remplir la mission de l’OTAN ? En Ukraine, il ne s’agit pas de Poutine,
avec lequel je ne me sens pas d’affinités mais qui est nettement moins
délirant que la propagande que nous devons subir à son propos et une
propagande qui est également appliqué à XI, ces chefs d’Etat seraient
des pervers malades de pouvoir, atteint d’un mal incurable. Il s’agit de
voir que derrière ces mobilisations périodiques contre un nouvel Hitler
et désormais un autre Staline, ce qui est justifié c’est non seulement
la guerre, des conflits créés de toute pièce et qui s’éternisent
puisqu’on les alimente, des réfugiés qui sont les boucs émissaires de
l’extrême-droite, la torture, les sanctions, les blocus infligés à des
communistes et justifiés par le seul fait qu’ils seraient “staliniens”.
Ces communistes là, ceux d’Ukraine, par exemple non seulement les
communistes new look qui tiennent le PCF, non seulement le parti
communiste les accable, hurle avec les loups, mais ils entretient le
consensus sur le fait qu’ils méritent d’être emprisonnés torturés. Je
n’exagère pas, c’est un argument entendu il y a peu et dans la bouche de
communistes à propos du discours du communiste ukrainien Simonenko et
de son intervention à la réunion des partis communistes à la Havane. Il
faut agir ainsi dans le mépris des militants communistes que l’on traite
en éternels mineurs en interdisant qu’ils sachent ce que pensent
d’autres communistes et l’on va jusqu’à taire les quelques actes
internationalistes accomplis.
Il faut qu’il y ait un consensus total avec la propagande dont ces
pitres ce sont fait les chantres, une gauche compatible avec la
politique du capital financier et des marchands d’armes. cet art de
vous inviter à jouer y compris à la roulette russe que l’on confond avec
le savoir est une “marque de l’époque : non seulement vous posez le
problème d’une manière qui empêche de le résoudre, qui interdit toute
intrvention citoyenne mais vous le faites pour avoir l’air intelligent
dans les diners en ville.. et des institutions entières type sciences po
sont destinées à s’y conformer… pour former une élite…
Parce que cette caricature de connaissance s’accompagne de cette
conviction étrange désormais répandue au sein du PCF comme de toute “la
gauche” qui veut qu’un régime qui emprisonne et torture les communistes,
ou celui des Etats-Unis qui inflige le blocus à Cuba, détruit des pays
entiers, crée des millions de réfugiés, soient beaucoup plus
démocratiques et défendables que la Chine communiste ou le Venezuela.
Nous en sommes-là… Comment s’étonner alors si, de dérive en dérive, les
députés français unanimes votent pour l’invraisemblable résolution 390
d’appui inconditionnel à l’oTAN et au régime très démocratique de
Zelensky? Et que ce genre de vote soit considéré comme tellement normal
que ceux qui ont fait ce choix là ne considèrent pas avoir en s’en
expliquer. D’une part ils n’ont rien à dire et de l’autre ce vote là est
devenu d’une telle évidence que voudriez vous faire d’autre que voter
comme les autres ? … Il y a ce vote et tout ce qui a précédé,
l’ignorance de la forfaiture du gouvernement français en l’occurrence
l’aveu de Hollande et de madame Merckel qu’ils n’avaient jamais cherché
à faire appliquer les accords de Minsk dont ils étaient pourtant les
garants… L’impossibilit à partir de là de négocier par vois
diplomatique, ce qui en clair aboutit au constat que seul le terrain
peut trancher, le drame permanent de la guerre devenu la seule issue et
ça va durer puisque d’affrontement par la volonté de l’oTAN, de l’UE
c’est devenu un abcès de fixation comme ailleurs avec ses temps morts
et ses cadavres … Et ce genre de révélation ne soulève pas le moindre
intérêt chez les députés communistes, pas la moindre interpellation, pas
la moindre réserve à se féliciter de l’entrée dans la danse de la
Finlande, de la Suède quitte en sous main à vendre le kurde à Erdogan,
ce même Kurde avec lequel on ne cesse de se faire prendre en photo sur
le champ de bataille. En revanche, quand l’Humanité fait sa une sur une
bande de jeunes Chinois qui agitent une feuille blanche parce qu’ils en
ont assez des mesures préventives, une poignée dont on espère qu’ils
seront aptes à créer des troubles durables, là ça devient intéressant et
on les soutient en rejoignant Glucksman…
La meilleure marque de l’insupportable dérive est bien que justement
tout cela ne pose plus problème aux communistes eux-mêmes… Après avoir
cautionné Hitler et Staline même combat, voici qu’en collant aux
campagnes de Glucksman et BHL, le choeur de l’invraisemblable consensus
affirme que Xi est pire que Staline, c’est lui qui veut la guerre, comme
tous les communistes et le secteur international, le sénat, approuve en
murmurant “sauf nous communistes français, puisqu’on est d’accord avec
vous noble défenseur des libertés!”…
Les suivre a été un long parcours, parcouru avec tenacité,
obstination, pour cela il a fallu se montrer sévères, disons critiques
comme l’Humanité et ses “intellectuels” triés sur le volet, l’ont été
contre Cuba qui se débattait en 1994, impitoyables contre les
communistes russes qui n’avaient plus de séjours sur la mer noire à
offrir aux dirigeants, à la même époque, certains d’entre eux étaient
abattus dans la douma et toujours ce secteur international, des
dirigeants mutants se taisaient en marquant la distance, comme ils le
faisaient avec les socialistes yougoslaves… tous ceux qui subissaient
une contre révolution, trahir tous ceux qui étaient emprisonnés,
torturés,faire silence. En revanche, désormais quand un parti communiste
s’oppose à un gouvernement conservateur mais qui a manifesté de
l’indépendance face aux USA et chez qui ces mêmes USA suscitent des
troubles, alors là c’est le soutien absolu, les conférences de
solidarité… On retrouve les joies de la fraternisation… Et cela dure
depuis une trentaine d’années…
Disons que cette attitude des communistes est née de la dérive
eurocommuniste et elle a été entretenue par une limitation de l’horizon
du PCF à des tractations électorales – que l’on accompagne volontiers de
délires sur le communisme déjà là avec l’exemple de la sécurité sociale
(en oubliant qu’elle avait été fondée quand l’Union soviétique l’avait
emporté sur le nazisme et dans un temps où le prestige de l’URSS et de
Staline imposait au capitalisme un peu de respect). Ces tractations
électorales, ce primat des élus et leur droit à faire à peu près
n’importe quoi est en fait une soumission totale à la “gauche”. qui
faute de l’ancrage de classe que les communistes représentaient est en
pleine débâcle idéologique, et est réduite à la portion congrue. On en
est au stade ou même le conformisme avec les campagnes de BHL ou de
Glucksman, les reniements de classe, n’assurent plus à la gauche unie
que moins du quart des votes, c’est la chute avec des tentatives de
recomposition européennes, mais plus la peau de chagrin se retrécit plus
l’urgence opportuniste parait à l’ordre du jour. Et les plateaux de
télévision sont plus que jamais le lieu où l’on rétend refléter
l’opinion publique qui elle s’abstient ou dérive. Et c’est donc à
l’orientation atlantiste de cette gauche qu’il faut se référer pour
comprendre l’attitude actuelle du PCF qui n’a plus réellement de
politique autonome et qui se retrouve enchaîné à des pitres comme
Bernard henry Levy.
Cet atlantisme du Parti socialiste vient de loin, mais il a pris une
sorte d’urgence avec l’élection de Mitterrand et son pacte d’avoir à
réduire le PCF. Mais même si Mitterrand a toujours été d’un
anticommunisme féroce il n’a pas eu besoin de faire ses offres de
service pour déclancher la stratégie impérialiste qui a partout, en
Europe, mais dans le monde fait élire des forces conservatrices pour
empêcher les communistes d’accéder au pouvoir ou même quand il était
difficile d’empêcher l’alternance avec participation communiste, cela se
traduisait par le déchaînement de campagnes anticommunistes, une
véritable tempête dans laquelle le parti communiste en question était
sommé de renoncer à tous liens avec ce qui était défini comme le
stalinisme et que certains “intellectuels” venaient commenter avec
délices et sans craindre de bafouer la vérité historique. Dans le même
temps ce pilonnage sur le totalitarisme communiste s’accompagnait d’une
exaltation temporaire de la gauche non communiste dont il fallait faire
oublier toutes les trahisons, le vote des guerres, les expéditions
coloniales, les compromissions avec le patronat, d’une occultation des
enjeux réels au profit du fait divers du “sociétal”, lui-même sacrifié,
caricaturé… Il fallait alors inventer une nouvelle gauche, parfois des
transfuges du PCF venus crier vive la crise, Cuba si, castro no, et
autres discours devenus hégémoniques… Les révolutions étaient de
dangereuses et sinistres aventures et de Staline on remontait à
Robespierre, le feminisme c’était Olympe de Gouges, la royaliste ou
Charlotte Corday puis on a tenté firectement Marie Antoinette. Les juifs
n’avaient pas été réprimées par Hitler et ses collaborateurs mais par
les communistes, Staline encore lui… On a inventé les dossiers, mais
nous verrons tout cela… Trente ans où l’on a dit amen aux pires
errances, ou l’on n’a plus formé les militants et où aujourd’hui on se
dit que le courant est trop dur à remonter. Tous les opportunismes sont
ainsi sollicités, depuis les conformismes bourgeois méprisant le vain
peuple jusqu’à la volonté de survie de celui qui en mendiant espère
tirer quelques miettes des puissants, en passant par ceux qui se disent
réalistes en prenant acte du résultat de trente ans de soumission. C’est
la gauche tout entière qui est dans cet état-là.
Le PCF est désormais passé à ce moule là, des générations entières,
sont issues de ce hachoir et il faut bien voir que tout a été utilisé
pour empêcher tout ce qui allait a contrario de cette politique du chien
crevé au fil de l’eau. Il est possible même probable que certains
dirigeants aient été achetés mais la vague d’un tel unanimisme a été si
forte qu’elle emportait les hésitants sans qu’il soit necessaire de
distraire la moindre obole et le PCF tel qu’il est aujourd’hui est né de
tout cela. Le seulmiracle est qu’il ne soit pas tout à fait ça et qu’il
y ait un fou-rire général devant les pitreries d’un BHL, sans mesurer
qu’ils ont les mêmes à leur côté. Le miracle c’est qu’il y ait un retour
vers l’entreprise, la défense du nucléaire, de la formation
d’ingénieurs et de gens compétents avec de bons salaires… tandis qu’ils
continuent leurs pitreries…
C’est pourquoi il est utile de remonter le courant, de voir comment
aucun détails n’a été négligé pour qu’il en soit ainsi et comment y
compris la victoire sur les armées nazies a pu être complètement
manipulée pour aujourd’hui aboutir à cet accompagnement de l’OTAN.
Comment nous pouvons à la fois rire des pitreries de BHL et nous y
conformer, aux côtés de marionnettes qu’il nous lance périodiquement
comme des marques de savonnettes ? Des pitres ukrainiens corrompus que
la propagande transforme en homme de l’année, en utilisant les mêmes
trucs que pour Ben Laden de jadis, les insurgés de Libye, Al qaida en
fait, le commandant Massoud, et tous les faux opprimés qu’ils drainent
derrière eux avec les financements de la NED… Bernard henry levy
apparaitra partout et toujours comme sur le front, y compris quand le
tournage a lieu en studio avec quelques sacs de sable pour
l’authenticité. Ces héros là ont pu faire de la russophobie la plus
raciste, la plus démente leur profession de foi alors qu’elle s’exerce
non seulement contre un pays la Russie mais contre une partie de leurs
concitoyens et cela devient la preuve de leur démocratie. Il faudrait
tous les suivre non seulement jusqu’à la mort du dernier ukrainien mais
jusqu’à la fin de l’humanité. Se conduire partout comme le supporter le
plus chauvin d’un club de foot et prétendre en même temps que l’on veut
la paix. Le proclamer à la une de l‘Humanité… Comment ceux qui
parmi les intellectuels ne se plient pas à ces contorsions sont
considérés comme des quasi fascistes ou pire encore des “communistes
staliniens”, ceux que l’on peut emprisonner, torturer, infliger des
blocus, ridiculiser ils l’ont bien mérité et il faut les faire taire.
Oui comment en sommes nous arrivés là ? Et allons nous y rester
longtemps ? Parce que la question est bien comment et pourquoi ce
pompeux cornichon qui a les accents de monsieur Prudhomme, ce
bourgeois conformiste et sentencieux avec ses références de cuistre
s’obstine, c’est là la nouveauté, à faire croire qu’il est un
“dissident” , le Sakarov d’un régime communiste sanglant, poursuivi par
Staline mort en 1953. Pourquoi son conformisme a-t-il besoin de se
prétendre de gauche, de recréer à chaque moment l’hypothèse de la menace
communiste tout en prétendant s’approprier l’égalité, la liberté et la
fraternité ? Parce que depuis tant d’années ils n’ont toujours pas
trouvé le moyen de rendre leur réalité défendable et faire du
capitalisme un projet majoritaire, une perspective alors ils sont
obligés de rejouer sans cesse les belles heures de la fin de l’URSS… et
de transformer les communistes en figurants en train de repasser sous
leurs fourches caudines.. mais plus personne ne sait ce que sont les
dites fourches caudines, beaucoup de gens dans le monde comme chez nous
ont pris l’habitude de penser et d’agir en fonction de leurs intérêts
réels et pas de cette comédie… Ils sont paumés et ils rejouent pour se
rassurer de vieilles recettes éprouvées… Alors qu’il est question déjà
de tout autre chose… et qu’une espèce de gravité est à l’ordre du jour :
Après le vote indigne à l’Assemblée nationale, plus que jamais agir pour la paix et réussir le 17 décembre
mardi 6 décembre 2022
par ANC
Le vote incroyable du 30 novembre [1]
est un signe sans précédent envoyé à la société française et au-delà à
l’ensemble du monde. Passons sur le vote du camp d’en face (LR et
macronistes) rejoint allégrement par EELV et le PS ce qui n’est pas une
surprise en particulier pour ce dernier à l’origine de tant de guerres
depuis son existence. Passons aussi sur l’abstention du RN, sans
surprise elle aussi pour des raisons diamétralement opposées aux nôtres,
le soutien à tout ce qui ressemble à du nationalisme n’étant pas la
moindre.
Mais le vote des groupes
LFI (abstention) et PCF (POUR !), du point de vue de celles et ceux qui
veulent changer la société, doit être combattu avec la plus grande
vigueur.
Comment voter un texte qui,
sous prétexte de soutien au peuple ukrainien, est de fait un soutien à
son gouvernement néo-nazi et oligarchique, présente Poutine comme seul
responsable de la guerre actuelle (recours à la guerre que l’ANC a
condamné dès son déclenchement) et franchit des pas inconcevables dans
l’escalade belliqueuse ?
Comment voter un texte de soutien à l’OTAN cette alliance guerrière qui devrait être dissoute, car sans sa dissolution la paix sera toujours menacée ?
Comment voter un texte qui se réjouit que de nouveaux pays rejoignent le camp de la guerre sous la houlette du gouvernement étatsunien ?
Comment voter un texte
qui salue le budget de l’UE de soutien à la guerre et se réjouit de
l’attribution de 1,2 milliards par an pour aider l’Ukraine y compris sur
le plan militaire ? Surtout dans un pays qui vient de voter une
augmentation du budget de la guerre de 27% pour atteindre, de l’aveu
même du gouvernement « un niveau historique » en 2023 ?
Comment voter enfin un texte qui acte la nécessité des livraisons d’armes, signe que toute solution pacifique est délibérément écartée ?
S’abstenir sur ces questions est déjà une position coupable, un lâche
aveu de renoncement à la paix et si cela ne surprendra pas beaucoup
d’observateurs, on pourra faire aisément remarquer aux députés LFI que
c’est en contradiction avec nombre de leurs déclarations antérieures, de
leur position affirmée sur le monde multipolaire et leur refus de
l’impérialisme américain.
S’abstenir est donc déjà coupable, mais voter POUR !!!
Comment voter POUR quand on voit ce qu’a déjà produit l’impérialisme en Amérique latine, au Moyen Orient, en Afrique, en Asie et en Europe ?
Le seul vote humain était un vote CONTRE ce texte
qui est une escalade supplémentaire sur la voie d’une 3ème guerre
mondiale dont nul ne sait comment sortira l’humanité !
Comment peut-on prendre ainsi le risque d’une guerre nucléaire ?
Comment des héritiers du parti de Jaurès dont ils se revendiquent, du
parti de Henri Barbusse, du parti qui adhéra à la 3ème internationale
en particulier sur le refus de la guerre et du colonialisme, du parti
qui manifesta tout au long du siècle dernier contre les guerres, dont
nombre de ses membres furent à l’origine du mouvement de la paix, qui
fut capable de soulever un mouvement de masse dans le pays sur le slogan
« Ni PERSHING, ni SS20 » les missiles de l’époque de
l’affrontement USA-URSS, un parti qui refusa et manifesta contre les
guerres en Afghanistan et en Irak ?
Bien sûr, dans cette histoire on peut penser qu’il y a eu des
erreurs, (les pleins pouvoirs à Guy Mollet en font partie), des
hésitations, des retards, voire des fautes politiques comme ce fut le
cas à plusieurs reprises en particulier ces dernières années, mais jamais le PCF n’avait voté un texte appelant au soutien de l’OTAN et à la livraison d’armes !
Un texte qui est en totale contradiction avec la déclaration de la Havane que le PCF a signé il y a à peine un mois !!
Pour toutes et tous les partisans d’un monde de paix et de progrès
social, les deux étant liés, ce vote intervenant dans l’un des pays les
plus riches du monde et parmi les premiers vendeurs d’armes est un très
mauvais coup porté à tous les partisans de la paix. Il est aussi un très
mauvais signal donné à celles et ceux qui sont révolutionnaires parce
qu’ils veulent un monde en commun et qu’on appelle les communistes.
Le coup est rude mais ce n’est pas l’heure de nous résigner, abandonner ou nous taire.
Plus que jamais disons guerre à la guerre !
Plus que jamais « assumons nos responsabilités » !
Plus que jamais mobilisons-nous pour les enfants du monde entier dont l’avenir est menacé.
A l’indignité d’un vote à l’assemblée opposons l’indignation du peuple de la rue !
Aux affirmations guerrières opposons le refus des peuples d’une nouvelle boucherie !
Aux atermoiements et arguties opposons la détermination des combattantes et combattants de la paix !
Investissons-nous au maximum de nos efforts dans la plate-forme internationale anti-impérialiste ! [2]
Faisons signer massivement la pétition « Non à la 3ème guerre mondiale ! Dissolution de l’OTAN ! OUI à la paix et au progrès social pour les peuples du monde ».
Faisons, en France comme dans tant de pays du monde, du 17 décembre une immense journée de refus des g
Greenpeace a observé, mardi, la livraison dans le port de Dunkerque (59) de « plusieurs dizaines de fûts d’uranium enrichi et dix conteneurs d’uranium naturel en provenance de Russie ». Même observation en septembre avec le même navire et toujours à Dunkerque.
Ben
oui, aucun embargo sur l'uranium russe. Ni maintenant ni prévu! Le
Parlement européen avait bien demandé à ses maîtres de la Commission
européenne de l'UE du capital un embargo, comme pour le gaz ou le
pétrole. Encore y a-t-il des trous dans la raquette pour le gaz et le
pétrole russe. Mais Bruxelles a dit Niet, pardon, Non sur un embargo
pour l'uranium.
Depuis
2001, plus de 45% d'uranium utilisé en France provient de la sphère
d'influence russe. Et la Russie transforme, enrichit et purifie
l'uranium à destination des centrales nucléaires françaises
La
dernière mine d'uranium en France, celle de Jouac en Haute-Vienne, a
fermé en 2001. C'était le plus riche gisement français. Il présentait un
minerai avec la plus forte teneur d'uranium soit 6 kilos à la tonne.
8.000 tonnes ont été extraites à la fin de la mine, soit de quoi assurer
une année de consommation énergétique en France.
Ma
chronique va faire sûrement grincer des dents. Mais le débat n'est pas
aujourd'hui pour ou contre le nucléaire. Il est simplement question de
la souveraineté énergétique actuelle de la France, 6e puissance
économique mondiale, dans laquelle on parle de pénuries en courant
électrique et de probables coupures hivernales, à cause des centrales
nucléaires minées par le capitalisme et la sous-traitance à bas coût,
dans un pays fortement désindustrialisé, comme pour être un paradis pour
touristes, surtout étrangers, parce que bizness is toujours bizness.
Autour d'une éolienne d'une société privée pour recharger des Iphone
made in china.
Qui va aller sur les marchés, dans les cages
d'escalier et dans les entreprises proposer le socialisme aux ouvriers?
J’ai
lu et relu bien souvent que pour qu’une révolution sociale se produise,
il faut que se réunissent dans la société des « conditions objectives »
et des « conditions subjectives ».
Les
premières sont les crises économiques et les guerres régulièrement et
cycliquement produites par les contradictions de l’économie capitaliste,
et qui seront toujours présentes au rendez-vous.
Les
secondes ont leur origine dans l’économie mais s’expriment dans la tête
des révolutionnaires qui sont issus des classes révolutionnaires, c’est à
dire dans conscience de la classe ouvrière. Laquelle paraît en ce
moment plutôt en sommeil.
Les
conditions subjectives de la révolution bolchevique sont apparues
soudainement vers 1895, quand la partie de l’intelligentsia russe
ralliée à la révolution a pour la première fois réussi à propager les
idées de Marx et d’Engels dans la classe ouvrière, après avoir prêché
dans le désert pendant deux générations avec d’autres théories
socialistes qui se voulaient pourtant plus authentiquement « russes ».
Des
idées révolutionnaires répandues dans la bourgeoisie peuvent aider
beaucoup dans une telle situation, mais ne constituent pas les
« conditions subjectives » dont il est question, et peuvent même dans
certains cas s’y opposer.
Ainsi
quand j’étais jeune dans les années 1970 j’ai vécu les dernières années
paradoxales de l’hégémonie intellectuelle du marxisme parmi les
étudiants et les intellectuels bourgeois en France. Ces jeunes
intellectuels qui étaient le plus souvent superficiellement sincères
étaient considérés avec méfiance par les ouvriers pourtant largement
organisés dans un parti marxiste, le PCF de l’époque, qui se faisait
allègrement l’interprète de ce sentiment.
Les
idées révolutionnaires qu’elles partageaient spontanément, sans avoir
besoin de prédication, étaient essentiellement des idées communistes
utopiques assez hétérodoxes du point de vue marxiste qui remontaient à
la culture révolutionnaire urbaine du siècle précédent et qui étaient en
train de se scléroser en récit mythique recyclé sur la scène de mai 68
et dans la culture subventionnée ; et des idées socialistes appuyées sur
des modèles politiques réellement existants et pourtant quotidiennement
dénigrés et calomniés, déjà, par les grand médias, et les intellectuels
de renom, de la droite à la gauche du champ politique qui ajoutaient
avec enthousiasme leur coup de pied de l’âne au grand récit du
totalitarisme. Il s’agissait de croyances diffuses en un avenir
meilleur, prospère et juste, grâce à une nouvelle organisation de la
société dont l’expérience soviétique était la préfiguration – et
subsidiairement, lorsqu’un aspect ou un autre du « socialisme réel »
soviétique ou des « démocraties populaires » est-européennes
paraissaient décevants, la Yougoslavie, la Chine, Cuba, le Viet Nam, le
Burkina Faso, l’Albanie, etc..
L’échec
de cette expérience, qui a été précédé et en partie causé par un rejet
massif du socialisme et de ses valeurs - notamment l’égalité salariale -
par les cadres et par la gens intellectuelle qu’elle avait pourtant
formées a ruiné cette croyance dans les années 1980 dans le prolétariat
mondial. Ce qui aggravé particulièrement les choses en France, ce fut
l’expérience du retournement anti-ouvrier de la gauche au pouvoir , en
1983, qui entraîna l’effondrement du PCF, qui avait au moins l’utilité
de chasser le gauche-patte qui depuis s’est mis à jouir sans entrave, et
à proliférer.
A en
croire l’opinion actuelle des anciens soviétiques cet échec semble avoir
été en réalité une apparence trompeuse forgées par les médias
occidentaux et qui s’est infiltrée dans l’opinion des pays socialistes
par l’intermédiaire de leur intelligentsia, et de leur caste
administrative qui ont fait miroiter au peuple la société de
consommation occidentale avant de confisquer à leur profit la propriété
sociale. La catastrophe pour les ouvriers, ce ne fut pas le socialisme
malgré sa crise et ses contradictions, mais la transition régressive au
capitalisme, et les masses de l’ex-URSS ne l’ont pas oublié.
Quoiqu'il
en soit nous manquons aujourd’hui de propagandistes et d’agitateurs
disposant de brochures et de vidéos internet vantant les mérites simples
et indépassables du socialisme. Qui n’est pas une chose compliquée :
planification économique, collectivisation des grands moyens de
production et des grands réseaux de distribution, égalité salariale,
plein emplois, couverture sociale généralisée etc.
Le
droit au travail, la gratuité de la santé, de l’éducation, des
transports, de l'énergie et du logement, la planification du
développement culturel, sportif, scientifique et technique aussi bien
pour le plus grand nombre que pour l’élite. Un éventail réduit des
salaires et l’absence de grande fortune et de classe de rentiers.
Absence aussi de l’empoisonnement moral dû à la publicité et au
marketing. Et la dignité et la bonne entente entre les nationalités
qu’apportent la souveraineté nationale et le respect des minorités.
Ce
système est très éloigné d’un système de redistribution de richesses
obligeamment restituées à cette intention par les capitalistes du style
« salaire social » ou « revenu universel » c’est à dire d’une société de
consommation pour pauvres payée en fait par la plus-value produite par
les ouvriers du Tiers monde.
Il
existe beaucoup de chaînes Youtube qui tirent à boulets rouges sur le
capitalisme, et le réduisent en confettis, mais qui semblent n’avoir
rien d’autre à proposer que le retour à la France du Général De Gaulle.
Aujourd’hui,
les ouvriers penchent vers la droite, parce que faute qu’on leur
propose quelque chose de concret, ils ont cessé de croire aux lendemains
qui chantent pour la classe ouvrière, et qu’au niveau de leur difficile
vie quotidienne, ils ont développé un rejet massif de l’immigration, du
laxisme sécuritaire, et de l’assistanat, c’est à dire de ce que propose
ce qui fait figure aujourd’hui de « gauche » et qui est tombé à un
niveau d'adhésion d'environ 10% dans la population.
Bref
les conditions subjectives d’une révolution socialiste et d’un projet
communiste peuvent apparaître à nouveau à condition de se débarrasser de
la gauche actuelle.
Une
organisation socialiste des travailleurs issue de la base pourrait se
structurer demain, une nouvelle organisation politique de lutte des
classes, autour d’un projet de société enraciné dans les revendications
populaires élémentaires. Elle devrait retrouver un regard positif envers
les actuels pays socialistes pour mieux en comprendre les difficultés,
les choix économiques et politiques, et souvent les grands succès.
Le
capitalisme « progressiste », c’est à dire celui qui est conscient de la
nécessité de contrôler les récits messianiques qui réapparaissent
inéluctablement dans les foules opprimées compte beaucoup sur la
thématique du climat pour forger un consensus entre classes sociales et
met en avant pour le faire la jeunesse bourgeoise des métropoles, la
même dont les grands parents étaient les gauchistes paradoxaux des
années 1970 que je rencontrais au lycée. Les discours alarmistes voire
apocalyptiques, dans la mesure où la chasse aux énergies fossiles, après
avoir servi de vecteur à la désindustrialisation des métropoles, peut
servir à gêner le développement des pays du Sud, contribue au maintien
de la structure impérialiste de domination mondiale par l’Occident. La
bourgeoisie et ses intellectuels organiques utilisent les questions
écologiques pour culpabiliser des masses plus naïves qu’autrefois et se
dédouaner de leurs responsabilités qui sont pourtant évidentes et
écrasantes. Ils justifient ainsi les politiques malthusiennes qui
aboutissent à une paupérisation absolue des travailleurs et de leurs
familles, tout en consolidant la marge appropriée par les nouveaux
rentiers.
Le
capitalisme tente de se projeter un avenir en décroissance, avec
maintien ou même élargissement de la marge qu’il parvient à extraire de
la valeur produite par le travail. La décroissance c'est
arithmétiquement la croissance de l'inégalité.
Le
socialisme ne peut redevenir un idéal politique de premier plan et une
force matérielle irrésistible qu’en passant à nouveau dans la conscience
des classes populaires et le rôle des théoriciens, des propagandistes
et des agitateurs est d’en devenir les témoins, les avocats et les
bateleurs.
Ce
qui n'est pas une mince affaire. Depuis la Révolution d’Octobre, une
culture individualiste a été diffusée parmi les travailleurs par tous
les moyens possibles, et elle semble parfois devenue définitive, de
l’ordre d’un obstacle infranchissable, car le socialisme peut de moins
en moins s’appuyer pour sa propagande sur une sorte de collectivisme
culturel qui prévalait autrefois dans les classes opprimées, justement
comme système de défense élémentaire.
Mais
en réalité cet individualisme de consommateur et d’aventurier de
pacotille n’est rien d’autre que la religion de notre temps, de
diffusion mondiale sans doute, mais je pense qu’elle est plutôt moins
solide et moins consistante que les religions précédentes, car elle
n’est plus structurée par des rituels collectifs mais par des pratiques
exhibitionnistes. Et qu’elle s’écroulera comme les autres, c’est à dire
qu’elle deviendra soudain une simple idée portée au délire par quelques
extrémistes du genre des agités qui suivent Donald Trump, et devenue
profondément indifférente aux masses.
Quant
à l’individualisme bourgeois catalogué "à gauche"qui s'est égaré dans
la post-humanité et dans la promotion des minorités les plus
extravagantes il n'a de sens que de servir de faire valoir aux
précédents.
Il
nous faut ignorer les premiers qui sont moins dangereux qu’ils
paraissent, et tenir loin de nous les seconds qui sont compromettants au
plus haut point.
Alors
que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile et ne cesse de
s’aggraver du fait de l’absence de volonté de traiter les vrais
problèmes depuis plusieurs décennies, nous assistons à des négociations
complètement hallucinantes entre l’Assurance maladie et les
représentants des médecins. La baisse du nombre de médecins, plus
particulièrement des généralistes, a été sciemment organisé et se
poursuit sans aucune inflexion. En effet, lors du choix des spécialités,
la médecine générale n’est pas la plus prisée au regard des conditions
de travail et du différentiel de rémunération avec de nombreuses autres
spécialités.
Par
ailleurs, le maintien de la rémunération à l’acte sclérose le système,
alors que les patients du 21e siècle ne sont plus ceux du début du 20e
siècle où ce mode de paiement a été mis en place. Aujourd’hui, plus de
60 % des dépenses de la Sécurité sociale concernent des patients
généralement de plus de 50 ans atteints de maladies chroniques qui se
soignent mais ne se guérissent pas. Leur prise en charge nécessite la
collaboration d’une équipe de professionnels de santé qui doivent
collaborer étroitement et intervenir de manière régulière.
Ainsi
empiler des actes souvent sans véritable coordination aboutit à un
résultat médiocre alors que dans le même temps sont multipliés les actes
techniques coûteux et pas toujours utiles. La situation actuelle n’est
plus acceptable avec 6,5 millions personnes sans médecin traitant dont
plus de 600 000 atteints d’affections de longue durée. L’accès aux
spécialistes est de plus en plus difficile avec la généralisation des
dépassements d’honoraires qui entraînent un renoncement aux soins ou des
prises en charge retardées à l’origine d’une dégradation de l’état de
santé des patients concernés.
La
réponse actuelle est un palliatif de mauvaise qualité avec des centres
de soins non programmés et des téléconsultations qui sont une sorte
d’ubérisation de la médecine qui ne permet pas un suivi régulier que
seul un médecin traitant attitré et disponible est capable d’assurer.
Dans ce contexte, focaliser les négociations autour de la seule
augmentation du montant de la consultation à 50 euros est une grave
erreur.
Au
regard des expériences menées et des expressions des jeunes médecins,
il apparait évident qu’il est indispensable de réfléchir conjointement à
une modification du mode d’exercice des médecins et de leur mode de
rémunération. L’exercice dans des structures collectives
pluriprofessionnelles montre son efficacité, avec une grande
satisfaction des professionnels quant à la qualité de leur exercice. Par
ailleurs, le salariat attire de plus en plus. Il a comme avantage
d’être débarrassé de toutes les tâches de gestion et d’organisation
qu’impose l’exercice libéral classique.
N’en
déplaise à certains le salariat n’a rien de dégradant et n’implique pas
une perte de liberté des professionnels. En effet, les statuts de
salariés peuvent être variés, depuis celui de fonctionnaire jusqu’à
celui de salarié d’une structure coopérative gérée par les salariés
eux-mêmes. Face à la gravité de la crise actuelle, une politique de
rupture est nécessaire autour de deux axes : une réponse aux besoins des
patients qui doit être la priorité et une amélioration des conditions
de travail et de rémunération des professionnels de santé.
Docteur Christophe Prudhomme
Praticien hospitalier – SAMU 93
Bruno GUIGUE : L’arrogance de l’oligarchie française
dans toute sa splendeur !
Publié le
par FSC
par Bruno Guigue
Dans Le Point, l’ambassadeur Gérard Araud explique qu’en Chine « le
pouvoir a dû reculer. Malgré le risque d’une explosion de l’épidémie
dans un pays vieillissant au système de santé encore primitif, il a
donné, cette semaine, des signes prudents d’un allègement des
interdictions liées au Covid ».
Un « système de santé primitif », le
système chinois ? Il a pourtant limité à 5230 décès la mortalité-Covid,
quand la France en avait 158 000 durant la même période.
Et puis, son Excellence doit également
ignorer que sur les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité
de l’ONU, seule la France n’a pas été capable de produire son propre
vaccin.
Comme il a été ambassadeur à Washington,
il peut aussi comparer l’espérance de vie des Chinois (78,2 ans) et
celle des Étatsuniens (76,1 ans), lesquels ont eu la bagatelle d’un
million deux cents mille morts imputés au Covid.
Bref, il faudrait quand même cesser de
la ramener matin, midi et soir, notamment sur les sujets où l’Occident
est mauvais et la France est minable.
Si le ridicule tuait, la France capitaliste libérale macronienne serait aux places de d'honneur, si ce n'est à la première. On dépend de l'uranium russe, on leur achète l'uranium - en cachette !!!- et on tape sur Poutine: faut le faire !!!!!