Beaucoup d'entre vous connaissent IMANOL: jeune torero au grand coeur, il a reçu l'alternative à CALATAYUD, en Septembre dernier, l'ami Jean L. et d'autres aficionados Français avaient fait le déplacement, tous sont unanimes pour souligner son envie, son courage, sa rage de réussir.
Il fait partie de ces jeunes qui rament et souffrent pendant que quelques "figuras" milliardaires se gavent et ne manquent pas une occasion d'en vouloir toujours plus. Sans aucun respect pour personne.
Il a réagi aux prétentions et aux rodomontades honteuses du G5, qui a refusé de toréer à SÉVILLE, sous le fallacieux prétexte que l'empresa leur manquait de respect. Lisez: ne les rétribuait pas suffisamment....Eux qui n'affrontent dans les ruedos que des animaux sur mesures, qu'ils choisissent et imposent aux éleveurs et au mundillo. Des gatitos et des borregos, disent les aficionados du pays voisin. Sans aucune honte, ils se posent en victimes.
Voici ce qu' a écrit Imanol sur le blog de "TOROS EN ANDORRA"
"Je rigole, lorsque j’entends les figuras parler de leurs
problèmes. C’est nous, au bas de l’échelle, qui pouvons pour ce qui nous concerne nous plaindre de
véritables problèmes.
Dès que je découvris la déclaration ( du G5 ), j’éprouvai un drôle de
sentiment, et je voulus le lire jusqu’au bout.
Un
article qui prétend être guidé par la seule rigoureuse vérité. Le texte traite
des thèmes habituels inhérents aux toreros qui débutent leur carrière. (Malheureusement, ceci est vrai pour eux seuls) Je vous invite à me lire.
Ami-e-s,
je retourne à l’écriture, j’aurais préféré le faire sur un autre ton avec beaucoup plus
de plaisir, mais aujourd’hui c’est pour
parler d’une dure réalité, que malheureusement les aficionados ne peuvent
imaginer, encore moins les medias taurins qui n’accordent ni ne veulent
nous accorder aucun écho. Nous qui sommes au bas de l’échelle, parler des dures conditions
que nous endurons. Non pas pour inspirer la pitié, mais
seulement pour que vous preniez conscience de la dureté de notre profession, la
plus belle, c’est vrai, mais la plus ingrate, si l’on pouvait peser les peines
et les joies. Il n’y a rien de mieux, n’en parlons pas. Je vais vous faire rire, si
je m’indigne de ce que les figuras se chamaillent avec un empresario et
décident ensuite de ne pas toréer à Séville, qualifiant de
« problème » ce non événement alors que du point de vue financier et
professionnel tous ces toreros sont bien pourvus, ils n’en ont aucun, de problème, ils
savent par avance qu’ils auront la saison bien remplie de contrats, d’une
manière ou d’une autre, et quoi qu'il arrive.
Le problème,
c’est nous qui le vivons chaque jour, ceux du bas de l’échelle, les sans grades, les
modestes, nous qui luttons pour nous faire un nom dans la toreria, nous
qui consacrons notre vie à lutter pour réaliser notre rêve d’exister, mais qui
sommes raides, sans un radis, vivant
chichement. Notre problème à nous c’est qu’avec 200 euros sur notre compte, nous
devons attendre une opportunité pour toréer – une corrida, dans mon cas – ce qui
peut donner des mois d’attente, si cela arrive, parfois même chercher un travail
quelconque, pour gagner quelque argent qui nous servira à entretenir nos
doutes, en premier lieu à remplir le réservoir
de la voiture pour continuer à pouvoir nous entrainer afin d’être toujours fin prêts
pour un éventuel tentadero, sinon, nous n’avons même pas de quoi accomplir le
minimum, comme par exemple nous préparer au campo,
quelque maigres moyens pour acheter un capote et participer à une quelconque
activité taurine où nous pourrions être un jour invités. Nous endurons en permanence le même problème,
en ne travaillant pas, nous tentons de vivre de cette profession, parfois en
combinant menus travaux et entrainements, pour pouvoir toréer 3, 2, ou 1 seule
corrida l’an. Notre problème à nous, c’est que malgré tout cela il nous faut
tout de même nous lever chaque jour à 7 heures, même si nous ne toréons pas,
pour nous maintenir en forme et être toujours prêts, à attendre ce jour
fabuleux où un empresario nous appellera pour nous annoncer qu’il nous met sur
une affiche, nous profitons alors des derniers jours pour peaufiner notre
travail, pour réussir cette corrida qui
pourrait changer notre vie. Problème
encore pour nous que de se consacrer à toréer tous les encastes, même si au
sein de notre dure condition des sans grades nous nous faisons traiter de fous,
alors que ce que nous recherchons, que je recherche, c’est que l’aficionado
croie en moi, m’admire, et me respecte.
Voilà
la situation qui est la nôtre, à nous, ceux du bas de l’échelle, chers amis, c’est
la seule et unique réalité que vous devez connaître, dans la plupart des cas
afin que quelques empresas nous considèrent au moins avec le moindre respect
qui nous est du. Voilà ce qui est réellement notre problème, ou tout au moins
pour mon cas personnel, l’envie d’être enfin considéré comme une être humaibn,
et la possibilité de pouvoir être prêt à 200 pour 100 à tout moment pour pouvoir
faire mon métier, l’envie de continuer à pouvoir apporter quelque chose de moi
à ce métier, en recherchant des collaborateurs pour développer la tauromachie,
selon nos – mes – humbles moyens et
possibilités.
Publié par IMANOL SANCHEZ, sur le blog de TOROS EN ANDORRA