dimanche 29 novembre 2020

 

Voici un documentaire pour comprendre

la dérive du maintien de l’ordre en France

Voici un documentaire pour comprendre  la dérive du maintien de l’ordre en France

Le documentaire Police Attitude, 60 ans de maintien de l’ordre montre comment le maintien de l’ordre en France s'est gravement dégradé ces dernières décennies. Les récentes mises en cause de la police témoignent d’un problème profond, rigoureusement documenté ici.

Les images de Michel Zecler, producteur tabassé sans raison par plusieurs policiers le 21 novembre, et celles de l’év acuation violente des exilés de la place de la République, à Paris, le 23 novembre, ont remis au centre du débat public le sujet des violences policières – qui n’en était jamais vraiment parti. Au moment même où l’Assemblée nationale a validé en première lecture le projet de loi Sécurité globale, qui comprend un article visant à interdire la diffusion d’images de policiers non floutés en intervention, ces deux événements témoignent de toute l’utilité de ces images. Mais comment la police française en est-elle arrivée à ce stade de dysfonctionnement et de repli sur elle-même ? 

Voir le documentaire Police Attitude, 60 ans de maintien de l’ordre, diffusé par Public Sénat lundi 30 novembre à 23 heures (et accessible en replay jusqu’au 28 décembre), permet d’objectiver la dégradation du “maintien de l’ordre à la française”. Co-réalisé par le journaliste et documentariste François Rebaté et Sébastian Roché, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de la police, il fait intervenir un large panel d’acteurs qui peuvent en témoigner, comme l’ancien préfet de police de Paris (de 2017 à 2019) Michel Delpuech, l’ancien défenseur des droits Jacques Toubon, le chercheur Fabien Jobard ou encore le syndicaliste policier Grégory Joron.

“Frapper un manifestant tombé à terre

c'est se frapper soi-même” 

Remontant au massacre de Charonne (le 8 février 1962, neuf manifestants contre l’OAS et la guerre d’Algérie meurent sous les coups de la police au métro Charonne, à Paris) et à Mai 68, le film raconte la naissance de la doctrine de maintien de l’ordre en France. En réaction à ces événements, et sous l’effet notamment de la fameuse lettre du préfet de police Maurice Grimaud fin mai 1968 (dans laquelle il déclare : “Frapper un manifestant tombé à terre, c'est se frapper soi-même”), la police française mise sur une stratégie de la désescalade, sur le maintien à distance des manifestants et sur un usage proportionnel de la force. C’est ainsi que naît le mythe de l’excellence du maintien de l’ordre à la française. Mais plusieurs glissements, finement analysés dans le documentaire, conduisent à l’oubli de ces règles.

Le régime de l'émeute

Après les émeutes urbaines de 2005, notamment, la police cède à une logique dictée par l’armement et les innovations techniques. Après cette date, le régime de l’émeute suspend les règles de la doctrine du maintien de l’ordre : le Lanceur de balles de défense (LBD) se généralise et devient un outil du quotidien, comme les grenades de désencerclement qui coûteront la vie à Rémi Fraisse en 2014, et toutes les armes dites “non létales” responsables des mutilations de Gilets jaunes en 2018-2019. 

Point fort de ce documentaire : il met en comparaison le système français avec ceux des pays voisins - l'Angleterre et l'Allemagne. C'est à l'aune de cette comparaison que la dérive du maintien de l'ordre en France apparaît dans toute son ampleur. La création en 2019, par le préfet de police de Paris Didier Lallement, des Brigades de répression des actions violentes motorisées (BRAV-M), très semblables aux voltigeurs dissous après la mort de Malik Oussekine en 1986, en disent long sur un retour en arrière qui devrait nous interroger. 

Police Attitude, 60 ans de maintien de l’ordre, sur Public Sénat lundi 30 novembre à 23 h, et en replay.

Blog de Michel Dandelot

 

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                                             Le préfet de police de Paris Didier Lallement.(°)

 

Cet homme est dangereux : c'est le préfet de police de Paris Didier Lallement.

Choisi par Macron pour cette raison : il lui fallait ce profil à Paris. Son profil justement ? 

"C’est un préfet fou furieux" déclare un ancien directeur central de la sécurité publique.

" C’est vrai que dans l’exercice de l’autorité, il est très cash" déclare un sénateur.

Il fut secrétaire général du ministère de l’Intérieur à l'époque de Valls...c'est tout dire.

"Une prime au violent qui a échoué en Gironde!" dit un député (LFI) matraqué en quittant une manif.

Christophe Castaner, ainsi que son secrétaire d’Etat, Laurent Nuñez, n’avaient en effet que très modérément goûté une note émanant du directeur de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), Frédéric Dupuch, appelant à un usage modéré des lanceurs de balles de défense (LBD 40) avec Lallement pas de risque il cogne.  Castaner, alors ministre de l'intérieur, lui dit "Didier Lallement, votre modèle est Georges Clemenceau. La main de Clemenceau n’a jamais tremblé". En effet Clémenceau a fait tiré par la troupe sur les ouvriers désarmés et en grève, il a utilisé des agents provocateurs payés par ses soins et infiltrés dans les syndicats, il a collaboré avec les provocateurs du patronat et des ligues de choc royalistes, il a réprimé et fait arrêter 31 dirigeants de la CGT. Sa main n'a pas tremblé pour assassiner des ouvriers. Depuis que Clemenceau est au pouvoir on compte un mort (1907) à Nantes, deux à Étape (début 1908) et, la même année, en deux semaines, deux à Draveil et quatre à Villeneuve-Saint-Georges. Les patrons applaudissent et se sentent rassurés devant ces" preuves d'autorité".

Un préfet déclare "Didier Lallement? Il est fou comme un lapin. C’est la rigidité faite homme. Si le gouvernement l’a choisi, c’est clairement pour une reprise en main musclée de la préfecture de police".

"Il est très cassant avec les gens, très blessant. On n’avait jamais vu ça, raconte une ex-collègue. Il est froid dans son management, mais assume totalement. Avec lui, c’est la politique de la terreur." raconte une ex-collègue.

On se souvient que Lallement avait dit à une dame Gilet jaune : "Nous ne sommes pas dans le même camp".

Lorsque les Girondins de la préfecture de Bordeaux apprennent sa nomination à Paris ce sont des cris de joie et le champagne pour célébrer son départ vécu comme un soulagement.

Certains de ses collègues le qualifié de "fou furieux".

Voilà brièvement évoqué l'homme qui dirige la police à Paris aux ordres de la clique gouvernementale macroniste. (source Libération 23 mars 2019).

Les faits ont confirmé ces jugements.

Les comportements de la police ne tombent pas du ciel. Il ne s'agit pas de bavures. C'est une stratégie de la tension* qui est mise en place par un pouvoir acculé par ses propres turpitudes et ses choix politiques dictés par le grand capital.

Le préfet Lallement est qualifié de "psychopathe" par JL Mélenchon, qui a ajouté hier que le préfet de police "a un trouble du comportement visible, que tout le monde est capable d'analyser. Un besoin de se prouver une autorité qu'il exerce sur le dos de gens qui ne peuvent pas se défendre".

Tout cela aboutit à une conclusion logique : cet homme dangereux doit partir. La démission de Didier Lallement serait une mesure d'apaisement et le signe que l'indignation des Français-es a été entendue en haut lieu. Sans oublier que c'est de ce haut lieu que les ordres partent. Mais 2022 n'est pas loin et nous pourrons tous ensemble signifier leurs licenciements aux donneurs d'ordre.

 

Antoine Manessis.

 (°) Note de Pedrito: Sans oublier le sinistre Darmanin

vendredi 27 novembre 2020

CELA NE VOUS ÉVOQUE-T-IL PAS LES MÉTHODES SAUVAGES DE DAECH?

les violences policières, cela commence par la volonté d'humiliation et conduit aux pratiques de cette semaine

Les violences policières, cela commence par la volonté d'humiliation et conduit aux pratiques de cette semaine.....Comme au bon vieux temps de la "pacification" de l'Algérie par l'armée française !

Le football c’est l’art du peuple. Un art éphémère où tt recommence et meurt et revit par l’intelligence , le courage , la technique, la stratégie et quelquefois le génie, le génie que tous reconnaissent instantanément l’amour et la passion. Enfant des barrios pauvres parmi les pauvres, de la classe dominée comme la plupart des plus gds joueurs du football comme PELE, enfant des favellas, ou platini fils d’immigré , zidane enfant des quartiers nord, MARADONNA n’a pas oublié d’où il venait. Il a défendu le peuple travailleur, chomeur, les gens de peu que méprise MACRON, comme KOPA ( kopacsewski) fils de mineur, gréviste ds les années 1960 et conspué par la presse france football et l’équipe, soutenu par les éditions MIROIR du front populaire, jeunes de France MARADONNA a défendu la cause , la cause des vrais libertés, la cause du peuple, des travailleurs à cause du socialisme contre les hijo de puta BUSH TRUMP et certainement MACRON et BIDEN, les vrais dictateurs , les vrais assassins des vies populaires ,les buveurs de sang du capital. Ils appellent dictateurs ceux que MARADONNA voyait comme des icones des peuples les défenseurs de l’école, de la science, de la raison, de la paix, de la justice humaine que sont les CHE GUEVARRA, presente, Fidel CASTRO, presente, CHAVEZ presente, et LULA, KIRCHNER et certainement le petit peuple bolivien , le peuple indien. MARADONNA PRESENTE

 

Sur l’origine Sars-Cov2, « on tente d’expliquer les zones d’ombre »

Durée de lecture : 9 minutes

24 novembre 2020 / Entretien avec Étienne Decroly



L’origine du Sars-CoV2, le virus du Covid-19, reste mystérieuse près d’un an après sa possible apparition. Passage direct depuis la chauve-souris ? Animal intermédiaire (le pangolin n’y est finalement pour rien) ? Accident de laboratoire ? Reporterre s’est entretenu avec Étienne Decroly, directeur de recherche au CNRS.

Étienne Decroly est directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) au laboratoire Architecture et fonctions des macromolécules biologiques (CNRS/Aix-Marseille Université), membre de la Société française de virologie.

Étienne Decroly.

Reporterre — Dix mois après la description des premiers cas officiels de Sars-CoV2, à Wuhan, que sait-on des origines de ce virus ?
Étienne Decroly — Nous avons un certain nombre de faits établis, et puis des hypothèses tentant d’expliquer les zones d’ombre. Ce que l’on sait, c’est que les coronavirus constituent une famille de virus bien connus qui circulent principalement chez les chauves-souris, dont ils infectent près de 500 espèces, mais aussi chez d’autres animaux. Ces virus peuvent franchir la barrière d’espèce et provoquer épisodiquement des épidémies chez les humains, cela a déjà été le cas à plusieurs reprises.

Jusqu’ici, il n’y a jamais eu de passage direct de la chauve-souris à l’humain responsable d’épidémie, et un tel passage était considéré comme très peu plausible. Pourquoi ? Parce que les habitats des humains et des chauves-souris se recoupent peu, et surtout parce que la distance génétique entre les humains et la chauve-souris est assez importante — ces animaux et nous-mêmes n’avons donc pas exactement les mêmes récepteurs, ces molécules par lesquelles les virus s’accrochent à leurs hôtes. En général, il faut donc un hôte intermédiaire, un animal pour faire la transition. Cet animal a été la civette (un petit carnivore) dans le cas du Sars-CoV1, et le dromadaire dans le cas du Mers-CoV, pour citer deux coronavirus récemment passés de la chauve-souris à l’Homme.

Concernant le Sars-CoV2, son génome indique qu’il est proche d’un virus de chauve-souris nommé RaTG13… mais pas assez proche pour qu’un passage direct soit vraisemblable. C’est un peu comme si on tenait le grand-père du virus actuel, mais pas son père ! Il y a donc là une énigme scientifique, car la thèse initiale selon laquelle l’hôte intermédiaire serait le pangolin a été infirmée par la recherche — le coronavirus du pangolin est en réalité très différent du Sars-CoV2 si on regarde l’ensemble du génome.



Alors quelles sont les hypothèses sur la table ?

D’abord, on ne peut écarter totalement la piste d’un passage direct de la chauve-souris à l’Homme. Les chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan ont en effet démontré in vitro que l’on pouvait infecter en laboratoire des cellules humaines avec des coronavirus de chauve-souris. Mais les biologistes savent que les cultures cellulaires sont un peu « des bêtes de cirque » — dans la nature le franchissement de la barrière d’espèce est bien plus difficile, notamment parce que le système immunitaire intervient.

Pour qu’une telle infection directe ait lieu, il faut sans doute une exposition très importante au virus. Il y aurait un précédent : en 2012, des mineurs se seraient infectés en nettoyant du guano de chauve-souris dans la grotte de Mojiang, dans la région du Yunnan, dont RaTG13 provient, et trois d’entre eux sont morts de pneumonies atypiques. On peut donc imaginer que d’autres mineurs, ou des villageois de la région, aient été infectés par ce virus. Celui-ci s’y serait adapté à l’Homme, avant d’émerger dans la ville de Wuhan. Mais, comme je l’ai dit, un tel passage de la chauve-souris à l’Homme n’a jamais été documenté, et il faudrait, pour accréditer ce scénario, disposer de prélèvements viraux effectués dans les populations locales ou dans les mines confirmant cette voie. En dehors de cette piste, soit il y a un animal qui a servi d’hôte intermédiaire, soit on peut faire l’hypothèse d’un accident de laboratoire.



Quel pourrait être cet animal ?

Pour l’instant, nous n’en savons rien, et les prélèvements qui ont été effectués sur le marché de Wuhan n’ont rien donné. Il faut tout de même savoir que beaucoup de petits carnivores peuvent être infectés par les coronavirus de chauve-souris. Nous avons vu cela lorsque la civette a permis le passage du Sars-CoV1 à l’humain, et plus récemment cela a été à nouveau illustré par le fait que la Covid-19 a infecté les visons d’élevage danois, circulant très facilement parmi eux, y a muté, et a réinfecté des humains.

Or, en concentrant dans des espaces exigus de très grands nombres d’animaux stressés par leurs conditions de vie, les élevages jouent souvent le rôle de bouillons de culture, amplifiant la possibilité d’infections humaines. Et l’élevage d’animaux à fourrure s’est énormément développé en Chine ces dernières années, par exemple celui des chiens viverrins, ainsi d’ailleurs que toutes sortes d’élevages d’animaux sauvages tels que le pangolin, justement. On peut parfaitement imaginer qu’un coronavirus s’adapte à ce type d’hôte, y compris de manière partiellement asymptomatique, ce qui rendrait la chose difficile à détecter pour les vétérinaires, et passe ensuite à l’humain.

On a d’ailleurs vu maintes fois ce scénario avec les grippes aviaires dans les élevages de volailles ; et en ce moment même un coronavirus nommé Sads-CoV circule dans les élevages porcins chinois, où il cause une mortalité importante. Une étude parue en octobre vient par ailleurs de montrer qu’il peut infecter des cellules humaines in vitro.



Et que penser de la thèse de l’accident de laboratoire ? Il est quand même notable que cette pandémie soit née dans une des seules villes de Chine où il y avait un laboratoire consacré aux coronavirus de chauve-souris !

L’hypothèse de l’accident de laboratoire doit être considérée au même titre que les autres, et rien pour l’instant ne permet de la disqualifier. Les évasions de laboratoires sont rares mais documentées, il y en a eu quatre en vingt ans seulement avec les coronavirus humains Sars-Cov1 et Mers-Cov, et il y a eu de nombreux accidents avec d’autres pathogènes viraux et bactériens. Des infections accidentelles de chercheurs ou techniciens peuvent advenir en manipulant des animaux infectés, qui parfois se débattent, mordent, etc., ou bien simplement en travaillant sur les virus ; et si ces infections sont asymptomatiques, elles peuvent passer inaperçues. On peut aussi imaginer que le virus s’échappe par les eaux usées, contamine des animaux sauvages, et se mette à circuler de cette façon.

Une chose est certaine, outre le fait que l’Institut de virologie de Wuhan détenait une collection de virus de chauve-souris : les projets scientifiques qui étaient financés dans ce laboratoire visaient à comprendre les mécanismes de franchissement de la barrière d’espèce et le développement de contre-mesures. C’est écrit dans leurs demandes de financements, et les publications de ces chercheurs montrent bien que c’était l’objet de leurs recherches.

Le laboratoire P4 (au centre) sur le campus de l’Institut de virologie de Wuhan, dans la province du Hubei, le 13 mai 2020 étudie les virus les plus dangereux.

Or, ce type d’étude, qui a une vraie utilité bien sûr, peut être conduit avec des techniques plus ou moins risquées. Le moins risqué, c’est de travailler avec ce qu’on appelle des pseudotypes, autrement dit des pseudoparticules virales qui ont les mêmes protéines de surface que les virus, et qui peuvent suffire à comprendre si un virus donné est susceptible d’entrer dans des cellules humaines — ou pas. Mais si le résultat est positif, l’on peut ensuite construire des virus recombinants, autrement dit des virus mutés, pour confirmer qu’ils sont vraiment infectieux sur des cultures cellulaires humaines. Et là, le danger d’accident est beaucoup plus important puisque ce sont des virus viables. Ce sont d’ailleurs parfois les revues scientifiques qui demandent de faire ce travail pour publier la découverte ! L’Institut de virologie de Wuhan disposait de tous ces outils technologiques, et avait déjà généré des virus recombinants.



Mais la structure de ce virus ne donne-t-elle pas des informations sur ce qui s’est passé ?

Une courte séquence a attiré l’attention de beaucoup de spécialistes, car elle semble jouer un rôle clé dans l’efficacité avec laquelle le Sars-CoV-2 se transmet. Cette séquence code pour une partie très importante de la protéine dite « spike » (« pointe »), cette protéine qui hérisse la surface du virus et lui permet de se fixer sur les cellules de son hôte. La séquence en question fait apparaître sur la « spike » un site dit « furine » dans notre jargon — c’est un type de site rare chez les coronavirus de la famille du Sars, mais qui est connu dans la littérature scientifique pour augmenter la transmissibilité interhumaine des virus, notamment celui de la grippe ou du virus Sendai. On ne peut donc pas exclure que la présence de cette séquence résulte d’expériences visant à permettre à un virus animal de passer la barrière d’espèce vers l’homme. Bien sûr, on ne peut pas exclure non plus que cette séquence soit apparue spontanément, par le hasard des mutations, comme ça a été le cas chez le virus de grippe à plusieurs reprises — après tout, l’apparition de la vie aussi était un événement très improbable, et pourtant nous sommes là !



Que faudrait-il pour trancher entre ces hypothèses ?

Il faudrait d’abord chercher à savoir ! Cela passerait par des campagnes de prélèvements, à la fois dans les élevages, dans la faune sauvage et dans les populations du Yunnan, puisque c’est la région dont le virus de chauve-souris initial est originaire. Si l’on trouvait un virus présentant une forme intermédiaire entre le Sars-Cov2 et les virus sauvages, on pourrait alors trancher pour l’origine naturelle. À l’inverse, des analyses bio-informatiques plus poussées permettraient peut-être de trouver des traces éventuelles de manipulations génétiques, et l’on pourrait également prélever la faune à proximité du laboratoire… Mais on a le sentiment que les autorités de régulation (aussi bien en Chine qu’à l’Organisation mondiale de la santé, OMS) ne cherchent pas véritablement à savoir, et les mois qui s’écoulent rendent l’identification de l’origine de plus en plus difficile, car les traces laissées par le passage de ce virus à l’homme tendent à s’effacer. En n’étudiant pas les conditions de ce passage, on compromet pourtant nos chances d’éviter qu’un tel événement ne se reproduise, qu’il se soit fait naturellement ou bien qu’il résulte d’un accident.

  • Propos recueillis par Yves Sciama

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jeudi 26 novembre 2020

La crise sanitaire condamne le capitalisme par René Azou

Publié le 15/11/2021 à 12:04 par pcfob blog des com. biterrois
La crise sanitaire condamne le capitalisme par René Azou

 

SANS COMMENTAIRE, JUSTE TENTER DE - FAIRE - COMPRENDRE L'UNIVERSALITÉ DU PHÉNOMÈNE

 

 

 Maradona, de CubA à Z

Un homme qui  fait tatouer l'image légendaire du CHE sur sa peau ne peut être fondamentalement que fidèle à la plus noble des causes: celle des peuples opprimés par les impérialistes, que le CHE a justement payé de sa vie.

 

Carrefour : chômage partiel pour les salariés, gros dividendes pour les actionnaires

par

Le groupe Carrefour France vient de mettre 90 000 de ses 110 000 salariés au chômage partiel, payés sur fonds publics, alors qu’il a versé 183 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires. Un scandale dénoncé par plusieurs organisations syndicales et politiques.

« C’est un véritable scandale », s’agace Philippe Allard, délégué CGT Carrefour. Sans aucune concertation, la direction du groupe Carrefour vient de décider de placer la quasi-totalité de ses salariés en France, 90 000 sur 110 000, sous le régime du chômage partiel. Concrètement, les salariés qui travaillent dans les rayons fermés par le gouvernement (culture, électroménager, jouets, textile...) ne travailleront pas deux à trois jours par semaine, et ceux qui travaillent dans les autres linéaires, ainsi que les caissières et vigiles, resteront chez eux un jour par semaine.

Si Carrefour s’est engagé à compenser le manque à gagner de ses salariés, plusieurs syndicats dénoncent un effet d’aubaine visant à réaliser des économies substantielles sur le dos des contribuables, tout en faisant pression sur le gouvernement pour la réouverture des rayons non alimentaires de la grande distribution. Pour Olivier Guivarch, syndicaliste CFDT cité par France Info, il est « prématuré de faire appel à l’argent public pour baisser le coût du travail ».

Effet d’aubaine sur le dos des contribuables

Certes, Carrefour n’est pas la seule enseigne à recourir au chômage partiel – Casino, Monoprix ou Auchan en profitent aussi – mais elle semble être la seule à placer 80 % de ses salariés sous ce régime avantageux. Le groupe Carrefour fait partie de ces entreprises du CAC40 que l’Observatoire des multinationales a récemment épinglé comme « corona-profiteurs » : cette enseigne profite largement des aides publiques tout en continuant à verser de juteux dividendes à ses actionnaires, en l’occurrence 183 millions euros en 2020.

N’acceptant pas cet état de fait, le sénateur communiste de Seine-Saint-Denis Fabien Gay demande au ministre de l’Économie Bruno Le Maire « combien de temps cela va-t-il durer » ? La ministre du Travail, Elisabeth Borne, s’est pour l’instant contentée de répondre que le gouvernement « vérifierait » que toutes les demandes de chômage partiel sont bien « justifiées ». Sans conditionner pour autant le chômage partiel au non-versement de dividendes. Les corona-profiteurs vont pouvoir profiter encore longtemps.

- Le rapport Allô Bercy ? Aides publiques : les corona-profiteurs du CAC40 est à télécharger sur le site de l’Observatoire des multinationales.

 
Blog El Diablo

 

Danone
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Danone : 1,4 milliard pour les actionnaires et 2000 suppressions d’emplois

Danone, un capitalisme social ? C’est en tout cas l’image que veut se donner le géant français de l’agroalimentaire depuis toujours. De sa direction historique par la famille Riboud, père et fils, à celle par son PDG Emmanuel Faber aujourd’hui. Mais un capitalisme social aux dents longues. Le groupe a annoncé lundi 23 novembre la suppression de 1500 à 2000 emplois dans ses sièges, en France comme à l’étranger, à l’occasion d’un plan d’économie d’un milliard d’ici 2023. Dans l’hexagone, 400 à 500 postes seraient concernés.

L’entreprise ne s’en cache guère. Il s’agit de rétablir sa marge opérationnelle. Anticipée à 16 % en 2020, elle ne devrait être finalement que de 14 %. En cause : l’épidémie mondiale. Le plan de réorganisation prévoit de la rétablir dans une fourchette comprise entre 15 et 20 %. Et ce, afin de bichonner les actionnaires à qui il a été demandé de voter la transformation de Danone en société à mission au mois de juin. Ah, toujours du social ! Et pas mal de démagogie ! Emmanuel Faber, le patron de Danone s’enthousiasmant à l’occasion : « vous venez de déboulonner une statue de Milton Friedman [théoricien du néolibéralisme – NDLR] ».

D’ailleurs, dans un grand élan social, l’entreprise « responsable » a versé plus de 1,4 milliard d’euros cette année (+8 %) à ses actionnaires, rétribuant ses 686 629 600 actions à 2,10 €. Une décision que condamne le syndicat Force ouvrière du groupe qui « rappellent que Danone […] a largement bénéficié des aides de l’État avec l’activité partielle lors du 2e confinement ».

 Blog El Diablo

Ça n'empêche pas Nicolas

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La relation authentique entre Diego

et la Révolution Bolivarienne au Venezuela

Ceux qui profitent de la mort de Maradona pour dénigrer Maradona et le chavisme ont une stature morale tellement inférieure qu’ils ne comprennent pas et ne comprendront jamais ce que nous sommes, nous les chavistes, ni ce qu’est Maradona.

Le chavisme ne regrette pas l’amitié de Maradona parce qu’il a pris de la drogue. Nous ne nous en soucions pas. Nous l’aimons en raison de sa dimension humaine et réelle. Tout ce que nous pouvons dire de lui, c’est qu’il était génial, merveilleux et authentique. C’était un vrai homme dans la peau du plus grand des footballeurs. Depuis le 4 février 1992 [date de la tentative de coup d’État de Hugo Chávez, NdT], nous, les chavistas, aimons ceux qui tombent et se relèvent.

Nous, les Chavistes, aimons Maradona parce qu’il a résisté aux publicités pour Visa et Coca-Cola. Être une marque comme l’était Pelé. Il a résisté au fait d’être un produit commercial comme les autres joueurs de football aujourd’hui. Les mêmes personnes qui ont critiqué Maradona pour ses problèmes personnels ont proposé de l’acheter, puis de le domestiquer et d’en faire un produit. Il préférait être libre et faire ce qu’il voulait. C’est ce qu’on appelle la dignité, un concept étranger à beaucoup.

Sa vie entre la gloire et la défaite a été marquée par la controverse. Mais peu importe, l’histoire l’absoudra, comme l’a dit Fidel, que Maradona a aimé et toujours remercié pour lui avoir sauvé la vie lors de sa réhabilitation à Cuba.

Maradona n’était pas accablé par toutes les critiques et les menaces qu’il recevait, car il était l’ami de Fidel, de Chavez, de Maduro, d’Evo, de Cristina, de Lula. Il n’a pas été blessé par tout ce qu’il a perdu, ni par les portes qui lui étaient fermées. Il n’était pas accablé par les messages de haine qu’il recevait toujours des récalcitrants haineux. Et nous, les chavistes, nous aimons ça, nous aimons ceux qui jouent avec nous.

Nous avons mis Maradona sur Telesur pour commenter deux Coupes du monde avec Victor Hugo Morales [le presentateur sportif qui avait commenté le fameux but contre l’Angleterre en 1986, NdT]. Nous avons eu l’audace que les autres chaînes de télévision n’avaient pas, car Maradona, c’est du football, mais aussi de la politique. C’était pour ouvrir les portes de notre maison à notre fidèle ami.

Maradona a dit que si Maduro lui en donnait l’ordre, il s’habillerait en soldat et se battrait pour le drapeau vénézuélien, car il a dit que c’est la chose la plus sacrée que nous ayons. Il l’a dit lorsque de nombreux vénézuéliens se sont moqués de lui avec la phrase "mais nous avons une patrie", et lorsque d’autres ont demandé une intervention militaires et des sanctions contre notre pays. Maradona était un de ces hommes qui étaient fous, oui, tendrement fous. Les circonstances ne lui ont pas permis de mettre sa parole à l’épreuve et il était tellement fou qu’il l’aurait sûrement tenue. C’était sa grandeur.

Maradona était détesté par les riches et les conservateurs, dans son pays, à la FIFA, dans la politique régionale. Cela le rendait idéal pour nous, car parfois certaines haines nous montrent la voie pour aimer les bonnes personnes.

Il n’y a pas d’autel moral pour mesurer Maradona. Nous ne sommes pas parfaits pour dénigrer Maradona. C’était un homme ordinaire, qui s’est élevé des entrailles de son pays pour devenir une référence mondiale. Et aucun, aucun de ses détracteurs, n’aura cette grandeur et cette gloire. Il ressemble à Chavez, et c’est aussi pour cela que nous l’aimons.

Nous, les chavistes, nous aimons Maradona parce que nous aimons ce qui rend beaucoup de gens heureux. Et Maradona, qui était argentin, a donné beaucoup de joies dans son pays, mais aussi dans le monde entier. Et nous les avons fait nôtres. Et nous l’avons fait nôtre.

Pour Diego, nous sommes reconnaissants...

Franco VIELMA


mercredi 25 novembre 2020


AU ROYAUME DE LA CGT

Livre Au royaume de la CGT
La résistible ascension de Philippe Martinez
Jean-Bernard Gervais

  1. Journaliste et sympathisant cégétiste, Jean-Bernard Gervais intègre les rangs de la Confédération générale du Travail fin 2016, comme conseiller en communication. La Confédération vient de perdre la bataille contre la loi Travail, menée par son tout nouveau secrétaire général, Philippe Martinez.

    Pour le conseiller en com' qui se pense alors au plus près de ses convictions, l'illusion sera de courte durée. Au siège de la CGT, à Montreuil, se côtoient des « camarades » sans morale, des militants nostalgiques et des opportunistes sans états d'âme, évoluant dans un climat de crainte et de jalousie. Durant deux ans, il sera ainsi le spectateur impuissant de la lente mais inexorable perte de vitesse de la CGT, grevée par ses échecs consécutifs – les ordonnances Macron et la réforme de la SNCF – et spoliée de sa place de premier syndicat de France au profit de la CFDT. Sur le terrain du combat social, force est de constater que la lutte se fait désormais ailleurs, au sein de corporations et de secteurs mieux organisés et plus déterminés, bien éloignés des querelles et mesquineries de la direction de la Confédération.

    Le diagnostic corrosif d'un militant désabusé, sur les pathologies qui rongent ce qui fut le fer de lance du mouvement ouvrier, devenu aujourd'hui le royaume d'un seul homme : Philippe Martinez.


Jean-Bernard Gervais est rédacteur en chef adjoint dans la presse santé.

Note de Pedrito 

Toute une vie de salarié d'un service public- la Poste - fidèle de bout en bout à un seul syndicat: la CGT, que j'ai servi également - bénévolement, bien sûr-  jusqu'à ces dernières années, comme Conseiller de Salariés.... Jusqu'à ce que j'apprenne par le Trait d'Union, le journal du syndicat des Hautes Pyrénées, que je n'étais plus Conseiller. Qu'on n'avait plus besoin de moi .... Sans que mes "camarades" n'aient eu la délicatesse, la politesse, de me prévenir, de m'informer....Écarté comme on jette un chiffon usagé....

Çà fait drôle. Quand ce machin-là vous arrive, alors que pendant plusieurs années je m'étais dévoué sans compter, à accompagner des salariés menacés de licenciements, et ceci sur trois départements: Gers, Haute Garonne, et Hautes Pyrénées. 

Je ne sais pas encore ce que ce livre renferme : mais il ne m'enseignera rien que je ne sache déjà sur l'état moral actuel de ce qui fut le fer de lance des revendications et de défense de la classe ouvrière française. Que l'on considérait comme LE syndicat à son seul service. Et sur le gâchis qui en résulte, un peu comme sur ce qui se passe au sein de ce qui fut le premier parti de France, où règne surtout la pratique abjecte de la lutte des places

 

mardi 17 novembre 2020

La population de la Terre se rétrécit – la seule chose qui augmente est le nombre de milliardaires

Si l’on excepte l’Afrique subsaharienne où la croissance démographique se maintient on assiste partout à des phénomènes qui devraient aboutir à une réduction démographique, certains pays qui joignent une faible natalité à une forte immigration sont particulièrement touchés.Autre tendance lourde les inégalités et la concentration des richesses dans un petit nombre de mains. (note et traduction de danielle Bleitrach)

Tout récemment, il a été possible de voir un nombre important de rapports dans divers médias prédisant la croissance du taux de natalité dans le monde entier. Ces projections pour de nombreux pays s’expliquent par l’augmentation des flux migratoires, et des rapports ont notamment parlé d’un pic de la population totale en Europe associé à une augmentation du nombre de réfugiés entrants.

À l’heure actuelle, il y a 7,8 milliards de personnes qui vivent sur terre. Bien que la population mondiale continue de croître à environ 82 millions de personnes par an, cela est encore en grande partie dû à la forte croissance démographique observée en Afrique subsaharienne, qui doublera sa population d’ici 2050. Mais la croissance à l’échelle mondiale ralentit de plus en plus.

Par conséquent, alors que l’ONU et d’autres groupes de réflexion avaient précédemment prédit une explosion démographique et une possible surpopulation sur la planète, il est maintenant plus souvent possible de faire passer des prévisions diamétralement opposées à cela. Par exemple, selon plusieurs études récentes,la population mondiale au cours de la seconde moitié de ce siècle ne fera que diminuer, passant de 9,7 milliards en 2064 à 8,8 milliards d’ici la fin du siècle.

Une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet indique que le taux de fécondité mondial diminuera de près d’un tiers d’ici 2100. Dans 23 pays (dont le Japon, la Thaïlande, l’Espagne et l’Ukraine), la population diminuera de moitié et, dans 34 autres pays, elle diminuera de 25 à 50 %. L’étude indique que la population du Japon a probablement atteint son sommet à 128 millions en 2017, et tombera en dessous de 53 millions d’ici 2100. Quant à l’Italie, par exemple, au cours de la même période, sa population passera de 61 millions à 28 millions de personnes.

Le Cabinet des ministres ukrainien a présenté les résultats d’une évaluation de la population du pays, et selon cela au cours des trente dernières années, l’Ukraine a déjà perdu un tiers de sa population: par rapport au recensement précédent de 2001, la population de l’Ukraine a diminué à partir de 52 millions de 11 millions de personnes, et s’élève aujourd’hui à un peu plus de 37 millions. D’autres perspectives de déclin de la population dans ce pays semblent encore plus pessimistes.

La Lettonie et la Lituanie continuent de se vider, établissant des records du monde. Les experts prédisent une catastrophe démographique pour eux, et parmi les raisons ils incluent une pénurie de spécialistes médicaux, une augmentation du nombre de retraités, et les jeunes émigrant de plus en plus: depuis l’effondrement de l’URSS, ces anciennes républiques soviétiques ont perdu jusqu’à un tiers de leur population. Ce sont surtout les citoyens valides qui abandonnent les pays baltes, qui migrent vers l’Occident à la recherche d’une « vie meilleure ». En conséquence, la Lettonie, par exemple, est l’un des dix pays au monde qui connaît un déclin démographique le plus rapide et une fuite démographique du pays.

Même les enfants du Président de lettonie, Egil Levits, vivent en Allemagne et en Grande-Bretagne. Alors, que peut-on s’attendre à ce que les autres jeunes fassent?

En ce qui concerne la Lituanie, une autre ancienne république soviétique de la Baltique, certains experts estiment qu’après l’effondrement de l’URSS et son accès à l’UE, la Lituanie est devenue une zone périphérique vouée à mener une vie misérable. Cette ancienne république fait partie des leaders mondiaux en ce qui concerne la fuite de la population, le suicide et l’alcoolisme – des facteurs clairement interconnectés. L’opinion est même que répandue dans le pays que « l’Union européenne maintient artificiellement un faible niveau de vie en Lituanie afin d’utiliser les ressources de la république pour aider à développer d’autres zones en Europe ». Aujourd’hui, environ 390 000 citoyens lituaniens vivent dans l’extrême pauvreté, avec des revenus mensuels inférieurs à 240 euros par personne, et moins de 500 euros par famille – et ces indicateurs sont extrêmement faibles en termes de revenus européens types.

Selon les statistiques publiées, les États baltes sont ceux qui dépensent le moins dans l’UE en paiements d’aide sociale pour leurs populations. En Lettonie, ce poste s’élève à 14,5 % du PIB, en Lituanie à 14,7 % et en Estonie à 15,1 %. À titre de comparaison, en France, c’est plus d’un tiers du PIB. La Lettonie et la Lituanie ont été régulièrement secouées par des manifestations organisées par des médecins et des enseignants ces dernières années. Parallèlement, les pays baltes, influencés par la propagande russophobe initiée en Occident, augmentent leurs budgets de défense et achètent régulièrement des armes et du matériel militaire auprès de partenaires de l’OTAN (principalement des États-Unis et de la Grande-Bretagne); en règle générale, ce sont de vieux modèles, et parfois ils sont déjà « d’occasion », ce qui signifie que l’équipement doit être envoyé pour des réparations aux pays mêmes d’où il a été acheté.

Dans le même temps, il y a trente ans – avant de faire la transition abrupte vers le camp des « adversaires de la Russie » – les pays baltes (ainsi que l’Ukraine) avaient une économie bien développée, largement orientée vers la Russie, alors que ces liens ont été pratiquement détruits aujourd’hui. Dans ce genre de situation, et pour sauver d’urgence la population de la région, les experts locaux ont commencé à faire de plus en plus d’appels affirmant que s’écarter de la politique russophobe adoptée par ces pays sous influence occidentale peut seulement sauver la population de la région. Incidemment, tout comme le retrait de l’OTAN, faire la transition vers la catégorie des pays neutres libérerait les fonds budgétaires qui sont si nécessaires pour ces pays aujourd’hui, et qu’ils dépensent maintenant en armes pour contrer la soi-disant « menace de la Russie », qui continue d’être le fruit de la propagande russophobe par les États-Unis et la Grande-Bretagne.

Parmi les raisons pour lesquelles il y aura une diminution de la population de la planète, les conséquences de la pandémie de coronavirus et la récession économique de grande envergure attendue – qui dans les années à venir pourrait réduire considérablement le taux de natalité – sont celles qui sont les plus fréquemment soulignées. L’incertitude économique conduit souvent les gens à retarder la procréation ou à choisir de rester sans enfants. Dans les pays qui ont été particulièrement touchés par le virus, la gamme de surcroit pour les taux de mortalité peut être de 10-20% à la fin de l’année, c’est ce que croient. les experts de l’Institut de démographie de Vienne à l’Académie autrichienne des sciences 

Aux États-Unis, en raison de la forte baisse continue des revenus américains, le taux de natalité a fortement diminué, ce qui entraînera de nouveaux problèmes pour l’économie de ce pays. Au cours des dernières années, le taux de fécondité total aux États-Unis est déjà passé de 2,1 à 1,7 enfant par femme. La Brookings Institution a publié une prévision négative : en 2021, selon les scientifiques, 500 000 Américains de moins naîtront que prévu initialement les démographes.

Dans ce contexte, d’autres reportages de grands médias internationaux ont été publiés sur le sujet. En particulier, Bloomberg souligne qu’avec près de 43 millions d’Américains qui ont perdu leur emploi et leurs moyens de subsistance essentiels, la richesse combinée des milliardaires américains ces derniers mois a augmenté de centaines de milliards de dollars, et a maintenant atteint 3,51 billions de dollars. C’est également ce qu’indique un rapport publié sur le site internet de l’American Institute for Political Studies IPS, qui indique que le processus d’accumulation de richesses par les milliardaires s’accélère, tandis que d’autres Américains sont confrontés à de fortes baisses de leur épargne.

Forbes a calculé qu’au lendemain des élections présidentielles américaines, la fortune des dix personnes les plus riches des États-Unis a augmenté de plus de 33 milliards de dollars.

Toutefois, ces transformations entraîneront certainement un changement dans l’ordre mondial existant et de nouveaux scénarios en géopolitique et en économie mondiale. Ceux-ci sont en train de beaucoup insister sur les aspects géopolitiques et géo-économiques du déclin démographique, et les conséquences de la concentration de plus en plus la richesse du monde entre les mains d’une quantité infime de personnes.

Vladimir Odintsov, un observateur politique, exclusivement pour le magazine en ligne ” New Eastern Outlook« .

 

mardi 10 novembre 2020

CUBA

L’UE et l’OPS soutiennent la lutte contre le Covid-19 à Cuba

 

Puisque personne ne vous le dit en France, nous vous annonçons une bonne nouvelle, pour une fois que l’UE sert à quelque chose. Encore une reconnaissance qui devrait peser sur l’attribution du Nobel aux médecins cubains.A quand l’appel de la France aux médecins cubains, cela a déjà lieu dans la CaraIbe. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

 08 Nov 2020  Francisco Rodríguez Aranega  Cuba 126 foisSur la photo, de gauche à droite, Juan Garay et le Dr José Moya

La Havane. Dimanche 8 Novembre 2020. CCN/Bolivarinfos/Françoise Lopez/(RHC).- L’Union Européenne et l’OPS, l’Organisation Panaméricaine de la Santé  ont signé ce jeudi à La Havane un accord de coopération visant à soutenir le système de santé cubain dans la lutte contre le Covid-19.

L’accord prévoit une contribution financière de l’UE d’un million et demi d’euros.

Le chef de la coopération de la délégation de l’Union Européenne à Cuba, Juan Garay, a signalé que l’accord vise à renforcer la production d’équipements de protection pour les travailleurs de la santé et les groupes à risque, ainsi à développer la production de ventilateurs pulmonaires.

Le représentant de l’OPS dans notre pays, le Dr. José Moya, a déclaré que l’accord favorisera la santé de Cuba et de l’Amérique Latine, dans le cadre de la solidarité et du panaméricanisme.

Le directeur national de l’épidémiologie au ministère cubain de la Santé, le Dr Francisco Durán, s’est dit reconnaissant de la coopération internationale, essentielle, a-t-il dit en pleine crise économique déclenchée par la pandémie et par le renforcement du blocus.

Il a tenu à souligner que les résultats favorables de Cuba face à la pandémie sont le reflet de l’effort des scientifiques, travail qui sera soutenu avec le nouvel accord.

Édité par Francisco Rodríguez Aranega