Pourquoi cet hommage à Antonio REVERTE, « EL
GRAN REVERTE » ?
En 1958, après mon épreuve réussie au concours d’entrée aux PTT, -où
je fus admis avec le numéro 77, sur un effectif de 2.000 candidats-, je fus
nommé à ROUBAIX, ( Nord ), résidence
CROIX, détaché dans l’usine des Trois
Suisses, pour trier les colis en partance pour la France entière. (C’est d’ailleurs
à partir de ce jour que MARCIAC devint célèbre jusque dans le Nord, bien avant
que mon village ne soit victime du grand chambardement annuel de son festival
de jazz, avec son territoire public confisqué et pollué pour une cause politico
mercantile pour laquelle on lui a pris
son âme.)
Il y avait au coin de la place principale de CROIX, et de la rue
Holden, qui conduisait aux « Trois Suisses », un bistrot. Avec son
jukebox. Et deux paso dobles : « El Gato Montès » et « El
Gran Reverte » Et tous les jours,
ou presque, après notre repas pris à la cantine, on se retrouvait, mes copains
et moi, pour boire un café. Et chaque jour je glissais une pièce dans la boîte à
musique pour écouter ces pasos dobles qui berçaient mon cœur et mes rêves d’aficionado.
Car ma passion et mes rêves étaient depuis longtemps et à jamais ceux de l’arène,
des vaches braves, depuis le berceau, et des toros, que j’avais découverts à VIC juste quelques mois
auparavant, lors de la Pentecôte de
1958. Et ces deux pasos dobles taurins, je les ai écoutés sans doute des
centaines de fois. A tel point qu’on m’appelait l’Espagnol, parce qu’en plus,
évidemment, je les fredonnais souvent, en triant les colis de la filature.
Et aujourd’hui, longtemps
après, 54 ans après, j’ai voulu savoir qui était Antonio REVERTE, « EL
GRAN REVERTE », célèbre au point qu'il lui fut consacré un si bel hommage. Il semble aujourd'hui
que REVERTE ait été un matador courageux, téméraire, et malchanceux. Comme tant d'autres. Mourir à
33 ans ! Quel destin ! Voilà pourquoi j’ai voulu savoir et écrire ce
que j’ai appris de lui, même si c’est peu. Lui rendre hommage.
Va por ti, Antonio, « El Gran REVERTE »,
Que me hizo soñar, desde mi juventud, lejo de mi
tierra, hasta hoy y siempre.
Para los Españoles
Antonio Reverte Jiménez es un matador de toros español, nacido en Alcalá del Río (Sevilla) el 28 de abril de 1870, y muerto enMadrid el 13 de septiembre de 1903.
Trayectoria
Tras una prometedora andadura
novilleril, hizo su primer paseíllo ante la severa afición de la Villa y Corte
un 19 de julio de 1891. Dada la trayectoria ascendente que parecía tomar su carrera
-jalonada desde muy pronto por un puñado de buenas actuaciones-, decidió tomar
la alternativa en el transcurso de dicha temporada. Para tan anhelado fin, el
día 8 de septiembre de
aquel año de 1891 volvió a anunciarse en los carteles de la plaza de Madrid;
pero su malhadado sino -preludiando ya el rosario de percances y desgracias que
le tenía deparado- le impidió verse aupado al escalafón de los matadores de
toros en la fecha prevista. Acaeció que el día 3 de septiembre de
aquella misma campaña, en las arenas del coso palentino, Antonio Reverte
recibió dos puntazos y dos cornadas que le propinó un astado del hierro
salmantino de Vallés, precisamente cuando el valeroso novillero sevillano
intentaba ejecutar uno de los lances que ya le habían hecho célebre: el
arriesgado quite capote al brazo, es decir, la famosa “revertina”.
Sin embargo, no transcurrieron
muchos días sin que Antonio Reverte pudiera ver colmado su deseo de tomar la
alternativa, ya que, si bien no pudo hacerlo el día 8 de septiembre de 1891, lo
realizó el día 16 de aquel mismo mes, a
pesar de que el dictamen de los facultativos desaconsejaba tan prematura como
temeraria reaparición. Llevado de su mucho coraje, se presentó en Madrid
apadrinado nada menos que por el genial espada cordobés Rafael Guerra Bejarano,
«Guerrita», quien le cedió los trastos con los que había de dar lidia y muerte
a estoque a un toro de la ganadería de Saltillo que atendía al nombre de
Toledano.
Gestos de esta índole, que
revelan el pundonor y la valentía de Reverte, lo llevaron en no pocas ocasiones
al quirófano, zarandeado entre cornada y cornada. Tal vez la de mayor gravedad
entre todas las que sufriera fue la que recibió en la localidad francesa
de Bayona el día 3 de septiembre de 1899, cuando alternaba con su antiguo padrino de alternativa. El toro
Grillito, perteneciente a la vacada de Ibarra, le infirió una tremenda cornada
en la pierna izquierda cuando Antonio Reverte, adornándose con un arriesgado
desplante, se había arrodillado ante el burel después de haberlo estoqueado.
Dentro de la gravedad de este
percance, el matador hispalense tuvo la fortuna de verse acompañado en aquellos
remotos parajes por un médico español, el doctor Isla, quien impidió que se
aplicara sobre la pierna herida la inmediata amputación que, mal aconsejados
por su impericia en lides taurinas, habían apresuradamente diagnosticado los
galenos franceses.
Pese a todo, Antonio Reverte
Jiménez no logró restablecerse por completo de esta tremenda cogida, que le
impidió seguir toreando el resto de aquella temporada de 1899 y le mantuvo
también inactivo durante la campaña de 1900. En la de 1901, todavía con sus facultades físicas considerablemente mermadas,
reapareció para torear sobre todo en Francia y Portugal, aunque también hizo un par de paseíllos en el suelo patrio.
Deseoso de mostrar a todo costa que seguía siendo el mismo torero corajudo y
arrojado que conoció el público español antes de la cornada de Bayona, en la
temporada de 1902 se anunció seis tardes en
la plaza de la Villa y Corte, y cruzó luego el Atlántico para dejar una
irregular impresión por las plazas del país
azteca.
Sin embargo, la suerte y las
fuerzas no le acompañaban, y en 1903 tuvo que detenerse a oír las voces de
quienes le aconsejaban una presta retirada.
Pero no quiso cortarse la coleta
durante aquella campaña, en la que sólo cumplía treinta y tres años de edad y
doce como matador de toros bravos. Así que aún reunió fuerzas para torear en
Portugal y en Marsella, localidad que a la postre
conservaría el triste honor de haber sido la última en contemplar el toreo de
Reverte.
En efecto, el día 6 de septiembre de
1903 hizo el paseíllo en las arenas del coso marsellés, acompañado en los
carteles por «Morenito de Algeciras» y «Revertito», para enfrentarse con un
encierro de la ganadería de Benjumea. De retorno a Madrid, cayó gravemente
enfermo, víctima de un tumor en el hígado que hizo necesaria una intervención
quirúrgica de urgencia. Por desgracia, la ciencia de su tiempo no fue capaz de
salvar su vida, que se apagó definitivamente el día 13 de aquel mismo mes.
LES MATADORS
CÉLÈBRES :
ANTONIO REVERTE
JIMÉNEZ : LE DESTIN BRISÉ D’UN TORERO
Il
naquit à ALCALA DEL RIO (SÉVILLE) le 28 Avril 1870, et après une carrière
prometteuse de novillero, il effectua son premier paseo devant le difficile
public madrilène le 19 juillet 1891 . Sa carrière s’annonça vite comme exceptionnellement prometteuse,
compte tenu des nombreux succès qu’il obtint dès ses débuts en habit de
lumières. Dès lors, il décida de prendre l’alternative au cours de cette
temporada. Il le désirait tant qu’il se présenta à MADRID le 8 Septembre 1891,
mais ce début fut un échec, une suite de
contretemps et divers malheurs le tinrent éloigné de l’escalafon occupé par
les autres matadors à la date qu’il s’était fixé. Or, il advint que le 3 Septembre de la même
année, dans les arènes de PALENCIA, REVERTE reçut deux cornades sévères
infligées par un toro de VALLÉS- Campo Charro Salmantin– au moment précis où le
vaillant novillero tentait d’exécuter
une passe qui l’avait déjà rendu célèbre : la fameuse
« revertina », quite effectué avec le capote replié sous le bras.
Cependant, peu de temps passa avant que ne lui reprenne son envie de prendre
l’alternative, si bien qu’il réalisa le 16 Septembre ce qu’il n’avait pû
effectuer le 8 de ce mois, et ceci malgré les conseils des médecins et de son
entourage qui jugeaient trop prématurée cette réapparition dans les ruedos. Et
c’est avec GUERRITA – Rafaël Guerra Bejarano- comme parrain qu’il officia la
première fois devant un SALTILLO du nom
de « Soledano »
Dès
ce jour, par sa vaillance naturelle, son courage et son pundonor, ce fut pour
REVERTE une succession de blessures et de passages sur les tables
d’opération, Surtout, la plus grave
blessure, celle qu’il reçut à BAYONNE le
3 Septembre 1899, alors qu’il alternait
avec GUERRITA, le toro « Grillito », de la ganaderia IBARRA, lui
infligea une terrible cornada à la jambe gauche, alors que le matador
effectuait un desplante de dos et agenouillé, après avoir estoqué l’animal.
Devant
la gravité de la blessure, le matador eut la chance de se voir accompagner dans
ces terres lointaines par un médecin espagnol .le docteur ISLA, qui s’opposa à
l’amputation préconisée trop hâtivement par les secours français, dans leur
méconnaissance de ces blessures d’arènes et de leur traitement.
Malgré
cela, REVERTE ne put se rétablir aussi rapidement qu’il le voulait de sa grave
blessure, qui le tint éloigné des ruedos pendant la fin de la temporada et même
celle de 1900, où il n’eut aucune activité. En 1901, malgré des moyens physiques
considérablement diminués, toujours suite à cette blessure, il réapparait
surtout en France et au Portugal, également pour quelques rares paseos sur le
sol de la mère patrie. Il désirait prouver à tout prix aux aficionados
espagnols qu’il était le même vaillant torero, courageux, intrépide, même, qu’ils
avaient apprécié avant la cogida de BAYONNE, et il fut présent à Villa y Corte –
MADRID - pour six paseos en 1902, puis
traversa l’ATLANTIQUE pour laisser au Mexique une impression générale assez
controversée.
Cependant,
en 1903, il n’eut ni les forces suffisantes ni la chance nécessaire pour
poursuivre sa carrière, jusqu’à devoir écouter les voix de ceux qui lui
conseillaient d’abandonner au plus vite.
Mais
il ne voulut pas se couper la coleta durant cette saison, où il n’avait
seulement que trente-trois ans, et à
peine douze années professionnelles comme matador. Il réussit à rassembler
assez de forces pour toréer au Portugal, puis enfin à MARSEILLE, ville qui plus
tard devait avoir le triste honneur d’avoir accueilli la dernière corrida d’Antonio
REVERTE.
En
effet, le 6 Septembre 1903, il effectua son dernier paseo dans le ruedo
Marseillais, accompagné de MORENITO DE ALGECIRAS et de REVERTITO, pour
affronter un encierro de BENJUMEA. De retour à MADRID, il tomba gravement
malade, victime d’une tumeur au foie, qui nécessita une rapide intervention
chirurgicale. Malheureusement, la médecine de cette époque n’était pas
suffisamment évoluée pour que la vie de REVERTE puisse être sauvée: et il s’éteignit
le 13 Septembre suivant, une semaine après son dernier paseo.