samedi 29 avril 2023

 

Des jeunes gens des États-Unis se rendent à Cuba et brisent le siège

Dans le cadre de ma mise à distance et droit à la retraite de toute responsabilité politique je n’ai pas agi pour préparer l’activité qui nous réunit depuis deux ans à Marseille sur la place du général De Gaulle, le dernier dimanche de chaque mois (donc demain 30 avril) et à la maison des Associations, 93 la Canebière à Marseille, le premier jeudi de chaque mois (donc ce jeudi 4 mai de 17 heures à 20 heures). A charge de ceux qui en ont pris la responsabilité de tout organiser. on sait jamais si comme dans cette histoire, nous avions enfin des jeunes gens capables de faire autre chose que de se contempler le nombril et de ne rien lire en s’envoyant des selfies débiles en attendant que le capital les plume.Sans parler des différentes organisations locales à commencer par les invraisemblables Jeremy Bacchi et josiane Durrieu (renouvelée par le congrès dans son irresponsabilité internationale comme tous les incapables du même secteur) qui jusqu’à présent interdisent que l’on stocke dans les locaux du siège le moindre envoi pour Cuba et qui, quand nous sommes obligés de les porter en Italie nous accusent comme Durrieu d’être en cheville avec la mafia… ou encore Coppola qui dit que si on agit avec moi on n’aura pas droit aux subventions de la ville pour organiser le tourisme de ces messieurs dans les bars de la Havane. A Marseille, il y a des beaux parleurs, plein de gens qui sont capables sur internet de s’inventer des forces inexistantes ou dans un congrès d’une nullité crasse de proclamer leur solidarité avec Cuba devant l’ambassadeur mais en général ça s’arrête là… Il arrive un moment où trop c’est trop, le mépris vous envahit et c’est un sentiment insupportable,on abandonne … Mais comme j’ai l’espoir chevillé au corps je me rendrai à ces deux rendez vous. On peut toujours espérer que ces gens là sont capables d’autre chose que de se faire payer du tourisme à Cuba et mettre des batons dans les roues de ceux qui agissent. j’ai quelques doutes sur les Marseillais mais peut-être j’aurai enfin une surprise. (note et traduction de danielle Bleitrach pour hstoire et societe)

ParManolo De Los Santos et Kate GonzalesBio de l’auteur:Cet article a été produit par Globetrotter.

Manolo De Los Santos est co-directeur exécutif du Forum des peuples et chercheur au Tricontinental: Institute for Social Research. Il a coédité, plus récemment, Viviremos: Venezuela vs. Hybrid War (LeftWord Books/1804 Books, 2020) et Comrade of the Revolution: Selected Speeches of Fidel Castro (LeftWord Books/1804 Books, 2021). Il est coordinateur du Sommet des peuples pour la démocratie.

Kate Gonzales est la coordinatrice éditoriale de 1804 Books. Née et élevée à New York, elle a travaillé dans le développement et l’éducation pour les arts et les organisations politiques, et a organisé avec des mouvements populaires en Hongrie et au New Jersey. Kate a étudié l’anthropologie au Bard College, où elle a écrit sa thèse sur le nationalisme des migrants philippins.Source: Globe-trotterTags:activismeBidenéconomieinterview, Amérique du Nord/Cuba, Amérique du Nord/États-Unis d’Amériqueopinionsensible au facteur tempscommerce

Cette énergie imprègne et anime la Brigade du Premier Mai 2023 : un sens aigu de la curiosité aiguisé par la responsabilité de cette entreprise historique. L’Assemblée internationale des peuples a invité de jeunes militants de base de toute la diversité des luttes aux États-Unis à participer à un échange crucial à Cuba, une expérience privée d’eux et de leur génération par le blocus vieux de 60 ans. Le plus grand groupe à voyager depuis des décennies, cette brigade est une intervention dans les tentatives sans fin des États-Unis de faire taire et d’étrangler les succès du projet socialiste cubain. Comme l’a dit Zuleica Romay, directrice du programme d’études afro-américaines à la Casa de las Américas, lors de leur panel du matin, « Cuba est également victime de son propre succès ».

Il fait chaud et ily a foule mardi matin au Centre culturel Yoruba de La Havane, et l’air colle à la peau. Vous pouvez entendre le battement du papier alors que les gens s’éventent et qu’une panne d’électricité surprise élimine le système audio avec un scintillement des lumières. Et pourtant, 150 jeunes activistes des États-Unis sont assis côte à côte, écoutant attentivement deux leaders du mouvement culturel à Cuba. Ils font la queue dans le couloir avec l’espoir de répondre à leur question – sur le changement climatique, sur le logement, sur la lutte contre le racisme, sur l’espoir en l’avenir – avant que le temps ne soit écoulé.

Et pourtant, ces succès sont contagieux et durement gagnés. Dès leur premier jour, ces jeunes ont parlé à des leaders pionniers dans les secteurs mêmes qu’ils se battent pour reconstruire chez eux. Les organisateurs de locataires ont appris la situation du logement, car plus de 80% des Cubains sont propriétaires (les autres sont sur la voie de la propriété), mais aussi la difficulté de construire suffisamment pour une population croissante accablée par le blocus. Les dirigeants noirs interrogés sur les efforts de lutte contre le racisme après 500 ans de colonialisme qui ont semé les graines de la ségrégation et de la violence sur l’île. Ceux qui luttent pour la libération queer aux États-Unis ont appris l’existence du Code historique des familles, adopté et édité par six millions de Cubains qui ont proposé des centaines de milliers de changements. Le code révolutionnaire couvre toutes les questions de l’unité familiale, du mariage homosexuel aux soins aux personnes âgées, en passant par la maternité de substitution et les structures familiales non normatives. Abel Prieto, président de la Casa de las Américas, nous a dit : « Il y a quelque chose que le gouvernement des États-Unis n’a jamais compris, c’est que quelque chose a été planté ici à Cuba, ce principe de justice sociale, de démocratie populaire, d’égalité, de participation du peuple au processus politique. Et cela n’a pas été affaibli. Pendant ce temps, ces jeunes organisateurs expliquent à plusieurs reprises la régression actuelle des droits des personnes trans en Floride alors que l’État adopte une interdiction générale des soins transaffirmatifs – une interdiction qui va jusqu’à retirer les droits parentaux à ceux qui soutiennent leurs enfants trans. Beaucoup dans la foule hochent la tête en signe d’accord.

Pourtant, il n’a pas échappé à ces jeunes organisateurs qu’ils sont arrivés à Cuba dans un moment de profonde crise économique. En admirant les célèbres voitures cubaines des années 50 qui roulent dans la Vieille Havane, ils savent à quel point le carburant est précieux en ce moment même, empêché par le blocus. Biden ne montre aucun signe de levée des sanctions, ni de retrait du pays de la liste des États soutenant le terrorisme qui l’empêche d’accéder au système financier mondial. C’est ce système de mesures coercitives unilatérales qui rend presque impossible pour les jeunes d’assister aux réalisations d’un processus socialiste. C’est la politique étrangère des États-Unis dans ce qu’elle a de plus irrationnel et de plus meurtrier, alors qu’elle poursuit son siège contre Cuba. Il n’a jamais été aussi urgent de lever le blocus, pour la survie du peuple cubain et pour l’avenir des États-Unis. Ces jeunes organisateurs se battent pour un monde meilleur, et ce premier jour n’est qu’un aperçu d’un avenir avec des relations normales entre les États-Unis et cette île à seulement 90 miles.

Note de Pedrito

Merci, Danielle, merci et mille fois merci de ce que tu apportes d'immensément pensé, analysé, réfléchi, marxiste, dans cet océan de lutte suicidaire des places,  à notre réflexion de communistes. D'autant plus que l'on se sent bien seul dans nos campagnes où les vieux cocos comme moi ne souhaitent même plus de contacts avec des cocos dont ils ont fini par se détacher après avoir trop longtemps douté. Découragement. Dégoût. Promesses jamais tenues. D'où la montée des fascistes.
Aujourd'hui, après les votes que l'on sait sur CUBA, l'UKRAINE, etc, il n' y a plus de doute.
Il faut tout reconstruire, repartir sur des bases nouvelles, marxistes, sans aucun compromis. Pas d'autre solution, comme nous le répétons ensemble, si l'on veut abolir ce vieux monde capitaliste  impérialiste pourri. Front populaire? OUI! Mais sans compromission avec un quelconque sauveur suprême avide de gloire à bon marché.

Deux ou trois choses qui me paraissent incontournables par Danielle Bleitrach

“Nous sommes exactement entre le pouvoir de la télévision et celui du réfrigérateur”. Nos masses en sont là et nous sommes incapables de les convaincre que la liberté, voire la simple survie, n’est pas dans la soumission, ni dans l’illusion qu’il faut s’adapter à ce qui est exigé de vous par ceux qui sont à l’origine des problèmes.

Alors que la situation d’une grande partie des populations d’Europe comme de celles du reste de la planète est marqué du sceau de l’urgence il faudrait avoir la force comme le font les Chinois de penser sur le long terme, cinquante ans ou plus. Parce que nous sommes dans une situation de basculement historique irréversible mais où les résistances au changement nécessaire peuvent engendrer des drames et même un conflit nucléaire. C’est en ce sens que la référence au nazisme est pertinente et pas seulement dans la prolifération de sectes et groupes qui jouent au nazisme, le parodient. Le phénomène ne se limite pas à ce à quoi on prétend le circonscrire : des extrême-droites plus ou moins infréquentables.

C’est tout le système capitaliste qui résiste au changement nécessaire et qui devient de plus en plus mortifère. Pour le mesurer il faut percevoir que le processus dans lequel nous sommes a débuté avec la première guerre mondiale (un incompréhensible prétexte balkanique) et sa conséquence la révolte des peuples devant la dite guerre et ceux qui l’ont imposée avec son mot d’ordre révolutionnaire, s’en prendre à ses propres dirigeants, les renverser, leur retirer tous les moyens d’action. C’est une vague qui n’a cessé de grossir et a également connu des reflux auxquels il était difficile de résister.

Si tout cela mérite analyse, débat et si désormais s’accumulent les réflexions sur les événements historiques, leur conséquences, il faut souligner qu’au niveau phénoménal toujours cette crise apparait comme un drame pour ceux qui sont entraînés dans ce naufrage, un chaos… des gens qui se débattent proches d’étouffer. On ne peut également qu’être frappé par le fait que c’est là où se développe la misère que l’on voit souvent surgir les signes d’une richesse de plus en plus ostentatoire, les inégalités sont la marque de ce déséquilibre au plan social mais aussi dans l’usage de la nature.

C’est pourquoi cette situation d’urgence ne peut que trouver une fausse issue dans la contrainte du système politique dominant à savoir celui de “la démocratie” occidentale qui est fait pour empêcher tout changement remettant en question ce pouvoir, cette démocratie se limite aux jeux et passions électorales, de plus en plus coupées des préoccupations populaires, de plus en plus orientées vers des coalitions de sommet, de plus en plus dictatoriales : le mépris d’un Macron, le choix d’une ligne qu’aucune protestation populaire ne peut contredire met à jour la nature réelle des institutions. De la rive, ils contemplent ceux qui se noient c’est le propre de la pensée despotique disait Marx qui accusait Napoléon de l’avoir exercée face à la Berezina de la grande armée.

Le capitalisme dans ce processus de fascisation et de bellicisme trouve dans le “fatalisme” de la “gauche” un puissant allié, l’idée d’une sorte de darwinisme social à savoir “qui ne s’adapte pas meurt” qui détruit toute alternative de gauche. Cette “modernité” c’est l’expérience de la social démocratie et de ses versions radicalisées de l’eurocommunisme dont Syrisa représente une des formes les plus achevées.

Outre son inscription géographique dans des zones sismiques historiques des Balkans à la fin de l’empire Ottoman, le KKE, le parti communiste de Grèce “bénéficie” d’une triple expérience historique: 1) celle du nazisme et de la manière dont il faut l’affronter, sous une forme démocratique par laquelle on peut résister à la famine, la mort. Le nazisme a été pour les Grecs une expérience dans laquelle le pillage extérieur se combinait avec les luttes internes des politiciens, leur incapacité bureaucratique, le tout aboutissant à un paroxysme génocidaire. C’était une œuvre de mort face à laquelle le peuple s’il veut survivre doit résister à la base, produire de nouveaux dirigeants. 2) Dans la foulée, le KKE a vécu comme un pays du tiers monde la manière dont les gouvernements “démocratiques” la Grande-Bretagne et les USA ont préféré les collaborateurs nazis à ce soulèvement populaire, il sait qu’Hiroshima ne fut pas un hasard mais bien un acte délibéré pour voler au peuple sa victoire. 3) Enfin, il a connu l’ultime expérience avec la reddition de Syriza. Les métamorphoses du nazisme à travers le diktat des marchés financiers et de leurs monopoles, il les a avalées jusqu’à la lie, les conséquences d’une telle gauche et de l’alternance des mêmes. Cela fait beaucoup d’expériences en une centaine d’années.

Le KKE dit et redit à quel point l’histoire récente de la manière dont le pseudo progressisme des “coalitions” , celle de Tsipras se traduit par un gouvernement pire que les précédents et chaque élection ne devient plus que la manière de tenter de se débarrasser du précédent pour tomber dans pire. En effet, mais les mêmes protagonistes rejouent la même comédie sous la contrainte de l’UE et des marchés financiers. Ceux-ci réclament toujours leur part de sang et de misère. Ce n’est pas seulement le retour de Tsipras ou du gouvernement conservateur, l’incapacité de ces gens-là à résister et cela ne concerne pas que la Grèce, mais c’est toute l’Europe qui vit la logique du nazisme, celle où en Europe même, est appliqué aux peuples européens la logique que l’on a infligé aux “barbares”, ou aux colonisés supposés tels. Il n’y a pas dans cette voie de solution progressiste et le cas du Portugal est là pour le démontrer.

Le parti communiste portugais est indéniablement celui qui a tenté de maîtriser le processus et son organisation, son idéologie, la manière dont il avait résisté à l’eurocommunisme lui donnait des atouts comme aucun autre parti européen: la version sociale-démocrate de “qui ne s’adapte pas meurt qui a conduit à l’expérience grecque “SYRIZA et à divers front de gauche de “gouvernance progressiste” a trouvé ici un adversaire aguerri, le capital ne s’y est pas plus trompé que face à Mitterrand, il est prêt à soutenir toute gauche qui lui assure l’affaiblissement ou la disparition des communistes et il met son appareil de propagande au service de cette cause. En fait, le Parti communiste portugais en appui critique du Parti socialiste de 2015 à 2021 a abouti au double fiasco habituel : la solution du Front populaire n’en est plus une surtout quand il n’y a aucun parti communiste prêt à résister. Le Bloc de gauche, au nom du « front anti-droite » même au Portugal connait les mêmes problèmes. Lors des élections qui ont suivi, le Parti socialiste a profité des pertes électorales du PC portugais et du Bloc et a formé un gouvernement autonome, qui a également été accueilli avec ferveur par la direction d’alors du PCF et son secteur international, qui a classé – avec l’Espagne, l’Allemagne et Syriza et tous les partis qui suivaient cette voie – dans le bloc des “gouvernements progressistes” de l’UE. Mais quelle a été la réalité de ce “progressisme” ? Les relations de travail flexibles dans le pays se sont étendues, au nom de la « réduction du chômage », tandis que l’arsenal juridique de base de l’emploi pour réduire les salaires est non seulement resté intact, mais aussi renforcé. Révéler c’est aussi la preuve qu’en 2019, le Portugal était le champion d’Europe en pourcentage de soi-disant “accidents” des travailleurs basés sur Eurostat

Le KKE vient à Paris soutenir le mouvement des retraites, le peuple grec est passé à 67 ans, la destruction des services publics, des droits du travailleurs a pris dans l’alternance démocratique entre gauche et droite une tonalité encore plus exterminatrice.

Comment peut-on prétendre aujourd’hui donner aux mouvements sociaux qui en France comme partout en Europe et dans lequel les communistes jouent un rôle positif par leurs propositions prétendre appuyer ces expériences, celles de la débâcle de SYRIZA ou même celle de nos camarades portugais ?

Nous ne sommes pas en Amérique latine où le progressisme a eu ses avancées mais qui connait des limites. On ne peut se contenter du bolivarisme, d’un mouvement, et les gouvernements réellement progressistes cherchent au moins à s’ancrer sur de nouveaux rapports sud-sud et comme Lula veulent désespérément échapper à la dictature des marchés financiers. Ils sont obligés, parce que le fascisme est allé jusqu’au bout, de revoir leur interprétation fasciste de “la démocratie” limité à des jeux “constitutionnels et des coalitions qui assurent le pouvoir sans limite de ces marchés. Pas plus que l’Afrique et les autres pays colonisés ils ne peuvent se faire d’illusion sur la bienveillance des Etats-Unis.

Dire que ce pouvoir occidental est sans limite ne signifie pas qu’il soit totalement efficace, les faits sont têtus et l’exploitation insupportable. Marianne m’a donné une excellente expression des Russes:

“Nous sommes exactement entre le pouvoir de la télévision et celui du réfrigérateur”. Nos masses en sont là.

Donc le KKE de Grèce nous dit des choses essentielles sur la nécessité de fermer la télévision et de reprendre pied dans la nécessité pour penser la démocratie mais il lui manque pour aller jusqu’au bout de son courage politique de percevoir la nature du basculement historique dans laquelle les peuples sont contraints de vivre leur résistance. Pour le moment, ce sont plus des gouvernements de pays soumis à l’impérialisme américain, contraints par lui à participer à des coalitions suicidaires y compris pour leur propres capitalistes qui paraissent avoir pris conscience de la nécessité de “la neutralité”.

En écoutant les fiers camarades grecs, j’ai littéralement été hantée par ce constat de Petros Roussos, l’un des dirigeants du KKE de la résistance et de la guerre civile: “A partir de l’été 1944, il devenait de plus en plus évident que nos efforts, nos sacrifices, nos peines, nos évolutions, nos sacrifices, ne donnaient pas le résultat souhaité. C’était comme si nous nous étions trouvés dans un champ magnétique de haute intensité où notre boussole était soumise à d’intenses perturbations “

Ce champ était celui de la contrerévolution de la guerre froide qui débute par l’horreur d’Hiroshima pour témoigner jusqu’où est prêt à aller la “démocratie” occidentale avec l’accélération face à sa propre crise du tournant des années soixante et dix. La caricature qui veut que ce soit à partir de l’horreur chilienne, de l’échec de l’unité populaire même avec un parti socialiste dirigé par un Allende qu’est mené l’assaut contre le “totalitarisme” de l’URSS, l’identification du stalinisme et du fascisme. A la tête des “démocraties” occidentales, les USA repartent dans une nouvelle forme de colonialisme, un pillage destructeur dans lequel l’ennemi désigné va l’être comme attentant aux droits démocratiques, la justification de toutes les expéditions.

Il n’y a pas seulement de l’incapacité à penser le nouveau “champ magnétique”, il y a la nécessité de répondre à l’urgence, les prudences de la Chine à l’inverse du sacrifice soviétique (qui avait déjà ses propres limites nationales) font que le parti communiste grec ne peut pas se contenter de suivre ce chemin-là, il lui faut résister sur ses propres bases, celles des souffrances actuelles du peuple grec et de sa classe ouvrière.

Voilà ce à quoi nous sommes y compris en France et qui m’ont fait prendre mes distances avec le Congrès de Marseille. Non qu’il se trouve aujourd’hui une quelconque alternative crédible politique à ce que je considère comme une voie erronée du PCF mais le danger est que ce Congrès débouche sur une nouvelle censure, un nouvel isolement dans l’illusion parlementariste et son accompagnement le syndicalisme révolutionnaire. A l’inverse de celui de la CGT, ce Congrès est resté centré sur les illusions de coalitions démocratiques, le tout à gauche contre le tout à droite qui est sans issue, une ignorance dramatique du contexte géopolitique.

Une théorie politique permet d’articuler le temps long du “champ magnétique” géopolitique et celui de l’urgence c’est le marxisme et ses développements ultérieurs dans leurs relations théorico-pratiques..

Si le congrès du PCF a représenté un tel choc c’est parce qu’il représentait non seulement le niveau zéro de la reconquête théorique, l’alignement sur le discours dominant en matière géopolitique mais il y avait plus grave nous étions à nouveau sur le fond dans le problème des coalitions et de l’adaptation de fait au système, ce n’était pas un hasard si son ouverture avait fait appel uniquement aux forces type SYRIZA, il y avait une logique et un certain nombre d’entre nous savent par expérience que cette logique consiste à la fin à bloquer tout débat, à ne donner droit de cité qu’à ce que tolère le consensus “démocratique” européen, il y a ce qui peut se dire et ce qui relève d’un véritable sacrilège. Ce qui de fait favorise une vision complotiste et d’extrême-droite.

Après avoir subi pendant trente ans ce système, il m’est totalement impossible de continuer et je demande le droit au retrait. C’est tout. Ce blog continuera à avoir des intervenants qui poursuivront le débat dans le PCF, dans la constellation communiste en ce qui me concerne je refuse de me sentir étouffée dans un politiquement correct qui ressemble à un plateau de télévision de LCI au moins en ce qui concerne ce que je définis comme le “champ magnétique” qui oriente de fait nos efforts militants. Il existe dans ce blog une belle équipe, la preuve est faite qu’ils peuvent se passer de moi et de l’usage parfois pernicieux de mes “chapôs” puisqu’ils évitent à certains de faire l’effort de lire l’article en entier.

J’espère à ce titre que vous m’autoriserez des divagations sur l’origine du monde… C’est mon mode d’accès à la sérénité et cela n’est pas étranger à l’engagement communiste et à la liberté, celle de Démocrite et Épicure auxquels Marx consacra ses derniers travaux universitaires avant de devenir journaliste puis militant.

Danielle Bleitrach

Illustration : ce navire échoué sur cette immense plage déserte s’appelait Dimitri, il était celui de trafiquants, semi-pirates… La mer était douce et chaude le sable avait des tons de brun et de gris… L’air était encore gelé malgré le soleil, à cause de la montagne noire et ce fut un délice de marcher pendant des kilomètres sur cette plage, celle-là et tant d’autres… Demain je vous parlerai de Ritsos et d’une autre rencontre et de ce qu’elle m’a appris… ce jour-là était celui de mes 85 ans… Dans le fond je ne cherche qu’à vous expliquer que la liberté n’est pas ce que l’on croit.. et que nous convaincre de la nécessité de demeurer aliénés est la pire ruse de nos ennemis.

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Dimanche 23 Avril 2023

Les élections régionales du Land de Salzourg ont été marqués par une percée du Parti Communiste d'Autriche.

Le KPÖ a remporté 11,31% des voix contre 0,4% en 2018. Absent depuis 1949 du parlement (Landtag), le KPÖ remporte 4 sièges.

Le Parti communiste termine à la seconde place dans la ville de Salzbourg.

Article et traduction Nico Maury


Percée du Parti Communiste d'Autriche (KPÖ) dans les élections régionales de Salzbourg
Les élections régionales du Land de Salzbourg se sont déroulées ce dimanche. 69,5% des électeurs inscrits se sont rendus aux urnes.

Les conservateurs du Parti populaire (ÖVP) arrivent en tête du scrutin avec 30,52% des voix, un score en net recul par rapport à 2018 (-7,26). L'ÖVP gagne 12 sièges (-2). Ce recul profite essentiellement à l'extrême droite du FPÖ qui prend la seconde place avec 26,38% des voix (+7,54). Le FPÖ remporte 10 sièges (+3).

Les partis formant la coalition sortante (Les Conservateurs, les Verts et les libéraux de Neos) sont sévèrement battus. Les Verts (Grünen) terminent derrière le Parti communiste avec 7,77% des voix (-1,54) et les libéraux ne franchissent pas le seuil électoral des 5%, ils remportent 4,08% des suffrages (-3,19). Les Grunen conservent leurs 3 sièges.

Les sociaux-démocrates du SPÖ reculent à la troisième place avec 17,94% des voix (-2,09). Le SPÖ remporte 7 sièges (-1).

Percée du Parti communiste, 2de force politique dans la capitale du Land

Enfin, pour la première fois depuis 1949, le Parti Communiste d'Autriche (KPÖ) remporte ses premiers sièges au Landtag. Avec 11,37% des voix, contre 0,4% en 2018, le KPÖ gagne 4 des 36 sièges du parlement régional.

Le Parti communiste termine à la seconde place dans la ville de Salzbourg. Le KPÖ remporte 21,8% des voix contre 1,8% en 2018. Les communistes ratent la première place de 2,6 points face à l'ÖVP (24,4%). Le FPÖ prend la troisième place avec 20,2 % des voix. Le SPÖ - longtemps la force dominante dans la capitale de l'État - n'a pas pu arrêter sa chute. Il a perdu 6,3 points et se retrouve à 16,9%. Et les Verts - encore la force la plus forte lors des élections régionales il y a dix ans - ont chuté de 4,9 points à 11,0 %.

Le succès des communistes repose sur une mobilisation forte des militants et de la gauche non sociale-démocrate autour de Kay-Michael Dankl, connu sous le surnom de "Robin des bois"

7112 - Globe terrestre politique - diam. 32 cm - Non lumineux

La Russie à la présidence du Conseil de sécurité  de l'ONU, la plus puissante organisation internationale,  ruine tous les efforts des Etats, qui se réclament de l'Occident - les Etats-Unis en tête, mais aussi l'Union européenne - d'isoler Moscou du reste du monde.

Et pourtant, Washington, et l'OTAN, menant la dance, sous prétexte de l'intervention russe en Ukraine, ont imposé des trains de sanctions économiques, politiques et diplomatiques,  avec l'objectif de mettre à genoux la Russie et de ruiner son économie. Le plan occidental préparait à termes son éclatement en plusieurs pays, de manière à exploiter plus facilement leurs richesses au profit des multinationales yankees. 

Pour couronner leur coup, Washington et les Occidentaux ont délivrer contre le Président russe un mandat de leur "tribunal international", traité en bandit de grand chemin , déclaré "wanted" comme dans les westerns.

C'est vrai, qu'en matière de dépècement des Etats, ils  avaient déjà , il y a vingt-cinq ans mené la guerre, sous drapeau de l'OTAN, dans les Balkans, pour réduire à néant la Yougoslavie et découper celle-ci en républiques rivales sans aval des Nations Unies.

Mais cette fois, face à la Russie, le plan impérialiste a échoué.

Moscou a révisé ses liens commerciaux occidentaux en les réorientant vers d'autres continents, la Chine , le Proche et le Moyen-Orient, l'Afrique et  l'Amérique latine.  Avec des contrats en monnaie locale se passant du dollar, au grand dam de l'oncle Sam.

Et cerise sur le gâteau, c'est le ministre de Poutine qui préside le Conseil de Sécurité, à faire hurler Washington et ses obligés occidentaux.

"Le Monde" est de la dance : le quotidien enrage et titre le 4 avril : 

La présidence russe du Conseil de sécurité de l’ONU,

une « gifle » pour l’Ukraine

"la Russie a officiellement pris les rênes du Conseil de sécurité, lundi 3 avril. La voir assurer cette présidence tournante (...) est une absurdité de trop pour certains (...)  du fait, notamment, du travail de sape des institutions onusiennes par Moscou.

C’est aussi donner à la Russie un porte-voix symboliquement plus important, alors que le Kremlin vient de présenter officiellement sa nouvelle doctrine de politique étrangère, aux charges virulentes contre l’Occident. 

Il faut que Wall Street, la Maison Blanche, le Pentagone et la CIA  (et leur billet vert)  se fassent une raison. S'ils ont encore des laquais en Europe, si ceux-ci peuvent encore baver sur la Chine et la Russie, le rapport de forces est en train de basculer dans le monde entier. La coopération entre Etats gagne du terrain en Asie où Chine, Russie et Inde - trois milliards d'habitants -  coopèrent à égalité, au Proche-Orient et Moyen-Orient, les liens se reconstituent entre Arabie saoudite et Iran, sous l'égide de Pékin, les BRICS ouvrent leurs portes à l'Algérie, au Mexique pour constituer un nouveau pôle économique, c'est le monde dollarisé qui est en train d'éclater.

Une bonne nouvelle en faveur de la paix et de la coopération internationale.

Tant pis pour les marchands de canons.

JEAN LEVY